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cristal
165 abonnés
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2,5
Publiée le 27 février 2009
Certes le cinéma anglais ne se renouvelle pas et "Boy A" n'est pas ce que l'on peut appeler un évènement. Ken Loach ayant lancé la mode de cinéma critique et engagé contre les aberrations de son pays, beaucoup de cinéastes tentent, sur des sujets sensibles, d'adapter le filmage et le discours humain à la grisaille anglaise. Pourtant ici, la mise en scène, sans révolutionner, donne dans une sensibilité bien différente au paysage actuel du cinéma britannique. John Crowley, dont c'est le deuxième film (et le premier à sortir dans les salles françaises), parvient à imposer des choix esthétiques assez forts et un récit très fluide malgré sa banalité. Le film commence sur une ellipse inversée ; Eric devient Jack. On comprend qu'il sort de prison, mais ici l'évasion n'est rien. Elle n'a pas lieu. Ce que cherche Crowley, c'est le personnage, la fuite d'un homme nouveau qui comprend qu'il ne peut pas défier son passé. Si l'on regrette un instant que le cinéaste ne s'attache pas plus au corps du protagoniste, se réadaptant aux nombreux besoins, on ne pourra qu'apprécier la pudeur de son approche, la façon dont il filme le visage si lumineux et grâcieux d'Andrew Garfield, précieux de maladresse et de politesse. La construction en flashs-backs, si elle n'étonne jamais, reste tout à fait maîtrisée, notamment dans l'incrustation au présent, à la nouvelle vie d'Eric et les problèmes qui se posent à lui ; la scène de sexe est peut-être la pièce essentielle du film, la plus émouvante aussi puisque c'est là que ressurgit tout le passé du personnage, là aussi où il aperçoit son futur, sans jamais que Crowley ne symbolise cette séquence. L'idée même que le sexe est un élément nouveau chez Eric (incarcéré à 11 ans) rend la séquence particulièrement troublante. Le cinéaste capte subtilement tout ce qui l'entoure comme étant une nouveauté, un éveil ; travail, amour, violence physique, drogue, jusqu'à la présence d'un décor confortable et inhabituel. Eric/Jack devient alors l'acteur d'un t
Un excellent drame anglais sur la réinsertion post-carcérale, rempli d'émotions, bouleversant, déchirant... Andrew Garfield est impressionnant de justesse. La mise en scène est vraiment parfaite. Un film que j'ai découvert par hasard. Une excellente surprise.
Après 14 ans passés derrière les barreaux pour le meurtre d'une petite fille alors qu'il n'était lui-même qu'un enfant, Erick, devenu Jack, jeune adulte, tente de se réinsérer dans la société avec l'aide d'un éducateur social qui l'aide à organiser sa nouvelle vie. C'est l'exemple d'une réinsertion reussie où Jack parvient à trouver sa place en s'intégrant parfaitement dans son job, en se créant des amis, une petite amie...même si parfois le passé pesant lui revient et ne nous fait pas oublier à quel point la culpabilité de son geste le poursuit. Le jeu des flash-back nous permet d'apprendre comment il a pu basculer dans l'horreur, aussi passif, introverti et influençable qu'il pouvait l'être à l'époque des faits où il était enfant et ne nous fait pas pardonner mais comprendre la dure réalité de son geste, coordonnée par l'entreprise de son seul ami de l'époque, véritable référent. Malgrè la monstruosité de ce fait qui avait défrayé la chronique, on s'attache à ce Jack qui ne demande qu'à vivre normalement du mieux qu'il peut et on bascule dans l'effroi en découvrant l'acharnement de la presse à scandale décidée à retrouver "le monstre" et à lui faire payer ce qu'il a déjà réglé. Insertion reussie certes, mais détruite par la méchanceté et l'incompréhension des hommes.
Sans jamais tomber dans le mélodrame bien lourd, Boy A est tout en finesse. Même les flashback passent bien dans l'ensemble. Le scénario creuse bien le personnage, son histoire, sa réinsertion... La relève de Ken Loach est là.
Ce gentil film sur les efforts de réinsertion d'un jeune homme dont la véritable condamnation est de devoir cacher sa véritable identité est touchant. La mise en scène rappelle étrangement celle de Gus Van Sant et est entièrement axée sur ce personnage hanté par des flashs backs décousus nous apprenant son passé sans se prononcer sur sa culpabilité.
Un superbe film complexe, bouleversant et intelligent sur la culpabilité et la réinsertion, pointant du doigt une société hypocrite avide de châtiment, porté par un scénario impeccable et par l'interprétation bluffante de Peter Mullan et Andrew Garfield.
Bon, la version française du film n'est franchement pas une réussite. Mais quand même, ce second film de John Crowley est un petit joyau : l'histoire de ce jeune homme joué par le génial Andrew Garfield est racontée de manière légère et subtile et c'est avec beaucoup d'intérêt que l'on suit l'évolution de l'histoire intelligemment construite grâce à de précieux flash-backs et une photographie intéressante. Peter Mullan est aussi très convaincant dans son rôle. Un film poignant et mystérieux, une belle leçon pour la société dans laquelle nous vivons.
On a l'impression de se prendre une porte en pleine gueule, au fur et à mesure que la trame se précise, même si au fond, elle n'est pas aussi originale que l'on pourrait le penser. Mais la force de ce film, réside surtout dans la performance de l'interprétation des acteurs principaux, Peter Mullan et bien sûr Andrew Garfield en tête. Bref, ça sent bon le film culte....
je n'ai pas trouvé ce film mauvais je l'ai regardé avec plaisir mais hélas il ne m'a jamais accroché jusqu'au bout . partant sur de bonne base je trouve qu'il se pert quelque part dans sa lenteur et son manque de rythme qui aurait pu dynamiser un peu cette historie qui s'avere monotone alors oui on suit la triste histoire de ce jeune homme qui tente tout pour se réintégrer a la société via cette rédemption mais hélas je trouve le fil un peu décousu. l'acteur principal est bon il joue avec juste ce role mais cependant la mise en scene est un peu douteuse l'image ne me plait pas trop non plus et beaucoup de mal avec le scénario plat comme tout. a voir pour ce que cela interesse.
Dans sa première vie Jack s'appelait Eric et il avait été condamné pour meurtre comme "Boy A", avec un co-accusé, "Boy B". Les deux meurtriers étaient mineurs, c'étaient même des enfants, qui avaient tué d'horrible façon une gamine de leur âge. Philip, le "Boy B", est mort en détention, à 17 ans : "suicide". Eric entame une nouvelle vie, il a 23 ans et sort de prison. Terry, le travailleur social qui lui a servi de père durant ses douloureuses années derrière les barreaux va l'accompagner du mieux qu'il peut dans sa nouvelle existence loin de sa ville natale : une nouvelle identité et un passé "officiel", un travail, des amis et même une "girl friend". Est-ce la rédemption pour Jack (d'autant qu'il va sauver une petite fille) ? Ce serait compter sans l'acharnement malsain d'une certaine presse qui pourchasse le "monstre" (pas de droit à l'oubli), et qui sait rapidement le débusquer après avoir promis une prime alléchante sur le Net. Portrait sans complaisance, ni sensiblerie, ni facilités, d'un jeune homme pas comme les autres dont la seule raison de vivre était d'être comme les autres, ce film juste et bouleversant est porté par le talentueux Andrew Garfield, dans un rôle écrasant - le reste de la distribution, le vétéran Peter Mullan en tête, n'étant pas moins remarquable.
L'acteur Andrew Garfield est saississant ! il est troublant dans ce rôle d'ado en cours de réinsertion ... c'est un film émouvant, c'est un film humain et social ! A voir,
Encore un film anglais surprenant, attachant et magnifique. Quelques plans superbes, et une interprétation parfaite. Les flash back 'critiqués par certains) sont indispensables et toujours bienvenus. La fin est poignante et P. Mc Mullan comme à son habitude, c'est à dire plein d'humanité et de vérité. A recommander et à voir d'urgence, avant qu'il ne soit retiré de l'affiche.