Avis : Perfect Mothers - Page 2

Comment avec un tel sujet peut-on faire un truc aussi fade? Dès la bande annonce j'ai senti que ça allait être mou et gentillet. Quand j'en vois qui se plaigne que c'est immoral franchement il leur en faut peu pour être choqué. La réalisatrice désamorce tout ce qui pourrait être sulfureux. Déjà il y a pas de sexe, le seul aperçu que l'on a de cette relation ce sont des baisers ou des suggestions... Tout ça se passe dans un cadre paradisiaque, les grandes villas au bord de mer, avec deux quadra magnifiques et deux garçons de 18 ans, qui en paraissent 25, sont beaux et font du surf... C'est cliché au possible, il n'y a rien de réel là-dedans, donc comment est-ce que je peux m'identifier à leur histoire?Le film a la bonne idée de ne pas poser de jugement mais ça s'arrête là. Car comme je l'ai dit tout est désamorcé. La situation c'est une bombe à retardement, un désir immoral (même si ici ce n'est pas vraiment de l'inceste) ça te ronge, ça va tellement à l'encontre de nos valeurs que c'est perturbant. Alors que là rien, mais rien, tout ce passe presque normalement, on voit bien quelques interrogations mais c'est tout. Le seul moment qui m'a paru vrai c'est quand Naomi Watts dit que c'est mal mais qu'elle a jamais été aussi heureuse. Voilà, le dilemme il est là. Sauf que ça n'ira pas plus loin. Tout reste en surface. Je peux comprendre que la réalisatrice n'a pas voulu choquer juste pour choquer, mais avec un tel sujet c'est obligatoire, tu ne peux pas faire comme si tu traitais un sujet normal. Un film sans goût, sans saveur et sans sel...

magnifique images, intensité des émotions et superbes actrices : anne Fontaine est une formidable cinéaste qui ose traiter des sujets forts et originaux tout en fournissant un cinéma de belle

Une grande partie du film se déroule dans une ville côtière australienne pittoresque où l'eau bleu azur a apparemment des pouvoirs magiques. Lil (Naomi Watts) et Roz (Robin Wright) nageaient dans le bonheur: Quarante et quelques années plus tard, ils peuvent encore porter des bikinis étriqués comme Jennifer Aniston. Leurs fils Ian (Xavier Samuel) et Tom (James Frecheville) qui ont également grandis là, surf constamment des vagues majestueuses , et ils ont grandi pour être des modèles pour Abercrombie avec une curieuse allergie aux T-shirts (ils peuvent les garder seulement quelques minutes à la fois).

Lil, qui est veuve, et Roz, qui va bientôt être quitée par son mari (Ben Mendelsohn), restent aussi inséparables que jamais. «Ils sont beaux! Ils sont comme de jeunes dieux! "Roz dit à Lil comme elles regardent leurs fils sculpturales s'ébattant dans l'eau . Les deux femmes passent beaucoup de temps ensemble - elles sont voisines et ne semblent pas avoir d'autres amis - des rumeurs commencent à circuler . Mais bien qu'il y ait des nuances subtiles sexuelles dans leur relation, Lil et Roz ne dorment pas ensemble. Au lieu de cela, elles dorment avec le fils de l'autre. Et ce sont les enfants, pas les mamans, qui ont initié l'affaire, absurde.

Pratiquement tous les rapports sexuels ont lieu hors de l'écran. ceci est traité comme une chose abstraite sans conséquences psychologiques ou morales, au lieu de cela, il y a beaucoup de câlins , et aussi superficiel que ces cougars folles , leurs fils , deux beaux jeunes gens intelligents qui ne quittent jamais la maison et sont parfaitement heureux de traîner (et dormir avec) la mère de l'autre. Est-ce que ces personnes se téléportent sur une autre planète? 1/5

Naomi Watts et Robin Wright, deux grandes actrices au sommet de leur talent. Devant la caméra d'Anne Fontaine elles vivent une tendre complicité, partagent des fous rires, des pleurs aussi, et surtout beaucoup de tendresse, le ciment de leur relation. Attachantes et tellement belles ! La sensualité domine le film de bout en bout sans jamais sombrer dans une quelconque vulgarité. Fascination des corps, beauté de la jeunesse. La réalisatrice esquive tous les écueils et réalise ici un film, audacieux sur une certaine image du bonheur. Le scénario nous entraine sur d'autres chemins que ceux imposés par une certaine morale. Un amour différent, c'est simple et souvent très beau.

Une histoire originale mais qui met mal à l'aise et qui dérange jouée par des actrices sublimes et dans un cadre paradisiaque. Je dis bravo.

Dans la Famille "Film glauque mais comme tous les personnages trouvent ça normal on ne trouve plus l'histoire si glauque que ça" je demande le film Perfect mothers ! Les images sont très belles de part le casting (Naomi Watts et Robin Wright pour les jolies mères blondes et sexy / Xavier Samuel et James Frecheville pour les fils qui font bien + que l'âge de leurs personnages, et heureusement...) et par le paysage (grandes villas surplombant de grandes plages australiennes en plein soleil). Cela permet d'atténuer le malaise dégagé par l'histoire : chaque mère quinquagénaire et amies depuis l'enfance, tombe amoureuse du fils de l'autre (l'une des deux étant mariée). Le film n'est pas basé que sur ces deux coups de foudre, qui apparaissent très tôt dans le scénario, mais plutôt sur les conséquences de cette situation sur le long terme. Comme tous les personnages semblent bien accepter cette situation, le spectateur est obligé de se sentir complice pour apprécier le film, malgré le malaise obligatoirement ressenti. C'est assez osé et ça reste un très beau film que j'ai bien apprécié !

Bravo à Anne Fontaine pour la réalisation de ce film ainsi que pour le choix de cette ile australienne ainsi que de ces 2 belles maisons qui font rever. Et bravo au 2 comédiens et 2 commediennes qui nous emportent dans cette histoire qui sort de l'ordinaire. Je le conseille vivement.

Il y a dans ce film de Anne Fontaine la mélancolie des corps, la mélancolie du temps, une forme d'abandon dans l'amour à la fois magnifique et pathétique. C'est un film très touchant, très beau, très sobre et très juste. C'est bon ça !

Entre "Le blé en herbe" (Colette) et "Une vieille Maîtresse" (Barbey d'Aurévilly), cette histoire contemporaine (adaptation de Doris Lessing, "Les Grand-mères") ne renouvelle le genre traditionnel de l'initiation des jeunes gens par des dames mûres (dont certaines s'incrustent) que par une affaire croisée (Roz, amie depuis l'enfance de Lil, cède aux avances d'Ian, le fils grand ado de celle-ci, puis Lil fait de même avec Tom, le fils du même âge de Roz). Le climat plutôt malsain de cette relation aux allures indéniables de double inceste par procuration (eu égard aux relations de proximité exceptionnelle existant entre Lil et Roz) ne pouvait que séduire Anne Fontaine, plutôt friande des histoires très "sexe" depuis "Nettoyage à sec". L'interprétation de ce récit très amoral élégamment mis en images est son principal atout (avec les paysages australiens superbes), surtout celle de Robin Wright (Roz). Un regret : le manque de crédibilité des 4 protagonistes (les 2 mères et leurs fils adultes), qui n'ont que très tard dans le film l'aspect physique de leur rôle.

Une histoire d'amour particulière et parfois dérangeante , tout ceci pour arriver à une réflexion personnelle de chaque spectateurs à la vision de ce film .

Tourné dans un véritable coin de paradis, ce film surprend, intrigue, dérange. Les acteurs (mention spéciale à nos deux mamans) sont tous très bons et justes. On finit même par s'attacher à eux. Une belle histoire du début à la fin qui ne lasse pas. A voir!

Anne Fontaine livre un très beau film ( le meilleur depuis ce début d'année ) grâce à son duo d'actrices hors pair tourmentées par cette incroyable histoire d'amour "partagée" à 4 ...
Comme Brokeback Mountain, ce film nous montre que toute histoire d'amour contrariée peut provoquer des dommages collatéraux ( ici inévitables ) et briser des vies. Vive le Cinéma !!!

Ce film prétendument incorrecte et dérangeant tombe finalement dans la niaiserie parfaitement symétrique. Quoi dire d'autre, si ce n'est qu'il est absolument prévisible et même agaçant tant l'overdose de plage est imposante.

Là où on se serait attendu à voir l’aventure pathétique de deux femmes dans la fleur de l’âge succombant à la fougue et l’ingénuité de la jeunesse, d’une part, à assister dépités et ennuyés à l’éducation sentimentale de deux poupons musclés et diaboliquement séduisants – ce qui, dans les deux options, n’aurait conduit qu’à des relations éphémères et vaines – d’autre part, on pénètre dans une histoire hors normes. Le plan final résume à la perfection la particularité d’une relation qui échappe aux conventions, et donc à la morale. À l’opposé, les scènes inaugurales témoignent du rapport fusionnel qui existe entre les deux amies dès la plus tendre enfance. Les rapports qui se tissent entre elles et leurs fils sont librement consentis et ne sont donc pas équivoques. Ils vont d’ailleurs rester très longtemps leur territoire privé et secret. Le vrai sujet de Perfect Mothers est bel et bien à chercher ailleurs. Deux thèmes en effet surnagent et renvoient au second plan les aspects de la différence d’âge et des relations indirectement incestueuses, échafaudées dans une sorte de transitivité qui serait perverse si elle n’était spontanée, voire naturelle. Premièrement, Anne Fontaine sous-entend avec force et subtilité qu’on ne sort jamais indemnes, si tant est d’ailleurs qu’on puisse en sortir, ce que son film s’emploie à démontrer, d’une expérience hors du commun ; la suite apparaissant dès lors fade et ennuyeuse, sans attraits ni excitation. Deuxièmement, dans un versant à la fois plus noir et plus réaliste, la réalisatrice, pas dupe des ravages de l’âge et du vieillissement, entrevoit les limites intrinsèques d’une relation construite sur un leurre ou un fantasme, n’excluant pas son authenticité ni les tumultes qu’elle ne manque pas de provoquer.

La grande force de la réalisatrice de Nathalie est de faire osciller son film entre raison et déraison, entre respectabilité et inconscience audacieuse de passer outre les convenances. C’est pourquoi Perfect Mothers, qu’on appréhendait comme une succession lénifiante de clichés et de chromos dans une esthétique proche de celle des roman-photo (la beauté des paysages et des quatre comédiens venant renforcer cet apriori), se révèle au final un long-métrage plus dérangeant que prévu, notamment parce que le dérangement suscité vient nous titiller au-delà des sentiers balisés et convenus sur lesquels on croyait le voir s’épandre volontiers. Derrière l’image faussement léchée, le film s’avère nettement plus transgressif et inattendu qu’annoncé.

Emporté au loin dans cette aventure passionnelle, un jeu dans la douceur et la subtilité, j'en repars envoûté.