Avis : Un Heureux Événement - Page 5

Encore un film sur les jeunes couples et leur premier enfant ? Sauf que le réalisateur est Rémi Bezançon, découvert avec « Le Premier jour du reste de ta vie ». C'est un peu comme Etienne Chatiliez et ses films culte (« La Vie est un long fleuve tranquille », « Tanguy »), quand on en aime un, on est bien parti pour aimer les autres. L'histoire de ce nouveau film est moins originale, mais c'est justement ce qui en fait sa réussite. Il apporte un éclairage authentique et sans concession sur la réalité de la venue d'un enfant dans un couple.
Barbara (Louise Bourgoin) et Nicolas (Pio Marmai) se croisent dans la vie. Elle prépare une thèse de philosophie. Il est fana de films, de BD et de jeux vidéo. Ils se regardent, se sourient et se séduisent via pochettes de films interposées. Leur relation passionnelle s'enflamme rapidement et s’engage naturellement vers la conception d'un enfant. Et c'est monsieur qui demande le premier, pour une fois...
Tous les stades, tous les clichés et tous les travers des affres de la maternité sont déroulés pour illustrer cette situation aux conséquences ô combien fondamentales dans la vie d’un couple. Le film nous présente tout ce qui passe dans la tête de la future maman puis dans sa réalité de mère : découverte des changements physiologiques, nausées, libido exacerbée, choix du prénom, parents-zombies par manque de sommeil, tire-lait en fonte véritable, pliage de poussette et séances de kiné pour le travail du périnée, sans oublier bien sûr les belles-mères. On découvre sans surprise la BCBG qui veut tout régenter (Gabrielle Lazure) et la post soixante-huitarde pleine d’amertume (Josiane Balasko).
Tout le monde s'y retrouve, c’est une réalité universelle qui touche les futurs parents, les jeunes parents, les parents de grands ou les grands parents. Les scènes cocasses alternent avec les situations poignantes et le film réveille des souvenirs et des émotions qui touchent le spectateur en plein cœur.
C’est aussi l'histoire d'une mère tellement fusionnelle avec son nouveau-né qu'elle en tombe dans la confusion, happée par la « secte du lait ». Dans ce rôle, Louise Bourgoin s'y découvre, s’y donne, s'y écorche sous les lames et s’y noie dans les larmes. Elle s'abandonne dans cette réalité de toutes ses forces.
A travers cette comédie douce-amère, le réalisateur a su exacerber toutes les fausses notes de la maternité en les partageant de manière attachante et drôle et en glissant quelquefois sur l’ironie pour tomber dans la dérision. Le spectateur rit aux éclats ou se fige sur son fauteuil, mais il sent que Rémi Bezançon aime la vie et ses personnages. C’est pétillant, intense et mordant.
Alors est-ce vraiment un heureux évènement ? Certainement au début, dans la projection des envies et des rêves du futur. Pour ce qui se vit ensuite, je vous laisse vous faire votre propre opinion : pour un couple, l’arrivée d’un enfant n’a-t-elle que d’heureuses conséquences ?

Après le succès critique et public du Premier jour du reste de ta vie, on attendait Rémi Bezançon au tournant. Cet Heureux évènement n’en sera pas un pour ma part. Tout cela est bien poussif. Je n’ai pas vraiment accroché. Je n’ai pas trouvé cela drôle. Quelques sourires de temps en temps. Ca se donne des airs de comédie douce-amère sur l’air du temps mais on en est très loin...
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C'est pathétique. Beaucoup de blabla immature et sans intérêt. Louise Bourgoin est insupportable en femme enceinte et narratrice. Son homme n'a aucune personnalité. Le film montre tout ce qu'il ne faut pas faire. Merci mais non merci !

Ce qu'il y a de bien avec les réalisations de Rémi Bezançon, c'est que, presque toujours, on est gentiment "balladé" et qu'on finit par se demander où il veut nous emmener. Exemple : certes, on sent qu'il se moque un peu de celles qui ne jurent que par l'allaitement maternel mais, au fond, n'y serait-il pas favorable ? Et un bébé, dans tout ça : un nid à emm.. ou la plus belle chose qui puisse arriver dans la vie d'une femme ? Film intéressant donc, mais moins réussi que "Le premier jour du reste de ta vie".

En tant que jeune parent, j'ai retrouvé quelques moments et quelques exagérations de certains traits de l'arrivée d'un bébé au sein d'un couple. J'ai ri et beaucoup apprécié la beauté toujours aussi extraordinaire de Louise Bourgouin, je l'adoooooore! Chacun ses goûts...

Cet évènement qui se devait d'être heureux se révèle finalement bien décevant. Même si le film nous offre des acteurs bien en place et des dialogues parfois croustillants, cette comédie dramatique coécrite et dirigée par Rémi Bezançon manque sérieusement de verve. Elle se regarde comme une chronique sur la transformation d'une jeune femme en mère : la grossesse, l'accouchement, de très belles images sur la naissance du bébé et ses premiers mois d'apprentissage à la vie.
Le scénario, auquel on a du mal à accrocher, nous propose un documentaire professoral assez froid bourré de clichés négatifs nous laissant sans affect pour la situation ou les personnages.

Sous couvert de traiter "l'heureux événement" en en offrant une vision plus objective, c'est-à-dire tant les bons côtés que les mauvais, le film n'évite pas quelques clichés et l'on assiste finalement à une comédie qui ne donne pas franchement envie de rire mais plutôt de déprimer. Restent quelques sourires et deux excellents comédiens.

Une très bonne comédie sympathique sur la grossesse avec Louise Bourgoin et Pio Marmai, un bon duo d'acteur.

Une belle fable du Baby Blues et de sa réalité ! On est pris d'affection pour Barbara, bien interprété par Louise Bourgouin et la caméra nous plonge dans son quotidien de jeune mère et de sa difficulté ! C'est important et c'est bien amené !

Il est étrange qu’Un heureux événement soit réalisé par un homme (même s’il est une adaptation d’un roman écrit par une femme et que le scénario soit cosigné par une autre femme). En effet, ce film raconte la découverte de la maternité d’un point de vue essentiellement féminin. On aurait pu penser, surtout en voyant Josiane Balasko jouer la grand-mère, que le film serait traité sur le ton de la comédie, un peu comme Joséphine s’arrondit de Marilou Berry, la fille de… Josiane Balasko (où elle apparaît dans le même rôle). Cette impression reste au début du film qui raconte la rencontre du couple et la gestation (contenant des passages assez drôles) mais disparaît avec la découverte de la vie avec un bébé et la disparition progressive de l’amour entre les parents. Le film devient finalement une comédie dramatique très réaliste : on se dit que le roman d’Éliette Abécassis doit être très autobiographique mais qu’en même temps son histoire est extrêmement banale. Un heureux événement peut donc être vu comme une sorte de dictionnaire sur les bouleversements qu’entraîne l’arrivée d’un bébé mais hélas ne va pas beaucoup plus loin. Un heureux événement est donc un film regardable mais dont l’aspect de déjà-vu enlève toute envie de multiples visions.

Je ne m'attendais pas à aimer, au final j'ai adoré! Rémi Bezançon nous livre un nouveau film d'une justesse implacable, servi par des comédiens en osmose totale avec leur rôle (mention spéciale à Louise Bourgoin, qui m'a réellement bluffée).
Le récit nous fait basculer du rire (la rencontre entre Barbara et Nicolas, certaines répliques de Josiane Balasko et de la soeur de Barbara, j'en passe et des meilleures) aux larmes (l'accouchement, et notamment les pleurs de Nicolas) comme cela avait été le cas pour le précédent effort du réalisateur, l'excellent "Premier Jour du reste de ta vie".
Même si je ne suis pas enceinte, je me suis beaucoup retrouvée dans le personnage de Barbara.

La grossesse bouleverse une histoire d'amour, un couple, des individus. Sans déconner ? Le film prétend parler vrai sur un sujet soi-disant peu abordé en dehors de la lorgnette sentimentale. Pourquoi pas. Sauf que l'histoire est enrobée d'une irritante naïveté doublée d'une imagerie de films sentimentaux justement (la photo ouatée, les jolis sentiments du début...). Alors oui, le film bascule dans la comédie dramatique dans sa dernière partie. Mais il se contente d'enfoncer des portes ouvertes. Quand à Louise Bourgoin, elle n'est pas crédible; Pio Marmaï a le rôle le plus caricatural, et le reste du casting sent bon les clichés.

Barbara et Nicolas s'aiment. Ils font un enfant. Mais ont-ils vraiment pensé à tous les bouleversements que cela implique ? Après le magnifique Le Premier jour du reste de ta vie, on attendait avec une grande impatience le prochain film de Rémi Bezançon. S'il n'est pas aussi réussi que le précédent, Un Heureux événement sait se faire agréable surtout pour son couple de comédiens très convaincants. Après le couple et la famille, Bezançon s'intéresse à la maternité avec les bouleversements qu'elle provoque auxquels certains parents ne sont pas forcément préparés. Dire que le film brise un tabou est une imbécilité, cela fait un moment que l'on sait que certaines femmes vivent mal leur grossesse et leur maternité, mais il a le mérite d'éviter la caricature. Après, il y a quelques défauts : quelques scènes de sexe assez inutiles, des invraisemblances de scénario. Ce n'est pas le film de l'année et Bezançon ne réitère pas le coup de génie du Premier Jour... mais le film est correctement fait et se laisse regarder.

Comme beaucoup de films, l'histoire commence efficacement, rythmée, drôle, originale, pour finir par tomber dans une certaine facilité, paresseusement. Alors oui le rythme représente aussi la situation dans laquelle se retrouve ce couple dont la femme n'arrive pas a gérer son stress post natal, mais on finit par s'ennuyer devant tant de bavardages. Si le scénario s’essouffle, les acteurs, eux, sont débordant d’énergie et constituent le point fort du film.

Remi Bezançon est passé plus à côté de ce film, il y a beaucoup moins d'originalité et d'énergie dans la mise en scène qu'à son habitude. Bien écrit, ca se laisse tout de même suivre : on entre facilement dans l'intimité de ce couple en partageant leur difficulté. Un heureux événement est surement réaliste mais pessimiste...