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    Telepolis
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Telepolis" et de son tournage !

    Note d'intention

    "Nous vivons dans un monde purement audiovisuel où les images sont utilisées pour capter notre intérêt, explique Esteban Sapir. Ce phénomène se manifeste particulièrement à la télévision et sur Internet : les images sont utilisées massivement comme des armes d'invasion de notre pensée. Elles en deviennent des outils très dangereux dont se servent conjointement la politique et la presse pour "téléguider" l'opinion publique. En pleine démocratie, nous sommes victimes d'une corruption démesurée visible au quotidien à la télévision. L'extrême complexité de cette corruption a pour finalité le désintérêt de la population à l'égard de la politique : on assiste à l'élimination systématique des idées politiques de la population. Telepolis traite ce thème de manière plus simple sur le mode de la fable enfantine. Dans le film, la télévision (conjointement avec Internet) génère notre unique "aliment" de consommation et d'information, qui pénètre à travers nos yeux et qui systématiquement provoque désir de consommation, passivité et hypnose."

    Genèse et développement du projet

    Ce projet est né il y a environ 5 ans. "J'avais seulement quelques idées visuelles à cette époque, confie Esteban Sapir. Celles-ci ont alors beaucoup évolué pour devenir la base d'un nouveau projet qui n'avait plus rien à voir avec celui d'origine. Ce fut le début de Telepolis." La société de production LadobleA a financé entièrement le film avec l'aide de crédits et d'apports externes. "Les producteurs du film, Gonzalo Agulla et José Arnal, m'ont donné une liberté absolue concernant la réalisation", poursuit le cinéaste argentin. Le projet a duré 3 ans avec 11 semaines de préparation et un an et demi de post production. Une équipe de 12 personnes a été nécessaire pour contrôler de manière permanente le film afin qu'il conserve un caractère très personnel et artisanal.

    Parti pris visuel

    Comme photographe, Esteban Sapir a toujours porté un vif intérêt à la communication à travers les images. C'est ce qui a contribué, au départ, à son envie de réaliser un film muet qui parlerait justement du monde de la communication, un film dans lequel la voix propre que nous utilisons au quotidien pour communiquer et nous exprimer soit délibérément éliminée. Par conséquent, les images et l'écrit n'auraient plus qu'un sens purement visuel. "C'est à mon avis d'une importance fondamentale puisque c'est ce qui arrive, aujourd'hui, dans notre monde de communication, confie le réalisateur. Le film a été volontairement réalisé avec des bouts de ficelles : je voulais que se mélangent des éléments anciens à des éléments plus modernes recyclés, comme une machinerie résultante du processus de la pensée. Avec un langage naïf et innocent, l'histoire de Telepolis se construit son propre monde en temps réel."

    Influences...

    Dans ce film, le jeune réalisateur argentin Esteban Sapir ne manque pas de faire de nombreuses références aux grands classiques du cinéma muet comme Le Voyage dans la lune (1902) de Georges Méliès ou Metropolis (1927) de Fritz Lang et de rendre hommage à l'Expressionnisme allemand. Il mêle son cinéma d'inspiration des maîtres d'une autre époque à ses références contemporaines comme Tim Burton et Terry Gilliam pour peindre avec candeur les personnages imaginaires de son conte Telepolis.

    En musique...

    Esteban Sapir a accordé une énorme place à la musique dans son film. Il s'en explique : "La musique a la faculté fondamentale de créer de l'expression, une atmosphère, des sentiments et des rêves. Dans le cinéma muet, on pouvait le percevoir très clairement : la musique accompagnait les images en instaurant un climat d'abstraction idéale pour transmettre de manière simple l'idée du film. Par ailleurs, le choix des musiques dans Telepolis permet de retranscrire une atmosphère infantile et hypnotique qui accompagne très bien cette fable."

    Le réalisateur Esteban Sapir

    Esteban Sapir a fait des études de Cinéma à l'Institut National du Film d'Argentine (Instituto Nacional de Cine de la Argentina). Il débute sa carrière comme directeur de la photographie et remporte de nombreux prix : La Vida Según Muriel - Prix de la meilleur Photographie, Cóndor de Plata 1998 pour Crisantemo 5 Esquinas, Tesoro Mío et Nadador Inmóvil. En 1994, il réalise son premier long métrage Picado Fino. Le film se voit attribuer une Mention Spéciale en 1997 au Festival de Berlin, la Mention Spéciale FRIPESCI en 1998 au Festival International de la Havane ainsi que le Prix de la Critique en 1997 au Festival International de Montréal. En 1999, il fonde la société de production LadobleA avec les producteurs Gonzalo Agulla et José Arnal. C'est via cette compagnie qu'ils produisent ensemble plus de 250 films commerciaux, clips et courts métrages pour des agences de publicité en Argentine et à l'étranger.

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