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    Les Anges déchus
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    48 critiques spectateurs

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    Clingo
    Clingo

    47 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2010
    C'est quoi le cinéma ? Je ne vais pas me la jouer Godard du pauvre ( juste Godard en bien ça serait déjà pas mal ), mais c'est quoi le cinéma ? Du temps, du mouvement et des sentiments. Eh bien le cinéma c'est donc Wong Kar-Waï.

    Les Anges Déchus est un film qui ne laissera personne indifférent. C'est un cinéma qui, obligatoirement, provoque. L'ennui peut-être, tout le monde ne pouvant pas adhérer, forcément. La fascination sûrement. Fascination devant une oeuvre qui emploie à merveille la grammaire du cinéma, multipliant ses effets pour créer un objet d'une époustouflante intelligence. La mise en scène semble en permanence traduire d'une manière proprement adéquate l'état d'esprit des personnages du film. Et, quand elle n'est pas occupée à une tâche si ardue, elle atteint des sommets dans le développement d'un esthétisme qui touche au sublime. Comme toujours chez le réalisateur, l'oeuvre navigue entre différentes optiques. On est soit dans la psychologie, soit dans quelque chose de purement visuel, qui n'en est pas moins gratuit - donc inutile - puisque la conception plastique de certaines séquences participent de l'élaboration de l'atmosphère particulière de l'oeuvre. Ambivalence donc. Et ça n'a rien d'étonnant puisque Les Anges Déchus n'est pas un film monotone, et apparaît comme un tourbillon où tout se téléscope : les corps, les paradoxes donc ( Kaneshiro est quasi-muet, mais parle souvent, même s'il ne s'agit que d'une voix-off ), les genres et les rythmes.

    Wong Kar-Waï met son indéniable science du rythme au service d'un film qui ne se gêne pas, par exemple, pour rompre le tempo du récit en insérant quelques ralentis ici et là, en accélérant le temps par le mouvement aussi, preuve en est la manière dont certains travellings viennent donner du mouvement au film. C'est par son mouvement incessant et bouillonnant que le film fait naître sa sensualité. Le spectateur des Anges Déchus ressent profondément les choses, recevant des petits chocs plein de sens qui le mettent en ébullition. C'est purement physique. A cela s'ajoute une certaine élégance, comme ces deux séquences fantastiques de masturbation du personnage féminin. Wong Kar-Waï atteint ici un sommet d'érotisme en passant par une voie fétichiste plutôt que par une vulgarité toute pornographique. En ne filmant que les jambes et les bas de son actrice ( et bien sûr ses petits cris...), en suggérant plutôt qu'en abusant de l'image, le cinéaste offre au spectateur une des séquences les plus excitantes de l'Histoire du Cinéma. Il faut une vraie délicatesse pour parvenir à rendre ces scènes aussi belles, et éviter la vulgarité.

    La subtilité du cinéaste n'est pas une exclusivité envers ses acteurs. Quand il s'agit de filmer la ville, son talent explose aussi. Avec Michael Mann aujourd'hui, le réalisateur chinois est un de ceux qui savent le mieux retranscrire l'identité d'une ville, établir un portrait d'un monde urbain en donnant l'impression de tout dire et de ne rien en dévoiler à la fois. Mais c'est justement une affaire de complexité, et la ville est tellement un lieu secret, mystérieux, que la force du cinéaste est de parfaitement la décrire et d'en révéler aussi, quelque part, l'inaccessibilité. Wong Kar-Waï, par ailleurs, montre bien le caractère vivant de la ville, les incessants fluxs qui la traversent, les circulations perpétuelles qui se font en son sein ( à pied, en métro, à moto ). Ce cinéma est aussi un témoignage du caractère éphémère des choses, du passage de l'être humain qui finalement n'est qu'un anonyme dans l'immensité des espaces urbains. Et avec l'être humain il y a évidemment la fragilité des émotions et des sentiments, qu'ils soient haineux ( tuer pour vivre ), ou amoureux ( aimer pour (sur)vivre ).

    Du temps, du mouvement et des sentiments donc. Et en 1H35, le mouvement de la main de Wong Kar-Waï sur ma joue ne vient provoquer aucune douleur, sinon un sentiment de plénitude intense face à une oeuvre magistrale à l'éclatante beauté.
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2016
    C'est au cœur de Hong Kong que Wong Kar-wai nous immerge pour y suivre quelques destins égarés dont celui d'un tueur en gage qui devait composer la troisième partie de Chungking Express.

    Après la légère déception que représentait ce dernier, je me retrouve à nouveau ébloui par la maestria du metteur en scène d'In the Mood for Love et cette façon unique de nous plonger au cœur d'un Hong Kong nocturne et désabusée. Ici c'est autour de quelques destins perdus, cherchant à se trouver eux-mêmes qu'il axe son film, des âmes errantes qui manquent de se rencontrer et doivent faire face à une solitude de plus en plus envahissante.

    Il y instaure une atmosphère désabusée, mélancolique et surtout puissante, dont les moments de grâces et de lyrismes côtoient les fumées de cigarettes et l'errance de ces anges brisés aux histoires d'amour impossible. Comme dans In the Mood for Love, j'ai la sensation d'être devant une œuvre hors du temps et envoutante où l'on est littéralement plongé dans cette nuit unique et lumineuse. Il met en avant les doutes des personnages, leurs vraies natures et, à travers eux et cette ambiance, nous fait passer par tout un panel d'émotion, l'émerveillement et la mélancolie en premier lieu.

    Ce qui frappe dès les premières secondes, grâce auxquelles on identifie de suite le style du réalisateur Hongkongais, c'est sa beauté formelle, cette façon de jouer avec les images et de faire corps avec l'atmosphère étrange du film. L'exercice de style est brillant, notamment dans la façon dont il filme ses personnages, bien souvent caméra à l'épaule, et usant de ralentis et accélérés toujours adéquats. Si j'avais un peu peur de la lenteur, il n'en a rien été ici tant l'atmosphère est prenante et l'immersion totale, bien aidée par une bande-originale bien utilisée.

    Wong Kar-wai nous plonge dans une nuit colorée, mélancolique et étrange à Hong Kong, suivre plusieurs errements d'anges déchus, regardant leur propre vie et s'interrogeant sur la suite à y donner.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2010
    Personnages imprévisibles, attachants. Très bonne bande son, lumière , cadrage. Très beau film de Wong Kar-Wai.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    WKW n’est pas vraiment un réalisateur qui se renouvelle souvent et ici je trouve que la recette ne prend pas. Le montage trop rapide, l’effet fish-eye permanent, les acteurs en surjeu, tout ça est trop daté et finit par donner un léger mal de crâne. Ce serait moins grave s’il y avait un scénario, mais ici on a plutôt des personnages qui servent de prétexte à des situations loufoques. Restent la belle photographie de Christopher Doyle et la maîtrise générale de WKW qui prouve à nouveau qu’il sait filmer la ville et caractériser un personnage pour le faire exister. Et une très belle BO.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 décembre 2010
    Ce film est une cruelle déception, ce segment qui devait être initialement intégré à Chungking express qui est mon WKW préféré avait tout pour me plaire à la base. Sauf que ça ne m'a pas intéressé, que les quelques rares moments de beauté (dont la fin) sont dilués sur tout le film, que j'ai l'impression que WKW fait tourbillonner sa caméra de manière quasi aléatoire autour des acteurs et fout pleins de lumières étranges pour faire genre ça va être beau quand même. Les purs moments de beautés du films sont je dirai les moments en noir et blanc ou bien lorsqu'il pose enfin sa caméra, ou lorsqu'il se contente de faire quelque chose de simple, (un travelling par exemple), cette surenchère de tourbillons m'a vite perdu. Et puis je suis totalement incapable de raconter l'histoire… Je suis resté hermétique face à ce film…
    Et puis j'ai toujours du mal à faire la différence entre tous ces personnages…
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2015
    Wong Kar-Wai avec moi c'est coup-ci coup-ça, autant j'adore certaines choses, et certains de ses films, autant d'autres c'est à la limite de l'ennui malgré de très bonnes choses. Là je dois dire que j'ai été assez déçu voire même plus que d'autres, parce que même si je ne me suis pas profondément ennuyé, j'ai trouvé que c'était plus simple, facile, caricatural (?). Alors comme d'hab il y a un excellent sens du cadre, de la photo, même si la mise-en-scène a trop a bougeotte pour pas grand chose. La musique aussi apporte pas mal même si c'est pas aussi magistralement utilisé que dans Chungking Express. Ses personnages hauts en couleur m'ont beaucoup moins plu dans ce film. Ils sont intéressants mais trop unilatéraux et antipathiques. Non c'est pas la catastrophe non plus c'est qu'il y a largement mieux dans sa filmographie. Même si les plans en moto sont magnifiques surtout quand on la suit de loin, à grande vitesse avec cette route curviligne...
    black B.
    black B.

    37 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Les moins séduits reprocheront l'aspect déformé du fish eye et les
    mouvements de caméra si caractéristiques de Kar-Wai Wong. Les plus
    réceptifs apprécieront au contraire ces mêmes points...

    Les anges déchus est un voyage au cœur d'Hong Kong au travers de personnages
    piégé par leurs malheurs, et ce voyage s'entreprend autant presque plus
    par la forme que par le fond. La maitrise du réal pour nous faire vivre
    le ressenti des personnages au travers de la grammaire cinématographique
    est incroyable, la couleur est annoncée dès le début : aspect grand
    angle et déformé du fish eye, cassage de la ligne d'horizon récurrente,
    séquences accélérée ou ralentie, caméra épaule incertaine, profondeur de
    champs aléatoire, tout est abusif et en même temps divinement maitrisé
    ca raccord avec le message de la scène..

    Une belle leçon de cinéma. 4/5
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2012
    "Seuls les fous s'aventurent là où les anges ne vont pas"...Conçus comme un prolongement de " Chungking Express", "Les anges dèchus" sont une nouvelle immersion dans l'univers de Wong Kar-wai! C'est une chanson de l'errance, une histoire d'amours impossibles, d'anges brisès se croisant sans jamais rèussir à se comprendre avec des ruptures de rythme qui surprennent! C'est une oeuvre frènètique qui montre Hong Kong comme on ne l'a jamais vu, un moment hors du temps, portè par la rèalisation ultra-inspirèe d'un des plus grands cinèastes contemporains! Une nouvelle vision èlectrique de Wong Kar-wai avec des acteurs magiques et isolès dont Leon Lai en tueur à gages dèsillusionnè...
    loulou451
    loulou451

    105 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2010
    Mise en scène étourdissante, bande son à couper le souffle, acteurs convaincants, une fois encore Wong Kar-Wai montre qu'il est un des réalisateurs les plus doués de sa génération. Certes, l'histoire est jalonnée d'invraisemblances, de clichés parfois, mais on se laisse chahuter et bercer par l'indescriptible poésie de l'ensemble. Un beau film.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 juillet 2011
    Voilà, au bout de quatre films de WKW je crois que j'ai enfin (!) compris ce que je n'aimais pas chez lui. Je ne comprends pas ce qu'il nous raconte, ce qu'il veut nous faire passer, ce qu'il nous dit, pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi ces histoires, pourquoi ces destins croisés sans réels liens, pourquoi cette mise en scène épileptique quand elle n'est pas nécessaire, pourquoi ne pas faire simple, pourquoi ne pas chercher une émotion juste et pourquoi aller tout le temps vers une sorte de surenchère facile (de mise en scène, de scénario), qui tombe dans une sorte de caricature d'un cinéma pseudo magnifique ? C'est dommage, car on sent le potentiel derrière. Bien caché, là, quelque part.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 387 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 avril 2021
    Je comprends ce que Les Anges déchus essayait de faire et de dire mais je n'aime pas du tout ce film. C'est ennuyeux, prétentieux et prévisible une fois que vous avez vu assez de films de Hong Kong. Il a trop essayé d'être stylé et original mais ça n'a pas marché. En plus de cela rien qu'en regardant le film on a l'impression que le réalisateur lui même était sous l'emprise de la drogue pendant tout le temps où il a travaillé sur cette histoire. Cela aurait pu être cool à l'époque de la culture de la drogue mais en le regardant de nouveau aujourd'hui c'est tout simplement mauvais. Le jeu des acteurs était mauvais et prévisible ce qui est typique de la plupart des films de Hong Kong et le tout ressemblait à un collage de copies de morceaux d'autres films en provenance de Hong Kong...
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2012
    Du pur Wong Kar-Wai, pour le meilleur et pour le pire. Une fois de plus il se regarde filmer, répète inlassablement ses effets de style, ne daigne pas s'embêter avec un scénario et gave son long métrage de musiques défraichies des années 80-90 (genre pop pseudo-anglophone avec vieux synthé dégoulinant). Comme d'habitude (Hong-Kong oblige) on a le droit aux tueurs à gages de service. Il faut dire que Scorsese n'est pas loin, surtout quant à l'esthétique : la BO omniprésente, donc, et l'aspect crade tourné à l'arrache, en plus de la sempiternelle fascination pour la petite délinquance. Mais ce qui fait que «Les Anges déchus» sort (relativement) du lot dans la filmographie de Wong Kar-Wai, c'est cette esthétique à base de distorsion optique, avec un objectif du genre "fisheye". Le résultat est à la fois fascinant et amusant, surtout qu'une fois n'est pas coutume il y a un minimum d'action dans le film (dans le sens où il se passe réellement quelque chose). Wong Kar-Wai filme (encore une fois) des personnages un peu dérangés du bulbe, mais pour le coup cela engendre des situations décalées et parfois très drôles. Un peu d'originalité visuellement parlant, un peu d'animation, des personnages un minimum intéressants... voilà qui dénote quelque peu chez le hong-kongais! Raison pour laquelle je me fends de d'une étoile, bien qu'il n'y ait pas grand chose de bien transcendant non plus. Un des Wong Kar-Wai les moins mauvais... [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2016
    Wong Kar-Wai pond une " suite " hypnotique à Chungking Express, tantôt séduisante ou au contraire un tantinet austère, ce film marque et travail l’âme. Plus charmant dans son histoire mais plus conceptuel dans la fabrique, moins vif et tonifiant que ces précédents long métrages mais toujours aussi beau ! Une sacrée expérience, pas la dernière ...
    Tendax_montpel
    Tendax_montpel

    23 abonnés 631 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2008
    Le meilleur film de Wong Kar-Wai selon moi. Une foule de personnages imprévisibles et attachants, une actrice sublime, une esthétique très au point, sans les longueurs un peu poussivse de "In the mood for love" et 2046.
    jus d'citron
    jus d'citron

    4 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    WKW donne une suite à son merveilleux Chungking Express et c’est une réussite majeure. Les Anges déchus explore la partie sombre du Hong Kong des années 90 mais avec l’énergie et le style surexcité de Chungking Express. Le résultat est une tragicomédie où WKW pousse son style encore plus loin (et formellement le film est un véritable éblouissement) et où une galerie de personnages aux vies tristes, drôles et finalement très émouvantes se succèdent dans un Hongkong filmé uniquement de nuit. J’ai peu de mots pour en parler plus, si ce n’est de vous dire que vous pouvez vous jeter dessus, un vrai chef d’œuvre.
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