Le scénario n'a ni queue ni tête, les touches spirituelles sont pathétiques, les personnages sont creux. Que dire des extraterrestres ? Je crois que jamais rencontre du 3e type n'a été aussi vide et sans intérêt (j'exagère sûrement, le genre étant riche en nanars). Enfin c'est nul, quoi, c'est du pan-pan-boum-roarrrr-popcorn-coca-cola.
Pour ceux qui ont vu le film (attention spoiler), voici une petite liste des invraisemblances/conneries que j'ai relevées : l'équipage se lance dans un voyage de 2 ans sans savoir pourquoi ; aucune organisation dans cette aventure à un trilliard (1000 milliards) de dollars, tout est fait à la va-comme-je-te-pousse ; le capitaine du vaisseau participe aux explorations (c'est son boulot ?) ; toute la troupe s'engage joyeusement dans des souterrains inconnus sans la moindre protection ; nos héros assistent à une reconstruction de la fin tragique des extraterrestres via des hologrammes sortis d'on ne sait où ; deux membres de l'équipe, effrayés, décident de retourner au vaisseau, mais se perdent lamentablement alors qu'ils disposent d'outils supersophistiqués pour cartographier les lieux ; un de ces deux lascars terriblement couillons s'empresse de faire des papouilles à une espèce de serpent galactique manifestement hostile (ben oui, il est biologiste, il devient fou-fou quand il voit un chtitanimal) ; le doc qui dirige l'équipe est à peine arrivé qu'il se pochtronne déjà au champagne, ça c'est du sérieux ; le robot (Fassbender) comprend tout miraculeusement : il chatte avec l'extraterrestre dans une langue bizarre, déchiffre en 2 secondes des codes permettant d'ouvrir des portes, etc. ; ledit robot teste une substance extraterrestre sur un de ses collègues, sans qu'on sache très bien pourquoi ; la copine du collègue en question, engrossée par lui 10 h auparavant, porte en elle un affreux alien déjà joliment développé (on imagine que c'est la conséquence de l'infâme substance administrée, sans bien voir le rapport) ; l'engrossée se soumet à une césarienne sur une machine de chirurgie automatique qui commence par déclarer qu'elle n'est paramétrée que pour les hommes (ah bon, recrudescence de misogynie en 2093 ?) ; qu'à cela ne tienne, elle programme en un tournemain une extraction de corps étranger abdominal, ça fera l'affaire, ce n'est que de la chirurgie après tout, l'à peu près est permis ; le robot, qui probablement ne souhaite pas cette interruption de grossesse, ne fait rien pour l'empêcher ; l'héroïne tout juste recousue (balafre de 25 cm) se met à courir, à sauter et à exécuter des roulés-boulés acrobatiques, en se contentant de grimacer et de dire "aïe" de temps à autre ; le vieux qui a commandité le voyage intergalactique a caché sa présence, mais le fourbe est bien présent dans le vaisseau, sans qu'on comprenne pourquoi au juste il s'est planqué ; ce vieux est en fait un jeune acteur ridiculement maquillé ; le seul extraterrestre survivant veut absolument détruire la Terre et les hommes pour des raisons qui restent à éclaircir (le robot, qui aime les aphorismes, déclare que "il faut parfois détruire avant de créer", nous voilà bien avancés) ; la capitaine du vaisseau lance une attaqua kamikaze pour sauver l'humanité, en invitant, magnanime, ses seconds à se mettre en lieu sûr... que nenni disent ceux-ci avec le sourire et très cools, si on ne se serre pas les coudes entre potes, à quoi ça sert d'être potes ? Allez, on se voit au paradis ; la fin du film offre une scène hilarante où deux demoiselles tentent d'échapper à la masse de l'énorme vaisseau extraterrestre qui menace de leur rouler dessus : comme dans les dessins animés, elles courent droit devant au lieu de sortir de la trajectoire de l'engin ; pour finir, la dernière survivante et le robot regagnent l'espace, sur la trace d'extraterrestres qui ont depuis longtemps vidés les lieux : on ne sait pas comment ils savent où les trouver, mais c'est pas grave parce que le robot sait tout-parce-que-c'est-un-robot-donc-faut-pas-chercher-à-comprendre.