J'ai vu ce film à sa sortie et avais beaucoup aimé un certain naturel allié à la faconde marseillaise. Revu aujourd'hui, quelle déception : tout ou presque sonne faux, la plupart des comédiens ne sont pas du tout convaincants (on peut sauver Ariane Ascaride et Gamblin du naufrage) et les dialogues, sous relent de grand soir et de prolétariat asservi, sont souvent grotesques, d'une naïveté qui confine à la bêtise. La seule raison de jeter de nos jours un œil "A la vie, à la mort" est de mesurer le chemin parcouru par l'auteur jusqu'à des œuvres nettement plus abouties comme "Gloria Mundi".
Voila un film vraiment délicat pour lequel je n'ai jamais su me faire une idée vraiment arrêtée. Il y a du bon et du moins bon et on ignore au final si l'on a passé un bon moment ou si l'on s'est tout simplement ennuyé. Je reste donc circonspect.
Dans le cabaret un peu miteux où la vieillissante Josépha continue de faire des strip-tease pour ses habitués, ils sont quelques uns à former une communauté chaleureuse et solidaire face aux difficultés du temps que sont le chômage et la précarité, ou face à leurs problèmes intimes: la solitude, la vieillesse, les problèmes de couple. Le reflet que Robert Guédiguian donne de ce groupe sympathique et modeste flirte avec le misérabilisme comme un condensé de toutes les galères populaires. Sa chronique du quotidien, à l'Estaque comme habituellement, et avec ses comédiens fétiches, a aussi les accents politiques d'un cinéaste engagé à gauche, dénonçant la société du travail et le patronnat. Partisan mais humain, le réalisateur montre comment ses personnages ne tiennent le coup que parce qu'ils sont soudés, fraternels. Sa vision sociale va à l'encontre de l'individualisme et de l'égoisme.
Si les protagonistes ne sont pas dépourvus d'humour, en bons méridionaux, le ton du film est cependant plutôt sérieux, sinon grave, épousant la somme d'incidents individuels et collectifs qui touchent le groupe, et l'état affectif des personnages. Avec sa réalisation pas très esthétique (simplicité ou manque de moyens?) et sa mise en scène décousue, avec ses langueurs et ses types sociaux un peu convenus, "A la vie, à la mort" n'est sans doute pas le film le plus réussi , le plus attachant de son auteur.
Par hasard, au ciné av mon Papa on a décidé d'aller voir ce film .. alors est ce un bon souvenir - car Papa DCD depuis- est ce la découverte de Jacques Gamblin 😍 - où est ce l'histoire de Cassos-Land du bistrot - proche de notre vie à lepoque- bref, allez savoir... En attendant nous sommes en 2022 et j'y repense nostalgiquement (ouais ça se dit, j'ai décidé 😜) voilà. J'avais 14 ans à l'époque. J'vous laisse compter! Donc oui je vous le conseille. C'est une bonne "parenthèse" pr une soirée. Et ça fait réfléchir à la vie 😇
Robert Guedignian évoque dans ce film de nombreux problèmes de société tels le chômage, le vieillissement, la pauvreté, l’infertilité … . malheureusement le ton est souvent trop décalé pour parvenir à convaincre totalement.