Avis sur Ce cher mois d'août

Ce cher mois d'Aout est très spécial! Nous avons quitté la salle après 1h, ce qui est très très rare.
Les critiques presses l'avaient annoncé comme un super film. Nous avions lu les critiques avant d'aller le voir.
Bon, je ne vois pas. Le talent, l'interêt? Je n'ai vraiment pas compris. Ni intuitivement, ni intellectuellement.
D'autant que revenant d'un voyage à Lisbonne, j'avais hâte de retrouver l'ambiance portugaise..

Mais non... je ne vois pas comment on peut mettre 4 à un tel film.
Pourtant l'aspect artistique est là, mais je n'en ai pas perçu le sens.
une déception donc..

Curieuse proposition de cinéma qui entremêle documentaire sur une région, film de tournage, et fiction sentimentale et familiale, le tout sous fond musical de bal populaire et de saudade. En dépit du fait que la dernière heure du récit se concentre davantage sur le troisième aspect, en narrant les amours contrariés de deux jeunes cousins, le téléscopage des genres est récurrent. Même la dimension documentaire est plurielle : on passe de l'approche d'un genre musical à la manière de "Fados" au témoignage sur un meurtre en passant par la chronique villageoise. Pour autant, si séduisant que soit l'essai, il ne convainc pas totalement : est-ce dû à sa longueur excessive, qui nous laisse le temps d'un petit somme estival, bercés par le rythme nonchalant du film ? À voir avant (ou après) le blockbuster de l'été, par souci de contraste...

Pour Miguel Gomes, filmer ce mois d’août qui lui est cher, dans son Portugal natal, est un grand travail d’introspection culturelle, doublé d’une minutieuse reconstitution folklorique - en mélomane affirmé. Pour le spectateur, il s’agit plutôt d’un itinéraire à travers une succession de lieux communs pour touristes nigauds… Certes exotique, assez kitch, le principal intérêt de CE CHER MOIS D’AOÛT réside seulement dans l’étonnante implication du réalisateur pour un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, jouant sur la mise en abîme, en se mettant en scène lui-même en train de mettre en scène son film, faisant ainsi ressortir le réalisme, et particulièrement, le vécu, emprunt de nostalgie du bon vieux temps auquel il dit appartenir. Un film un peu à sens unique au final, mais tout sauf inintéressant, une curiosité à découvrir donc. CE CHER MOIS D’AOÛT a justement été présenté à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, lieu de toutes les découvertes, curiosités et révélations.

Ce cher mois d'août de Miguel Gomez, film portugais intéréssant et passionant !
Une première partie excellente, ou l'on découvre les coutumes du pays, les histoires certaines loufoques de villageois du Portugal. Des petites séquences musique, magnifique, voir même très émouvante ! J'ai adoré cette partie, qui m'a beaucoup fait rappelé mon pays d'origine, un pays qui me manque !C'est peut être pour cela que j'ai étais aussi ému en le regardant.
Dans la seconde partie, le film change de style, mélant histoire d'amour de jeunes portugais, et délires fantastiques ou paranormal (fin du film, générique de fin!) ! Une partie qui m'a laissé un peu surpris, car le film change totalement de style, un peu brutal quand même, car on s'y attend pas du tout, ça m'a donc un peu largué par moment !
Néanmoins, ce n'est pas pour autant que j'ai moins apprécié le film, c'est sur que si la deuxieme partie aurait était identique à la première, parlant des mêmes choses, restant dans le genre docu/fiction, ça m'aurait extremment plu, j'aurais mis un 4 étoiles ! Mais le gros tournant en milieu de film m'a un peu destabilisé, car il n'y plus le côté docu qui m'intéréssé tant, laissant place à de la pure fiction, bien étrange dailleur, mélant romantisme et situations surnaturel !
Un petit Ovni, du 7eme art ! Je le conseille vivement ! Je le regarderais de nouveau avec plaisir !

Il y a des films comme ça, unique, improbable, miraculeux, tissé de temps, qui n’aurait pas du voir le jour, mais qui arrive à l’existence quand même, sous une forme différente. Mais c'est un autre film alors ?! Du coup on se demande si l'on n’a pas rêvé. On est émerveillé comme devant la lanterne magique durant cette collection d'épiphanies, que d'aucun, qui restent fermés à toute forme d’expression pensive, méditative, croient ne se résumer qu'à une juxtaposition vaguement documentaire sans grand sens, mais dont ceux qui s'y entendent en art pressentent la bien réelle tropologie et se laissent naturellement atteindre par les coulées de lave incandescentes cachées sous la cendre. A l'image de ces quelques apparitions du producteur qui demande au cinéaste ce qu'il peut bien fabriquer, avec ses dominos ou ses palets, sans acteurs, que son film ne correspond pas au scénario. Et on reprend le cours de l’errance, des planètes, des processions de la vierge, des camions de pompiers, des clubs de motos, des bals populaires, des feux d’artifices, de la fille qui surveille les fumées, des histoires de Paolo « meunier » et de ses sauts du haut du pont dans la rivière, au son de la radio locale et des chansons sentimentales, qui mine de rien vont former le décor (le lieu et la formule) de la fiction où vont finir par apparaître la fille de l’homme dont la femme a disparu, qui chante accompagné du cousin motard et guitariste. Et on fini par se demander (dialogue final absolument fantastique) avec toute l'équipe technique si le preneur de son (séquence quasiment théurgique de prise de son du vent dans le ciel sur un somment, à la tombée de la nuit, d'une poésie et d'une beauté rare et fabuleuse) n’a pas capté subrepticement des paroles venues d'on ne sait où, inaudible au sens commun... Quel générique de fin ! Un vrai coup de maître, chapeau bas

Film kaléidoscope à la construction singulière, qui ne ressemble à aucun autre et mérite beaucoup plus d’être vu que les insignifiances bien léchées qui encombrent généralement nos écrans. Miguel Gomes juxtapose un quasi documentaire à une flânerie romanesque aux doux accents nostalgiques, le making of et son film. Aux esprits chagrins qui lui reprocheraient de privilégier la forme sur le fond, nous rappellerons le premier métier du cinéaste : critique de cinéma. Rien que de très normal qu’il n’ait rien à dire et qu’il le dise fort bien.

Ce cher mois d'août, de Miguel Gomes, est complètement déroutant dans sa construction. Pour commencer, une heure trente de documentaire étonnant, et pas toujours passionnant, sur les us et coutumes du Portugal rural, où les bals populaires fleurissent dans chaque village. Et puis, sans crier gare, le film bascule dans la fiction, toujours dans le même environnement, mais sur un ton franchement dramatique. Quant au dénouement, il est encore plus surprenant puisque le metteur en scène et son équipe se donnent à leur tour en spectacle en se lançant dans des discussions aussi byzantines que burlesques. Ce bric-à-brac lusitanien, un peu trop long (2h30), a au moins le mérite des sortir des sentiers balisés. Et pour peu qu'on apprécie les chansons populaires et sentimentales portugaises, l'amateur d'ovni cinématographique peut y trouver son compte.

docu-fiction, fiction-docu, bref un film ovni sur fond de vacances d'été dans un petit village du portugal profond.
Sensuel, sociologique,musical et buccolique, un joli petit film atypique avec un peu trop de longueurs à mon goût.dommage mais bien quand même!!!

Un film étonnant tourné dans un mode pseudo-documentaire sur le mois d’août dans les montagnes portugaises. On y suit une équipe de tournage (en vacances). En même temps, plusieurs histoires d’inégales importances nous sont comptées notamment celles de ce Hollandais installé ici depuis longtemps, du « Meunier », et de cette famille dont la mère serait brusquement partie. Leurs vies sont rythmées par le travail, les bals, le fleuve, les feux de forêt et l’amour que ce soit celui d’un homme parlant de son mariage avec une certaine désinvolture, où les histoires de cœur (plus saisonnières) de ces adolescents et ces touristes. On est pris par la Saudade et au bout de ces 2h30 à la fois envoûtantes (dans le rythme) et déstabilisante (dans la forme), on a envie de prendre un aller sans retour pour ce mois d’août.

Il est rare que je me tire à mi-séance. Là je n'en pouvais plus de ce fourre tout cacophonique qu'une séquence résume : celle où les villageois montent péniblement les statues de saints jusqu'à la place pour les redescendre illico ! Le reste est un imbroglio de souvenirs plus ou moins avinés, de travellings carressant les alpages. D'où ça vient, où ça va, mystère. Loin, très loin d'un Depardon quant à Rozier... peut-être dans la seconde partie mais je ne le saurais jamais !

Hé bien, en voilà du film prétentieux. Ni docu, ni fiction, ni film d'ambiance, ni contemplatif, pas même joli ... plans sans intérêt, bande originale soupasse et guimauve, ne prenez pas ça pour une carte postale lusitanienne, ou alors c'est celle d'un mec qui vit dans un musée. Le pire, le réalisateur qui se filme dans le film (ça fait bien perdre 30 minutes ça). Pourtant je n'aime pas ce qui est formaté, mais là, ce scénario ou ce regard ne propose rien, à moins que le réalisateur ne positionne le spectateur que comme une vache qui regarde passer le train. Pourtant il y a des génies portugais, le divin et regretté Joao Cesar Monteiro, Teresa Villaverde, Pedro Costa, Rita Azevedo Gomes, eux ont un discours, un regard, une poésie. Ce film est une insulte à la beauté de cette langue(manque Delerm dans la bande son avec son art de la description du quotidien ennuyeux de gens blafards même pas attachants). Comme quoi, l'art est plus difficile que la critique.

Film exigeant et généreux, authentique et mystérieux. Démarre comme un documentaire, glisse naturellement dans la fiction, modestement mais avec des moments inspirés et précis. Fulgurants. Très belle et singulière écriture de cinéma. Le film le plus étonnant qu'il m'ait été donné de voir depuis bien longtemps...

Film fait de portraits (pas tous très intéressant) suivi de l’histoire d’un couple improbable, ce film aurait surement gagné à être moins long. A noté que ce film est entrecoupé par des mini concerts filmés de musiques portugaises
Qui permettent de donner un certain rythme à ce film qui en manque cruellement en dehors de ca.

Seuls les artistes portugais savent faire ce genre d'oeuvre, modestie , profonde humanité, et simplicité...Miguel Gomez est un imense et génial cinéaste