J'ai trouvé le film assez lent de manière générale, mais j'ai aussi trouvé que c'était sa manière d'aborder l'artiste très intéressante, je salue évidemment la prestation Eric Elmosnino et même Laetitia Casta qui est très convaincante. Cela reste une belle réussite.
Sous couvert de proposer un biopic de Gainsbourg, le réalisateur se plaît en réalité à mettre en image les fantasmes imaginaires de l'artiste et de prouver qu'un jeune garçon souffrant de sa laideur peut devenir adulte le pygmalion des plus belles...Bien ténu! Face à l'interprétation impeccable d'Eric Elmosnino, les actrices choisies pour incarner les femmes de sa vie alternent entre ridicule et surjeu. De plus, l'accumulation de saynètes déjà connues ne permet ni d'en apprendre davantage sur ce mythe de la chanson, ni d'éprouver empathie ou intérêt pour ce destin tellement bâclé où l'ambivalence protagoniste est rendue à l'écran de manière bien peu subtile... Reste évidemment la musique, singulière...
Premier long-métrage écrit et réalisé par Joann Sfar, Gainsbourg, Vie Héroïque est une magnifique œuvre. A travers ce titre se cache une biographie musicale sous forme de conte mêlant les différents arts, à l'image de son créateur qui est un artiste complet. Le film retrace pendant plus de deux heures condensées, la vie de Serge Gainsbourg nous faisant découvrir son goût pour la peinture, ses compositions ainsi que ses nombreuses relations avec les femmes. L'ensemble est particulièrement prenant de bout en bout, on se laisse totalement embarqués dans ce récit riche en jolies scènes dégageant de la magie et de la tendresse. Les personnages sont tous appréciables et interprétés par un casting incroyable par sa ressemblance avec les personnalités ressuscités pour l'occasion. En tête, Eric Elmosnino incarne parfaitement l'homme à la tête de chou. La ressemblance est si frappante qu'on a l'impression de voir le vrai. Mais il n'est pas le seul car Lucy Gordon est tout aussi crédible en Jane Birkin tout comme Laetitia Casta qui joue Brigitte Bardo ou encore Anna Mouglalis dans le rôle de Juliette Gréco sans oublier Joann Sfar qui s'offre Georges Brassens. Même le jeune Kacey Mottet-Klein est parfait en Lucien tout comme la petite Orphée Silard alias Charlotte Gainsbourg. Les acteurs sont tous formidables, remplissant à merveille leurs rôles nous offrant de très belles relations qui transmettent des émotions variées. Tout cela est magnifié par la réalisation de Joann Sfar qui se veut au plus proche de ses personnages afin de nous faire ressentir leurs sentiments. Elle est accompagnée par quelques illustrations très jolies et surtout l'idée de l'avatar qui le suit partout est délicieuse. Cette espèce de marionnette représentant son alter ego Gainsbarre à une place capitale et nous gratifie de superbes moments. Toute la magie qui s'opère de ce conte est complétée par la b.o. évidemment omniprésente et primordiale dans cette œuvre. Cette dernière en grande partie composée des titres du chanteur est un régal pour les oreilles nous offrant des versions marquantes. Ces nombreuses chansons raisonnerons en nous passé le générique final. Une fin qui vient parfaitement clore ce chapitre sur la vie d'un artiste qui méritait un film de cette qualité. Car oui, Gainsbourg, Vie Héroïque est une vraie réussite, un long-métrage à voir absolument pour tous les amoureux d'arts.
Un beau conte qui pèche sur la fin mais dans lequel on se laisse volontiers transporter. je retrouve bien l'univers des bds de star. les acteurs sont aussi magnifiques !
La vie de Serge bien mal expliquée, beaucoup de parties manquantes. Par contre, des séquences avec les femmes l'ayant côtoyé qui n'en finissent pas. Pas vraiment captivant malgré un personnage très convaincant...
Il y a une bonne reprise des titres phares de Gainsbourg et le casting est remarquable Beaucoup de scènes sont très belles et renouvellent les clips de certaines chansons -dans le film, en cours d'écriture-. Il n'y a que l'aspect schizophrène qui m'ait un peu dérangé, cela n'apporte pas énormément au film. Il y a de l'humour bien placé et non vulgaire dans ce long métrage qui, à mon goût, rend un bel hommage à Gainsbourg et à certaines (Pas toutes) personnalités de son époque. Je trouve cependant le film assez inégale, du fait des nombreuses fréquentations et des traits de personnalités compliqués de Serge Gainsbourg. Un bon film avec pas mal de scènes marquantes sur les premiers jets des titres de Gainsbourg. J'ai beaucoup aimé l'écoute de "Je t'aime,... moi non plus"
Un casting vraiment EXCELLENT pour tout les personnages. On découvre l'ensemble de sa vie en accéléré mais qui nous présente des aspect un peu plus intime que les actes publiques de Gainsbourg qu'on connaît tous déjà. On entre un peu plus profondément dans la vie de ce génie de l'écriture et qui a su, en dépit d'un physique plutôt ingrat, faire tomber des femmes toutes plus belles les unes que les autres. Très intéressant.
A la base, je ne suis pas fan de Gainsbourg, que cela soit sa personnalité ou sa musique. Pourtant, ce biopic m'a séduit. Il faut dire que Joann Sfar, dont c'est le premier long métrage, aborde la vie de cet artiste de manière originale en y incorporant une touche de fantastique et d'onirisme. Il faut dire que le réalisateur nous vient du monde de la bande dessinée et cela se voit dans le soin apporté au visuel, à la photographie. Je ne pense pas que l'on puisse apprendre grand chose de ce film sinon sur quelques unes des grandes rencontres qu'a connu le musicien. L'histoire y est romancée, fantaisiste avec une touche de poésie qui n'aseptise pas les coups durs vécus. Bravo aussi aux acteurs dont les prestations sont excellentes même si les ressemblances physiques ne sont pas toujours convaincantes (Boris Vian par exemple). "Gainsbourg (vie héroïque)" est une curiosité qui tranche agréablement avec la sobriété ou/et la lourdeur de la plupart des biopics.
Malgré sous statut d’artiste majeur du 20e siècle, la vie de Serge Gainsbourg n’avait toujours pas eu les honneurs du grand écran. C’est désormais chose faite mais force est de constater que le film est loin d’être irréprochable. Certes, on ne peut qu’applaudir le talent de mimétisme des acteurs, à commencer par Eric Elmosino (sans doute futur Césarisé) qui retranscrit parfaitement les tics si reconnaissables du chanteur (son regard, sa moue, sa façon de fumer…) tout en apportant une vraie épaisseur à son personnage à la fois drôle et tragique. Une interprétation époustouflante transcendée par des 2nds rôles tout aussi épatants (voir Laetitia Casta en Brigitte Bardot ou Lucy Gordon en Jane Birkin) même s’ils souffrent souvent d’un manque de présent à l’écran (Anna Mouglalis en Juliette Gréco, Sara Forestier en France Gall ou Mylène Jampanoï en Bambou auraient pu être davantage développées). Mais le premier couac vient du parti-pris de refuser le biopic classique au profit d’un conte fantasmé, ce qui aurait pu être une merveilleuse idée entre les mains d’un metteur en scène de talent… ce que Joan Sfar n’est pas ! On assiste ainsi à une succession de "moments-clés" (son enfance sous l’Occupation, ses rencontres professionnelles, ses amours…) sans véritable fil conducteur et alourdies par un traitement souvent maladroit (le chat qui parle, l’omniprésence de La Gueule…) voire dérangeant (la grosse marionnette du début, le délire sur l’Homme à tête de choux…). Autre regret : l’absence de certaines scènes "indispensables" telles que le billet de 500 francs brulé ou le "I want to fuck her" à Whitney Houston (la relation de Gainsbourg avec les médias est d’ailleurs absente du film). Reste une œuvre atypique bercée par les tubes légendaires de Gainsbourg mais qui aurait mérité un traitement moins onirique et un développement sur deux films (un dytique "Gainsbourg/Gainsbarre" me semble indispensable).
L’originalité du traitement que Joann Sfar voulait apporter à son biopic « conté » nuie profondément à l’ensemble du film. Malgré l’intention du réalisateur et la prestation plus que convaincante d’Eric Elmosnino dans le rôle de Gainsbourg le film n’est qu’une suite de séquences ressemblants plus à un documentaire (en parfaite référence à un autre diffusé sur une chaîne hertzienne, très récemment) qu’à une œuvre de fiction, même en la dénommant « conte ». Sfar est donc passé à côté de son sujet comme un manque d’ambition de fond à trop vouloir travailler la forme, présente partiellement sur deux heures. Nous perdons alors tout, pas de rythme, pas d’envie de suivre, le film est alors porté par la facilité du personnage Gainsbourg, icône des années 60’s-80’s. Se reposer sur l’aura d’un tel homme pour construire un film ne suffit hélas pas à porter un entrain suffisant pour trouver le film correct. Il en sera incorrect. N’est pas réalisateur qui veut par simple changement de casquette, on notera tout de même le talent que Sfar a de composer une image et de mouvoir sa caméra à l’intérieur de ses décors. Sans doute dû à son (autre) talent d’auteur de BD qui lui permet de savoir ce qu’est un découpage et une ellipse, en outre au cinéma, l’art de « compiler » des images n’est pas une illustration graphique mais se doit être un talent d’écriture, là est peut-être le point qui fait basculer le film dans un ensemble peu flatteur par rapport à l’attente du projet. On gardera donc le souvenir d’un Serge parfaitement interprété, Elmosnino ne surjoue pas et se réapproprie même un rôle qui aurait pu tourner à la parodie. Dommage, il fallait oser plus et ne pas se cacher par facilité derrière le mot conte et se confronter avec force à celui de biopic.
Eric Elmosnino est éblouissant et a largement mérité son César pour ce rôle. Je ne connais pas la vrai vie de Serge Gainsbourg je ne peux donc pas dire si le film vraiment fidèle. Mais bon j'ai bien aimé.
Vision subjective de la vie de ce musicien hors classe sous forme d'une version contée... De belles scènes et une distribution perninente, mais à proscrire pour les puristes de l'artiste.