Avis : Cellule 211 - Page 7

Un malheureux surveillant de prison stagiaire, en repérage préalable dans le pénitencier la veille de sa prise de service, se retrouve aspiré dans une mutinerie sanglante et généralisée des détenus qui prennent le contrôle du bâtiment. N’ayant d’autre choix que de se faire passer pour l’un d’eux pour survivre, il gagne la complicité du leader, dangereux psychopathe en apparence, qui se servira de lui pour jouer les médiateurs avec les autorités.
Clairement violent, la force de ce film espagnol est pourtant bien plus profonde dans les véritables enjeux et mécanismes des brutalités réciproques, et dans les implications souterraines des actes, conditions, négociations et douleurs, tant pour les inhumaines et déplorables conditions des gardiens que celles des prisonniers, issues d’un système carcéral corrompu et inadapté. Au-delà de l’hémoglobine, le cadre extrême du microcosme carcéral est idéal pour les messages radicaux de dénonciation, tout en sachant montrer les rares vertus de courage et d’intelligence des deux bords, la plupart du temps étouffés dans l’océan de médiocrité. D’abord axé sur les sauvageries des détenus, le film accuse brillamment les enjeux mesquins, les petites obsessions politiques et économiques, les fourberies, lâchetés et incompétences qui caractérisent la nouvelle caste au pouvoir aujourd’hui, la médiocratie.

"Cellule 211" est un film qui vous enferme dans un prison dès la première minute. Son style direct, réaliste et brut rend impossible au spectateur de s'aérer et de passer à travers les murs de la prison pour s'échapper. Le film capture d'une manière rarement vue, c'est quelque chose que l'on peut remarquer dans le silence absolu que l'on ressent dans la pièce, avec quelques moments qui parviennent à couper le souffle, et avec un étrange sentiment de soulagement - réflexion qui accompagne la fin du film.

Tosar est remarquable à tous points de vue, la performance de l'acteur est incroyable, à tel point qu'il est presque impossible de parler de ce film sans faire l'éloge de son rôle de "Malamadre". L'acteur parvient à donner une crédibilité totale à ce prisonnier redoutable, d'une agressivité palpable et mauvais parmi les mauvais.

Luis Tosar est à la tête de tous les paris pour obtenir le Goya du meilleur acteur principal cette année, mais il ne serait pas juste non plus de laisser le grand travail des autres acteurs dans l'ombre. Je m'en tiendrai en particulier à l'œuvre de l'inconnu Alberto Ammann dans le rôle de "Calzones", un personnage qui subit une évolution complète tout au long du film et qui se retrouve face à face avec Tosar vraiment tendu.

Le réalisateur Daniel Monzón signe de loin son meilleur film, c'est son année, "Cellule 211" On dit que le temps passe très lentement derrière les barreaux, mais je n'ai pas regardé ma montre une seule fois.

Comme ils l'ont dit dans ce film de Berlanga, "Todos a la cárcel", mais seulement pour quelques heures.

La vie carcérale revisitée par les Espagnols, et tout de suite, on passe un cran au-dessus tout simplement. La créativité est là, les éléments bien plantés, le scénario, sur la base, d'une simplicité absolue et tout dérape, allant du thriller au drame. Les deux petits regrets est la durée (un peu courte) et l'atmosphère d'insécurité pas trop marquée. Sinon, encore un film ibérique surprenant dont les Français devraient s'inspirer dans la justesse et la précision (en plus du talent, beaucoup de travail derrière, çà se sent !). 3.5/5 A voir !!!

un bon film qui a le merite d'avoir une histoire fort originale.De bons acteurs , l'ambiance carcérale est là mais ça manque de profondeur et un chouia de réalisme (le chef des vilains qui prend sous son aile le pt'it nouveau..on a du mal à y croire).Ce qui peche le plus je pense : on aurait aimé en savoir plus sur les personnages , plus de tete à tete, dommage car le scénario est béton (pas armé mais presque)

Les premières secondes sont insupportable mais après le suspens est incroyable tous les acteurs sont bons à voir d' urgence après le prophète

Si le film s'avère très inégal avec certaines scènes déjà vues et un peu clichés, il y a aussi des grands moments de suspens et de surprises avec une écriture au final très convaincante tant elle ne cesse de se renouveler et d'apporter de nouveaux thèmes au film, les acteurs sont également convaincants.

Film hyper efficace sur une rebellion en prison.Des belles tetes d'acteurs psychopathe , brut.Assez violent

tout d'abord je tiens à dire que j'ai vu et que je possède l'intégralité de la série "oz" une immense série bien plus profonde et complexe par rapport à la façon dont les médias ont pu la dépeindre"série violente" et pour revenir à ce film il s'agit d'un épisode mineur de la série oz donc pour les admirateurs de la série c'est du déja vu et pour le coup en moins bien pour les autres ça reste un film divertissant avec du suspense et un jeu d'acteur correcte.

Je sais que les films ne sont pas censés refléter la réalité mais simplement en construire une dans lequel vous pouvez passer 90 minutes à croire à une histoire. Pourtant il m'est impossible de suivre Cellule 211 jusqu'au bout sans rire de ses astuces scénaristiques grossières de ses intrigues secondaires absurdes et de ses personnages invraisemblables. Ce n'est pas qu'il ne correspond pas à la réalité espagnole il ne suit même pas la logique qu'il établit au début de son histoire ce qui le rend incroyable. J'oserais même dire que c'est un trait personnel de son réalisateur comme cela arrive dans la plupart de ses films. Le personnage principal est un homme maléfique capable de mener une révolte dans une prison mais il est incapable de suivre le mouvement ou de faire quoi que ce soit du traître qui le boycotte. Puis il meurt tué d'une balle dans le dos dans les 10 dernières minutes de l'histoire pour que nous puissions compatir avec lui. Tous les autres personnages sont simplistes et unidimensionnels il n'existent que lorsque le réalisateur en a besoin puis disparaissent sans raison apparente. Je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ce film a eu autant de succès compte tenu de tous cela...

excellent film plein de rythme, de suspense et sans happy end!
Différent du "prophète" d'audiard , sans doute moins profond mais aussi plus accessible!

Un bon thriller comme je les aime. Dans cet univers carcéral maintes et maintes fois exploité au cinéma, Cellule 211 arrive à mettre en place un scénario astucieux et original. En effet, l'intrigue se base sur un futur gardien de cellule qui, suite à une émeute des prisonniers, va devoir se faire passer pour un détenu pour survivre. On suit avec intérêt comment notre héros arrive à gagner la confiance des détenus tout en essayant de garder un contact avec l'extérieur. L'histoire prend une ampleur d'autant plus grande avec la prise en otage de membres de l'ETA. Cellule 211 nous offre de multiples rebondissements. On est vraiment plongé dedans jusqu'aux derniers instants. La réussite du film réside également dans les prestations très convaincantes des acteurs, et plus particulièrement celle de Luis Tosar, parfait dans le rôle de Malamadre. Pour conclure, Cellule 211 est un film agréable à regarder et très prenant, dénonçant au passage les conditions de vie dans les prisons.

Un bon film carcéral qui débute comme "Ben Hur", avec la chute d'une tuile qui va tout changer ! Passé cette anecdote cinématographique le film est une plongée radicale et sans concession au cœur de cette prison Espagnole qui n'a pas à rougir du Manhattan de "New York 19997" ! A noter que certains producteur Français ne sont pas frileux à s'investir dans un cinéma différent des éternelles comédies Franchouillardes ou du sempiternel film d'auteur..."Cellule 211" étant co-produit par La Fabrique 2 (Franck Ribière & Vérane Frediani) !!! Une bonne surprise !

Un côté "Prison Break" (un "gentil" enfermé au milieu de brutes et d'assassins), un huis clos au sujet de départ intéressant et avec quelques scènes musclées dans l'univers carcéral. Mais cela perd tellement vite en crédibilité que cela en devient risible ( spoiler: le nouveau qui devient le bras droit du chef des insurgés pour les négociations cinq minutes après son entrée en scène, ...et puis tout le scénario à partir de l'assassinat de sa femme
) . On n'a pas l'impression de voir un film espagnol se passant en Espagne - en dehors de la présence tirée par les cheveux de prisonniers membres de l'ETA - mais un téléfilm américain se passant dans une prison d'Amérique Centrale avec tous les clichés habituels. Un téléfilm d'action donc mais rien d'un thriller ou d'un drame...

Bon, chef-d'oeuvre, peut-être pas, quand même, mais c'est pour saluer la qualité d'un film fait avec très peu de moyens et qui parvient à nous scotcher du début à la fin. Alors, il y a sans doute quelques coïncidences vraiment incroyables, et quelques invraisemblances quant à l'évolution de certains personnages, ( entre le gardien qui se débrouille en cinq minutes pour devenir co-leader de la mutinerie et un Malamadre qui se révèle finalement avoir de belles qualités humaines), pour autant les réactions de l'administration, entre mépris de la vie humaine et cynisme politique me semblent bien vues. Je déplore simplement qu'une séquence très courte du début ne laisse aucun espoir quant au sort du jeune gardien, que nous suivons avec empathie tout au long d'une mutinerie passionnante. Je remarque avec soulagement que les Espagnols ne priment pas de navets bobos, eux. ( voir un Prophète ).

Le début de l intrigue improbable est vite oublié par une accélération crescendo de l histoire. Et même si parfois on a l'impression de déjà vu . On est aspiré par l histoire qui transforment les personnages - souvent des brutes épaisses - en personnes pleines d' humanité . Un film qui même peut être sans le vouloir pose la question de la gestion souvent calamiteuse des prisons par les autorités . Gestion qui fait de l univers carcéral Un point de non retour pour ceux qui y rentrent.