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Peter Franckson
35 abonnés
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3,0
Publiée le 19 juillet 2016
L’histoire est simple : un 15 août à Rome, Vittorio Gassman cherche à téléphoner ; il se fait dépanner par un étudiant en droit (Trintignant). Il l’emmène avec lui au bord de la mer jusqu’à Viareggio (Toscane) où ils font diverses rencontres dont l’ex-femme et la fille de Gassman. Nous sommes au cœur de l’âge d’or de la comédie italienne. A l’origine, le rôle-titre était destiné à Alberto Sordi et devait être produit par Dino de Laurentis ; finalement, c’est Vittorio Gassman qui aura le rôle et le film sera produit par Fair Film. Le film a popularisé la voiture décapotable Aurélia ainsi que son klaxon (qui sera ensuite interdit, tellement il est agaçant s’il est employé à tort et à travers).
On se demande pourquoi le film est si bien noté tout comme On se demande bien pourquoi le film est en noir et blanc puisqu'il n'y a pas de vrai travail esthétique hormis quelques mouvements de caméra pompés sur Fellini. Les dialogues sont inintéressants du début à la fin, les bruits de klaxon insupportable Je vous conseille la VF pour survivre à cet humour italien horriblement lourd Affreusement long malgré sa courte durée ! Pour terminer l'idée de vouloir "décoincer" un timide est stupide. Le personnage de Trintignant est tout ce qu'est quelqu'un d'éduqué contrairement au gros lourd qui ne respecte rien.
Un film a l'humour vieilli, un peu comme les Tontons Flingueurs, sauf que ce dernier à garder son rythme, alors que la vanité et la facilité du Fanfaron lassent très vite. Bref, on a du mal à dire mieux que "c'est sympathique", malgré une fin assez surprenante.
« Le Fanfaron » de Dino Risi (1962) est un film culte de la comédie italienne bien qu’il transpire quand même une sorte de duel psychologique entre les 2 protagonistes. Nous sommes à Rome le 15 août et Bruno Cortona (Vittorio Gassman), la quarantaine, exubérant, amateur de conduite sportive et de jolies femmes, déambule dans les rues vides à la recherche d’un paquet de cigarettes et d’un téléphone public. N’en trouvant pas il interpelle Roberto Mariani (Jean-Louis Trintignant), un étudiant travaillant son examen de droit, introverti, n’ayant jamais fumé ni bu … et Bruno de proposer à Roberto de faire un petit tour pour essayer sa nouvelle voiture une Lancia Aurelia, symbole du miracle économique italien, sur l'artère Aurélia qui sort de Rome et représentait à l’époque la route des vacances. Roberto accepte mais à chaque étape de ce road-movie le retour à la maison est reporté et Roberto va pendant 48 h découvrir moyennant de nombreux coups de clacksons (!) tout un monde social qu’il ignorait, et ira même jusqu’à être ivre mais … Un film typiquement italien dans lequel nous avons le grand plaisir de voir Jean-Louis Trintignant alors âgé de 31 ans dans un rôle un peu moralisateur comme dans « Ma nuit chez Maud » de Éric Rohmer (1969) !
Première vision au cinéma où ce film prend toute sa saveur, en particulier la bande son. Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant sont parfaits. Sans oublier la vision d'une société italienne aujourd'hui disparue.
L’affrontement de deux philosophie de vie au cours d’un road- movie à l’italienne de Rome à Viareggio via Castiglioncello dans les années soixante. « Il sorpasso » jouisseur goujat, insouciant et imprudent entraîne un étudiant coincé. Des scènes très réussies, deux acteurs excellents et des répliques cultes (« modestamente » ou « les autobus sont pleins de gens honnêtes. ») Fin tragique (à l’italienne).
Film emblématique du début des années soixante. Tout l'esprit de cette époque s'y trouve représenté : modernité des immeubles d'habitation, voiture de sport, insouciance des vacanciers sur les plages et dans les stations-service. Et pourtant les personnages ne semblent pas totalement heureux. La fascination de la vitesse montre d'ailleurs le versant négatif de cette époque.
Si l'escapade est assez mémorable et le personnage de V.Gassman si attachant, c'est bien parce que D.Risi a su inscrire ces vacances dans le temps et le calme.
Incroyable film sur la Dolce Vita et la nécessité de vivre pleinement quand on est jeune et en bonne en santé plutôt que de gâcher sa jeunesse à être dans des livres et ses études… à moins que le message de ce film soit radicalement différent en fait : la vie est un capital que l’on doit faire fructifier. Seule une fin déconcertante, nous apportera la réponse ou plutôt le point de vue de l’auteur. Et oui plus qu’un éloge de la douceur de vivre, Dino Risi livre un plaidoyer sévère contre l’oisiveté dans une comédie plus mordante qu’elle ne le laisse paraitre sur la longueur.
Serge Théloma : « En 1962, Dino Risi fait appel à Vittorio Gassman, alors au sommet de son art, pour incarner le Fanfaron, un homme à femmes et à voitures. Le réalisateur lui choisit comme compagnon d’échappée acteur au début de sa carrière : Jean-Louis Trintignant. A l’arrivée, un bijou de la comédie italienne qui reconsidère la Dolce vita sous l’angle de la satire sociale. Road-movie à l’italienne A bord de sa Lancia B24, Bruno Cortona (Vittorio Gassman) cherche désespérément un bureau de tabac ouvert. Mais en ce 15 août, Rome est désertée. Il rencontre par hasard Roberto (Jean-Louis Trintignant), un étudiant qu’il convainc de l’accompagner dans une virée en voiture. Bruno le fonceur et Roberto le timide partent à fond de train à travers le Latium. La Lancia décapotable, véritable personnage en soi, déboule dans ce paysage comme un chien fou : ça pétarade, ça vrombit, ça klaxonne à tout va, à l’image d’un Bruno survolté qui a décidé de ne respecter ni l’ancien monde (celui des traditions) ni le nouveau (celui du boum économique). Ainsi des prêtres victimes d’une crevaison qu’il envoie balader d’un « No habemus cricus » irrévérencieux ou de la femme d’un riche client d’affaire dont il fait la conquête d’un soir. Un duo réussi De fait, l’idée magnifique de Dino Risi est d’avoir associé deux personnalités aussi différentes que celles de Bruno et Roberto. Un duo improbable qui constitue le ressort comique principal du film. L’aplomb de Bruno autant que sa désinvolture emportent tout sur son passage. Une véritable tornade à laquelle Trintignant répond par une composition non moins réussie toute en hésitation et maladresse. Pour autant, on aurait tort de réduire ce duo antagonique à une simple opposition de l’impulsion face à la réflexion. Derrière ses airs de butor écervelé, Bruno est en réalité beaucoup plus fin qu’il n’y parait. Bien plus qu’un Don Juan irrespectueux il ressemble davantage à une sorte de bouffon de la modernité, certes pris au piège de ses propres turpitudes mais aucunement naïf quant à l’hypocrisie de ses concitoyens. La question du point de vue C’est précisément sur la question du point de vue que le film nous prend à revers. En effet, Dino Risi opte pour une voix off qui tout au long du film nous fait entendre les pensées de Roberto. Dès lors on s’identifie à lui et ceci d’autant plus que le jeune étudiant semble sous l’emprise de son compagnon d’aventures. La voiture, qui oppose le champ de l’avenir (la direction qu’elle prend) au contre-champ du passé (qu’elle laisse derrière elle) symbolise bien cette idée. C’est Bruno et lui seul qui impose sa conduite et leur trajectoire. De sorte qu’il n’y a jamais d’échappatoire pour Roberto à cette fuite en avant dans laquelle le spectateur se retrouve lui-même piégé. Jusqu’au dépassement final qui nous laisse dans une grande confusion d’esprit. »
Un film vif, efficace et surprenant, à voir absolument tant il sort des sentiers battus…. Oups !!!! TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Si ce film décrit les rapports uniquement régis par l'argent ( & donc quelque peu vides ); il nous conte aussi l'amitié entre un fils de famille exubérant n'évitant certes pas les clichés; mais tout de même original et un autre, + réfléchi: Plus qu'une comédie italienne il s'agit également d'un témoignage ou la caméra porté fut utilisé pour la première fois...
Tel un conte comme la cigale et la fourmis, voilà un conte moderne sur les dangers de l'automobile. Enfin, on peut y voir autre chose, comme le passage d'une vie à une autre, ou la montée vers l'évidence. L'histoire se passe un 15 août dans une Italie où tous les commerces sont fermés. La vie est suspendue. Une rencontre improbable entre deux personnages opposés où l'un entraine l'autre dans ses virées. La morale est intéressante et laissée à l'appréciation du spectateur. Que faut-il faire de sa vie ? La vivre à fond, la brûler, ou bien la réserver et la consumer à petit feu ? Quelque part c'est une morale amorale. Au passage ce film date de 1962. Un détail récurent : le chauffeur passe plusieurs fois un 45 tours que le passager introduit dans le lecteur de 45 tours de la voiture.
Une des premiers sommets de la « nouvelle comédie Italienne », qui pendant presque deux décennies, va livrer bon nombre de films corrosifs, révélateurs de la société Italienne, pleins d’un humour extrêmement savoureux, mais qui s’étrangle souvent face à une réalité consternante ou tragique. Il en est ainsi dans ce film de Dino Risi, l’un des meilleurs cinéastes du genre. La première heure est exemplaire. Le mécanisme humoristique repose sur la confrontation des deux personnages, qui sont l’antithèse l’un de l’autre, et le comique naît des contradictions de l’un face aux extravagances de l’autre. Et dans leur hasardeux périple d’oisifs émergent des très beaux moments de tendresse et d’humanité. La dernière partie perd en qualité, lorsque les compères se retrouvent dans la « famille » de Bruno ; le trait se fait alors plus lourd ; et la conclusion symbolique, ce « dépassement » de trop qui fait suite aux dépassements de leurs limites par les dits compères, un peu artificielle…
Chef d'œuvre de Dino Risi, le Fanfaron ne m'a pas pourtant beaucoup ému. Les films italiens, notamment ceux considérés comme pour beaucoup de films français et autres demandent des explications, pour être appréciés à leur juste valeur. C'est ce que je me force à croire. Car ce road-movie servi par Gassman et Trintignant, deux énormes acteurs, ne m'a pas transporté, malgré le clivage qui existe entre les deux hommes. J'ai au contraire trouvé que l'enchainement des scènes n'étaient guère intéressant. A revoir je pense avec un œil averti.