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    Le Syndrome du Titanic
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Syndrome du Titanic" et de son tournage !

    Etat d'alerte

    Le propos des réalisateurs ne se limite pas à un constat environnement. "Je vois bien que toutes les crises - écologiques, économiques, alimentaires et climatiques - se combinent et qu'elles nous mènent droit vers une crise de l'humanité, voire humanitaire", souligne Nicolas Hulot. "Ce film veut inviter chacun à s'interroger sur le sens du progrès. J'ai cru longtemps que la planète était infinie, que la trace de l'homme était insignifiante, que le progrès était un processus linéaire, irréversible, que la science, la technologie et les institutions nous mettaient à l'abri des menaces... Tout cela est un immense malentendu. On a érigé un système qui court à sa perte car il fonctionne sur le principe d'une croissance exponentielle et de ressources infinies dans un monde qui, lui, ne s'étend pas... Quand on aura à gérer une addition de pénuries, notre "vernis de civilisation" risque alors de voler en éclats ! Pas besoin d'être un prix Nobel pour comprendre qu'on arrive au bout du processus."

    Naufrage en vue ?

    Que désigne ce syndrome du Titanic ? Nicolas Hulot répond : "Il évoque bien sûr l'attitude des passagers du célèbre paquebot qui continuaient à danser et à festoyer sans réaliser la proximité avec l'iceberg fatal. Autrement dit, si nous ne changeons pas de direction, nous courrons à la catastrophe. Je dirais même que le scepticisme résiduel que j'observe encore chez certains à l'égard du changement climatique, revient à naviguer avec un bandeau sur les yeux par temps de brouillard à fond les manettes dans une mer parsemée d'icebergs... Le paquebotsur lequel nous sommes tous embarqués, c'est la planète Terre. Et nous n'en avons qu'une."

    De longue haleine

    Le montage de Syndrome du Titanic a nécessité 11 mois de travail. Il faut dire que les réalisateurs avaient accumulé 300 heures de rushes. Ils en ont sélectionné 70 avant de procéder au montage.

    Rencontres autour du monde

    Jean-Albert Lièvre revient sur les contraintes... et les heureuses surprises du tournage : "À Tokyo, nous avons filmé le high-tech, à Lagos la démesure et la misère, à Minneapolis les excès de la consommation dans le plus grand centre commercial au monde : le Mall of America... Toutes ces séquences étaient prévues, mais pas forcément les rencontres humaines que nous y avons faites. C'est ainsi que les homeless se sont imposés dans notre séquence à Los Angeles, et que nous avons découvert les "hommes cages", ces vieillards croupissant en Chine dans des habitats métalliques de quelques mètres carrés, à 200 mètres seulement d'un hôtel de luxe (...) Pour mieux nous faire accepter sur les trottoirs de São Paulo, de Shangaï ou du Caire, nous avons tourné avec des équipes réduites à un maximum de trois personnes. Quand on filme la nature, on passe son temps à pister des animaux qui vous fuient, mais dans les villes, c'est l'inverse, tout le monde vient vers les caméras. Tout l'enjeu est dès lors de se faire oublier. Durant le tournage, le plus souvent je composais le cadre, un cadre fixe et on laissait vivre l'action."

    Les courses de Lièvre

    Co-signataire du film avec Nicolas Hulot, Jean-Albert Lièvre a réalisé de nombreux films documentaires, notamment animaliers, tournés dans le monde entier -c'est au Costa Rica qu'il a rencontré Nicolas Hulot. Lauréat en 1997 du Rolex Awards du film pour la protection animale, En 2007, on lui doit le film d'ouverture de la grande conférence Citoyens de la Terre initiée par le Président Chirac pour la promotion d'une gouvernance écologique mondiale.

    Le partage du travail

    Jean-Albert Lièvre précise le rôle de chacun dans le processus de création : "Nicolas a apporté la dimension politique et moi la vision cinématographique (...) Nous avons beaucoup préparé chacune des grandes étapes (tournage, montage, commentaires, etc). Puis j'ai dirigé les tournages des deux équipes parties filmer durant un an aux quatre coins du monde. Le parti pris visuel est d'une grande simplicité, sans trucage de postproduction, ni mise en scène et privilégiant les plans fixes. Il y a en tout deux travellings et un seul fondu enchaîné dans tout le film ! J'ai tenu à garder cette réalité documentaire. Le film est graphique, mais pas esthétisant. J'aime beaucoup la photo, et en particulier les univers cinématographiques d'Antonioni (notamment Le Désert rouge), de Kubrick, ou des films comme Soleil vert." Nicolas Hulot ajoute : "Jean-Albert (...) a su retranscrire en images mes craintes et mes aspirations. C'est aussi lui qui s'est occupé de l'univers sonore."

    C'était écrit

    Avant d'être un film, Le Syndrome du Titanic était un livre de Nicolas Hulot, pubié en 2004 aux éditions Calmann-Lévy.

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