Avis : Le Hérisson - Page 8

Un drame à taille humaine qui prend naissance autour d'un trio d'acteurs saisissants à leur manière. Un film poétique qui nous convainc que l'Amour (aussi bien entre deux amants que deux amis) peut naître à tout moment. Un film d'espoir qui nous offre une belle ode à la vie. Une belle surprise.

Le seul attrait de ce premier film est pour moi la bonne prestation de Josiane Balasko, sobre comme il faut dans une partie ingrate. Pour le reste, l'histoire-même n'a guère d'intérêt, elle m'apparaît en particulier singulièrement artificielle (aucune empathie possible), et, Balasko mise à part, les deux autres membres du trio central sont peu convaincants, voire carrément agaçants : la jeune Paloma qui ânonne et le vieil Ozu qui a dû apprendre son rôle en phonétique.

D'ordinaire un tantinet allergique à ce genre de cinéma, je m'attendais à un énième film français chiant (pléonasme ?). Je fus contre toute attente agréablement surpris. Ce film est drôle, tendre et met l'accent sur la psychologie déroutante de ses personnages, tous plus attachants les uns que les autres, et tout ça sans verser dans la psychanalyse de comptoir ou à l'opposé dans une analyse philosophique trop experte.
La fin, quoique respectant la logique, m'a beaucoup moins plu cependant...

Quotidien d'une femme parmi tant d'autres,seule,simple,généreuse dans un environnement de petits bourgeois bourrés de préjugés.Humain.

Pour son premier long-métrage, en 2008, Mona Achache choisissait d'adapter le roman à succès de Muriel Barberis, "L'élégance du hérisson". L'une des qualités du best-seller tenait à la finesse des portraits psychologiques des 3 protagonistes, très différents les uns des autres, dont la romancière croisait le destin dans le microcosme d'un immeuble chic parisien pour former un triangle de personnalités particulièrement orignal. On les retrouve tous dans le film et l'alchimie fonctionne. Il y a Paloma, 11 ans, adolescente à l'intelligence fulgurante, qui dissèque son entourage à travers le viseur de son caméscope. Peu encline à l'indulgence, le spectacle de sa famille l'afflige et le monde des adultes ressemble pour elle à un bocal à poissons. Elle annonce d'entrée la couleur : le jour de son prochain anniversaire, elle se suicidera. Il y a aussi le nouveau copropriétaire, Kakuro, veuf japonais d'un raffinement extrême, âme noble et délicate, profondément bienveillante. Et puis, celle dont il est question dans le titre, la concierge. Madame Michel a 54 ans. Veuve, aigrie, mal coiffée, mal fagotée, invisible à tous les étages, elle distribue le courrier, rentre et sort les poubelles, aspire les mégots sous les paillassons. N'attendant rien de personne ni de la vie, elle a borné son univers à sa loge, partageant son temps libre entre son chat, ses tablettes de chocolat, son thé et la littérature, tendance auteurs classiques et philosophie orientale. Car sous ses dehors revêches, la concierge est une érudite. Les bases de l'histoire étant posées, on a compris les affinités et comment le destin va se mêler de rapprocher les solitudes. Fidèle à l'esprit du roman, la réalisatrice s'est entourée d'une pléiade d'acteurs de talent pour donner chair aux différents personnages. En tête de liste, Josiane Balasko, parfaite de sobriété dans le registre dramatique. Anne Brochet est étonnante et très drôle dans le rôle de Solange Josse, la maman de Paloma, dépressive, autocentrée et complètement barge. Wladimir Yordanoff incarne avec retenue et justesse le père, Paul Josse, ministre noyé sous les problèmes au gouvernement, sensé mais résigné à la maison face à une épouse maniaco-dépressive et à 2 filles caractérielles. Togo Igawa se glisse dans les chemises blanches de Kakuro, la distinction à l'état pur. La jeune Garance Le Guillermic prête sa blondeur à Paloma. Tantôt attendrissante, tantôt casse-pieds, elle a un jeu très juste. On retrouve aussi dans de plus petits rôles, Ariane Ascaride et Gisèle Casadesus. Pendant 1 H 40, l'histoire, truffée de références symboliques et ponctuée de séquences animées, se déroule en quasi huis-clos entre les murs d'un immeuble cossu. C'est parfois un peu cliché. Le rythme est plutôt lent, il ne se passe pas grand chose. On entre simplement dans l'intimité des résidents, on les découvre, on les regarde vivre, ils nous deviennent familiers et l'on s'y attache. La fin, brutale, ne surprendra pas ceux qui ont lu le roman...

En tant que film, c'est un film plutôt simple, pas très marquant mais pas non plus mauvais. En tant qu'adaptation, il n'est pas très bon. Les personnages et les réflexions ne sont pas très bien travaillés. Renée parait froide et Paloma parait prétentieuse. Kakuro parait trop coincé et finalement la réflexion sur le monde, sur la vie et tout le reste est assez mal rendu. Il ne fallait pas essayer d'adapter une œuvre comme "L'élégance du hérisson" qui est un très beau roman et bien plus que ça.

Un film attachant et émouvant porté par une Balasko de talent, à la recherche de l'amour.. du bonheur..?... Seul la petite fille avec son jeu d'actrice pénible et très mauvais en éritera plus d'un. A voir !

Trop de longueurs et trop peu de rebondissement! Un film au final quelque peu ennuyeux ! Et cette fillette de 11 ans, qui parle comme l'encyclopédie Larousse, édition spéciale Psychanalyse, j'ai trouvé ça assez ridicule!! Mais bon quelques points positifs tout de même avec le final assez réussi je trouve et surtout la bonne interprétation de Josiane Balasko.

C'est un bon film mais je ne suis pas sur d'en être totalement persuadé, je suis perplexe. Les acteurs sont bons mais le traitement de leurs personnages n'est pas assez creuser. Je pense qu'il y avait matière à faire mieux, dommage.

beau film poignant et touchant, josianne balasko est impressionnante, malgré la lenteur du film, c'est un régal

Les acteurs sont bons mais le film échoue nottamment quand il s'agit d'éveiller intérêt que l'on pourrait porter au film, c'est trop classique pour rester en mémoire, certes la morale est bonne mais ce hérisson n'a pas ce qui fait qu'un film est marquant: des dialogues!On en redemande et le film ne sait pas jouer sur des touches comme le registre ironique ou satirique , on joue le pathos et le mélodrame à tout va "ne pas se fier aux apparences" voilà la seule réussite du film en matière de traitement.c'est juste faussement profond.Pas de quoi réveiller un hérisson en plein hiver!

Non prévu au programme, j'étais sceptique avant la séance. Finalement, c'est plutôt une bonne surprise mais le dénouement final fait perdre une demi-étoile au "Hérisson": j'ai l'impression qu'il est là juste pour être là, qu'il a été rajouté à la dernière minute! Sa mise en scène est très mal faite et aurait pu être montré autrement tout en tenant le même discours... Mis à part ça, le film est touchant et amusant et offre une bonne morale sur les préjugés. Les acteurs fournissent de bonnes prestations... [2/4]

Pour son premier film Mona Achache nous offre une petite perle fraiche et tendre ,teinté de mélancolie .
L'interprétation est de très haut vol ,avec en tête Josiane Balasko dans son meilleur rôle elle est tout simplement géniale .
Merveilleusement secondée par Garance Le Guillermic une ravissante petite fille pleine de malice et de talent qui ira c'est sur très loin .
Togo Igawa est lui aussi tout en tendresse et en tact .
Les autres rôles sont tous excellents .
Un tres beau moment de cinéma .

Le hérisson, ce n’est pas la vraie vie, mais presque. C’est pourquoi cette histoire enchante facilement le spectateur, de par la qualité de la mise en scène qui fait plonger directement dans l’esprit de ses personnages attachants. Bravo à l’interprétation des trois principaux acteurs.

Une adaptation libre de "l'élégance du hérisson" qui met en scène Balasko méconnaissable et bouleversante à la fois. Cette concierge cache son goût de la littérature pour passer inaperçue, et elle est démasquée par une petite fille qui ne quitte jamais sa caméra. Un locataire japonais boucle ce trio de personnages hors du commun. Le tout est servi avec une musique magnifique de G.Yared, et quelques seconds rôles un peu moins crédibles ; le portrait presque caricatural de la famille de la petite fille, ou encore Ariane Ascaride qui passe la tête par là. Esthétique et froide, la mise en scène est efficace, et le scénario intelligent m'a accroché ; heureusement que j'avais le moral avant d'entrer dans la salle tout de même!