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    Big Eyes
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    Benji S.
    Benji S.

    81 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2015
    Malgré la contrainte d'adaptation d'une histoire vrai, on s'en le coup de patte de Tim Burton. Qui de mieux pour réaliser une tel histoire, "big eyes" qui n'est non pas sans rappeler l’univers de Burton avec ce regard à la fois noir et expressif. L'histoire et prenante entre Christopher Waltz en baratineur de premier ordre et une Amy Adams en femme naïve et soumise mais pétrie de talent.
    Très heureux d’avoir vue ce film, mais difficile d’être objectif quand on baigne dans ce milieux artistique d’où sans doute mon émerveillement peut être un poil excessif.
    J'étais pourtant septique avant d'aller le voir du à cette dernière décennie plutôt pauvre et décevante quand on la compare avec son génie et sa période phare des années 90 (88 à 05) qui lui a forgé un nom et une identité qui lui est propre. Ce film pour moi recolle avec son sucées artistique incontestable même si on n'est pas vraiment à proprement parler dans un univers fantaisiste et gothique qu'on lui connais. L’interprétation de Christopher Waltz régale surtout quand il joue l'avocat. Bravo Tim. 17/20
    Gat43
    Gat43

    24 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2015
    Tim Burton. Voilà bien un réalisateur victime de son succès et de sa popularité.
    Cinéaste de génie à l'univers très personnel, la plupart de
    ses films sont devenus des classiques et l'imagerie Burtonesque est
    désormais facilement identifiable : Personnages loufoques, minces et
    timides, artistes incompris, univers visuel fortement inspiré par
    l’expressionnisme allemand (porte de travers, escaliers tordus
    etc.) présence récurrente de forêts et de monstres...
    Tous ces éléments ont finis par devenir la signature de Burton qui, fort de
    son succès, à commencer à réaliser des blockbusters plus grand
    public et commerciaux comme Alice au Pays des Merveilles, Charlie et
    la Chocolaterie ou encore Dark Shadows. C'est à partir des années
    2000 que le cinéaste sera injustement boudé et méprisé (de
    manière générale) par le public et la presse. En effet, le public
    est de plus en plus lassé par l'univers de Burton et sa dépendance
    aux acteurs Johnny Depp et Helena Bonham Carter.
    Les films sont t-ils des copier-coller ratés et sans saveur pour
    autant? Loin de là selon moi.
    Difficile de trouver des similitudes entre des films comme Sweeney
    Todd et Charlie et la Chocolaterie, ou encore entre Big Fish et Dark
    Shadows. Après le succès d'Alice au pays des Merveille, film
    commande de Disney, Burton enchaîne avec Dark Shadows, film mineur
    de sa filmographie mais qui anéantira définitivement l'image du
    réalisateur d'Edward aux Mains d'Argent. Afin de se réconcilier
    avec ses fans il réalise un remake en noir et blanc d'un de ses
    premiers films : Frankenweenie. Avec un budget Modeste Burton réalise
    un rêve : faire de son court-métrage un film en stop-motion. Voilà
    bien une œuvre inspiré faite avec passion mais qui est totalement
    passé inaperçue aux yeux du public.
    Depuis Alice au pays des Merveilles Burton n'est plus un
    réalisateur qui rapporte, il cherche une idée de projet plus
    simple, moins coûteuse et plus éloigné de son imagerie habituel
    afin de se réconcilier avec le public et la critique. C'est donc
    naturellement qu'il reprend un projet qui semble parfait pour lui :
    "Big Eyes", l'histoire de Margaret Keane, une artiste des
    années 50 qui est contrainte par son mari à peindre des toiles
    d'enfants aux grands yeux. Walter Keane connaîtra la gloire en
    s’attribuant tout le mérite de son épouse.
    Avec ce biopic Burton travaille avec les scénaristes d'Ed Wood,
    il renouvelle entièrement son casting et remplace Johnny Depp par
    Christoph Waltz et Helena Bonham Carter par l'éblouissante Amy
    Adams. C'est donc avec ce casting frais, une histoire passionnante et
    un budget modeste que Burton réalise son film le moins identifiable
    visuellement mais pourtant profondément Burtonien dans les thèmes
    abordés. C'est donc dans un environnement de Banlieue américaine à
    la Edward aux mains d'argent que commence le film, une femme divorcée
    fuit de sa maison avec sa fille et se rend à San Francisco afin de
    trouver du travail. Dès les premières images le film surprend de par
    sa simplicité et son visuel vintage très coloré. La reconstitution
    des années 50 est parfaite, l'immersion est totale et le film entier
    baigne dans une ambiance lumineuse très agréable, comme si nous
    étions nous-mêmes dans une toile. C'est donc sur un marché d'art
    que Margaret va rencontrer Walter Keane, un peintre du dimanche, beau
    parleur qui finit par la séduire et l'épouser.
    Pour ma part je trouve Christoph Waltz très juste et son surjeu volontaire ne fait
    que mieux dépeindre le caractère du vrai Walter, un personnage
    manipulateur, exubérant et charmant en même temps.
    C'est donc un peu naïvement et également par survie que Margaret épouse Walter
    qui finira par s'approprier son œuvre. J'ai beaucoup aimé la
    performance de l'actrice Amy Adams, elle joue une Margaret fragile,
    touchante mais qui sait se révéler courageuse face à son mari,
    elle arrive à faire passer beaucoup d'émotion à travers ses yeux.
    Le film, en plus d'être un magnifique portrait de femme, nous plonge
    en plein cœur du processus de commercialisation de l'art, Walter va
    en effet commercialiser de façons étonnantes pour l'époque les
    œuvres de sa femme. Le film soulève donc plusieurs questions :
    Production de masse et art peuvent-ils être liés ? Qui
    décide de l'art ? Margaret est dépassée par les événements,
    elle vit dans l'ombre de Walter qui s'attribue toute la gloire mais
    cela ne dure pas car elle décide de parler et donc de sortir de
    l'ombre. Walter va devenir véritablement fou furieux après avoir
    été humilié par le glacial critique d'art John Canaday interprété
    par Terence Stamp. Pour finir, dans une scène de folie du personnage
    qui évoque clairement le Shining de Kubrick il va, sous la colère
    et l'emprise de l'alcool, se retourner contre sa femme et la jeune
    fille en leur jetant des allumettes.
    Il y a donc une répétition avec le début du film où Margaret
    est contrainte de fuir son mari. Elle finit par se réfugier à Hawaï
    où elle parlera à la radio afin de dévoiler au grand jour la vraie
    nature de son mari : un escroc. Le film se termine par un procès
    que Margaret remporte et où Burton s'amuse avec la personnalité de
    Walter, délivrant ainsi une touche d'humour très appréciable.

    Un mot sur la musique du grand Danny Elfman : Très agréable
    et reprenant des sonorités Hawaïennes déjà entendu dans Ed Wodd
    et Edward aux Mains d'Argent, elle apporte une touche non négligeable
    au film tout comme la voix de Lana Del Ray qui elle apporte une
    beauté et une émotion très appréciable. Big Eyes est donc
    malgré les apparences un film cher à Burton, une œuvre vraiment
    personnelle qu'il réalise avec justesse et respect envers tous ces
    personnages, le cinéaste nous montre qu'il est encore capable de
    réaliser un vrai film d'auteur qui repose principalement sur ses
    acteurs plutôt que sur son visuel. Ce film devrait donc faire taire
    les mauvaises langues qui considèrent que Burton n'a plus rien à
    raconter, avec Big Eyes il nous prouve qu'il est encore capable de
    nous surprendre.
    islander29
    islander29

    765 abonnés 2 275 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2015
    un vrai régal ce film, complètement à part dans la filmographie de Tim Burton.....Il est filmé de façon très conventionnelle , un peu à la Ozon, avec un très impressionnant travail sur les années 1950 (on va de 1958 à 1966).....L'histoire est à mon avis à découvrir (servie par deux acteurs en forme , Amy Adams, touchante et Christopher Walz, beau cynique), et pour une fois je déconseillerai de lire le synopsis, même si le film n'a pas vraiment de surprises et qu'il est un regard porté sur une histoire qui a défrayé la chronique, une histoire un peu répétitive peut être au niveau du scénario, mais qui donne un regard pertinent sur un peintre et sur le regard porté aux critiques, d'art, ainsi qu'au marché de l'art et de ses dérivés....Je crois quand même que ce peintre n'est pas aussi mauvais qu'on l'a dit et qu'il partait d'une vraie démarche artistique......Pour en revenir au film, il est conseillé à mon avis d'oublier que c'est Tim Burton qui l'a réalisé, pour éviter de faux préjugés sur son coté vraiment marginal dans sa production, je conseille......
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    36 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2015
    Un excellent film avec une sublime interprétation d'Amy Adams qui prolonge dans son jeu de rôle la tristesse des personnages qu'elle peint ! Un film qui avec la finesse et le talent de Tim Burton nous fait entrer dans l'intimité d'une artiste de talent accaparé par son mari. Du joli travail Tim !
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Rappelez vous le phénomène des "Poublots", ces illustrations kitchissimes (à en devenir dingo) de gamins parisiens, SIGNÉES Michel Thomas, qui décoraient les boîtes de chocolats, fleurissaient sur les murs des chambres d’enfants dans les années 70 et 80, et ont transformés toute une génération d’enfants innocents en psychopathes fans de films d’horreurs histoire d’oublier cette orgie de mièvrerie dégoulinante. Et ben, aux USA ils avaient exactement le même genre de peintures naïves et mièvres! Mais comme on est aux USA, cette histoire-là (100% authentique) relève de l’imposture délirante et du capitalisme le plus spectaculaire. Ces peintures sont celles de Margaret Keane, dont Tim Burton à travers ce biopic nous retrcera l'imposture de son mari (Christoph Waltz) comme étant l'artiste ayant peint ces tableaux.
    Le contexte social de Big Eyes est plus présent que dans les précédents films du cinéaste où règne le merveilleux. Margaret Keane (incarnée par Amy Adams) quitte son premier mari à une époque où ça n’était pas convenable, et passera le film à se heurter à une société patriarcale où les femmes sont tenues en laisse autant par leur époux masculiniste que par l’église elle-même. L’effacement des femmes-artistes dans l’histoire de l’art n’est pas une fantaisie, et lorsque Walter Keane (Christoph Waltz) affirme dans les 60s que "les artistes femmes ne peuvent pas être prises au sérieux", on pense aisément à la façon dont sont considérées les femmes réalisatrices aujourd’hui. Le sujet de Big Eyes est parfois suffisamment fort pour porter le film lui-même : le héros de Ed Wood (qui partage les mêmes scénaristes que Big Eyes) était nul mais s’imaginait être un génie). Mais Keane est devenu une star, dès les années 1950. Publicité, marketing, merchandising, Keane a tout compris avant tout le monde. Jeff Koons n'a rien inventé. Le script décortique les rouages du marché de l'art à l'ère de la télévision avec un sens de la satire réjouissant. Journaliste complaisant, industriel collectionneur (l'Italien Olivetti), chacun joue son rôle. Au delà de cette dénonciation du mercantilisme au détriment de la dénaturalisation de l'art en elle même comme un reflet singulier d'une personnalité, Tim Burton se sert de ce biopic pour nous transmettre une œuvre-reflet, tel les yeux invoqués comme miroir de l'âme, Tim Burton y posant joyeusement ses problématiques personnelles à travers les yeux d'une artiste troublée dans un maelström de mensonges publiques, d'usurpation, de copies de copies. Cette quête d'identité artistique sucrée s'achève sur un procès climatique et atypique, où le réalisateur nous regarde alors droit dans les pupilles : Big Eyes, modeste chronique de déceptions et de décisions, est l'ultime témoignage d'un Tim Burton qui peint sa conscience, déclare son âme et signe son contrôle sur le cinéma de masse qui pense le contrôler, déclin chuchoté dont il se sait définitivement libéré. Cela peut aussi être perçu comme une volonté à travers ce biopic de revenir, avec sa patte de fabrique à du cinéma plus intimiste, loin de toutes les pressions que les Majors Disney lui imposaient, qui certes ont contribué à son succès, mais à force d'outrance et de non renouvellement avait fini par lasser son public.
    La suite sur mon blog.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 813 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2015
    Bon si ce n'était pas Tim Burton je n'aurais sans doute pas prêté attention à ce film qui n'est pas parfait... Alors si Frankenweenie avait permis à Burton de se racheter une crédibilité artistique il continue sur la bonne voie avec un film sans Depp, sans truc exubérant flirtant avec l'autocaricature. Alors je pense que c'est un film assez personnel puisqu'il parle d'art, mais finalement un peu édulcoré, passe-partout et qui ne marquera pas le paysage cinématographique. On est loin de la folie douce d'un Ed Wood (seul autre biopic du réalisateur si je ne me trompe pas).

    Mais ça se regarde malgré le côté très classique parce que justement le film raconte malgré tout par le truchement du personnage d'Amy Adams des choses sur la création artistique, le côté très personnel... Mais également sur comment le monde de l'art fonctionne, comment fonctionne la critique. D'ailleurs je suis surpris que ça ne soit pas Lee qui joue le rôle de Stamp (bien que j'adore Stamp aussi). Je me pose la question sur un éventuel second degré sur la citation de Warhol qui ouvre le film (il dit que si ça marche, c'est que ça doit être bien), parce que je pense quasiment l'inverse, si ça marche, c'est que ça doit bien nul, je rejoindrais plutôt Stamp en pensée puisqu'il dit que ce n'est pas parce que les gens aiment que c'est de l'art. C'est peut-être une façon pour Burton de répondre à ses détracteurs. Peut-être aussi une façon de dire qu'il s'est autocaricaturé puisqu'il était forcé, c'était ce qu'on attendait de lui... Ou peut-être que c'est juste une surinterprétation, mais je ne pense pas que traiter un film ayant ce sujet soit anodin à ce stade de sa carrière.

    Après comme je l'ai dit, le film n'est pas réellement marquant, je ne me suis pas ennuyé, je n'ai pas trouvé ça déplaisant, mais je vais tellement vite l'oublier. C'est un peu décevant ! Surtout que même les pires Burton qu'il a pu sortir, genre Alice, sont marquants par leur nullité. Il s'est assagi. Cependant il vaut mieux ça que de se compromettre dans des projets douteux.

    J'ai l'impression que c'est un Burton "de fond", comparé aux autres qui étaient des films plus formels, plus dans la référence, le genre... Après tout ce qui est dit est intéressant (même si je ne suis pas d'accord) et ça a un aspect touchant.

    Faut noter néanmoins que les acteurs ne tombent pas dans la copie des personnages qu'ils jouent, on retrouve le Waltz délirant que l'on connaît bien maintenant. Il ne sont pas dans la petite performance bien sage à oscar.
    Marceau G.
    Marceau G.

    360 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2015
    C'est avec presque 3 semaines de retard que je découvre en salle le dernier film de Tim Burton, 2 ans et demi après "Frankenweenie", un film que j'avais beaucoup aimé. Fan de Burton de la première heure, j'ai découvert bon nombre de ses films avec les (gros) yeux d'un jeune cinéphile encore peu aguerri, mais débordant de passion. C'est en partie à ce mec (et aussi à Hitchcock, Spielberg, Leone et Scorsese) que je dois mes premiers grands souvenirs de cinéphile. Respect. Vous ne serez donc pas étonné d'apprendre que je vénère "Sleepy Hollow", "Sweeney Todd", "Ed Wood" ou encore "Mars Attacks !"... Qui disait que Johnny Depp était forcément synonyme de médiocrité ? Bref. Revenons au film. Après le gros poisson, il était logique que Burton s'attaque aux gros yeux... Un vieux complexe sans doutes... OK, d'accord, la blague était facile, et nulle aussi. Dès le départ, "Big Eyes" ne m'inspirait pas grand chose. Trop coloré, trop plat, du moins c'était ce que laissait présager l'affiche et la BA. Et vous savez quoi ? J'avais vu juste. Non pas que le film soit mauvais, grand dieu non, mais pour un Burton, disons que ça manque de vigueur. L'atmosphère est celle des années 50-60, sauf que que le climat de l'époque est à peine retranscrit. La photo est jolie, les couleurs sont vives, chatoyantes, c'est parfois fumant, ou bleuté à travers les baies vitrées d'une villa avec piscine, mais c'est tout. La mise en scène, classique, simple, à peine burtonienne mais non dénué d'entrain, rend le film un peu plus accrocheur... Reste les comédiens, emmenés par Waltz et Adams, l'un caricatural et exaspérant à souhait (ou pas ?), l'autre naïve comme jamais. Autant dire pas grand chose... Dommage car tout était là, il ne manquait qu'un peu de volonté, de folie, et attention, de la vraie folie, pas la folie abracadabrantesque de Walter "Mytho" Keane, alias Christoph Waltz !
    Benjamin A
    Benjamin A

    650 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    C'est l'histoire vraie de Margaret Keane que raconte Tim Burton via son dix-septième film, une peintre qui rencontra un grand succès mais qui connaîtra aussi quelques difficultés à cause de son mari, qui tenta notamment de revendiquer ses travaux.

    J'ai toujours gardé une bonne opinion de Tim Burton, déjà par le fait que certains de ses films ont marqué mon enfance (que j'aime toujours autant d'ailleurs, à l'image de Batman, Mars Attack ou Beetlejuice) mais aussi car j'ai soigneusement évité la majorité de ses productions du XXIème siècle et notamment toutes celles depuis "Sweeney Todd". Alors, la première chose qui m'a frappé, c'est l'univers du film, très éloigné de ce qui faisait la spécificité de Burton et son côté sombre et gothique, toujours proche du fantastique. Ici ce sont les années 1950 très (et trop) pop, fantasmées et colorées.

    Le film s'ouvre sur la phrase "based on true events" et assez vite je me suis rendu compte que Burton tendait vers le biopic conventionnel réalisé pour les oscars et malheureusement "Big Eyes" contient tous les défauts du genre. L'ensemble est assez insipide, parfois même assez plat et manquant clairement de folie. Tout sonne faux tant c'est exagéré que ce soit du côté de la reconstitution, des dialogues ou encore des interprétations. Il peine à vraiment rendre ses personnages et enjeux intéressants et n'arrive pas à vraiment créer une atmosphère prenante autour des tableaux torturés et déprimants de Margaret (il préfère d'ailleurs souvent s'intéresser au personnage de Waltz, son charisme et la façon dont il séduit le monde de l'art).

    Pourtant et même si c'est insuffisant pour convaincre, tout n'est pas non plus à jeter, l'ensemble reste un minimum charmant et la photographie est assez belle. Bien que parfois maladroit et/ou pas toujours bien exploité, plusieurs pistes sont plutôt intéressantes, surtout lorsqu'il aborde la vision de l'art, la façon dont Waltz se joue de tout ce milieu mondain et comment il va pousser sa femme dans ses derniers retranchements.

    Bref, un Tim Burton méconnaissable pour un film très vite oubliable où le réalisateur de "Ed Wood" se montre sans aspiration et livre un film assez plat, banal, convenu et trop rarement intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Tim Burton ! Je l’attendais celui ci ! Il faut dire qu'il a eu du mal à sortir en France, mais quel bonheur lorsqu'on le voit enfin. Malgré ce que certain peuvent penser, le film n'est pas si différent des autres longs métrages du réalisateur. Et son sujet n'est pas surprenant non plus lorsque l'on sait que les dessins de notre chère Tim ont fait l'objet d'une exposition partout dans le monde, au même titre que Picasso ou Matisse. On pourrait croire que je m'égare mais non. Je fais seulement une explication du film. si l'expo Burton a fait tant d'entrées, est ce parce que les dessins présentés sont véritablement des chef-d’œuvres, ou bien juste parce qu'ils sont de Tim Burton et que Tim Burton est très célèbre ? Est ce qu'ils auraient été exposés s'il ne s'agissait que d'un inconnu ? Les peintures de Keane auraient elles connues un tel succès si Margaret avait dès le départ dit que c'était elle l'artiste ? Qu'est ce qui fait le succès d'une oeuvre ? L'oeuvre en elle même ou bien son artiste ? Comme d'habitude, Tim Burton exprime ses doutes sur lui même dans une oeuvre personnel, à travers des personnages qui ont véritablement existé, comme il l'avait déjà fait dans Ed Wood.
    Justement, Scott Alexander et Larry Karaszewski, déjà scénaristes chez Burton pour le même Ed Wood, reviennent pour notre plus grand bonheur, et nous livre un scénario particulièrement bien mené. Si l'histoire commence assez rapidement (la présentation de Margaret, sa situation, sa rencontre avec Walter ), elle s'éternise un peu sur la fin ( spoiler: le procès notamment
    ) mais ce n'est pas déplaisant pour autant. L’atmosphère léger du film entre en contradiction avec des scènes très dures et très inquiétantes, mais également d'autre absolument grotesque.
    Le personnage de Margaret est vraiment touchant, on se prend directement d'affection pour elle. Amy Adams est très crédible et absolument ravissante. Christoph Waltz réussit bien à nous faire détester Walter Keane par son sur jeu assez grotesque certes, sur le côté manipulateur, mais pas moins efficace. Burton s'amuse donc encore à faire spoiler: d'un personnage riche et aimé de tous, une grosse ordure complètement fou à lier, dans le style Max Shrek dans Batman le défi
    . Les autres acteurs tel que Danny Huston, Krysten Ritter, Jason Schwartzman ou Terence Stamp ne se contentent finalement que de seconds rôles mais sont tout de même plutôt bons et attachants. spoiler: La séquence où ils découvre tous la vérité sur les tableaux de Keane, est très drôle, et leurs différentes réactions bien menées.

    La musique de Danny Elfman est toujours aussi bien conçue, et comble le vide qu'il avait laissé à Dark Shadows. J'aime particulièrement le thème du début, porté par un générique très Burtonien comme dans Edward aux Mains d'Argent ou Charlie et la Chocolaterie. Perso je ne trouve pas la chanson de Lana Del Rey si sublime que ça, mais bon.
    Les décors sont magnifiques, le côté année 50 se retrouve dans certains plans, et la photo est très belle.
    Mes scènes favorites sont spoiler: la séquence du supermarché qui est typique de Burton, où Margaret semble hanté par ce mouvement qu'elle à créé malgré elle ; j'adore le moment où Walter pète littéralement les plombs et tente d'incendier Margaret et sa fille avec les allumettes. Le procès est également très bon, la fin plus exactement quand les deux doivent dessiner pour prouver qui est le véritable artiste. Je doit dire que c'est assez jouissif de voir Walter se faire démonter par le juge^^.

    Au final Big Eyes est un film personnel et maîtrisée en tout points que signe Tim Burton.
    Non on ne l'a pas perdu!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 mars 2015
    Voici “Big Eyes”, nouveau film de Tim Burton adapté d’un fait divers des années 50/60. Sous ces airs d’univers acidulé sous un soleil de plombs californien, avec des couleurs plus ou moins criardes qui font croire à un paradis dont les portes de l’enfer ne sont pas très loin – sans doute à raison - j’ai eu un peu de mal à réaliser que ce film était du Tim Burton. Pas d’emportement particulier, ou ce petit truc qui me fait frémir et m’émerveille à la fois. J’ai eu un sentiment d’insatisfaction, le sentiment qu’on me laissait un peu sur ma faim et que le film n’était pas à la hauteur de ce que Tim Burton avait déjà fait. Même la bande originale composée ... (suite à lire sur le blog...)
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Tim Burton filme rarement à la lumière du jour et contre toute attente, cela lui réussit très bien.
    Big Eyes émerveille par sa reconstitution des 50’s & 60’s très kitch. Mais derrière ces aspects très colorés, par petites touches successive, le film dénonce les inégalités entre hommes et femmes et découpe au scalpel la toile du monde de l’art aux USA.
    Un petit bijou tiré d’une histoire réelle fait ouvrir des yeux interloqués et ce, plus d’une fois.
    kermalec
    kermalec

    7 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2015
    Un joli film.
    Ce n'est pas pour moi la plus grande oeuvre de Tim Burton, loin s'en faut, mais il m'a malgré tout tenu en haleine jusqu'au bout : la mise en scène est juste et belle, il flotte une ambiance de paraître, changée en malaise menaçant lors des scènes de ménage, le casting est parfait, les rôles brillamment interprétés par Amy Adams et Christoph Waltz.
    Un très bon moment donc, qui a le mérite de nous faire découvrir la vie et l'oeuvre de cette artiste américaine des années 1960, Margaret Waltz, et par la même occasion de nous révéler (à moi en tous les cas) le talent de son interprète Amy Adams.
    Pathé t'es pas fan.
    Pathé t'es pas fan.

    19 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    C'est vrai qu'il est fort ce Tim burton. Il arrive à trouver un histoire vraie banale d'artistes et de la transformer dans une oeuvre attrayant. et sympathique... j'adhère
    FaRem
    FaRem

    7 429 abonnés 8 821 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2015
    En adaptant une histoire vraie, on pouvait craindre que Tim Burton soit coincé dans un récit linéaire et bien non, on est certes loin de l'univers qu'on lui connaît (quoique...) il n'en reste pas moins que "Big Eyes" est un très bon film. Alors, ce n'est surement pas le meilleur de sa filmgraphie, mais j'ai vraiment adoré ce film, et même avec un budget minime pour lui la magie opère une fois de plus, l'histoire est passionnante, car elle va plus loin que l'art et la peinture même si c'est le centre du film, il y a une vraie psychologie derrière tout ça avec cette domination dans le couple et cette pression psychologique auquel s'ajoute une intrigue très bien menée et surprenante à condition bien sur de ne pas connaitre la finalité ni le dénouement dans le cas contraire ce n'est pas dérangeant pour autant. En plus de l'histoire, le gros plus du film est bien sur le casting, on retrouve un duo incroyable porté par un immense Christoph Waltz et une Amy Adams tout aussi parfaite, mais totalement méconnaissable à vrai dire, je viens à peine de me rendre compte que c'était elle, c'est un peu le problème quand on s'intéresse aux films qu'à partir du moment qu'on les a devant les yeux.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 020 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2016
    Ce portrait très original d'une artiste singulière restera une oeuvre à part dans la carrière prestigieuse de Tim Burton! L'histoire est donc celle de cette artiste surdouèe qui a la particularitè de peindre des visages d'enfants avec de gros yeux! spoiler: Le problème, c'est que son mari va s'accaparer toute la popularitè de ses oeuvres en laissant sa femme peindre dans l'anonymat le plus total! Du coup, "Big Eyes" va principalement tourner autour de ça, avec un ènorme scandale financier et artistique à l'arrivèe!
    Globalement, c'est vraiment bien! La mise en scène est nette et particulièrement soignèe! Mais la vèritable triomphatrice de ce biopic (qui s'inspire de faits rèels) est Amy Adams, qu'il suffit de laisser èvoluer sur l'ècran sans qu'il est nècessaire de la diriger, sa seule prèsence rèalisant l'essence de l'oeuvre d'art! Son Golden Globe de la meilleure actrice n'est pas une surprise, tant Amy Adams est touchante de sincèritè en artiste peintre confiante et naïve! En mari manipulateur, Christoph Waltz est pas mal non plus dan son genre, tyrannique et beau parleur! Au final, un très beau film (sans Johnny Depp) irradiè de lumière sixtisèe et de couleurs acidulèes, voire flashy par moment, ce qui n'enlève rien à la qualitè remarquable de la photo! Le ressenti du spectateur s'avère donc payante la projection finie, d'un biopic plus que rèussi avec toute la perfection d'une mise en scène impeccable où rien n'est laissè au hasard! Telles les splendides images des vingt premières minutes...
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