Avis : La Cité des hommes - Page 2

En un mot : décevant. Décevant parce que le film n'atteint pas la force de la série d'origine et le propos très dur de "La Cité de Dieu". Il permet néanmoins de boucler une fois pour toute l'histoire qui avait commencer plusieurs années auparavant sans pour autant être intéressant. Un film pour les fans absolu qui même eux risquent de se perdre dans l'intérêt du film. Reste de très belles images du Brésil et de ses flavellas...

On en était resté estomaqué après avoir découvert La Cité de Dieu (2003), film ultra réaliste sur les favelas de Rio de Janeiro.
Suite au succès de celui-ci, une série télévisée avait vu le jour : La Cité des hommes, le succès s’amplifiait de plus belle, les producteurs eurent alors l’idée de la transposer au cinéma sous le titre éponyme.
Cette fois-ci, les enfants ont grandis, ce sont bientôt des adultes, mais la guerre des gangs fait toujours rage dans les favelas.
Si l’effet de surprise n’y est plus, on accroche pourtant facilement à cette nouvelle histoire, le côté réaliste du contexte y étant pour beaucoup, à la fois crédible et captivant !

Si certains ont vu en "La cité des hommes" la suite du monumental "La cité de Dieu",il s'agit surtout de l'adaptation ciné d'une série TV en vogue au Brésil.Retraçant l'âpre quotidien de 2 jeunes Brésiliens plongés dans une guérilla urbaine et vivant dans l'insalubrité,le film montre les favelas de Rio sans détours.Paulo Morelli emploie les recettes de la nouvelle vague brésilienne:style docu-réalité,mise en scène esthétisante(trop)et exacerbation d'une violence usuelle.Mais n'est pas Fernando Meirelles qui veut.L'un rend la narration prenante et poignante,avec un caïd sanguinaire aux commandes.L'autre,Morelli donc,se contente d'aligner les archétypes sans épaisseur(2 amis,Laranjinha et Acerolà unis à la vie,à la mort),sans attaches si ce n'est quelques flash-backs maladroitement amenés.On n'apprend rien de plus sur la vie à Rio,régie par des petites frappes armées et à la fierté mal placée.Accumulation de clichés avec le foot sur la plage,le sexe bestial ou le gunfight comme jeu de quartier.Non,Morelli ne rend pas justice aux plus démunis de son peuple.En fait,son seul mérite,c'est de nous rappeler à quel point "La cité de Dieu" est un film-référence et autrement viscéral.

Fausse suite de "La cité de dieux" et prolongement de la série du même nom,"La cité des hommes" reprend le même style que son glorieux modèle mais cela revient aussi à comparer Paulo Moreli à Fernando Meirelles et évidemment c'est au désavantage du premier. La filiation était voulue mais "La cité des hommes" ne s'affranchit jamais de son modèle faisant tout moins bien que lui en partie à cause d'un script qui met trop de temps à démarrer avec une première partie bien longue avant de devenir beaucoup plus intéressante dans un final plus rythmé qui élève enfin son récit tout en permettant à ses personnages de prendre de l'ampleur mais pour voir ça il faudra patienter.

Suite absolument indirect de "La cité de Dieu", "La cité des hommes" est un film bien différent. Plus mâture, moins sombre et moins pervers, il est une réussite et les quelques thèmes abordés ici sont abordés avec pas mal de justesse. Ceux qui ont apprécié le film de Meireilles devraient s'y retrouver.

Un ton en dessous de "Troupe d'élite" et surtout "La cité de Dieu", ce drame reste de très bonne facture, surtout avec en fond, en amitié inébranlable d'aspect et si fragile dans cet environnement. Les zones de non-droit des Favelas mettent très bien en avant, ici, la vie des habitants, leurs peurs et leur docilité accepté; Une mise en relief intéressante et terrible à la fois. Ce serait assez simple de dénoncer seulement mais c'est un fait de société, à une échelle assez bien représenté à l'écran et visible de nos pays à travers certaines de nos cités "à nous". Ce n'est pas le P28 ni le Uzzy, c'est la Kalach' comme on aime à dire. Un film qui montre la violence sans partie pris. Un bon film à compléter avec ceux pré-cités. 3.5/5 à voir !!!

Un long métrage honnête et efficace. Socialement irréprochable le long métrage frappe la ou il veut toucher efficacement. Les personnages sont attachants et spontanés et brillamment interprétés. Parfois superficiel le film finit une note d'espoir salvatrice!

J’ai trouvé ce drame très bien. On est un ton en dessous de LA CITÉ DE DIEU mais ça reste de qualité. Pour continuer le lien entre les deux films, les deux acteurs principaux Douglas Silva et Darlan Cunha, ont joué dans ces deux longs métrages brésiliens. J’ai beaucoup aimé leur jeu. Ils sont talentueux. J’ai aussi apprécié leurs personnages. Je pense que si on a vu la série, ils doivent être encore plus travaillé car c’est la continuité. Cependant, même pour ceux qui ne sont jamais tombé dessus (comme moi), c’est tout à fait compréhensible. C’est facile de se plonger dedans car leur cas est intéressant. On va être conduit au cœur de plusieurs favelas pour voir le sort qui est réservé à deux jeunes à peine majeurs. Bien entendus, les problèmes familiaux et la pauvreté vont être au milieu de l’équation. Cela va permettre quelques moments émouvants. Vous vous en doutez, la violence va venir s’ajouter à tout cela car de tel paramètre l’engendre inévitablement. Le film s’axe véritablement sur les deux protagonistes et ce qui leur péripétie, et non sur du « quotidien ». Il y a un vrai scénario et cela permet de rester focus. Le gros point faible selon moi vient de la réalisation en elle-même. Certains plans sont mal pris et même leur enchainement n’est pas toujours fluide. Il manque de belles prises de vue et une meilleure immersion à travers l’image.

«Cidade dos Homens» (Brésil, 2007) de Paulo Morelli se veut la suite de «Cidade de Deus» (2002) de Fernando Meirelles et Katia Lund. Ainsi que le laisse a priori penser le comparatif des deux films, c’est un passage du divin au prosaïque humain, si tant est que le premier dénota du divin. Quoi qu’il en soit, ce mouvement de perdition, de retranchement dans une moindre mesure a bien lieu. Comme raison, en partie, il se trouve que l’œuvre de Morelli est davantage l’adaptation au cinéma de la série «Cidade dos homens» de Lund et Meirelles que la suite du premier film. Sans même avoir vu un seul épisode télévisée, l’incrustation de nombreux flash-back revenant sur les aléas enthousiastes de l’amitié entre Laranjinha et Acerola rend évident la corrélation nécessaire avec la série. «Cidade dos Homens» est dépendant de son homonyme télévisuel. A contrario de Lynch qui profitait de «Twin Peaks Fire Walk With Me» pour exciter la curiosité des ignorants de la série ou combler les questions des avides de celle-ci, Morelli semble ne se contenter que de réaliser un grand épisode, grandeur cinémascope mais dépourvu d’épique, absent de tout monumental. Pour ceux qui s’interrogeaient sur la force de l’amitié des deux acolytes principaux, Morelli répond avec une grande affirmation, rendant leur attachement plus fort qu’une guérilla sanglante. Pour ceux qui ne se soucient guère de leur sort, bien que sympathiques, les héros de Morelli ne disposent d’aucun moyen, hormis les modestes flash-back, pour vouloir leur amitié pourvu d’une force narrative. Têtes parmi tant d’autres dans un quartier à risque du Brésil, livrés à la terreur tellement plus cool des gangs, Laranjinha et Acerola ne sont que les indices d’un salut possible dans les lieux mortels des favellas. Une seule image témoigne d’humanisme, celle d’un père défait transportant son jeune fils criblé de balle dans une brouette. Le reste n’est que coolitude où la joie du sexe et les gunfights sont un quotidien aguicheur.

La cité de Dieu avait une certaine splendeur, un côté Parrain des favelas fort appréciable. La Cité des Hommes est finalement bien différend. Pas mal filmé, assez beau avec une belle photo et une belle lumière, ce volet explore moins le coeur des gangs que ses conséquences sur la population lors des affrontements. On aborde aussi des sujets plus intimistes, comme les liens familiaux, la complexité du passage à la vie adulte dans une situation de pauvreté, et c'est plutôt bien amené. Pas mal donc, mais moins grand, moins rêveur, moins fort. Notamment parce la mise en scène ère parfois dans un très grand classicisme, ou s'embourbe dans des effets inutiles. Ou que le scénario ne se met jamais vraiment en place, tout comme les acteurs, trop peu développés. Mais ca se regarde bien, le rythme est la, l'ambiance aussi.

5 ans aprés la cité de dieu, on rejoue dans l'ambiance terrible des favelas sauf que le scénario est tout autre puisque l'on passe de l'autre coté , celui des troupes d'élite.L'ambiance est moins prenante que le film cité avant.Meme si la réalisation est trés bonne avec ses retrospective (qui agace un peu !) , ses bons acteurs (sans atteindre le niveau de "la cité de dieur") le film est moins fort mais vaut le coup d'etre vu de par ses réalités environnemental.On comprend surtout le niveau de corruption de la police brésilienne et on se rend compte que tout est pourri à tous les étages.Ca, c'est une réalité trés bien démontrée!

Un film traitant magnifiquement du sujet des favelas au Brésil. Une histoire d'amitié mélée à la violence des quartiers. Un film à voir absolument!

Doté d'une très bonne réalisation, "La Cité des hommes" est un long-métrage particulièrement captivant par une histoire aussi touchante qu'ennivrante. En effet, le scénario est très bien écrit et démontre de façon réaliste les difficultés des favelas. De plus, la mise en scène mélange rythme soutenu ainsi que moment plus lent. D'autre part les acteurs bien qu'amateurs pour la plupart, jouent très bien leur rôle de façon naturel et convainquante. Ainsi, le film est divertissante, entraînant et émouvant.

Un sympathique petit film sur la vie dans les favelas. L'histoire d'une amitié qui malgré les méandres de la vie resistera à de nombreuses épreuves. De nombreux thèmes intéressant sont évoqués tels que la violence omniprésente et habituelle, le besoin d'identité mais aussi les liens d'amitiés et l'envie de s'en sortir en restant dans le droit chemin. Un message plus optimiste que dans la cité de dieu bien que le film ne soit pas aussi bon. A voir.

En visionnant ce film de Paulo Morelli, sorti en 2007, on est obligé d’avoir en référence « La cité de Dieu », également réalisé quelques années auparavant par des cinéastes brésiliens (Fernando Meirelles et Kátia Lund). Outre le sujet des favelas de Rio de Janeiro, la manière de filmer caméra à l’épaule et le mode narratif avec des retours en arrière sont également identiques. Du coup, la comparaison devient cruelle car, cette fois-ci, le résultat n’est pas aussi intense ni immersif. Bref, cela reste néanmoins un long-métrage convenable sur le thème de l’amitié.