Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
PhilippeToile
37 abonnés
740 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 27 mai 2008
Cette fable politique et sociale est d’une force irrésistible. Avec une économie de moyens et une pudeur qui frise l’ascétisme, elle dénonce la paranoïa israélienne dont est victime une palestinienne maltraitée par un destin accablant dans les territoires occupés. Très émouvante, cette histoire nous propose à la fois un sublime portrait de femme et un message qui aiguise notre conscience politique. Une grande réussite.
J'ai préféré, rétrospectivement, la Fiancée syrienne, qui avait plus de fraîcheur, et moins de gravité il est vrai. Mais il y a toujours plein d'humanité et de vérité dans ce film du même réalisateur, sans parti-pris et une dimension symbolique qui lui donne une dimension universelle et poétique. Les malheurs de ces deux peuples (voir les beaux films, eux-mêmes critiques sur la situation politique, queles réalisateurs israëliens ont produit ces derniers temps) engendrent aussi de telles oeuvres mais on aurait préféré qu'ils connaissent la banalité du bohneur réciproque.
Une oeuvre admirable... le cinéaste est israêlien mais sa scénariste est palestinienne... tout cela se ressent dans ce film qui ne prend pas partie pour l'un ou l'autre camp, mais qui par contre relève les absurdités de chacun des deux camps, les mesquineries, les lâchetés... Un film qui doit être vu par tout ceux qui aimeraient comprendre ce qui sépare Israeliens et Palestiniens... à part bien sûr la politique!
Son manque d' impartialité m'a empêché de l'apprécier à sa juste valeur, à savoir une belle histoire dotée d'une bonne dose d'humanisme et en tout point charmante.
Eran Riklis aborde de façon originale le conflit Israël, Palestine en prenant ces citronniers comme métaphore. Le film part ensuite dans un autre sujet tout aussi brulant la liberté féminine en Palestine. C'est pas le film le plus fort pour parler de ces problèmes mais c'est un jolie coup d'essai qui vaut largement un petit coup d'oeuil.
Rien de tel qu'une "petite histoire" pour atteindre l'universel. Ici la petite histoire pourrait être réelle dans un contexte particulièrement complexe. le conflit qui oppose Salma et ses citronniers à l'état israélien via son ministre de la défense, permet au réalisateur Eran Riklis d'évoquer avec subtilité l'histoire contemporaine de son pays et de la Palestine tout en étant toujours à hauteur d'homme (et surtout de femme). Evitant avec soin tout manichéisme, à la fois réaliste et romanesque, profondément féministe, juste dans ses personnages, optimiste dans sa vision du monde sans jamais se défaire d'une lucidité plus noire, cette fable traite avec justesse du pouvoir, de la révolte des opprimés, du dialogue et du non-dialogue, de l'amour, de la mémoire, de la raison de vivre. Porté par une mise en scène simple et un scénario intelligent, le film trouve sa force dans l'interprétation. Hiam Abbass le porte sur ses épaules de femme forte à la fois soumise et frondeuse, complexe et profondément attachante, jamais hystérique, toujours juste. Face à elle, Ali Suliman en jeune avocat attendri et ambitieux et Rona Lipaz Michael en femme de ministre libre de pensée et d'action, font des Citronniers une œuvre profondément humaine loin de tout clichés. C'est aussi une réussite de voir qu'un pays comme Israel, malgré une politique intérieure et étrangère particulièrement discutable, offre à ses cinéastes la liberté de s'exprimer sur des sujets brûlants. Les Citronniers font partie de ce cinéma utile, indispensable à l'humain, témoin d'un monde complexe en constant mouvement.
Jolis citrons, personnages arabes très touchants, Salma et son bel avocat, et même si la critique de l'armée israëlienne et des services secrets est méritée (les séquences avec le jeune soldat dans son mirador sont assez drôles) c'est tout de même pas très crédible. Manichéen et caricatural, voire racoleur. Idéalisme de parti pris. Un film pour spectateur propalestinien, faut bien l'avouer...
Touchante histoire en forme de parabole. Salma a le malheur d'être propriétaire d'une modeste plantation de citronniers qu'elle tient de son père adoré, laquelle jouxte la nouvelle maison du ministre israélien - elle est du côté cisjordanien, en territoire occupé donc. L'aspect touffu du verger inquiète la sécurité israélienne qui y voit un repaire potentiel de snipers palestiniens désireux d'abattre le ministre. Il est rapidement décidé de déraciner les citronniers. Salma va refuser cette décision, en dépit du dédommagement offert par le ministre. Elle se bat contre l'absurdité et l'injustice, avec la seule assistance au départ d'un jeune avocat que lui indique un de ses gendres. Mais l'affaire va faire du bruit, la presse internationale - même s'en mêle. Quant à la presse israélienne, elle prend aussi parti pour Salma, en relayant les propos favorables de l'épouse du ministre : inespéré. La Cour Suprême de Jérusalem rendra une décision mitigée : Salma garde ses citronniers, mais doit les tailler à 30 cm de haut ! Fin du film. Les arbres survivent, et repousseront comme avant : l'espoir ne meurt pas. Le film vaut principalement pour la prestation d' acteurs convaincants, en tête desquels la lumineuse Hiam Abbass, en femme courageuse (elle doit faire face aussi bien à l'hostilité de l'occupant qu'à celle de ses compatriotes, qui lui font autant reproche de son opposition absurde et égoïste à la décision ministérielle que de sa - très relative - indépendance de veuve dans une société patriarcale).
Eran Riklis a un talent pour raconter des histoires dont la sensibilité féminine est mise en avant qui donne des films très émouvants. Le sujet est original, peut être possiblement réel et c'est une bonne idée que de l'avoir abordé et encore plus de cette manière, avec cette fin. Merci M. Riklis !
'attendais plus de ce film, donc 3 étoiles au lieu de 4, l'histoire est très interessante, les actrices superbes, mais le film manque un peu de rythme, et il y a quelques longueurs. Bien sur à voir quand même
Prix du public à Berlin, ce film mérite le détour bien plus pour l'histoire de femmes que pour la réflexion autour du conflit israëlo-palestinien. Une palestienne voie sa plantation de citronniers menacée par la contruction du mur de séparation et la paranoïa d'un dirigeant israëlien. Le traitement autour de ce nouveau mur de la honte est simpliste mais assez poigant; l'état hébreu est renvoyé à son arbitraire et sa paranoïa. On assiste aussi à un dialogue entre des populations vivant ensemble, l'incompréhension et la défiance. Mais ce film israëlien vaud surtout par le portrait de ces 2 femmes séparées par un mur et surtout par l'éblouissante interprétation d'Hiam Abbas. Cette femme arabe en quête d'émancipation, de liberté tout simplement. Un seul reproche: ce film donne parfois un peu trop dans les bons sentiments, ce qui gache le propos.
Un sujet rarement traité : face à l’expansionnisme israélien, une veuve palestinienne (Mne Zidane, mais oui !) réussit à sauver son verger de citronniers. Dommage que les réalisateurs se soient crus obligés de rajouter des amours niaises à l’américaine et des situations soap improbables. Le personnage de la femme du ministre de la Défense est en revanche traité avec une certaine finesse.
Sans artifice ni prétention, cette "petite histoire dans la grande histoire", construite avec un certain sens du pittoresque, intéresse mais manque de ressorts dramatiques pour être vraiment mémorable. Bonne interprétation.