Avis : Les Grandes Personnes - Page 2

Le premier long-métrage d’Anna Novion, sorti en 2008, ne va pas rentrer dans les annales du cinéma. Compte tenu d’un scénario sans aucune originalité et en l’absence de rebondissements, on suit les vacances en Suède de cet homme vieux jeu accompagné de sa fille avec des bâillements polis. Le duo Jean-Pierre Darroussin et Anaïs Demoustier joue l’éternelle relation conflictuelle entre un père et son enfant au moment de l’adolescence. Cela manque d’émotions et ne procure aucun rire. Bref, seule la sincérité évidente du propos évite de sombrer dans la médiocrité absolue.

Voilà un très joli premier film. Une histoire simple de rencontre entre quatre personnes qui ne devaient pas se voir mais qui vont finir par cohabiter, se découvrir et s'aimer malgré tout. Une belle histoire pleine de tendresse et d'amour, sans violence, ça change. La mise en scène est discrète. L'écriture est tout en finesse, sensible, avec des dialogues drôles et touchants. Les images et les paysages suédois sont magnifiques. L'interprétation est en phase avec le reste. Simple, touchante, juste. Darroussin est fidèle à lui-même. Il fait du Darroussin mais il le fait bien. Belle prestation de la jeune Anaïs Demoustier vue l'an passé dans L'année suivante et Le prix à payer entre autres. Une toute jeune actrice promis sans doute à un bel avenir. Plaisir aussi de revoir Judith Henry assez discrète depuis son César obtenu pour le film du même nom en 91. Espérons un nouveau départ pour cette actrice au physique assez atypique. Pour un premier film, Anna Novion fait preuve de beaucoup de maîtrise et de maturité. On a du mal à croire que c'est son premier long métrage. En tout cas très différent de ce que l'on peut voir en ce moment sur le sujet ados.Un film à voir seul ou en famille pour passer un très beau moment. A ne pas rater.

Anne Novion est une française dont la mère est suédoise. Pas de surprise : son premier long métrage, présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2008, est une co-production franco-suédoise dont l'action se déroule en Suède. Albert, interprété par Jean-Pierre Daroussin, est un père divorcé qui, chaque été, emmène sa fille Jeanne visiter un pays européen. L'année des 17 ans de Jeanne, à la suite d'un concours de circonstance, ce couple père-fille se retrouve partager une maison dans une petite île suédoise avec 2 femmes, Annika, propriétaire de la maison, et Christine, une amie française (Judith Henry). Persuadé que l'île recèle un trésor viking caché, Albert a du mal à faire cohabiter la sévérité qu'il veut imposer à sa fille, la tendresse qu'il souhaite lui porter et la liberté dont il voudrait disposer dans la recherche de son trésor. "Les grandes personnes" pourrait donner l'impression d'un petit film anodin sur des vacances adolescentes. Il est en fait beaucoup riche plus que cela. Il expose avec justesse le malaise d'un père aimant qui se sent dépassé par l'éveil de la féminité chez sa fille. Dans cette petite île baignée de lumière, 4 personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer se retrouve quasiment dans une situation de huis clos et vont devoir se remettre en question. Un premier film prometteur.

Une merveille de délicatesse et d'émotion contenue. La réalisatrice réussit la synthèse de Renoir, Rohmer et Truffaut dans ce qui est un bijou de la comédie intimiste. Rien ne se passe vraiment dans ce récit et pourtant cette petite musique des sentiments dans un cadre naturel superbement filmé est un modèle de mise en scène. Sans doute la révélation de l'année.

Un père et sa fille. Une Anaïs Demoustier parfaite pour une histoire bien traitée sur le conflit des générations, ou chacun a sa propre définition du mot trésor, mais qui résume aussi ce que le cinéma français peut avoir de désespérant dans son manque d'ambition et la joliesse qu'il semble toujours préféré à l'âpreté des situation. Maurice Pialat, ou es-tu ?

A la fin du film, je pensais encore en être au début.. Bref, il ne se passe rien de rien. J'adore Anaïs Demoustier mais l'histoire est vide, une grosse déception en ce qui me concerne !

Chaque été, Albert, bibliothécaire à la BNF, fait découvrir à sa fille Jeanne un pays européen. Pour ses 17 ans, il décide de partir à la conquête d’un trésor viking sur une petite île suédoise. Le problème, c’est que dès leur arrivée dans la maison de location, ils se rendent compte que les lieux sont occupés par la propriétaire, Annika, accompagnée d’une amie française, Christine. A partir de là, le séjour pédagogique prend une toute autre tournure, car ces quatre individus, qui n’auraient pas dû se rencontrer, vont devoir cohabiter… d’autant plus que Jeanne va en plus tomber sous le charme d’un jeune autochtone... Voilà donc un bien joli film, très charmant, du genre « qui fait du bien » mais qui ne laissera pas non plus un souvenir impérissable. Les personnages sont attachants et tendres, les dialogues sont bien écrits, justes, souvent drôles, et le casting est très bon. Jean-Pierre Darroussin est, comme souvent, excellent en père maniaque et surprotecteur, Judith Henry (Je crois que je ne l’avais pas vu au cinéma depuis… Germinal) est très sympathique en « grande sœur de substitution » mais c’est surtout la jeune Anaïs Demoustier (Jeanne) qui m’a touché dans ce film, elle est à la fois légère, simple et lunaire… une jolie prestation qui pourrait, pourquoi pas lui valoir une nomination au césar du meilleur espoir… Quant à la réalisatrice, la jeune Anna Novion, elle prend le risque de nous raconter une histoire dénuée de méchanceté et de violence et réussie à ne jamais tomber dans le piège de la mièvrerie. Un joli film donc, léger et doux… mais pas indispensable.

Malgré un scénario croupion le film reste sympathique à visionner, c'est frais et bien joué.

Une comédie sympathique servie par de bons acteurs. Certaines situations provoquent le rire mais dans l'histoire est trop simpliste pour séduire et la fin est trop brutale. Daroussin, aussi exceptionnel soit-il, ne fait pas tout. Restent les très beaux paysages de la Suède.

L'atmosphère a un je ne sais quoi d'académique (cette chorale appliquée, dur de croire à ce professeur Tournesol en vadrouille avec son équipement), j'ai très vite eu envie de coin du feu avec lumière jaune orangé. Aucune impulsion de visiter les îles suédoises si elles sont aussi austères. De plus, mille regrets que l'actrice blonde, avec son accent couleur locale, ait un si petit rôle par rapport à Judith Henry (filmée de plein fouet, dans toute sa crudité anguleuse) et la jeune adolescente testant ses appas personnels avec la grande illusion que, pourvu qu'il soit profond, "le regard tue". Daroussin pétri de maniaquerie, effrayé que sa fille devienne un peu trop femme par rapport à sa propre virilité en berne. Une situation plausible, mais qui fait dans l'amertume permanente. Prises de vue, cadrages, dialogues : on croirait un mélange de Bergman et Rohmer. Bien fait dans le genre effleuré, jusqu'au moment fatidique, tellement attendu ! Manque cette émotion qui vous emporte loin de votre fauteuil de spectateur. Les jeunes filles autour de 14 à 18 ans qui ont du mal à s'affirmer avec leur père peuvent toutefois y trouver leur compte.

Une bonne surprise qui donne envie de passer ses vacances en Suède où Jean-Pierre Darroussin, à la fois subtil et dècalè, illumine ce premier long-mètrage simple et attachant sur les vacances mouvementèes d'un père et de sa fille dans la pèninsule scandinave! Nominèe au Cèsar du meilleur espoir fèminin, la jeune Anaïs Demoustier est une rèvèlation et apporte à son personnage des moments de grâce inattendues! La puretè de l'air et la luminositè de cette petite île suèdoise vont prendre un tout autre tournant pour ces deux personnes dont l'un recherche un trèsor viking lègendaire et l'autre aimerait bien goûter à d'autres exotismes scandinaves! Sensible et dèlicat, Anna Novion signe une jolie rèussite qui a su rendre attachante une histoire banale entre un père et sa fille semblable à tant d'autres! Et la joie de retrouver une actrice qui se fait rare et "discrète" sur les ècrans: Judith Henry...

Une bande annonce qui laissait envisager une comédie. On se retrouve en fin de compte avec une sorte de mélo-drame entre père et fille. Cependant les paysages sont très beaux et la prestation de la jeune actrice est remarquable.

La bande annonce laissait augurer d'une petite comédie vive et légère ,au final c'est surtout l'ennui qui prédomine dans cette 1ere œuvre et ce malgré les qualité évidentes de la distribution.La jeune réalisatrice ne parvient jamais a faire décoller son squelettique récit constitué d'un canevas usé ou cohabitent conflits generationnels et premiers émois amoureux.Pas de rythme ,des dialogues fades ,trop peu d'humour ,même les paysages nordiques semblent ternes : tout le film baigne dans une ambiance melancolico-poétique qui fini par lasser.Entouré d'un papa poule (très bon Darroussin en ronchon au grand cœur) et d'une grande sœur improvisé (lumineuse Judith Henry qu'on a beaucoup de plaisir a revoir) la jeune Demoustier livre une jolie prestation dans la peau de cette candide ado qui s'éveille a l'amour ,par la sobriété de son jeu et ses délicieuses maladresses elle apporte une touche de fraicheur salvatrice.

Un film trés moyen qu'elle en est la cause ? Principalement le scénario et l'histoire du film banal et sans surprise et une fin bizare . Pour le reste Darroussin est toujours aussi doué et certains moments du film sont pas mal . Assez décu dans l'ensemble .

Pour son premier long-métrage, Anna Novion cadre l’intrigue de «Les grandes personnes» (France, 2008) à la période charnière de la maturation d’une jeune adolescente. Accoutumée à partir chaque année dans un pays étranger avec son père lors de son anniversaire, Jeanne voyage cette fois-ci en Suède. Ces grandes personnes que mentionne le titre sont tant celles qui protègent Jeanne (son père comme les deux femmes qui habitent la maison où ils domicilient) que celles qui manquent dans les instants clés (comme le premier baiser ou la première expérience sexuelle). Dans un monde de grandes personnes, de responsabilités et de consciences, Novion laisse poindre les derniers instants fragiles de l’adolescence. Il est certain, une fois le film terminé que Jeanne, ainsi que tous ceux qui l’entourent, ne seront plus les enfants qu’ils sont. Car tous sont en vérité des enfants dans lesquels sommeille l’adulte. Même le père, homme seul obsédé par un trésor viking et autoritaire avec sa fille, semble être un enfant. La modeste mais pleine réussite du film provient en majorité du duo d’acteurs Jean-Pierre Daroussin, dont le caractère stricte du personnage est interprété avec justesse et mesure, et Anaïs Demoustier, dont le jeu subtil et labile avoisine un naturel étonnant. Si le premier joue un adulte-enfant, la seconde est une enfant-adulte. Entourée de grandes personnes, Jeanne partage la même crise sentimentale qu’eux. Novion installe progressivement cette trouble situation, non sans certains raccourcis comiques. Il faut saluer l’heureux choix de ne pas tremper cette intrigue dans un sentimentalisme pittoresque, tel «Le premier jour du reste de ta vie». Les paysages froids, les situations cocasses mais jamais ostensiblement dirigées dans leur intention émotionnel renvoient à un cinéma de l’Europe du Nord, celui du Bergman comique, la dimension profondément intime en moi. Il reste à Novion d’adapter une intrigue plus ambitieuse pour dévoiler le rayonnement entier de son cinéma.