Bon, il ne sert à rien de tortiller du cul pendant des plombes, autant aller droit au but: «Casino», c’est un putain de film culte des années 90, un putain de film de gangsters et un putain de film culte tout court. Et aussi l’un des meilleurs films du père Scorsese. Vous excuserez ma grossièreté, mais quand j’ai un truc sur le cœur, je l’exprime comme je l’entends, que ça plaise ou non, je m’en tape pas mal. Œuvre s’étendant sur près de trois heures (2h50 pour être précis), «Casino» est une fresque monumentale se plaçant de le contexte du Las Végas des années 70, alors dominé par les mafieux italiens. Il n’y a pas de secrets: l’univers de Végas est bien à part: les magouilles y fusent à tout va, les insultes également, les prostitués font des passes bien onéreuses (et ouais dans ce milieu là, faut casquer sévère quand on a la gaule). S’étalant sur onze ans, l’histoire se déroulant devant nos yeux contient donc tous les thèmes chers au père Scorsese et la violence (qu’elle soit verbale au physique) y tient une place de choix. «Casino», c’est aussi une flopée de personnages hauts en couleurs, que ce soit celui interprété par Robert de Niro (qui livre ici une de ses meilleurs prestations) ou celui joué par Sharon Stone (qui tient la son deuxième rôle notable, trois ans après «Basic Instinct»). Vous affolez pas, je ne cite pas les autres personnages, mais je ne les oublie pas. Les acteurs sont donc très bons, l’époque choisie est bien reconstituée. Mais le défaut de ce film ne serait-il pas sa longueur. Sans doute que si. Ce n’est qu’un avis personnel, mais j’ai eu l’impression à deux ou trois reprises que Scorsese faisait un peu de surplace et donc insérait des scènes de remplissage. C’est la seule ombre à ce tableau, dont la craie n’est pas blanche mais rouge.
Dans "Casino", Martin Scorsese nous plonge dans le monde des escrocs, bandits et magouilleurs de Las Vegas dans les années 70. Mené par un trio d'acteurs impeccable, le film peint la fin d'un âge d'or local doté de ses codes et de son vocabulaire, mais sans perdre le néophyte grâce au procédé utilisé : toute l'histoire est narrée par Joe Pesci et Robert De Niro selon leurs points de vue et, malgré le rythme très rapide, tout est très limpide, en particulier grâce à la caméra virtuose du réalisateur. À une cadence effrénée et sur une bande originale parfaite, les scènes se succèdent et racontent une multitude de petites histoires qui, sans rien laisser paraître, vont actionner le mécanisme de la chute de Sam Rothstein. Ainsi, "Casino" est une fresque magistrale qui pénètre le cœur et la psychologie des personnages sur plusieurs années, exerçant ainsi une fascination ineffable. C'est un conte sur la folie des grandeurs, le poids de la famille, l'attrait du pouvoir et la cécité amoureuse. C'est l'histoire d'une vie racontée d'un trait, comme si elle s'était écoulée en un éclair, d'un point A vers un point B, point B qui, grâce à un magnifique plan final et la voix off appropriée, spoiler: ne s'avère être qu'un point A' .
Comme souvent, Scorcese est synonyme de qualité ; ce "Casino", avec des performances extraordinaires de De Niro, Pesci et Sharon Stone (son seul bon film, à la Sharon !) ne fait pas exception. Absolument grandiose, malgré une longue durée et deux-trois petites longueurs. Musique excellente, qui passe du thème du "Mépris" de Godard aux hymnes des Stones et de Fleetwood Mac. Un des meilleurs Scorcese.
Encore une grande claque signée Scorsese ! Une réalisation inventive comme toujours avec de super plans séquences. Un trio d'acteurs excellents : Sharon Stone aurait bien dû remporter l'Oscar, Joe Pesci toujours aussi fou et Robert De Niro dans son dernier grand rôle à ce jour (hélas). Le scénario bien que comportant des similitudes avec Raging Bull, les Affranchis ou Le Loup de Wall Street (spoiler: adapter l'autobiographie d'un homme, souvent d'un gangster, qui va grimper puis chuter dans un milieu, souvent à cause du FBI, et accompagné d'une voix off ), est assez différent en son coeur pour ne pas tomber dans la simple redite : ici le milieu des jeux à Las Vegas dans les 70's. PS : la musique très rock 'n' roll est aussi excellente !
Un chef d'oeuvre indémodable avec un Robert de Niro au sommet et un Joe Pesci plus vulgaire que dans les Affranchis. Scorsese est un grand réalisateur.
Casino est un excellent film de gangsters comme Martin Scorsese sait les faire. Et en plus, celui-ci est inspiré d'une histoire vrai. Pour ce film, Scorsese nous plonge dans l'univers pourri des casinos de las Vegas, en suivant le parcourt de deux malfrats, l'un dirigeant du casino tangiers, amoureux d'une prostituée et l'autre malfrat violent et incontrôlable. Ce film est plutôt l'histoire du couple Rothstein-Ginger, qui se dégrade au fur et à mesure du film, ainsi que de l'ascension et chute des personnages dans le milieu de la pègre. Scorcese alterne des dialogues tendus entre les personnages et des scènes de violence, tout ceci raconté par les personnages principaux. On ne peut reprocher au film que sa très longue durée, car la réalisation est excellente et les acteurs sont très convaincants. Bref, un film qui, malgré ses longueurs, est très bon.
Ca a beau être du Scorsese avec De Niro excellent, ce film ne vole pas haut. C’est long long long (sur les 3h, il y a peu près 2h d’ennui), de la violence gratuite, des dialogues creux et vulgaires la plupart du temps, un scénario compliqué, une fin inintéressante. Enfin bref, ce film n’est pas exceptionnel.
Avis personnel. J'ai parfois honte quand je constate "à quel point" je n'ai pas aimé un film "à ce point" encensé par la (et les) critique(s). Je n'ai pas accroché à cette histoire faite de trop nombreuses séquences assemblées sans réelle continuité, les commentaires à la fois ironiques, caustiques et malicieux en voix off étant encore ce que j'ai préféré dans ce film, quoique ce soit souvent inutilement bavard selon moi. L'un des problèmes majeurs pour moi est que la narration piétine régulièrement, ce qui rajoute des longueurs lassantes dans un film déjà long, long, long... Et puis, j'ai trouvé que cela manquait cruellement d'originalité sur le fond, d'une banalité rare, pour un sujet déjà cent fois traité, les trouvailles se trouvant plutôt dans la mise en scène brillante et la présentation des personnages et des faits. Je n'ai pas trop apprécié la manière de montrer la violence ni le manque de finesse de nombreuses parties du dialogue. Il y a bien Joe Pesci/Nicky égal à lui-même, c'est-à-dire parfait en gros dur aussi excité que primaire. J'ai été surpris de trouver un Robert De Niro la jouant aussi relax, cabotinant à outrance, ce qui prive son personnage de ponte d'un minimum d'épaisseur. Sharon Stone/Ginger est sans doute très jolie en vamp qui fait feu de tout bois, efficace aussi quelque part, mais j'ai trouvé le personnage aussi creux qu'il est possible de l'être. Rien à redire en ce qui concerne la photographie très soignée ni le rythme très soutenu de bout en bout, mais j'ai parfois trouvé la BO plutôt encombrante au point d'en devenir agaçante. Ma cotation reflète le niveau du plaisir pris à la vision du film. Les goûts et les couleurs...
Comme dans "les infiltrés" ou "les affranchis", Scorcese nous dépeint magistralement le milieu mafieux. Mise en scène fabuleuse, casting de rêve, scénario béton, que dire de plus... Encore un chef d'oeuvre du maître du genre!!!
Un film de mafia sans aucunes surprises qui reprend uniquement et bêtement les codes du genre. Le film ne peut que lasser le spectateur en accumulant les les mêmes séquences tels que les bagarres, les insultes ou les gunfight. Sans oublier un manque crule de suspense. Un film à oublier.
Après le cycle des gangsters de la rue et des bars miteux, Scorsese s'attaque à l'univers contreversé de Las Vegas, véritable paradis coloré et lumineux en plein désert. Le générique commence par une explosion de voiture qui conduit à un défilement de couleurs vives et de formes géométriques, qui illuminent les yeux du spectateur, sous fond de musique chorale. Tout pour donner une apparence faussement innocente de la ville des milliardaires. Le cinéaste nous montre une période où Las Vegas était loin d'attirer les touristes ; ici les patrons peu scrupuleux s'associent avec les mafieux qu'ils connaissent depuis longtemps pour piéger les tricheurs et les arnaqueurs de tous genres. Juste ce qu'à ce que cette aide précieuse demande leur part, et pour cela Pesci va employer tous les moyens pour harceler ses débiteurs. Sans compter la relation De Niro/Stone, qui établit un parallèle entre la passion amoureuse et la passion pour l'argent, et devinez laquelle l'emporte, d'ailleurs Scorsese a repris la musique du Mépris, mais seulement pour la référence culturelle, aussi grossière soit-elle. Tout n'est que corruption et hypocrisie, même la police semble s'acoquiner avec la malhonnête, pour que les patrons gardent leurs proches dans l'entreprise. Il y a constamment un espionnage entre les protagonistes, comme Scorsese le montre avec de nombreux recadrages sur plusieurs regards sur un sujet. Là où la violence était clairement signifiée par la photographie et le montage brutal dans les Affranchis, celle-ci s'oppose avec les couleurs et les lumières multiples qui envahissent l'image. Ce n'est plus une simple histoire tirée de faits réels mais une peinture de Las Vegas sous une autre facette que Scorsese a brillament réalisée.
Une superbe immersion dans le monde mafieux des casinos. Casino est l'un des meilleurs films de Scorsese. De Niro est excellent et Joe Pesci est allucinant dans ce rôle où il est vraiment inquiétant, un peu dans la lignée de "Les affranchis". Le scénario est une petite merveille, et les images de Las Vegas sont magnifique. Ce film est une petite merveille dans l'univers des films mafieux.