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    Rumba
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Rumba" et de son tournage !

    Vu à Cannes

    Rumba a été présenté en 2008 au Festival de Cannes, dans le cadre de la Semaine de la Critique, en Séance spéciale.

    L'humour physique

    Rumba est une comédie insolite à l'humour décalé, qui s'inscrit dans une tradition du cinéma burlesque : "Nos références sont les clowns du cinéma muet, ces artistes excentriques qui ont pu jouer sur deux axes : un cinéma populaire, drôle, accessible et un cinéma d'auteur inventif et raffiné. Notre style est guidé par quelques choix : un jeu physique et visuel, centré sur le langage du corps ; une narration simple pour que le spectateur s'intéresse au jeu des acteurs plus qu'à la complexité du scénario ; un sens de l'autodérision : nous recherchons le rire, mais pas n'importe quel rire, pas un rire qui naît de la moquerie ou de la parodie, mais un rire de complicité avec nos personnages, un rire d'empathie, d'identification."

    Il faut être trois pour danser la "Rumba"

    Rumba est le deuxième long métrage réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy après L'Iceberg, une comédie qui a fait le tour des festivals en 2005 et 2006. Si les tandems de réalisateurs sont légion (couples, fratries...), les trios sont beaucoup plus rares (le plus fameux exemple, belge déjà, étant sans doute Remy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde, les auteurs de C'est arrivé près de chez vous). Née en Australie en 1957, de nationalité canadienne, Fiona Gordon, diplômée en art dramatique, vit à Bruxelles avec Dominique Abel qui, lui, est né à Thuin, en Belgique, également en 1957, et a étudié les sciences économiques. Tous deux ont suivi de 1980 à 1982 des cours de théâtre à Paris avec Jacques Lecoq, Monia Pagneux et Philippe Gaulier. Lors d'une tournée théâtrale dans le Calvados, au début des années 90, le couple a rencontré Bruno Romy. Né à Caen en 1958, Romy a exercé de nombreux métiers (prof de maths, gérant de supermarchés...) avant de se consacrer au monde du spectacle. Il a réalisé de nombreux courts et moyens métrages à partir du milieu des années 80, dont Merci Cupidon, co-réalisé avec Abel et Gordon en 1994.

    A la poursuite du bonheur

    Les cinéastes parlent des thèmes qu'ils ont souhaité aborder dans Rumba : "Notre film raconte la quête burlesque d'un couple heureux, totalement abandonné par la chance, qui court après le bonheur perdu et s'en éloigne un peu plus à chaque pas. Il parle de la maladresse humaine, de la fragilité du bonheur et du besoin d'amour. Le destin cruel et malicieux qui s'acharne à faire trébucher nos héros dérisoires révèle le côté insubmersible de l'être humain, son optimisme sans cesse renouvelé, son espoir inépuisable. Que reste-t-il quand on perd tout ce qui fait notre bonheur ? Pour nos personnages au bout du voyage ce qu'il reste, c'est l'amour, égratigné, fragile, mais bien vivant."

    Idées fixes

    Les auteurs justifient leurs choix de mise en scène : "L'immobilité du cadre est importante dans notre style visuel. La fixité met l'accent sur le cadre et le contenu de l'image. Elle permet de jouer avec les entrées, les sorties, les détails et les surprises des arrières-plans. Elle met le mouvement et le corps des acteurs en évidence. Le plan séquence donne aux comédiens la possibilité de prendre un élan dans le jeu et d'apporter un souffle humain à la narration."

    Voyez comme on danse

    Comme le titre l'annonce, la danse occupe une large place dans Rumba. "Dans nos créations théâtrales, il y a toujours eu de la danse", soulignent les auteurs. "On invente les chorégraphies qui sont un mélange personnel d'adresse et d'humour. Les inspirations sont multiples : danse clownesque, contemporaine, comédie musicale... La rumba évoque pour nous quelque chose de profond, de physique, de sensuel. Dès les premières improvisations, nos danses avaient l'allure des parades nuptiales du monde animalier. La rumba est une racine musicale qui a bourgeonné. Les boléro, cha-cha, son, mambo, salsa... en sont les ramifications. Le choix musical du film gravite autour de Cuba dans les années 50 mais plusieurs interprètes sont portoricains, et l'on doit certainement dire merci à la moitié des musiciens d'Amérique et d'Afrique qui ont mis leur patte dans cette musique-là."

    Maladresse indiquée

    Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy revendiquent le caractère bricolé de leur cinéma. "Les trucs, les astuces, les inventions artisanales (nuit américaine, cache-contre-cache, rétro projection,...) nous attirent davantage que les effets digitaux car ils ont une empreinte humaine à laquelle nous tenons. Ils alimentent la connivence que nous cherchons avec le public", expliquent-il. De même, le casting est composé, pour une large part, de comédiens "amateurs locaux qui apportent une fraîcheur, une fragilité et une maladresse naturelles, des qualités essentielles dans notre travail."

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