Avis : Blue Valentine - Page 9

Outre la densité des personnages, ce qui est plaisant dans le cinéma de Dereck Cianfrance, c'est que tout réaliste, voire triste que peuvent être ses sujets (ici la séparation et la cellule familiale), il sait aussi les traverser de luminosité, de moments de bien-être quand tant d'autres ne s'intéresseraient qu'à l'aspect lugubre de l'histoire qu'ils traitent. Les scènes de sexe sont assez réussis, exercice jamais facile et Ryan Gosling avec son cheveu rare, campe un personnage très attachant. Maintenant, il faut reconnaitre que les flash-backs sont pas très bien insérés et que tout cela nuit au rythme très incertain du récit.

Le film passe du passé au présent. Une grande partie des scènes est constituée de flashbacks qui nous plongent dans le quotidien d’un couple depuis leur rencontre, en passant par leurs déboires, jusqu’à la crise finale. La réalisatrice nous montre la vie d’un couple sans concession. La réalisatrice a demandé aux deux acteurs de vivre ensemble avant le film, ce qui fait que l’alchimie entre Ryan Gosling, Dean, et Michelle Williams, Cindy, est parfaite. Et que le film est sincère. On ne sort pas indemne en regardant ce couple, en regardant l’amour et l’espoir des débuts à l’amertume et aux regrets de la fin de leur histoire. Le film dégage beaucoup de charme et de mélancolie. Le tout accompagné par la musique envoûtante de Grizzly bear, de Pat Benatar et des chansons interprétés par Ryan Gosling.

Ryan Gosling est parfait, il est vieilli dans la partie qui raconte l’histoire au présent. On arrive ainsi à se repérer dans le film. L’acteur est toujours aussi séduisant, il est tout en sobritété. En homme amoureux, il essaie de reconquérir sa femme dans une chambre d’hôtel au goût douteux… Michelle Williams reste la même quelque soit l’époque. Michelle Williams est une très belle femme, une beauté naturelle. Elle joue la jeune femme en proie aux doutes face à l’usure de son couple. Elle reproche à son mari d’être un enfant. Elle est bouleversante.

Un très beau film et deux acteurs formidables.

http://framboisemood.wordpress.com

Film d' une tres rare beauté, entre rires et larmes. les 2 comediens principaux sont exelent.

Lui, est un éternel romantique qui a définitivement abandonné toute ambition. Elle, rêve d'une autre vie et ne supporte plus la sienne. Leur amour est né sans prévenir, mû par son audace à lui et par la carapace qu'elle a bien voulu laisser craquer. Malheureusement, toute histoire d'amour a une fin et ce superbe film nous la raconte, en même temps que son commencement. Extrêmement bien construit, "Blue Valentine" est peut-être un des films les plus pertinents sur la vie de couple de ces dernières années, rappelant à la fois le cinéma de Cassavetes et le magnifique "Eternal sunshine of the spotless mind". Evitant soigneusement les pièges du cinéma indépendant imbu de lui-même, il alterne efficacement spleen et nostalgie, recréant parfaitement deux sentiments contradictoires mais étrangement similaires, celui de tomber amoureux et ce moment où l'on se rend compte que l'autre n'a plus le même éclat à nos yeux et que notre amour pour lui / elle a définitivement pris la tangente. Il émane de ce premier film une véritable douleur, celle de voir un couple se briser devant nos yeux en même temps qu'un romantisme à toute épreuve. Dans le rôle du couple en perdition, Ryan Gosling et Michelle Williams sont tous les deux remarquables.

Un film vraiment touchant, qui montre malheureusement comme l'habitude et le temps peut détruire un couple. La performance des acteurs est comme toujours très bonne :) je les adore ces deux là !
La musique correspond vraiment à l'histoire et à l'ambiance. Une bien belle histoire d'amour, la fin restant indécise, j'ai encore de l'espoir !

Pour ne pas aimer ce film, il faudrait ne pas aimer l'amour! C'est une histoire d'amour, d'un être fou et d'un autre détaché par le temps... Romance poétique et réaliste, du couple et de ces années qui passent irrémédiablement... La passion que l'on veut croire éternelle, mais qui part la suite peut s'effacer, bien souvent de la part d'un des deux aimés. On plonge là dans une beauté magique et une souffrance infinie qui donne à ce contraste une profondeur extrême. Ryan Gosling et Michelle Williams le vivent sincèrement, sans badinage, et regarder leurs visages à l'écran est déjà bien suffisant à nous emporter dans ce tourbillon amoureux... si touchant.

Une histoire vraiment très particulière, avec un présent très sombre, malsain et un passé plein d'amour. Très bon procédé cinématographique, Ryan Gosling montre encore une fois son talent d'acteur et sa capacité à interprété n'importe quel rôle. Des personnages très complexes parfaitement interprété. Un film sur l'amour dont on ne sort pas indemne.

C’est la crise dans le couple Gosling-Williams, et Derek Cianfrance est là pour en témoigner. Caméra au poing, il filme les disputes et les souvenirs, la rencontre pleine d’espoir et les doutes qui s’immiscent, le passage des années et la flamme qui s’éteint. L’excellente prestation des acteurs se renforce au contact du ton naturaliste qu’a choisi le futur cinéaste de The Place Beyond the Pines. Et le récit qu’il nous livre ravivera certainement quelques plaies parmi les spectateurs. Reste que le montage ne privilégie pas la compréhension de cette irrépressible chute. Sautant joyeusement de moments heureux en malaises étouffants, il élude le tournant, l’instant où la route s’est changée en impasse. Surtout, il ne ménage pas sa peine pour faire chouiner les chaumières, en particulier dans la dernière partie d’un mélo assommant. Dommage, on voulait y croire, on n’était pas loin d’adhérer, mais quand la corde est trop grosse l’empathie ne prend pas.

Désormais labélisé tel un produit du terroir, estampillé Sundance, le cinéma indépendant américain plaît. Qu'il soit réellement indépendant ou pas importe peu. Ce qui compte c'est le ton. Loin des lumières dorées d'Hollywood, il nous donne à voir une autre "american way of life", plus proche, plus faillible, qui est là davantage pour nous parler que nous faire rêver. On voit alors, ou semble voir, une Amérique plus tangible, plus "vraie". Blue Valentine possède tous les critères de validation. Mais il ne se résume pas à cela. Il est plus que ça. Reprenant le postulat des Noces rebelles, ou comment l'usure du temps grignote un couple, il y applique sa marque en revenant au début de l'histoire. Le parallèle fait entre le couple d'aujourd'hui et celui qui naquit quelques années plus tôt donne à Blue Valentine une profondeur romantique particulièrement juste. On y croit dès les premières images. Cindy et Dean forment un couple évident. Englués dans le quotidien, fragiles, plus vraiment sur la même longueur d'onde, ils semblent chacun demander une dernière chance à l'autre, tant ils veulent encore y croire. Les scènes originelles viennent alors donner corps à ce qui fut, et qui est toujours, une belle histoire d'amour. Ecriture sobre, mise en scène habile au plus près des acteurs, le film tient avant tout au duo qui l'habite. Michelle Williams et Ryan Gosling forment l'un des plus beaux couples de cinéma de ces dernières années. Autant avec l'un qu'avec l'autre, jamais contre, le spectateur vit et espère avec eux, même quand il semble ne plus y avoir d'espoir. Si Blue Valentine ne possède pas la force atemporelle des Noces rebelles, il n'en demeure pas moins un très joli film, juste et touchant.

C'est fou comme le cinéma indépendant américain n'a plus beaucoup d'idées et se reproduit encore et encore, dans le moule de Sundance. Encore une fois, on trouve une caméra tremblotante, un rayon de soleil qui viendra effleurer l'objectif et des flous d'arrière plan en veux-tu en voilà. Passées ces considérations, le film est totalement porté par ses deux acteurs époustouflants qui se livrent corps et âmes dans leurs rôles et font montre de toute l'étendue de leur talent. L'histoire est classique mais plutôt bien portée et la narration est assez fluide, voire même intelligente, malgré un léger manque d'écriture. Malgré des défauts certains, le film est beau et l'émotion pointe parfois le bout de son nez.

Un très bon film, bien tourné, bien joué, qui nous prend et nous séduit.
Quelques longueurs peut-être, quelques scènes osées qui nous dérangent un peu mais une ambiance exceptionnelle qui mérite un 4 étoiles.
Un film qui se revoit sans problème, parce que Ryan Gosling y est excellent.

Blue Valentine dissèque la fragilité et le délitement d’un couple avec un pessimisme et une noirceur qui n’a d’égale que sa sincérité. Un couple d’acteurs complétement impliqués se déchire irrémédiablement dans la souffrance, l’incommunicabilité et la haine, sentiment si proche de l’amour. Cette tragédie simple et réaliste est malheureusement maltraitée par un montage en flash back maniéré et gratuit, au lieu de laisser la chronologie narrative expliquer l’usure du temps et le passage lentement insidieux de la séduction vers le désamour, la désillusion puis la rupture. Il reste donc un puzzle de scènes très fortes et chargées d’émotion, que l’on aurait envie de remettre en place pour ménager la progression dramatique.

«Blue Valentine» est un film sur l'amour qui s'étiole, il s'articule autour de deux périodes de la vie d'un jeune couple espacées de 6 ans : la rencontre et une grave crise. Ce croisement temporel est d'une grande subtilité, chaque scène venant en résonance à une autre, le récit est étonnamment fluide. Et lorsque le réalisateur nous met les sourires béas des prémices en parallèle des déchirements de ce même couple usé par le temps, c'est d'une efficacité troublante. «Blue Valentine» est un drame où l'émotion sourde touche dès les premières minutes et nous rend otage d'un couple qui se consume à petit feu. Plein de petites étapes de la vie dont émane humanité, simplicité et grâce, pour nous amener vers un final inévitable. Aussi cruel que magnifique, doux et violent à la fois, le film étonne par sa justesse de tout les instants... Une réussite qui doit beaucoup aux partitions impressionnantes des deux interprètes principaux: Ryan Gosling et Michelle Williams. Leurs jeux épatants arrivent à rendre les personnages attachants malgré leurs travers, et leur alchimie à l'écran est indiscutable. Deux futurs grands noms à l'avenir des plus radieux, non content d'une prouesse d'acteur, Gosling a même participé à la superbe BO avec son ukulélé ! Quand on sait que «Blue Valentine» est la première réalisation de Derek Cianfrance, ça laisse rêveur... Son film coupe littéralement le souffle par son soucis du détail, son réalisme et son émotion constante. Beau, subtil, élégant mais pourtant terrible : Coup de coeur!

"Blue Valentine" traite d'une histoire d'amour. Au vu de la bande annonce (que je conseil, et c'est pas souvent), on s'attend à une belle romance, avec un message positif, de l'espoir et tout ce qui va avec....mais non.
On est ici pour parler d'une histoire d'amour raté, et ca fait mal.
Si comme moi vous avez du mal à peser le pour et le contre de la vie de couple et que vous penchez difficilement vers le positif, ne regardez pas ce film !
"Blue Valentine" est un très bon film, mais terriblement destructeur.

Ce film est à voir pour les très bonnes interprétations de Ryan Gosling et Michelle Williams.
La réalisation met bien en parallèle à l'aide des flash-back les sentiments d'amour vécus puis l'indifférence et les rejets actuels. Malgré ses longueurs, il est difficile de ne pas ressentir quelque chose en regardant ce film. Certaines de ses réflexions méritent que l'on s'y attarde, comme celle-ci :
"Comment peut-on se fier à ses sentiments quand ils peuvent disparaître aussi vite qu'ils sont nés ?".