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    Les Sept jours
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    selenie
    selenie

    5 286 abonnés 5 990 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 juillet 2008
    Voilà le genre de film qui me conforte toujours dans le fait que TOUTES les religions sont débiles... Bêtises réacs sous couverts de religion dont tout le monde se fout mais qu'il faut honorer en face des autres ; ridicule et risible... Comme cette première scène où les femmes pleurent, chouinenet, crient...ec...de douleur ; on y croit pas une seconde c'est tellement surjoué qu'on a l'impression qu'elles vont rire !
    Si on fait abstraction du côté religieux et de la première scène on comprend vite que le film vaut par les problèmes "classiques" d'une famille. Argent, jalousie, adultère, respect...etc... les problèmes décrits sont ceux de toutes familles qu'elles soient catho, juive, protestantes, arabes...etc... Là dessus le scéanrio est bien écrit. A la fin du film on s'étonne d'avoir apprécié un film choral sur la famille et d'avoir occulté lecôté deuil et religion. Le but n'est qu'à moitié atteint.
    Gwen R
    Gwen R

    35 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2008
    Un très bon film qui fait le portrait d'une famille israéliène en deuil dont les amertumes, conflits ressortent lors des 7 jours du deuil. De très bon acteurs pour un sujet "portrait-de-famille".
    oranous
    oranous

    129 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2008
    Les Sept Jours, c'est la description d'une tradition a aucun moment respecté. La famille est un personnage a part entière. C'est un film sur la famille mais aussi sur le choc des civilisations très présent en Israël entre la culture européenne et la culture maghrébine.
    C'est un beau film parfois un peu confus mais servit par une magnifique brochette d'acteurs.
    La première scène est très forte. nous assistons a un enterrement et soudainement, une sirène se fait entendre. Ce sont les bombardements. Les funérailles se termineront avec un masque a gaz sur le visage. Les personnages sont diversifiés et réalistes. On ne tombe jamais dans un manichéisme, notre préférence ne va vers aucun personnage.
    Au niveau de la réalisation, s'est une succession de plan séquence, caméra fixe. C'est a dire que la caméra est posée et ne bouge plus, pas de grands et beaux travelling. Ce mode de réalisation nous met au cœur des disputes.
    Le dernier plan est magnifique, simple mais beau. Très peu de musique mais dès qu'il y en a c'est vraiment pas mal !
    Ce n'est pas le film le plus gai de l'année mais un beau film sur la vie et son quotidien qui en France a besoin du bouche a oreille pour fonctionner.
    scrabble
    scrabble

    33 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juillet 2008
    Sublime de vérité, malhureusement on retrouve les mêmes situations dans la vie réelle et peu importe la religion de chacun.
    tixou0
    tixou0

    621 abonnés 1 966 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 décembre 2019
    Sauf à le voir comme une sorte de document ethnographique sur le deuil rituel des Juifs, ce film ne présente guère d'intérêt, malgré de bons acteurs.
    Que c'est lourd toutes ces criailleries et discussions d'épiciers !!! Dommage, le sujet méritait plus de diversité, et de fluidité, dans la présentation ...
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    101 abonnés 2 165 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 septembre 2008
    PAUVRE ISRAELIEN. Des coutumes difficile, la guerre et voila le cinéma maintenant. Ils doivent pas toujours s'amuser!!!
    ygor parizel
    ygor parizel

    196 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2012
    Assez difficile d'entrer dans ce film, une chape de plomb pèse sur la première moitié. Avec des thèmes comme le deuil, les traditions religieuses et une crise militaire ainsi que l'implosion d'une famille l'ambiance est vite pesante. Et pourtant dans la seconde moitié j'ai trouvé que cela devenait prenant les disputes, les "coups de gueule" sont bien dialogués. La mise en scène est strict dans ce huis-clos cadrage précis et aucun mouvements de caméra.
    Cluny
    Cluny

    60 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    Le premier plan, fixe, cadre la mère assise qui se lamente, alors qu'on ne voit que les vêtements noirs de tous ceux qui l'entourent au bord du trou où l'on fait glisser le corps de son fils. Puis les femmes apparaissent dans le cadre, l'épouse, les soeurs et belles-soeurs de Maurice qu'on enterre, elles accompagnent la matriarche dans la gestuelle du chagrin. Alors que le cadre s'élargit en découvrant les hommes qui demandent le silence pour dire le kaddish, la sirène retentit, et on comprend à quoi servent les étranges boîtes en carton que tous portent en bandoulière, quand on voit chacun en sortir son masque à gaz. Et le plan s'achève à nouveau sur la mère entourée de ces masques grotesques, elle qui n'a à mettre devant ses yeux que son mouchoir...

    Ouverture brillante, qui ilustre une fois de plus que le cinéma n'a pas obligatoirement besoin de grues, de dollies et d'effets 3D pour raconter une histoire, et que le montage interne à un plan-séquence crée bien plus de tension dramatique qu'une succession épileptique de plans d'une demi-seconde. D'emblée, nous sommes sur le terrain de la représentation, comme le souligne Shlomi Elkabetz : "Cette coutume du deuil est une sorte de performance, de spectacle. C'est une représentation de la douleur dans laquelle l'individu exprime l'intensité de sa peine face au groupe. Les gens ne gémissent pas ainsi lorsqu'ils sont seuls dans une pièce. Durant le deuil, on se doit de montrer sa douleur à la société. Sinon, on est rejeté par son entourage."

    On sent que Ronit Elkabetz, actrice de cinéma mais aussi de théâtre formée par Ariane Mnouchkine, a été fascinée par l'aspect théâtral de ce rituel. Le recours aux plans fixes et aux plans séquences souligne une mise en scène proche de la scénographie dramatique, avec un sens aigu de la composition, ainsi qu'une lumière et une photographie très contrastées qui sculptent les visage comme sur des tréteaux.

    Les acteurs principaux de ce spectacle sont les six frères et la soeur de Vivianne, l'héroïne de "Prendre Femme", le premier volet de la trilogie annoncée. L'autre héros de ce film situé deux ans auparavant est là aussi, joué par Simon Abkarian ; ayant refusé le divorce demandé par Viviane, il impose sa présence, comptant sur la solidarité machiste pour que ses beaux-frères raisonnent son épouse, veillant au passage au respect de l'orthoxie religieuse de ce huis-clos. Shlomi Elkabetz justifie cette évolution d'un film à l'autre : "Nous voulions raconter l'histoire de l'intérieur vers l'extérieur ; en commençant par la cellule primaire, un homme et une femme dans Prendre Femme, puis par couches successives, en élargissant les relations et interactions aux autres membres de la famille."

    Unité de lieu, unité de temps, unité d'action : si à l'exception du cimetière, tout se passe dans le huis-clos de la maison, si la durée est bien celle indiquée dans le titre, il difficile de parler d'unité d'action ; car la cohabitation de tant de monde durant sept jours en respectant des préceptes très contraignants (ne pas manger de viande, ne pas dormir dans des lits, ne pas sortir de la maison) ne peut se contenter de recueillement et de prières. Pendant cette durée, la vie continue et celle des protagonistes semble passablement compliquée ; progressivement, des conflits passés, présents ou à venir éclatent, jusqu'à une scène paroxystique où le grand déballage laisse frères et soeurs abasourdis.

    Là réside sans doute la faiblesse principale du film : la multiplicité des rancoeurs et des non-dits additionnée à l'ambiance étouffante du huis clos rendent la narration difficile à suivre, et même à certains moments, carrément pénible. Le choix des deux réalisateurs de faire appel à de nombreuses vedettes du cinéma israélien n'arrange pas les choses, tant on sent que chacun cherche à imposer son personnage comme le plus pathétique, et cette surrenchère finit par lasser, d'autant plus que la quasi intégralité des différents tournent autour de questions d'argent.

    Heureusement, la fin fait écho au début, avec notamment la dernière réunion où enfin la douleur n'est plus feinte, mais ressentie par chacun non pas tant par rapport à la perte de celui qu'on est censé pleurer, mais vis à vis de ce que ces sept jours ont révélé d'échecs individuels et familiaux ; de même, le dernier plan est le symétrique du premier, nouveau plan fixe qui voit la famille rafistolée tant bien que mal occuper le cadre avant de sortir du champ et laisser la place au vide.

    Choisi pour faire l'ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes cette année, "Les Sept Jours" montre une fois de plus la vitalité et la diversité du cinéma israélien ; le brio de la mise en scène de certaines scènes éblouissantes suffit à contrebalancer le sentiment d'étouffement et de d'amertume qui traverse la plus grande partie du film.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    53 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2010
    Eh oui, le cinéma israélien est en pleine bourre, on s’en est rendu compte depuis quelques années. Un cinéma ancré dans le réel, qui filme la vraie vie, qui interroge, qui montre, qui dénonce parfois, qui prend le pouls d’une société. "Les sept jours" n’est pas une œuvre parfaite ni absolument renversante, mais elle possède les qualités de cette veine cinématographique nationale. Une famille nombreuse se retrouve pour le deuil d’un des fils. Respect des traditions, de façade pour certains, mais qui sculpte les rapports entre les individus. Tensions qui se font jour, qui s’expriment de plus en plus ouvertement. Histoires d’amour, de fric, de rancoeurs accumulées. Ca discute dans les coins, ça s’évite, ça se retrouve au cours des veillées, ça vide son sac, ça pleure, ça rit aussi... Pas évident de suivre ce qui se passe dans ce labyrinthe – peut-être y a-t-il simplement trop de personnages. Le bilinguisme français/hébreu est séduisant, mais certains comédiens sont mal à l’aise dans la langue de Molière. Quelques scènes remarquables, en particulier l’affrontement entre Vivianne (magnifique Ronit Elkabetz) et Eliyahu. Mais c’est surtout la vision d’ensemble qui compte ici, celle d’un groupe humain saisi à un moment de vérité où les masques (fussent-ils à gaz, comme dans la première scène) tombent peu à peu. Très estimable.
    stanley
    stanley

    54 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2012
    Un film en huis clos de presque deux heures dans un milieu sociologique qui est étranger à notre cadre habituel, voilà ce qui aurait pu ennuyer et vite refroidir un spectateur plus souvent enclin à un environnement cinématographique formaté. Pourtant, au final, le film intéresse du fait de sa forte intensité dramatique et la puissance de son interprétation. Il a quand même fallu attendre le dernier tiers du film, à partir de la violente dispute entre les deux sœurs. Cette ultime partie est extraordinaire et fait (en partie) oublier la plus grande partie du film israélien jusqu’ici un peu ennuyeux du fait du statisme de la mise en scène et de la difficulté de cerner les personnages et leur motivation ; le défaut provenant qu’ils sont tous mis à peu près sur le même plan. Une scène est cependant digne du meilleur comique, celle où les participants sont allongés sur des matelas improvisés dans une chambre improvisée également. La façon dont Ronit et Toni Elkabetz tournent cette scène où les protagonistes se réveillent au fur et à mesure est digne des meilleurs films de gags. C’est justement à partir d’une dispute partant du même contexte que le film prend enfin toute son ampleur. Le long plan séquence tragique sur le visage torturé de la vieille mère est bouleversant. La comédie, on l’a dit n’est pas absente ; les scènes d’alerte à Sadam Hussein où la prière est devancée par les masques à gaz en témoignent. On ne peut rester de marbre devant la belle interprétation de Ronit Elkabetz, d’un style de beauté incroyable, dans un film imparfait mais intéressant et conclu par une scène en extérieur superbe d’émotion.
    velocio
    velocio

    1 123 abonnés 2 994 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juillet 2008
    e n'est pas parce que, dans un passé récent, on a aimé "Valse avec Bashir" et "Les citronniers" et adoré "la visite de la fanfare" qu'il faut croire que le cinéma israélien ne sort que de bons films. Concernant "Les 7 jours", il se trouve qu'en plus j'avais beaucoup aimé "Prendre femme", le film précédent (leur premier) de Ronit et Shlomi Elkabetz, le frère et la soeur. Il se trouve aussi que Ronit est la merveilleuse comédienne qui illuminait "La visite de la fanfare". Malgré tout ça, je me suis assez profondément ennuyé à la vision de ces "7 jours", surtout pendant la première moitié. Pourquoi ? Ce n'est pas le thème du film qui en est la cause : toute une famille israélienne qui pleure la disparition de l'un des siens, en 1991, au moment de la première guerre du Golf. Une famille qui, fidèle à la tradition, se réunit dans la maison du défunt pour s'y recueillir pendant 7 jours. Et toute cette famille qui finit par laisser ressortir, petit à petit, des tas de ressentiments jusqu'alors refoulés. A priori, très bon, tout cela, cf. "Festen", par exemple. Seulement là, il y a un hic ! Toute cette famille réunie, c'est une bonne quinzaine de personnages. Comme ils sont en deuil, les hommes sont tous habillés de la même façon, les femmes également. Comme les 2 réalisateurs ne font pas grand chose, par ailleurs, pour aider à situer qui est qui, qui est le frère ou la belle-soeur de qui, etc., on en arrive à avoir du mal à suivre lorsque le film commence à avoir un peu d'intérêt, c'est-à-dire lorsque les escarmouches commencent. A voir, peut-être, si vous êtes particulièrement physionomiste, sinon ...!
    Pascal
    Pascal

    112 abonnés 1 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2022
    Deuxième volet de la trilogie " Viviane Amsalem" réalisé par la fratrie Ronit Elkabetz et Schlomi Elkabetz, est une réussite.

    Parfois un peu considéré comme le parent pauvre du triptyque ( ce qu'il n'est en rien), il propose à travers l'histoire d'une réunion familiale qui a lieu pendant les sept jours après le décès d'un proche, selon la tradition juive, un portrait de travers de la condition humaine.

    La tradition veut que la famille se réunit pendant une semaine au domicile du défunt pour commémorer sa mémoire.

    Ici, les sept jours se transforment peu à peu en une suite de règlements de compte entre les personnages, liés à des intérêts divergents, sur fond de transmission de patrimoine.

    Plus accompli au plan formel que " prendre femme" le premier volet du triptyque, il n'évoque que peu l'histoire de Viviane, qui n'occupe ici qu'un rôle parmi d'autres.

    Il y a une sorte de perfection dans ce film choral qui ne comporte pas de temps mort et de surcroît, est magnifiquement interprété et filmé.

    La seule petite réserve que l'on pourrait faire au film, porte sur la quantité de personnages qui rend difficile le suivi de tous les méandres de ces conflits, mais finalement l'essentiel est ailleurs.

    Les sept jours, se propose de nous montrer l'unité de façade de cette famille, qui vu de l'extérieur paraît très soudée, mais qui est en réalité taraudée par les vanités de certains de ses membres.

    Coup de griffes à l'égard de la société familiale dont chacun de ses membres a parfois du mal, malgré la tradition et le côté éphémère de la vie, aspect un peu vite oublié, à trouver la bonne distance à l'égard de certains membres de la parentèle.

    Le film parvient grâce au talent de mise en scène à souligner cette difficulté inhérente à la condition humaine : trouver la bonne distance avec les autres dans son chemin vers le bonheur.
    norman06
    norman06

    281 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2008
    Un air de famille. Après "Prendre femme", le cinéma (pas uniquement israélien) doit compter sur "Les" Elkabetz, qui rejoignent les grandes fratries du 7e art, à l'instar des Taviani ou des Coen. C'est une poignante radioscopie des névroses familiales, les personnages étant en situation d'anomie entre respect des traditions, amour des proches et volonté d'émancipation. Entre Cassavetes et Sautet, ce "Conte israélien" trouve sa voie, et les personnages ont "chacun leur raison". Du plan séquence d'exposition (l'enterrement) à la procession finale, un parcours psychologique magistral.
    Fabrice G
    Fabrice G

    103 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2008
    Encore un film que j'aurai voulu aimer mais dans lequel je n'ai jamais vraiment réussi à entrer, malgré la présence lumineuse de Ronit Elkabetz devant et derrière la caméra. Pourtant ce film recèle de nombreuses qualités. Dès le début, les réalisateurs font preuve d'une grande maîtrise de la mise en scène avec cette famille montrée en plan fixe, dans un cimetière, pleurant l'un de ses membre tout juste disparu. L'action se poursuit dans la maison familiale, où, selon la tradition, la famille doit rester enfermée pendant 7 jours pour prier et pleurer ensemble dans le respect du défunt. Le film navigue subtilement entre tragédie et comédie, dénonçant des rites religieux excessifs et d'un autre temps. Et puis rapidement, les rivalités et les rancunes se réveillent et finissent par lézarder l'image de cette famille qui semblait souder. Les acteurs sont tous très bons, Ronit Elkabetz nous rappelle encore une fois, après "La visite de la fanfare" qu'elle est incroyablement charismatique et magnifique. Mais malgré ses nombreuses qualités, j'avoue avoir rapidement lâché prise. D'abord parce que les personnages sont (trop) nombreux et que j'ai mis du temps à comprendre qui était qui, et puis je me suis senti perdu, n'arrivant pas à identifier les intrigues diverses et à me sentir concerné par ce qui se passait à l'écran, un peu comme devant "Un conte de Noël" où j'avais déjà ressenti ce sentiment. Bref, un film très (trop) bien écrit, bien joué et bien mis en scène mais auquel il manque un petit quelque chose pour toucher véritablement le spectateur, trop souvent mis sur le touche.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    204 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 août 2008
    Si la verve antisémite ne ressassait pas assez souvent, avec la même obscure obstination, que les juifs n'ont d'yeux que pour l'argent, Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz en apporte malheureusement la preuve dans leur film "Shiva" (Israël, 2008). Situé au cours de la première guerre du Golfe, le deuil du film auquel se prêtent ensemble les membres d'une famille juive israélienne offre l'occasion à chacun d'ouvrir son coeur et sa pensée. Les sept jours de cohabitation qui accompagnent le décès d'un proche prend des allures de règlement de compte. Ouvert sur une scène d'hystérie dramatique, où tout un groupe larmoie sur la tombe du défunt, les Elkabetz ne cesseront de conserver, expressivement ou en latence, la folle frénésie des sentiments. L'astuce de la narration, et qui permet au film de garder l'attention du spectateur, est de ne révéler qu'au fur et à mesure qu'avance l'intrigue les motivations qui régissent les rancoeurs. Soeur abandonnée, frère en déficit financier, couple en crise sont les lots qui fissurent l'union prétendue de cette famille. Ces déchirements trouvent leurs raisons bien souvent dans l'argent. Les règlements des coeurs deviennent des règlements de porte-monnaie. La sobre mise en scène, prônant une fixité de la caméra, subordonne le langage de la mise en scène aux interrelations houleuses que nouent les protagonistes entre eux. Le film effectue un balisage des émotions. A la crise émotionnelle qui secoue la famille en introduction se distingue les visages insipides qu'affichent en fin ceux-là même qui pleuraient tout leurs corps au début. De cette intéressante asphyxie des affects, les Elkabetz ne réussissent, à cause d'une incapacité à rendre compte de la pléthore humaine sensée vivre ensemble le deuil, qu'à exprimer de petits conflits dont l'anecdotique concerne parfois peu le spectateur. Une Israël contemporaine dont la foi se dissout dans l'appât du gain, voilà un cliché qui contredit tout ce que les films israéliens nous illustraient.
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