Avis sur Sous surveillance

"Sous surveillance" dépasse les enjeux du thriller politique par les réflexions qu'il soulève et par l'étude psychologique de nombreux personnage à commencer par Robert Redford lui-même dans la recherche de la vérité !
En effet, car si l'intrigue se révèle intéressante et prenante, il faut reconnaître que l'on suit aisément ce qui rassemble et divise les anciens membres de ce mouvement opposant à la guerre du Vietnam, le Weather Underground...
Par contre, au fur et à mesure que la tension monte, que le filet resserre ses mailles et que les retrouvailles se produisent en cascade, on assiste par la même occasion à une passionnante remise en question de chacun !
Face à sa nouvelle vie, à sa nouvelle identité qu'en est-il des idéaux de tous ces membres isolés et séparés par la force des choses ?
À ce propos, les dialogues bien écrits sont d'une grande richesse et en disent long sur l'engagement encore présent qui a façonné ces personnalités au caractère trempé, tant on sent encore la fougue naître ou renaître malgré les divergences d'idée ! Chacun a choisi sa nouvelle voie et la confrontation 30 ans plus tard est lourde d'enseignement...
Toute cette approche monte en force grâce à une brochette d'acteurs tous on ne peut plus sincères et crédibles qui jouent avec une justesse et une réserve remarquables !
Bien sûr, Robert Redford nous surprend par sa présence évidente mais le jeune journaliste interprété par Shia LaBeouf prend de l'épaisseur plus on avance dans l'histoire jusqu'à nous surprendre complètement !
Les seconds rôles offrent une palette de caractères différents et permettent ainsi d'offrir un éventail de comportements qui a ici toute son importance.
Un film bien plus intelligent qu'il n'y parait par le choix original du thème de l'engagement, du sens donné à la vie et par toutes les questions posées...
Une belle leçon...

Classé par le FBI comme organisation terroriste, le Weather Underground était un collectif Américain de la gauche radicale. Fondé en 1969, ce mouvement manifestait, contre la guerre du Vietnam. Hormis quelques images d'actualités, le film de Robert Redford se déroule 30 ans plus tard, alors que le FBI recherche toujours les membres les plus importants, entrés dans la clandestinité ... C'est un thriller qui montre des années après, l'évolution des antagonistes et les sentiments qui les animent . Bien sûr, Robert Redford tire le film, mais les seconds rôles sont surprenants. Shia LaBeouf est exceptionnel dans la peau d'un reporter et dont on voit la transformation, au fur et à mesure que le film avance ! Si Redford a choisi cette période de l'histoire des Etats-Unis, c'est qu'elle lui est familière. J'ai bien aimé " Sous surveillance " avec cette ambiance passionnante. Certaines scènes font réfléchir ! Comme lorsque l'on voit les moyens dont dispose le FBI pour localiser leurs recherches. Trente ans plus tôt, cela aurait sûrement modifié le cours de l'histoire Américaine !!

Malgré une filmographie exemplaire en tant qu’acteur, Robert Redford ne parvient jamais à créer l’adhésion dans cette œuvre politico criminelle sur les Weathermen, qui peine réellement à captiver par ses enjeux malgré des intentions sincères. La faute à une construction narrative "old school" et à un rapide essoufflement de cette traque sans intérêt, à l’image du héros, en bout de course. Par ailleurs, Shia LaBeouf est particulièrement irritant en journaliste entêté et passe complètement à côté du rôle qui lui avait été offert, mais qui exigeait plus de consistance et de crédibilité.

Il y a un côté thriller à l'ancienne dans la réalisation de Robert Redford qui n'est pas désagréable. La mise en scène suggère une tension constante, sans tomber pour autant dans le film nerveux. Le scénario est intelligent quand il croise les sujets: les groupes d'activistes extrémistes pendant la guerre du Vietnam, l'enquête d'un jeune journaliste sur les évènements, la recherche et la cavale 30 ans après des coupables... L'intrigue interroge de nombreuses pistes comme le militantisme ou la culpabilité d'une manière assez ouverte et intemporelle.

Côté acteur on peut avoir quelques réserves sur Shia LaBoeuf qui campe le génie qui devine toute avant tout le monde: son personnage apporte un rythme assez ingénieux dans le récit mais récolte aussi tous les poncifs du genre.

Un thriller sans artifices, bien écrit, qui peut cependant manquer de dynamisme.

nettement mieux que tout ce qu'on en dit dans la presse. Profond et juste, l'itinéraire d'un homme intègre qui aime la vie et ses proches. Magnifique !

Ce neuvième long-métrage de Robert Redford confirme malheureusement que le créateur du festival de Sundance est en perte de régime. "Sous surveillance" manque à la fois de moëlle,de poigne et de piquant. Heureusement,il lui reste l'humour assez soft,une histoire bien menée sur un sujet peu usité et surtout,surtout,un casting absolument ébouriffant,jusqu'aux troisièmes rôles. Redford revient sur le "Weather Underground",ce groupe d'activistes d'extrême-gauche qui se sont soulevés contre l'Etat américain et sa guerre du Vietnam à la fois des années 60. Quarante ans après,certains membres retrouvés par les journalistes et le FBi doivent fuir à nouveau. Ce qui pose certaines question. Y'a t-il prescription pour des actes commis à une autre époque et dans d'autres circonstances? Jusqu'à quel point peut-on agir pour son intégrité politique? Robert Redford,égal à lui-même,ne développe pas assez son sujet et ses conséquences. La partie thriller se déroulant sur un rythme on ne peut plus pépère,il ne reste plus que les dialogues,évocateurs et sur l'investissement de pointures comme Richard Jenkins,Nick Nolte,Julie Christie,Stanley Tucci ou Brendan Gleeson au côté de Shia LaBoeuf,peu affirmé. Un film néanmoins intéressant.

Une nouvelle fois Robert Redford révèle son grand talent de réalisateur grâce à une mise en scène simple mais efficace, qui ne tombe ni dans le pathos ni dans la mièvrerie.
Son film, tiré d'un roman "Le dernier d'entre nous" (The company you keep) de Neil Gordon, remet en lumière l'activité du groupe contestataire "Weather Underground", collectif américain de la gauche radicale antiimpérialiste et antiraciste fondée en 1969 à Chicago.
30 ans plus tard plusieurs membres de ce collectif recherchés par le FBI, ont refait leur vie sous de fausses identités. L'arrestation volontaire d'une de ses membres (Susan Sarandon très convaincante dans un rôle bref mais intense) et les recherches menées par un très jeune journaliste Ben (Shia LaBeouf, d'un naturel confondant) va mettre en danger la cavale des autres membres dont Nick Sloan, devenu un avocat célèbre sous le nom de Jim Grant, veuf et père d'une adolescente de 12 ans (Robert Redford impeccable). Ce dernier va tout faire pour être innocenté de l'assassinat d'un policier au temps de son activisme politique en partant notamment à la recherche de son ancienne compagne (la toujours aussi fascinante Julie Christie). Au cours de ses recherches bien des secrets vont lui être et nous être révélés.
Le film est passionnant de bout en bout. Robert Redford a eu l'intelligence de faire primer la psychologie et le parcours de chacun des protagonistes sur le discours politique. D'où un intérêt qui va croissant et permet au spectateur de vraiment se plonger humainement dans un récit qui n'aurait pu être qu'une "justification" d'un combat mené par d'anciens jeunes activistes pour retrouver leur dignité en oubliant totalement ce qui les avait amené à s'investir à fond dans le militantiste contre notamment les horreurs de l'inutile guerre du Vietnam.
Uun grand film à voir absolument.

« Sous surveillance » est un thriller politique à qui il ne manque pas grand chose (peut être juste un peu de rythme) pour se hisser au niveau des plus belles réussites du genre. Son scénario efficace met en lumière les groupuscules extrémistes, majoritairement composés d'étudiants, qui se sont opposés à la guerre du Vietnam dans les années 60-70... Trente ans plus tard, une enquête policière et journalistique vise à identifier les derniers activistes qui se sont « évaporés » dans la nature. Le suspense est plutôt bien mené et le résultat se révèle très divertissant même si on comprend assez vite où le réalisateur veut finalement nous emmener. Cette évidente réflexion sur la responsabilité des terroristes et leur éventuelle réinsertion dans la société est d'ailleurs très bien vue et reste d'une brûlante actualité. Côté casting, Robert Redford a mis les petits plats dans les grands en s’entourant d'un casting homogène qui mêle adroitement grands acteurs et seconds rôles talentueux. Son pari est totalement réussi et on passe un excellent moment de cinéma « à l'ancienne » dont seuls les studios Hollywoodiens ont su garder le secret. Je conseille !

Film qui mène une réflexion intéressante sur les années 70 aux États-Unis. Il ne s'agit ni d'un film d'action ni d'un thriller mais d'une tentative d'expliquer, ou de justifier, les actions menées dans ces années là. Le tout est porté par un jeu d'acteurs sans failles. Mais, en dehors de cela, qu'est-il arrivé à Nike Nolte??? Est-ce pour les besoins du film???

N'enterrez pas encore Robert Redord. Après un passage difficile (Lions et agneaux), le réalisateur est revenu avec un excellent film historique (La conspiration), non distribuée en salles et confirme avec Sous surveillance qu'il est loin d'avoir perdu la main. Le film rappelle indubitablement les grands thrillers des années 70, ceux de Lumet, Pollack ou Pakula. Certes, la forme est classique mais il y a là suffisamment de matière à réflexion et une maîtrise du suspense qui s'efface quand il le faut derrière la psychologie de personnages sculptée avec une totale absence de manichéisme. Redford n'insiste pas sur la contestation des années Vietnam mais il s'interroge sur les limites du militantisme, ses divergences avec le terrorisme et, surtout, sur ce que signifie un engagement aux yeux de la nouvelle génération. Entre la fuite d'un homme qui a changé d'identité, et qui retrouve ses compagnons de lutte, 30 ans plus tard, la traque du FBI et l'enquête d'un jeune journaliste, Sous surveillance croise les pistes narratives avec bonheur. C'en est un autre de goûter la perfection de l'interprétation de Redford lui-même à Julie Christie, en passant par Shian LaBoeuf, Susan Sarandon, Peter Gleeson ou Nick Nolte.

Sans doute le plus abouti des 9 films de Robert Redford, il a tenu à y jouer le rôle principal et il a bien fait, sa présence apporte beaucoup. On sent bien qu’il y a mis toute l’expérience accumulée dans sa vie avec ses erreurs de jeunesse, ses doutes puis ses certitudes ainsi que toute son indépendance d’esprit; C’est un film à voir à tout age mais seuls les seniors seront en mesure d’en ressentir toute la profondeur; Rien n’est négligé, rien n’est oublié des événements du temps du groupe actif et des trente années passées dans la clandestinité. Il y a suffisamment de personnages pour que toutes les opinions, les forces et les faiblesses des contestataires soient représentées .Par contre, l’autre coté: la loi et surtout la police actuelle sont cruellement et sans doute injustement caricaturisées. C'est donc un film à thèse sur la liberté des individus contre les décisions dites ''démocratiques'' de la société; à chacun de nous de s’approprier ce que l’on peut de ce message fort. On ne s'y ennuie jamais grâce au scénario habile qui fait la part belle à un jeune journaliste étonnamment intelligent et qui conclura son enquête à notre place. La mise en scène est tout a fait correcte et on a plaisir à retrouver Julie Christie apparemment très en forme à 70 ans passés.

J'ai été très agréablement surpris par le nouveau film de Robert Redford, sa présence derrière la caméra a d'ailleurs été ma raison d'aller voir le film. J'ai trouvé cette histoire sur fond historique vraiment passionnante, je ne me suis pas ennuyé une seconde. Cette investigation journalistique mené par le personnage de Shia LaBeouf est super intéressante.

Très bon thriller très travaillé, très soigné, très intéressant et passionnant.
Beaucoup de sobriété bienvenue aussi.
Enfin un excellent film américain intelligent, divertissant et instructif, ce qui est de plus en plus rare.

Polar "à l'ancienne" d'excellente facture malgré quelques incohérences parfois poussives, qui sera certainement plus apprécié par des spectateurs d'âge mûrs ou des amateurs de classiques que par les jeunes générations plus habituées aux films remplis d'effets spéciaux servant à compenser l'anorexie de leurs scénarios. Comme il est dit à deux ou trois reprises dans "The company you keep": les temps changent...

une belle enquête par un jeune journaliste électron libre, la soif de vengeance du FBI,
une histoire d'amour, de beaux paysages,une belle B-0, dans la lignée de Zodiac.
superbement filmé,magnifique.