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Velma21
25 abonnés
90 critiques
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3,5
Publiée le 3 avril 2014
1985 aux Etats-Unis. Le sida fait chaque année de plus en plus de victimes. Les hôpitaux sont à la recherche du traitement miracle. Au Texas, le cow-boy Ron Woodroof est diagnostiqué séropositif. Il ne lui reste plus que trente jours à vivre. A moins que…
Qu’est-ce qui rend une histoire vraie suffisamment intéressante pour la porter sur grand écran ? Qu’est-ce qui transforme des citoyens du quotidien en héros de cinéma ? C’est justement le « à moins que ». Mais pas seulement. Car à Hollywood, les histoires vraies se doivent de mettre en valeur les self made men, d’exalter le rêve américain. Bref, de prouver qu’avec un peu de détermination rien n’est impossible.
Avec Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée fait un peu de résistance. Certes, Ron Woodroof a défié la mort elle-même. Mais il n’était pas un héros dans le sens traditionnel du terme. C’était un Texan pur jus, aux mœurs légères, accro à la coke et homophobe. Pire, il s’est rebellé contre l’establishment de la santé US et a aidé d’autres malades mais il en a tiré profit. Il aurait été facile pour le cinéaste de C.R.A.Z.Y. de gommer ces travers. De faire de Dallas Buyers Club un film larmoyant sur le dépassement de soi. Il n’en est rien.
Jean-Marc Vallée mise au contraire sur une certaine forme de réalité âpre et fragile. Il réussit à capter l’urgence de vivre. Mais ce n’est pas au travers de sa mise en scène, fonctionnelle et sage, qu’il y parvient. Tout repose sur le développement des personnages. Petit à petit, sans que l’on y prenne gare, l’émotion s’invite. Le Redneck texan se mue en pourfendeur de système.
Matthew McConaughey (Mud, True Detective, le Loup de Wall Street) et Jared Leto (Requiem For a Dream, Mister Nobody) livrent tous les deux une prestation exceptionnelle. Amaigris (certaines séquences sont difficiles à regarder), méconnaissables, ils incarnent chacun la moitié d’un duo improbable. Différents et pourtant tellement humains. L’Oscar se profile…
BIM On est dans les années 1980, dans les sud des States. Ron est un personnage antipathique par son homophobie, sa misogynie et autres réjouissances. Ron apprend qu’il est séropositif et qu’il ne lui resterait qu’un mois à vivre. Sauf qu’il décide que non, le diagnostique n’est pas bon. Il va tout faire pour vivre plus longtemps que le délai qu’on lui a annoncé. Tout, ça veut surtout dire se soigner et c’est là que ça se corse. L’image est âpre, rugueuse, jaune et patinée comme l’aridité texane. Les traits de notre personnage sont saillants et ses yeux sont enfoncés dans deux trous béants. Il est déjà mort. Matthew McConaughey est véritablement le héros de ce film. Bluffant, flippant, transformé et squelette, il incarne à la perfection ce héros qui joue son va-tout. Il est accompagné par le (presque) toujours excellent Jared Leto, plus vrai que nature dans le rôle d’une séropositive transgenre. Si le drame est avant tout personnel et intime, le film fait aussi la part belle au combat des séropositifs d’alors pour pouvoir se soigner. En toile de fond, les magouilles de l’agence de santé américaine paraissent à la fois pathétiques et révoltantes, le capitalisme dans ce qu’il a de plus cradingue. En bref, un film fort comme un coup de poing dans la gueule et touchant comme un message de vérité.
Outre une mise en question des laboratoires pharmaceutiques, une chronique parfois prévisible mais toujours sincère d'un homme qui va vers la mort avec pour seul moyen, la volonté d'agir... Ce film rappelle l'importance des acteurs dans le cinéma, art qui doit plus à l'émotion qu'au discours ou à l'analyse et Jean-Marc Vallée a trouvé deux interprètes extraordinaire pour composer ce duo improbable, loin de tout cabotinage : Le rêche Matthew Mc Connaughey transforme tout ce qu'il touche en or et Jared Leto sait décidément tout faire.
Film vraiment très bon sur un sujet sombre et délicat. Les acteurs signent des performances magistrales avec une transformation physique exceptionnelle.
J'ai découvert une autre facette de Matthew McConaughey avec ce film. Un grand acteur décidément. Intéressant de voir la transformation du personnage au fur et à mesure du film, c'est poignant. Et que dire de Jared Lato? Si je ne savais pas que c'était lui, je n'aurais jamais deviné... Plus globalement film à voir qui dénonce l'industrie pharmaceutique lorsque le Sida a commencé à apparaître aux USA.
Très bon film, à voir absolument. Une histoire captivante qui nous fait redécouvrir "les années sida", avec un Matthew McConaughey excellent et complètement transformé. Drôle, juste et touchant, j'ai adoré et je le recommande vivement.
"Dallas buyers Club" ... Un film dont on entend beaucoup parler mais dont la distribution - avec une sortie en quasi catimini - est vraiment surprenante. L'histoire - vraie - raconte celle d'un gars insouciant rattrapé par le SIDA à qui on donne 30 jours à vivre et qui va tout faire pour survivre ... Le film en lui même est un bon film, sans plus pourrait on dire, qui vaut surtout pour le jeu tout à fait exceptionnel de ses acteurs principaux (Matthew McConaughey et Jared Leto). Matthew McConaughey : découvert dans "Two for the money" (film culte pour tout parieur qui se respecte) puis cantonné dans des comédies romantiques assez navrantes ("Playboy à saisir", "Hanté par ses ex" ) ou des rôles subalternes - bien que remarqués ("Magic Mike", "Le loup de Wall Street" par exemple), on sentait depuis quelques temps qu'il était à la recherche de rôles plus marquants ("La défense Lincoln", "True detective" ou ce "Dallas Buyers Club" ) et il semble qu'il ait touché enfin le Graal avec ce rôle pour lequel sa transformation physique est impressionnante (-20kgs. Et quand on connait la musculature du gars, sa silhouette amaigrie est presque choquante ...). Pour le meilleur second rôle, Jared Leto semble déjà indétronable tellement lui aussi crève l'écran
Film pudique et léger sur un sujet tellement grave ... toutes ces récompenses sont méritées. On évite le glauque, le pathos et l'humour est souvent là pour lever le couvercle de la lourdeur ambiante ... Si la "conversion" de ce cow-boys dépravé en chantre et surtout militant de la vie saine avait un peu mieux traité, on frisait le chef d'oeuvre !!
Dallas Buyers Club, un film dont j'attendais la sortie avec impatience, et dont je suis ressortie avec une pointe de déception... Une histoire d'un homme, 100% macho, hétéro, diagnostiqué du SIDA, développant un réseau illégal de médicaments garantissant aux malades une plus longue longévité qu'à l'hôpital, des rencontres qui vont changer sa vie... Il y a de quoi parler ! Mais il y avait surtout de quoi bouleverser, chose qui n'a pas été poussée assez loin à mon goût. Le scénario est très intéressant, pourtant il a tendance à exercer plusieurs longueurs dans le film. Du côté des acteurs, deux trois mots à dire. Jennifer Garner excelle dans son rôle de médecin potiche, qui ne sert presque à rien à part faire coucou dès qu'elle le peut. Jared Leto est bon, mais je l'ai connu meilleur ailleurs. C'est dommage, car c'est au moment où je commençais à avoir de l'affection pour son personnage que « badaboum ». Rien à dire concernant Matthew McConaughey, irréprochable, parfait, et impressionnant dans son rôle. Dallas Buyers Club, un bon film mais qui ne m'a pas tellement bouleversé comme je l'espérais...
Fresque d'une personnalité hallucinante, un "bouseux" du nom Ron Woodroof, Dallas Buyers Club réussi le tour de force de ne pas sombrer dans le pathos pour en faire une oeuvre forte, avec des acteurs au sommet de leur art, McConaughey et Leto. Que Jean-Marc Valée donne quelques cours à Mr Clooney, car lui au moins traite vraiment son sujet tout en y mêlant humour et ironie.
Un film sur le domptage, celui des bêtes mais surtout de la maladie, le courage et la lucidité. Tout cela est cruel est frontalement éprouvé, mais si émouvant qu'on se laisse dompter avec plaisir...