Yogi l'ours : les secrets du tournage

Pourquoi refaire un film sur Yogi ? "Les gens trouvent attendrissant ce personnage intemporel qui met un sourire sur toutes les lèvres", explique l'un des producteurs du film, Donald De Line. Quant au réalisateur Eric Brevig, il explique : "J’ai toujours aimé Yogi pour son indépendance d’esprit. Ce brave ours n’écoute que son instinct et son phénoménal appétit. (...) C’est un grand gamin impulsif, avec un côté très humain où nous nous reconnaissons sans peine." Il ajoute :"Les dessins animés originaux étaient conçus pour les enfants autant que pour les adultes, et je suis heureux de poursuivre dans cette voie avec un film familial qui divertira, je l’espère, toutes les générations".

Dan Aykroyd a refusé d'écouter le travail de Daws Butler, doubleur original du personnage, préférant ainsi livrer une performance propre.

Après avoir prêté sa voix au personnage d'Artie dans Shrek le troisième, l'acteur et chanteur Justin Timberlake réitère l'expérience du doublage sous les traits de l'ours Booboo, l'ami fidèle de Yogi.

Dan Aykroyd et Justin Timberlake doublent Yogi et Booboo, un choix qui est apparu évident à l'équipe du film : "Nous n’avons pas "trouvé" notre Yogi, c’est plutôt lui qui nous a trouvés. Dès la première minute, Dan Aykroyd s’est mué en Yogi. Et le même prodige s’est accompli avec Justin Timberlake", explique Eric Brevig. Donald De Line ajoute : "Dan et Justin sont vraiment doués pour la comédie. Ils ont tout de suite trouvé le bon rythme et ont eu pris plaisir à jouer ensemble puisque leurs emplois du temps le permettaient."

Le personnage de Yogi l'ours est apparu pour la 1ère fois dans la série d'animation Roquet belles oreilles de Hanna-Barbera Productions. En 1961, le personnage obtient sa propre série, Yogi l'Ours. Suite à son succès télévisé, est créée une bande dessinée publiée par de nombreux journaux américains. En 1964, il est le 1er personnage des studios Hanna-Barbera Productions à devenir le héros d'un film dans Hey There, It’s Yogi Bear. Plus tard sont développés des séries et des dessins animés autour de l'ours.

Le réalisateur du film, Eric Brevig, est un vétéran des effets spéciaux. Il a entre autres supervisé les effets spéciaux de Men in Black, Wolf, Pearl Harbor et obtenu en 1991 un Oscar pour son travail sur Total Recall.

Le film a été tourné en Nouvelle-Zélande, dans la région d'Auckland, dans la Woodhill State Forest et près de la réserve Whakamaru. Selon Eric Brevig, "Il était important que les acteurs évoluent dans un cadre naturel. Nous aurions pu les faire jouer devant des fonds verts, mais cela ne nous aurait jamais permis de capter l’ambiance et la beauté du site." Le Yosemite National Park de Californie a été une inspiration pour le parc de Jellystone qui est "une réplique idéalisée des parcs naturels qu’on trouve dans le monde entier. Lorsque vous pénétrez dans un de ces lieux, vous avez l’impression d’entrer dans un monde intemporel. (...) J’espère que tous ceux qui verront ce film retrouveront les sentiments et émotions qu’ils éprouvaient jadis en voyant la série originale, et qu’ils seront en mesure de les partager avec leurs enfants", explique le réalisateur.

Le film mêle animation 3D et prises de vues réelles. L'intention du réalisateur était de faire apparaître les personnages de Yogi et de Boo-Boo aussi réels que les acteurs et non comme de simples images de dessin animé : "Nous avons voulu que Yogi et Booboo aient la même présence corporelle que les acteurs, et ce dans les moindres détails. Raison pour laquelle le directeur photo Peter James les a éclairés de la même manière que les comédiens. Les nouvelles caméras 3D réalisent des performances techniques qui semblaient impossibles il y a encore quelques mois. Le piqué, la précision de l’image sont remarquables. Nous avons pu installer nos caméras sur les cimes des arbres, leur faire accomplir de véritables prouesses et de vertigineuses acrobaties, leur faire descendre des rapides, etc."

Le mélange des techniques dans Yogi l'ours a exigé de la part de l'équipe du film une grande rigueur : "Faire interagir des comédiens avec des personnages numériques de ces dimensions exige une préparation minutieuse et une grande réactivité", déclare Joe Ksander, superviseur de l'animation. Les acteurs avaient des repères visuels pour donner la réplique à leurs partenaires virtuels. Ksander continue : "Le 3D ne tolère aucune approximation. Vous devez positionner très exactement les personnages numériques sur le plateau, en concertation étroite avec l’équipe caméra et les acteurs. L’erreur n’est pas permise."