Avis : John Rabe - Page 2

Le massacre de Nankin est un de ces bouts d’Histoire qui restent compliqués même quand on veut faire un film dessus. Sous la direction de Gallenberger, c’est un tas de nationalités et de cultures qui se rencontrent, sans toutefois entrer en conflit comme c’est leur travail de le reproduire.

Parmi ces nationalités, des Japonais, dont le gouvernement refuse à ce jour de reconnaître les massacres, ce qui a donné lieu à toutes sortes de problèmes de casting. C’est une bonne chose qu’un film sur un sujet dur soit lui aussi dur à produire. Non que cela nous rapproche d’une réalité déjà trop lointaine, mais c’est un boost à la crédibilité qui se fait bien sentir sous la peau de quelques durs à cuire comme Steve Buscemi, Daniel Brühl et Ulrich Tukur.

Ils sont confrontés à ce que c’est d’être juste, et le réalisateur ne cherche pas à nous faire croire qu’il s’agit juste d’être inflexible devant les outrages. Nombreux sont les moments où les représailles font voler cette justesse superficielle en morceaux, même si les personnages apparaissent un peu naïfs devant cette éventualité, ou que leur flegme devant la nécessité de défendre la justesse eût mérité d’être plus fragile.

John Rabe nous demande d’entrer très vite dans le film à la fois que dans l’Histoire, et avec le fait que tout est fugace, il peut être un peu dur à suivre, n’en déplaise à l’autorité géniale campée par Tukur. Ajouter des prises de vue d’archives, parfois crues, ce n’est pas le secret d’un bon film de guerre, mais dans leur intégration et le trompe-l’œil que le passage du noir et blanc à la couleur opère immanquablement, on se rend compte à quel point la volonté d’être ”juste” fonctionne bien.

L’image pourrait respirer mieux – on est en Chine, dans une ville, dans un camp, et il n’y a pas beaucoup de figures de style possibles pour excuser qu’on se concentrât sur les humains – mais les rapports politiques et culturels inspirent. Sous les diatribes de ces Hommes blessés, on apprécie une guerre pleinement ”mondiale”, quoique ce sentiment se perd à la longue.

Il ne faut pas attendre un film particulièrement sensible même si le sens de la justice qui y est exploité donne l’impression constante que c’est le but. On appréhendera cette fibre au détour de procédés moins visibles, comme un ”heil hintern” (”vive mon derrière”) promptement suivi d’une coupure et d’une réplique sévère comme indirectement adressée au spectateur : ”ça ne prête pas à rire”. Et c’est vrai. Un film de guerre sérieux, c’est austère.

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Ce film ne va pas sans rappeler le sublissime La liste de Schindler [Liam Neeson] tant par sa mise en scène que par le scénario en lui-même. A cela près, qu'il ne passionne pas autant et n'émeut pas suffisament. Explications. Le drame de Nankin [véritable fait historique] est peu ou pas connu de nous autres, occidentaux; en revanche, il s'agit d'un sujet marquant et bouleversant pour les japonais et les chinois. Ce massacre a longtemps été occulté des mémoires avant de revenir sur le devant de la scène en 2003 où un hommage allemand a été rendu au sauveur des 20.000 chinois, John Rabe. Dans son film, Florian Gallenberger a également voulu rendre hommage à cet homme courageux qui a permis, grâce à la création d'une zone de sécurité, de sauver les travailleurs de la firme Siemens. Pari osé puisqu'il s'agissait de mettre en avant un nazi [d'ailleurs, était-il réellement un nazi?] sur fond de 2nde Guerre Mondiale imminente. A cela s'ajoute que John Rabe n'hésite pas à appeler Hitler à la rescousse pour tenter de calmer les japonais. Au-delà de ce sujet passionnant, le trame du scénario ressemble à La Liste de Schindler avec le juste humanitaire prêt à tout pour sauver ce peuple démuni, le développement aboutit de la même façon, maisl'émotion en moins. A noter en revanche, le casting international, avec Ulrich Tukur [Largo Winch], Daniel Brühl [Good Bye Lenine, Intruders], Steve Buscemi [ Delirious, The Island ] et Jingchu Zhang [Seven Swords, Rush Hour 3].

Ce film, qui est condamné à être comparé à "La liste de Schindler", est remarquablement bien réalisé et interprété, ce qui en fait une merveilleuse fresque historique en même temps qu’un drame poignant autour d’un homme remarquable qui méritait de ne pas être connu que par quelques historiens et quelques chinois. Cette vision, à travers une belle photographie très sombre, de l’occupation japonaise en Chine est en effet une approche intelligente d’un sujet trop peu souvent mis en lumière sur grand écran (seul "City of Life and Death", qui évoquait ce drame sans être aussi bouleversant, s’est fait connaitre en France). Le casting international est excellent, voir côte à côte Ulrich Tukur, Steve Buscemi et Togo Igawa est un plaisir surprenant, et permet de mettre en scène le point de vue de tous les personnages ce qui diminue l’aspect ultra-manichéen et pathos dans lequel un tel film se serait facilement fourvoyé.

Film réaliser et interpréter avec prouesses . Histoire trop méconnu qui nous donne des images terribles à la limite du supportable.

John Rabe : cette fresque historique avec une belle mise en scène et dont la tension ne faiblit jamais. Met dans la lumière un beau personnage qui mérite d'être découvert, interprété avec une sobre humanité par Ulrich Tuku. Ce drame montre le courage d'une poignée d'hommes et de femmes pour lutter contre la barbarie de la guerre en Chine.

Sale temps pour les japonais en ce moment ! Après les secousses, le tsunami et Fukushima, voilà que le monde entier se remémore les massacres qu'ils ont perpétrés en Chine pendant la seconde guerre mondiale ! Voilà un ersatz de LA LISTE DE SCHINDLER moins prenant, moins bien filmé, moins profond... Cela étant dit, c'est pas mal. On apprend une page de l'Histoire du monde.

"John Rabe" raconte l'histoire d'un Allemand, nazi, qui sauva des centaines de milliers de Chinois lors du massacre de Nankin par les Japonais en 1937. Le ton et le fond rappellent bien entendu "la liste de Schindler" même si on est loin de l'intensité dramatique du chef d'oeuvre de Spielberg . Quelques scènes sont saisissantes, principalement celles montrant la cruauté des envahisseurs japonais, mais le reste est paradoxalement assez neutre. Malgré un effort de l'ensemble des acteurs, John Rabe sera passé un peu inaperçu dans le paysage cinématographique mais son histoire, celle d'un homme ordinaire appelé à prendre des décisions face à une situation extraordinaire mérite d'être entendue au moins une fois.

Un biopic façon "La liste de Schindler" en Chine mais d'un tout autre niveau bien trop bas. L'histoire reste prenante quoique assez (trop ?) longue pour tenir en haleine et certainement trop soft pour en apprécier l'importance. Les 200 000 chinois de la zone ne sont à l'écran que ceux d'une cour d'usine et l'utilisation à outrance des images d'archives donne le besoin de corréler l'histoire présentée. Les interprétations sont des niveaux très moyens à part S. Buscemi. On ressent le manque de moyen pour faire un grand spectacle qui couvre toute la souffrance et là, nous ne sommes qu'en presque huis clos. Intéressant pour l'histoire uniquement. 3/5 à voir sans s'attendre à un film surprenant !!!

Une superbe fresque historique qui rappel l'époque terrible du massacre chinois par les japonais durant la seconde guerre mondiale.On retrouve ce film dans la veine de "la liste de schindler" , d'une réalisation impeccable.Les plans sont magnifiques et les acteurs (inconnus) meritent l'Oscar. On frole le chef d'oeuvre du film historique, bravo

Très bon moment que j'ai passé avec ce film qu'on disait trop linéaire mais je ne vois pas quel intérêt il y aurait vu à le développer autrement.... Il est très démonstratif de cette façon et c'est même sûrement sa force d'ailleurs: ne pas s'encombrer d'élements démonstratifs inutiles. Il manque cependant un petit quelque chose pour le rendre aussi émouvant que Schindler notamment... Je n'ai pas été aussi "touché" par John Rabe que par Schindler.... Mais tout le monde n'a pas le talent de Spielberg et surtout ces moyens!
Il faut quand même le voir pour son côté historique plutôt méconnu.
Je le recommande fortement rien que pour sa propre culture.

"John Rabe" retrace le parcours de cet allemand, membre du parti nazi qui, en 1937, alors qu'il était depuis trente ans à la tête de l"entreprise Siemens à Nankin, dût faire face à l'attaque des japonais sur l'ancienne capitale chinoise. En établissant un périmètre de sécurité avec quelques dignitaires occidentaux, il sauva des milliers de civils chinois sous la menace de l'envahisseur nippon. La réalisation de Florian Gallenberger est efficace et la reconstitution soignée. "John Rabe" présente un homme dévoué, de la même veine qu'Oscar Schindler, ayant tout sacrifié pour sauver un peuple qu'il aimait et qui termina juste après la guerre sa vie dans la pauvreté. Ulrich Tukur incarne idéalement John Rabe et permet à ce long métrage de réhabiliter cet homme courageux qui fit face à la barbarie japonaise. Un film au sujet captivant et bien interprété sur une période peu exploitée par le cinéma.

Voilà un film que je prends comme un livre d’histoire. Je ne me pose pas de question sur la réalisation. Je ne cesserai jamais de l’écrire, je reste bienveillant envers les biopics et autres faits historiques. Ce qui m’intéresse dans ce genre, c’est de découvrir et d’apprendre ; après le film, avoir cette envie d’en savoir davantage en glanant le plus d’informations possible. Ce genre de film attise ma curiosité au-delà même du film. Je ne connaissais pas ce John Rabe et comme tout un chacun, j’ai de suite pensé à Schindler. Je ne doute pas qu’il y ait des hommes et des femmes qui ont marqué l’Histoire de manière discrète. Florian Gallenberger a réhabilité la mémoire de ce « juste » comme l’Allemagne l’a enfin fait sur le tard, sur le très tard ! La réalisation peut sembler académique, peu importe, j’ai appris et c’est déjà ça de gagné. Le cinéma est avant tout un divertissement et une porte vers la connaissance. Mention spéciale à Tukur et à Buscemi. Tukur interprète avec pudeur ce John Rabe qui croyait dur comme fer à Hitler et à son humanité ! Une séquence forte dans ce film : il protège ses employés chinois des bombardements japonais en les couvrant d’un énorme drapeau nazi ! La fameuse ironie de l’Histoire.

John Rabe est un film de guerre bien fait qui se déroule à Nankin au moment du siège japonais. L'histoire est assez simple bien que vrai. En fait le héros John Rabe ne semble pas vraiment en être un bien qu'il ne soit pas non plus un anti-héros. Il est plus ou moins un fonctionnaire d'entreprise (Siemens) avec un solide caractère allemand. Il est également membre du parti nazi comme beaucoup d'autres et croit fermement en Hitler et ne trouve pas beaucoup de raisons de remettre en question ces croyances pendant la durée du film. A la fin lorsque des foules de Chinois chantent son nom alors que les Japonais l'expulsent de Nankin c'est déroutant car il ne semble pas vraiment avoir beaucoup à faire avec les habitants de Nankin pendant l'histoire. On ne peut donc que supposer que sa légende l'a précédé bien que rien jusqu'à présent n'ait suggéré que ce Rabe puisse être l'objet d'une légende. J'ai été surpris que le film ne corresponde pas au journal intime. Des parties importantes manquent et il y a même des contradictions à certains moments. Par exemple d'après le journal Dora la femme de Rabe est à l'extérieur de Nanjing avant que l'invasion japonaise ne commence. Dans le film Dora est toujours à Nanjing. Et lorsqu'il s'agit de la date à laquelle Rabe quitte Nanjing il y a aussi une différence de quelques mois entre le journal et le film. Il semble que les producteurs du film aient voulu dramatiser l'histoire originale. Je ne comprends pas pourquoi car Le journal de Rabe est assez dramatique...

une certaine alchimie entre les personnages, les acteurs, la reconstitution historique se crée pour donner un film passionnant.

un film qui montre comment un nazi devient sympa. Filmé comme un documentaire, on ne ressent aucune émotion, c'est d'une platitude pas possible. ce genre de cinéma, c'est pourri