Avis : Le Père de mes enfants - Page 5

Si ce film, plein de douce mélancolie se regarde sans déplaisir, on regrettera quand même le manque d’envergure du personnage de Grégoire, peut-être aussi à cause de d’un Louis-Do de Lencquesaing au jeu assez fade. Bref un film sympa, qu’on oublie pas forcément sitôt l’avoir vu, mais dont attendait franchement beaucoup plus.

A voir a tout prix

«Le père de mes enfants» est un film qui en fait est partagé en deux parties distinctes. La première partie raconte l’histoire d’un producteur de cinéma, heureux et épanoui dans son métier comme dans sa famille, mais dont la société croule sous les dettes. Ne pouvant honorer ses créances et se trouvant dans une impasse, il commet l’irréparable en se suicidant. Cette partie du film est un peu poussive et a du mal à capter notre attention, d’autant que l’acteur principal est peu convainquant. La seconde moitié du film est plus intéressante. En effet, à partir de la mort du père, l’action se resserre autour de la famille, la mère et ses filles, leur réaction face à la disparition d’un être aimé, vécue comme un abandon. Pourtant, la vie reprend le dessus et tout le monde va devoir avancer et notamment régler les créances laissées par le disparu. Les actrices dans cette seconde moitié sont très émouvantes, en particulier celles interprétant les filles du défunt. Au final, «le père de mes enfants» ne nous convainc qu’à moitié, mais grâce à une seconde partie très poignante, ce film mérite notre attention.

Ce film est l'histoire de Grégoire Canvel, producteur de cinéma indépendant, passionné, séducteur, drôle, surbooké et vissé à son téléphone en permanence (comme un producteur, quoi), et puis endetté (comme un producteur de films indépendants, quoi). Mais c'est aussi l'histoire de la formidable bande de filles qui l'entoure : sa femme (Chiara Caselli, épatante), ses trois filles – et aussi ses assistantes, même si un peu moins. (C'est un film bien plus intéressant que ce résumé peut laisser penser, mais il se passe des tas de choses dans le films que je ne peux pas dévoiler, alors je fais succinct...

Tout est formidable dans ce film. Déjà le dessin des personnages, très attachants, portés par des acteurs au poil, depuis Louis-Do de Lencquesaing jusqu'aux trois jeunes et merveilleuses actrices qui jouent les filles de Grégoire (et aussi Eric Elmosnino, toujours impeccable). Mia Hansen-Løve a le chic pour diriger les acteurs, ça se sent. On sent aussi du plaisir, de la part des acteurs et de la réalisatrice (et c'est finalement assez rare).

Mia Hansen-Løve a aussi une aisance, un naturel confondant dans le maniement de la caméra, dans le montage. On passe sans arrêt de Paris à la maison de campagne à la Toscane à la Suède, et tout est toujours clair, jamais on ne se perd, jamais on nous explique ce qu'il se passe. Tout est fluide et naturel. Un vrai talent de conteuse (elle est aussi scénariste de ses films). On se laisse complètement mener du début à la fin.

Il y a une vraie liberté dans la façon de raconter, de filmer, avec des scènes qui, en quelque sorte, n'apportent rien à l'intrigue principale, mais qui contribuent à une atmosphère, une ambiance. C'est pas pour balancer, mais par exemple, Guillaume Canette, quand il fait Les Petits Sopalins, le navet d'il y a deux ans déjà, il est lourd, appuyé, il suit les règles du Petit manuel pour faire un petit scénario bien parfait (scène1 le personnage a un conflit intérieur scène2 on développe le conflit intérieur scène3 on résout le conflit intérieur, pendant 2h, c'est un peu pénible), là où Mia Hansen-Løve est libre, légère et intelligente.

Plus j'y pense, plus je me dis que j'ai adoré ce film, et que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de coup de foudre de ce type.

Focus sur la vie d' un producteur de ciné pour film d' auteur. Grégoire Canvel (Louis-Do de Lencquesaing ) passe son temps au téléphone pour convaincre des investisseurs, assurer l' orgainsation des tournages, s' occuper des distribut" tout en potassant les scénar' qu' il recoit . Pas beaucoup de temps pour sa famille donc . A cela s' ajoute les grosses difficultés financières de sa boite .
Le film pourrait continuer sur cette base quitte à prendre le risque de trainer en longueur sauf que la réalisatrice introduit un changement radical dans le déroulement du film avec le suicide du producteur . La deuxième partie consiste donc en la manière dont la famille affronte l' événement .
Je suis assez perplexe sur le sujet. Montrer la partie moins glamour du cinéma est un axe assez interessant .Superposer cela avec la thématique du deuil familia et de la manière dont chacun le vit est assez "casse gueule" surtout que le suicide arrive de manière abrupte sans réel explication et le thème de la croyance en l' art cinématographique confronté à la réalité des besoins financiers n' est pas beaucoup mise en avant. A défault d' introduire des aspects forts dans la seconde partie ( par exemple, je ne distingue pas de grand cgt chez les gosses, il n' y a pas selon moi d' émancipation dans la difficulté)Mia Hansen Love filme cela avec sensibilité et pudeur (le film est d'ailleurs inspiré de l'histoire tragique survenue au prod' de son premier film).
Dans le rôle principal,Louis-Do de Lencquesaing livre une prestation interressante mème si il lui manque un peu de profondeur pour le perso'( Je l'avais trouvé plus convaincant dans le "Superstar" de Giannoli).Sa fille est aussi au casting et se débrouille assez bien . E Elmosnino est assez transparant par contre.

J'ai trouvé ce film ennuyeux. J'ai pensé quitter la salle à plusieurs reprises. Au début du film, on voit un homme s'agiter dans tous les sens. Il en est énervant. Ensuite, on rentre dans un profond ennui. On voit des scènes; on se demande ce qu'elles font là, à quoi elles servent. Ce film me donne l'impression de n'aboutir à rien. Je n'ai même pas trouvé les personnages attachants. Les acteurs sont fades, ne dégagent rien. Ne perdez pas votre temps à aller voir ce film à moins que vous n'ayez vraiment rien à faire et de l'argent à perdre.

L’idée était généreuse de vouloir rendre hommage au producteur Humbert Balsan, et je trouve la première partie du film très réussie, installant bien le personnage principal dans ses univers (familiaux et professionnels) afin de montrer ses contradictions et sa complexité. Hélas, tout ce qui suit son suicide est nettement moins intéressant, et mon ravissement s’est éteint peu à peu.

que dire ? les acteurs sont bons oui... et c'est pour cela que je met la moyenne mais le film est lent... et au final sans grand intérêt, basé sur un drame mais je n'y ai vu aucun message... dommage...

Ce film est juste dans les émotions ressenties après la disparition d'un proche, en particulier celle du père. J'ai occulté les faits réels, hubert balsan, je ne connaissais pas. Je suis sortie de ce film enchantée, même si l'histoire est ralentie à la suite de la tragédie. Je rejoins ce que dit une internaute, on ne sait plus ensuite où veut en venir la réalisatrice. Le père meurt, il laisse derrière lui femme en enfants, 3 comédiennes en herbe excellentes de naturel, la femme reprend l'affaire, une société de production qui croule sous les dettes, la raison du suicide. Cette dernière partie n'aboutit pas vraiment, bien que nous ressentions l'affection, le lien fort qui unit la famille après le drame, il aurait peut être été plus simple de prendre la décision de liquider et de se re construire ou alors de reprendre l'affaire plus précisément... enfin je ne sais pas, j'ai en tous les cas apprécié et par les temps qui courent, un scénario fin, utile, simple, émouvant, c'est plutôt rare !

Je suis allé voir ce film sans enthousiasme particulier et sans réelle motivation non plus. J'en suis ressorti heureux d'avoir assisté à des tranches de vie tragiques mais narrées avec subtilité et douceur. Les acteurs sont superbes, le jeu de Louis-Do Lancquesaing est prodigieux et les petites filles sont craquantes et super naturel. C'est de plus l'occasion de découvrir le métier de producteur de cinéma dans un contexte difficile, loin de la vision vie facile et gros billets qu'on peut en avoir.

Littéralement, deux films en un. Le premier est dense, touchant. Le second s'égare. On a tout le temps le sentiment que Mia Hanson-Love ne sait pas quel film choisir, quel film raconter. Les scènes de la seconde moitié se succèdent sans grande cohérence. Et les innombrables fins nous laissent sur notre faim. Que de scènes répétitives ! Que de plans inutiles ! Une étoile cependant pour les gamines, étonnantes, et pour Louis Do, convaincant.

Sous tout aspect Grégoire Canvel a tout pour être heureux, une famille qu'il aime et un job de directeur d'une boîte de production pour lequel il vit.. Un peu trop même, car endetté jusqu'au coup à cause de ce dernier, il met fin à ses jours. Un faux biopic de la vie de Humbert Balsan, imaginé par Mia Hansen-Love. Très belle histoire portée par Louis-Do de Lencquesaing en Grégoire dans la première partie du film et sa passion pour son métier, ses films qu'il veut faire vivre même si s'ils sont souvent voués à l'échec. Puis bluffant, les femmes de sa vie qui essaie de continuer à le faire vivre à travers ses projets inachevés ou qui le redécouvrent.. Les jeunes actrices jouant ses plus jeunes filles sont extraordinaires et pleines de vie. Mia Hansen-Love nous livre ici l'histoire d'une famille heureuse qui est déchirée du jour au lendemain sans crier gare, essayant de continuer de vivre après cette tragédie.

Dés les premieres minutes on rentre dans le film,aidé par le jeu naturel des personnages,casting reussi convaincant,mise en scene suptile juste

Grégoire passe sa journée au bureau à fumer et répondre au téléphone, dans sa voiture au portable, en fumant (quel bon conducteur...)
Tout est expliqué, rien n'est suggéré. C'est bon Mia, on a compris à qui on a affaire - un passionné pour qui son boulot est tout - pas la peine d'insister à ce point !
Si vous voulez voir un vrai bon film traitant du même sujet, mais magnifique, et donc à l'opposé de celui-ci : "La Chambre du fils" de Nanni Moretti.

Un homme aussi passionné que passionnant pour tout amoureux du cinéma. Un film aussi pudique que sensible... On a du mal à croire à ce drame (il semble qu'il ne se soit pas résolu à demander de l'aide à sa famille d'industriels) tant il nous est montré si proche et attentif avec ses filles et sa femme. Les acteurs sont époustouflants de naturel, particulièrement les gamines et Louis-Do Lancquesaing.