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    La Rencontre
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    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    37 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Cavalier est quelqu'un d'extrêmement émouvant. Il filme sa vie, tout le temps, ce qu'il trouve beau, les anecdotes qui lui reviennent, ça donne lieu à de sublimes moments, très poétiques, très touchants.

    Je ne sais pas si on peut qualifier ça de cinéma, c'est plutôt comme passer des vacances avec des gens qu'on ne connaît pas, apprendre à les connaître, les écouter, attentivement. cavalier est un conteur, un conteur de sa vie, de ses émotions et de ses réflexions et sentiments sur le moment. J'adore sa voix, elle m'apaise beaucoup, me calme, j'adore l'écouter, quoi qu'il raconte. Le voir filmer sa nouvelle femme, ses parents, parfois dans une intimité presque gênante, ne me gène pourtant pas, au contraire. C'est quelqu'un de très doux, de très tendre, et c'est le maître mot du film : la tendresse.

    Alors je dois dire que j'ai préféré Irène et Pater du même réalisateur, le premier m'avait peut-être plus touché, surtout sur la fin qui était juste sublime, mais ça ne m'empêche pas d'avoir adoré cette petite balade avec un homme touchant, que je préfère qualifier ainsi plutôt que de l'appeler film.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juin 2011
    Après Libera Me, film peu vu, "agression du spectateur" qui sonde l'ignominie du genre humain, Alain CAVALIER fait la rencontre d'une femme, dont la gaieté simple et naturelle vont lui redonner goût à la vie. Au bout de trois mois de relation, il filme. Le film se construit en direct de leur histoire, sans savoir où cela va, se laissant être à la découverte. Tout un système se met en place, d'échange, de manipulation d'objets qui évoquent quelque chose d'eux, de leur histoire propre. On ne verra pas leur visage ; le regard est celui sur l'être aimé, au plus près, pas de vue générale, mais une main qui offre un abri à un oisillon, un pied qu'on masse, un dos. Et surtout leurs voix complices, enfantines, qui commentent tout ça, qui dialoguent. Comment le film va se terminer, où ? jusqu'où ? Les personnages décideront eux-mêmes... soupçon de suspens...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    Ce film est un amoncellement de petites choses, de petites choses que possèdent les vrais gens, ceux qui vivent, ceux qui aiment, ceux qui existent. Cavalier nous fait pénétrer dans l'intimité de son couple avec Françoise qu'il vient de rencontrer, sans jamais être impudique, touchant tout le long avec quelques moments plus joyeux. Pourtant ça a beau être parfois triste, ce n'est jamais pessimiste, c'est un film qui comme la vie, car il est la vie de ces deux personnes est entre les deux, jamais tout à fait triste, jamais tout à fait joyeux non plus et pour cette véracité là il est profondément beau.

    Voir cette naïveté, cette façon de se confier sans limite apparente, de s'amuser de rien, avec une réelle tendresse, c'est sans doute une des plus belle chose que j'ai pu voir de ma vie. L'enterrement de cet oiseau mort que Françoise n'a pas voulu sauver de la noyade pour ne pas forcer la nature car il a eu sa chance... Qui a du mal à rentrer dans sa petite boîte qui lui sert de cercueil et qui a été joliment aménagé... c'est absolument sublime. On n'est pas dans une esthétisation idiote, c'est juste vrai. Et c'est la même chose quand vers la fin Cavalier raconte une anecdote sur sa compagne qui a pété, elle toute gênée essaye de l'empêcher de finir son histoire, il continue, tout en filmant le mât d'un bateau au loin... Il n'y a pas plus vrai que ça, que quelqu'un qui essaye vraiment, car réellement gêné et embarrassé de faire en sorte qu'on ne raconte pas l'histoire... Et Cavalier, amoureux et d'une dignité exemplaire qui parle d'un "vent céleste"...

    Je ne veux pas tout raconter, je ne veux pas déflorer le film, mais il regorge de séquences absolument merveilleuses, comme le plan sur l'efferalgan effervescent où il dit : "tu me fais fondre, moi qui ne voulais jamais fondre"... Le seul plan que Cavalier trouve abouti de toute sa carrière. Et quel plan... tout en simplicité...

    Françoise fait également part de ses craintes vis à vis du film, car si des gens le voit, ça ne sera plus à eux... Je comprends tout à fait, mais quelque part ça aurait été égoïste de ne garder pour soit. De garder ce film où les preuves d'amour se font en s'offrant des cailloux, en filmant en téton qui sort de l'eau... en se massant les pieds tous les soirs... C'est peut-être ça l'amour finalement.

    J'aimerai quand même, malgré tout mentionner deux passages que je trouve infiniment beau, en plus des autres déjà cités, celui où Françoise dit qu'elle est contente que sa mère soit morte, car comme ça elle peut rejoindre son père, car les enfants aiment que leurs parents soient ensemble... C'est d'une beauté et d'une tristesse... Ou bien le passage du chat, où Cavalier dit que dans toute sa vie on n'a qu'un seul chat et que le chat qui est mort était le chat de la vie de Françoise...

    C'est des petits riens, des petites choses...
    Et ces petits riens s'ils ne sont pas intéressants en eux-même, lorsqu'ils sont montrés sans avoir une volonté de paraître "bien", mais juste d'être des petits bouts de vie sans réel égocentrisme, ça finit par parler de la vie de chacun d'entre nous. Et finalement je suis content, parce que la première chose que ma copine m'a offert, c'était deux bouts de gravier... Comme quoi Cavalier et moi on a au moins cette chose en commun. Mais je crois qu'avant de voir ce film je n'avais pas compris l'importance de ces petites choses.

    En somme c'est juste sublime et je conseille vraiment (pour une fois) d'acheter le DVD car il y a un livret où Cavalier parle de son film, avec des dessins, une façon de prolonger un peu cette expérience inoubliable.
    Je ne sais pas quel Cavalier je préfère entre Irène, le filmeur, Pater (bien que celui-ci soit un peu à part) ou la Rencontre. reste que ce sont des films forts et il faut avoir énormément de courage pour exposer son intimité de la sorte, au public, se mettre à nu... se montrer tel qu'on est... sans fausse modestie... sans narcissisme...

    Une démarche artistique dont beaucoup devraient s'inspirer, notamment les vidéastes sur internet qui mettent leurs vie en scène dans des "Vlog" sorte d'extension ultime de la télé réalité et de la vanité... Comme quoi ce n'est pas forcément le procédé qui est mauvais, mais bel et bien la personne qui tient la caméra qui transforme par son intelligence et sa véracité l'insignifiant en beauté absolue...
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2009
    Deuxième volet de ce qui constitue à l’heure la trilogie autobiographique d’Alain Cavalier, «La Rencontre» (France, 1996) laisse augurer l’instant romantique où Cavalier lie connaissance avec sa compagne. Il n’en est rien et c’est tant mieux. La rencontre annoncée par le titre n’est pas celle d’un homme avec l’amour, elle est celle d’un cinéaste avec son art. Cette rencontre éponyme fonde jusqu’au geste même qui dynamise toute la démarche de Cavalier. «Filmer seul est le contraire de la solitude. Tout est dans l’échange avec la personne que je filme. Comme elle est seule devant moi, c’est mieux aussi de l’être face à elle. On traite à égalité.» écrivait le cinéaste à propos de «Le Filmeur». «La Rencontre» déjà répondait à cette volonté équitable de situer l’auteur de cinéma face à son objet, dans un rapport direct et juste. Seul face à ce qu’il voit et ce qu’il entend, Cavalier et sa compagne, qui prend parfois en main la réalisation, mettent à profit ce dispositif d’échange pour appliquer la sempiternelle recette poétique de la madeleine de Proust. Chaque objet devient le vecteur d’un souvenir qui se mue, par son déploiement, en un événement. La puissance de ce cinéma-là de Cavalier regorge de sa faculté à produire de l’incident par un dispositif de montage des plus élémentaires. Rencontre entre l’œil, l’oreille du cinéaste et des objets triviaux mais surtout rencontre, presque croisement, entre la matière du visible et le domaine mémorielle de l’audible. Soumis aux commentaires d’Alain Cavalier et de sa compagne, les différents ustensiles exposés face à l’objectif de la caméra sont les traces perceptibles d’un passé riche. Abordé sur le thème du jeu et de l’entrain, le passé ne se donne pas comme la charge de la mélancolie mais comme une figure jouissive, similaire à ses clichés d’enfance qui communiquent leur euphorie. Balbutiant l’accomplissement de «Le Filmeur», «La Rencontre» saisit le même souffle et expérimente avec inspiration des formes primitives.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2009
    1 essai un peu déconnecté & énumérant les vérités philosophiques, comme celles scientifiques: cependant, le temps de ce film, un peu "léger", pourra en rebuter certains.
    Les meilleurs films de tous les temps
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