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    Une chanson dans la tête
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une chanson dans la tête" et de son tournage !

    Souris puisque c'est grave

    Hany Tamba justifie son choix de tourner une comédie, en dépit du contexte tendu au Liban : "Pour les Européens, le Liban rime avec guerre, affrontements claniques et crises politiques. On a tendance à penser qu'un cinéaste qui vient du Liban doit s'engager à montrer l'Histoire du pays de façon sérieuse et grave. Les Libanais sont des électrons libres. Ils aiment agir à leur guise (...) Cela dit, au début, comme la plupart des réalisateurs libanais, je voulais, moi aussi, tourner un film néo-réaliste, façon documentaire. Je voyais la société évoluer, Beyrouth se reconstruire avec un centre-ville bourgeois très "Pradaland", les Libanais endurer cycliquement des périodes de frictions puis se rendormir à nouveau. Capter tout cela me tentait. Mais mon besoin de fantaisie a pris le dessus. Mélanger les genres, avec tendresse pour mon pays, avec un penchant pour l'absurde plutôt que de faire un film "objectif" sur le Liban."

    Toute première fois

    Une chanson dans la tête est le premer long métrage de Hany Tamba, cinéaste né à Beyrouth en 1961. Graphiste de formation, illustrateur freelance à Londres pendant 10 ans, il signe ensuite plusieurs films publicitaires. Ayant élu domicile à Paris en 1992, il réalise quatre courts métrages remarqués : tout d'abord le documentaire Beyrouth, les barbiers de cette ville (1997), puis les fictions Mabrouk Again (1999, primé à Clermont-Ferrand, présenté à Berlin), Du poil de la bête (2002) et After Shave, Beyrouth après-rasage (2004, César du Meilleur court métrage en 2006).

    Comme une chanson populaire

    Dans son film, Hany Tamba évoque le rapport de la population libanaise à la variété française. "Le Liban, pays francophone, cultive la nostalgie de la variété des années 60-70, de ces bonnes, et de ces mauvaises chansons, qui peuvent vous accompagner des années durant", explique-t-il. "Elles ramènent à son âge d'or, à son image de "Suisse du Moyen-Orient". A l'époque, beaucoup de chanteurs se produisaient là-bas. Et aujourd'hui encore, il n'est pas rare d'y entendre Adieu, jolie Candy, ou les tubes d'Hervé Vilard et de Christophe. Le contraste entre Bruno Caprice, personnage un peu désabusé, très européen, et des Libanais plus exubérants me plaisait énormément. Pour les Libanais, n'importe qui venant de l'étranger est fatalement une vedette, même un crooner raté."

    Souvenirs, souvenirs

    Hany Tamba parle du travail de préparation avec Patrick Chesnais : "Avec Patrick, bien avant le tournage, on a beaucoup parlé du personnage de Bruno. Je lui ai aussi montré des photos de chanteurs de variété des années 70 (pour les scènes de flash-backà et des films qyu m'inspirent : La Garçonnière de Billy Wilder pour sa tendresse, les comédies italiennes de De Sica pour leur réalisme ou de Fellini pour leur onirisme, The Big Lebowski des frères Coen pour leur surréalisme teinté d'absurde. Il ne s'agissait pas d'influences mais plutôt de compréhension mutuelle du personnage et de partage de mon univers. J'ai également confié à Patrick ma volonté d'ancrer Une Chanson dans la tête dans des décors classiqes, ceux des longs métrages qu'on tournait au Liban dans les années 60, comme La Grande Sauterelle de Georges Lautner."

    Va y avoir du sport

    Les conditions de tournage n'ont pas pas toujours été faciles, comme le raconte Hany Tamba : "Pendant la préparation, une voiture a explosé pas loin de notre hôtel. L'équipe, dont la plupart des membres français venait pour la première fois au Liban, aurait pu légitimement vouloir rentrer à Paris. Or tout le monde a tenu à rester même si la vague d'attentats s'est poursuivie. Une bombe a notamment explosé près du Sporting Club, petit club balnéaire où nous nous reposions les jours off (...) Nous nous félicitions de ne pas tourner dans le sud où (...) les affrontements entre Hezbollah et Israël sont réguliers. Mais le Nord a été secoué par les combats du camp palestinien de Nahr el Bared. Nous pouvions entendre les bombardements et voir la fumée s'élever depuis nos lieux de tournage. Il fallait interrompre les prises à cause du son"

    Quand on arrive en ville

    Patrick Chesnais se souvient du tournage dans la capitale libanaise : "Beyrouth, à cause de son passé, apparaît d'emblée comme une ville désordonnée où l'on éprouve une très grande impression de liberté. Tout y est possible et bordélique à souhait : il n'y a pas de code de la route, à peine 2 ou 3 feux rouges. On y sent le mélange de l'Orient et de l'Occident. On y passe de quartiers luxueux à des ghettos très pauvres. On y croise, dans les faubourgs chiites, des types qui font la quête pour le Hezbollah (...) Dans le nord du pays, où Bruno Caprice passe la nuit avec cette jolie fille, nous avons assisté à l'attaque d'un camp aplestinien. Nous tournions dans des paysages magnifiques. Je chantais l'amour pendant, qu'en contrebas, on donnait l'assaut. Cette scène résume, pour moi, tout le contraste du Liban, pays auquel ses habitants sont incroyablement attachés, surtout lorsqu'ils le sentent menacé."

    Quand j'étais chanteur

    Juste avant le tournage de Une chanson dans la tête, Patrick Chesnais s'était déjà glissé dans la peau d'un chanteur à l'occasion du tournage de Héros de Bruno Merle. Son personnage était séquestré par un fan interprété par Michaël Youn.

    Bruxelles

    Une chanson dans la tête a fait l'ouverture du Festival du film européen de Bruxelles, et en est reparti avec le Prix du public et le Prix RTBF.

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