Samuel Benchetrit est un véritable cinéphile. Comme
J'ai toujours rêvé d'être un gangster qui renvoyait à la fois à
Scorsese (le titre du film est la première réplique des
Affranchis) à
Jarmusch (la rencontre
Alain Bashung-
Arno, en noir et blanc autour d'une table de café est une transposition française de celle
Tom Waits-
Iggy Pop de
Coffee and cigarettes),
Chez Gino évoque toute sorte de cinéma. Outre le cinéma italien mentionné à l'instant, la présence de
Ben Gazzara en vétéran du cinéma rappelle forcément son grand ami
John Cassavetes pour lequel il a joué plusieurs fois (
Husbands,
Meurtre d'un bookmaker chinois,
Opening Night) et donc une certaine époque du cinéma new-yorkais. Mais il faut aussi aller voir du côté d'un cinéma plus récent et pas forcément évident. Ainsi, le film fait un clin d'œil inattendu au film
Festen du danois
Thomas Vinterberg, mais lorgne aussi du côté des comédies contemporaines de
Judd Apatow, de
Sacha Baron Cohen, ou encore des vrai-faux documentaires un peu burlesques comme
Clerks de
Kevin Smith.