Avis : L'Agence - Page 10

Assez librement adapté de la nouvelle de Philip K Dick, George Nolfi oriente son intrigue autour de l'histoire d'amour entre ses deux personnages principaux, alors que cette idylle ne figure pas dans la version d'origine. Il tient aussi à donenr un poids plus important à son personnage en en faisant un candidat au poste de gouverneur plutôt que de choisir un quidam, ce qui ne présente pas un très grand intérêt.
Le scénario est bien ficelé, mêlant à la fois la romance, le thriller et la science-fiction puisqu'on part du principe qu'une agence secrète nous gouverne et nous observe pour mener la société dans le sens qu'IL souhaite. Deux points négatifs à ce sujet : le fait qu'IL (Dieu) rentre en jeu est assez ridicule, et le fait de justifier l'interventionisme de l'Agence en partant du constat que les hommes font des guerres, ne protègent pas leur planète... donne un ton faussement moralisateur au film, alors que ça n'a aucun lien avec le sujet.
Le thème de départ a été quelque peu vidé de sa substance pour renforcer la morale du film qu'on peut deviner dès le départ : l'amour est plus forte que le destin. Nolfi aurait été plus malin en transposant son histoire dans les années 1950, époque à laquelle Philip K Dick l'a écrite : l'Agence pouvait être une relecture de la mainmise du FBI de Hoover sur le pouvoir politique et sur la société américaine de manière générale. Au lieu de cela, il a préféré en faire un thriller contemporain beaucoup plus neutre et qui ne permet pas de comprendre pourquoi les agents paraissent sortis tout droit de la série "Mad Men".

C’est l’histoire d’un ancien presque bad-boy, orphelin très jeune, qui a fait les 400 coups quand il était tout môme, puis qui a montré ses fesses en public à son bahut un peu plus tard, qui a ensuite failli mal tourner à force de se bastonner; pour enfin rentrer grave dans le rang et devenir en moins de 8 ans une véritable coqueluche politicienne, LE futur beau, jeune et brillant sénateur estampillé « American Dream » à qui tout semble sourire, et promis à un avenir très, très chouette.

Mais un jour, dans des toilettes pour hommes, il rencontre l’Amour, par …hasard. Bon, dit comme ça, ça peut sembler bizarre voire glauque, sauf que ces tinettes de luxe sont super clean et que c’est Emily Blunt qui campe le rôle de l’Amour qui s’est trompée de porte (ndlr : les portes sont très importantes et utiles dans ce film) et aussi accessoirement celui d’une jolie danseuse dont Matt Damon (c’est lui le futur sénateur) tombe raide dingue en moins de deux minutes chrono.

Et c’est là que commence vraiment l’histoire et qu’entrent en scène les gars inquiétants du bureau d’ajustement (ou de l’Agence en VF) qui voient d’un très très mauvais œil l’idylle naissante entre les deux tourtereaux parce que ce n’était pas prévu dans leur Plan (avec un grand P) et que le Big Boss en personne (avec deux grands B) du bureau semble veiller lui-même de loin à ce que tout rentre dans l’ordre vito-presto.

Qui sont-ils tous ces types au look un peu has been des années 50 avec pèlerine et chapeau feutre ? C’est quoi ce Plan, au juste qui semble écrit dans de drôles d’agendas où des dédales codés se réactualisent en temps réel? Que veulent-ils donc au pauvre Matt et à la belle Emily ? Est-ce vraiment pour leurs biens qu’ils tentent à tout prix de déjouer le destin qui semble vouloir les lier inexorablement ? D’ailleurs, est-on vraiment maître de son sort et de son libre arbitre ?

Telle est donc la fable philosophique de cette gentille bluette qui mêle romantisme et Science Fiction, avec des inspirations qui vont quand-même sérieusement lorgner du côté de ce qui a déjà été fait en la matière. Mixez Matrix, Dark City, La cité des Anges, Men in Black, ajoutez un soupçon de théologie et de mysticisme, et vous obtenez ce film, plutôt sympa, volontairement anachronique dans des décors mi-rétros, mi-futuristes.

Sans être inoubliable, il se laisse regarder quoiqu’un poil trop long et malgré un épilogue cousu de fils blancs qui risque d’en irriter plus d’un.

Encore un film avec une idée originale mais mal exploitée.
Le long métrage s’entête à rester sur le coté romantique de la chose et donc dans le superficiel alors qu’il y avait largement de quoi faire quelque chose de plus profond sur les choix, le libre arbitre ou le destin.
L’ensemble se laisse tout de même regarder grâce à une réalisation correcte, quoi que de temps en temps un peu mole, et un duo d’acteurs, Matt Damon/Emily Blunt, qui fonctionne bien.
Ça aurait pu être meilleur mais bon, ça ce regarde sans problème.

"The adjustment bureau" séduit assez rapidement grâce à son casting de qualité et à son concept vraiment intéressant. L'intérêt principal réside dans cette guerre entre le personnage de M.Damon et cette société secrète très particulière en terme de méthodes. Relativement bien mis en scène et bénéficiant de bonnes idées, le film subit quelques longueurs par ci par là, cela ne tachant en rien la qualité globale de l'oeuvre qui se révèle satisfaisante. Seule la conclusion peut être contestée par son aspect facilité. En effet, au vu de l'ensemble du long métrage en terme de complexité, le final méritait quelque chose de plus énigmatique.

Premier long-métrage pour le scénariste de Prisonniers du temps (2004) & The Sentinel (2006). En adaptant l'une des nouvelles du célèbre écrivain Philip K. Dick (Adjustment Team), George Nolfi a pris d'énormes risques car Philip K. Dick a toujours livré d'impressionnants ouvrages souvent malmenés par des adaptations décevantes.
L'Agence (2011) a l'originalité d'osciller entre la science-fiction, le thriller et la romance, une oeuvre d'anticipation qui nous balade aux quatre coins de New York, entre machinations et complots, le "monsieur tout-le-monde" d'Hollywood (Matt Damon) est une fois de plus toujours aussi à l'aise dans ce type de rôle, face à la ravissante british (Emily Blunt). On regrettera le côté conventionnel qui colle à cette adaptation, en effet il faut reconnaître qu'il n'y a rien d'original à travers cette transposition sur grand écran, malgré le charme des acteurs et le fait d'être tenu en haleine durant près de 110 minutes, George Nolfi n'arrive pas à la cheville de Christopher Nolan.

Ce thriller romantique est aussi original que ludique,même s'il simplifie un peu grossièrement les enjeux de la nouvelle de Philip K.Dick.Mais dans l'ensemble,on ressort enthousiasmé,car il y a un gros travail de scénariste derrière,qui se sent.Peut-on influer sur son destin tracé?A t-on le libre-arbitre?Y a t-il des hommes tout puissants qui nous programment sur le Plan?L'amour est-il plus fort que tout?Toutes ces questions sont fascinantes,et bien traitées.Les membres de l'Agence sont habillés d'un style intemporel avec un chapeau.Ils se déplacent instantanément de porte en porte,et suivent aveuglement leurs directives.Appelons-les le Sort.Face à eux,un jeune sénateur tente désespérément de fuir son destin et de demeurer avec la danseuse dont il est tombé follement amoureux.Les effets numériques discrets,permettent d'apprécier d'autant plus la bonne exploitation du cadre new-yorkais et la photographie gaie.Matt Damon,vulnérable et opinâtre,et Emily Blunt,jolie créature malicieuse,forment un couple tout à fait agréable.Il est dommage que le gigantisme du questionnement sur la liberté,soit sacrifié sur l'autel de la course effrenée et de la romance échevelée.Sans la morale finale un peu facile,nous tenions là une oeuvre de haute volée.

Un politicien est aux prises avec une agence dont le personnel peut contrôler le destin de chacun d'entre nous. De nombreuses idées de "The Adjustment Bureau" ont ainsi été pompées sur "Dark City", en allant moins loin dans le propos et en remplaçant le côté SF par une ambiance religieuse high-tech. Si le début du film s'avère alléchant, le soufflé retombe vite, et le final est très tiré par les cheveux. La réflexion sur le libre arbitre est tout de même intéressante mais n'est pas menée jusqu'au bout. Dommage, avec un peu plus d'originalité et un meilleur traitement l'ensemble aurait pu être très bon.

J'ignore pourquoi mais ce film m'est totalement passé à côté. Pourtant, la bande-annonce était prometteuse, malgré un Matt Damon gonflant et un titre pas très attrayant. C'est donc sans grands préjugés que j'y suis allé, juste pour passer un bon moment et le résultat n'était pas celui que j'aurais voulu. Tout d'abord, je trouve l'histoire scabreuse, se liquéfiant petit à petit grâce à un scénario tentant de confondre intimement romance et science-fiction. Cette première réalisation de George Nolfi est paranoïaque, peut-être, mais pas entraînante, il y a un manque de rythme évident qui met en place une barrière face à la lenteur du propos (l'action se passe sur plus de trois ans...) et à la nonchalance de l'intrigue ; un homme tombe éperdument d'une femme qu'il se trouve contraint d'abandonner, arrêté par des hommes à chapeau et par des soldats en imperméable en cuir (mon dieu, quelle originalité) dont les raisons sont infondées et mondialement incongrus... Ceux qui ont vu le film comprendront le choix de ces termes. C'est pour cela que l'intrigue ne tient pas la route et transforme les petits hommes mystérieux en agent de sécurité pouvant circuler dans New-York grâce à des portes magiques comme dans "Monstres et Cie". La scène finale est sublime, je n'ai jamais vu une course poursuite aussi intense! Matt Damon est... comment dire... ah! Il est tellement... et puis si... non, désolé, son interprétation m'a littéralement transcendé. Heureusement, la ravissante Emily Blunt est là et sauve quelque peu le film malgré la connerie de son personnage qui prouve que le hasard n'est vraiment pas contrôlable (le portable dans le café...). Les second-rôles sont mystérieux mais leur place, bien que clairement expliquée, reste tout de même douteuse et mal retranscrite. Bref, j'ai pas adhérer du tout et je ne comprend pas du tout les critiques qui revendiquaient la réussite de cette première réal. Je crois qu'il faut s'en tenir à la nouvelle et ne pas se fier à cette adaptation qui frise le ridicule.

Scénariste de films d'action plutôt moyens, G. Nolfi adapte Philip K. Dick, malmené ces dernières années par des adaptations bien foireuses et dénuées de sens. Là, on sent le respect pour l'auteur et l'ambiance particulière de ses œuvres est assez bien retranscrite. Bon, par contre, l'action se limite à des entrées et des sorties de porte avec des mecs qui trottinent le tout habillé dans des costards. Non, il vaut mieux se concentrer sur l'histoire d'amour, avec une scène de rencontre juste géniale, brillamment dialoguée et jouée. M. Damon et E. Blunt sont juste parfaits ensemble et donnent au film ses meilleures scènes. Par contre, les explications sont assez laborieuses et la mise en scène de Nolfi se révèle plate et passe-partout malgré le fait qu'il se soit entouré de techniciens très doués (notamment J. Toll à la photo et J. Rabinowitz au montage, sans oublier T. Newman à la musique). Le mélange des genres ne prend pas malgré quelques bonnes scènes et si ça suit sans déplaisir, ce n'est pas non plus bien fameux. A voir à deux. D'autres critiques sur

Bon film au rythme soutenu même si l'idée de base aurait mérité d'être plus détaillée. Il en sort néanmoins un bon divertissement made in Hollywood avec ses défauts et ses qualités.

Un très bon film de science fiction avec Matt Damon et Terrence Stamp. Un très bon thriller futuriste.

Ce film, réalisé par George Nolfi et sorti en 2011, n'est pas mal du tout ! Découvert par hasard sur Netflix, je n'avais pas vraiment d'attentes sur ce film, au contraire, ça ne m'emballait pas trop à vrai dire, et puis j'en ai finalement été surpris ! Adapté de la nouvelle "Rajustement" de Philip K. Dick, ce film raconte l'histoire d'un couple qui essaye de se former malgré les nombreuses embuches que sèment une mystérieuse agence. Bon, je suis assez mauvais pour résumer correctement les films mais en gros c'est ça, et le synopsis m'intriguait d'ailleurs quelque peu même si, encore une fois, je ne croyais pas tellement en la qualité du film. Ce n'est pas non plus un chef-d’œuvre bien-sûr mais il s'avère être quelques fois surprenant. Le scénario est plutôt bien écrit même s'il est inégal et c'est ça, à mon sens, le plus gros problème du film. En effet, enfin c'est en tout cas ce que j'ai personnellement ressenti, le début est un peu long et on a du mal à rentrer dedans. Toute la présentation du personnage principal et notamment ses meetings, ne sont pas super passionnants même si cela nous permet évidemment de cerner le personnage, sa fougue, son énergie etc. Ensuite, lorsque l'on rentre réellement dans le vif du sujet, le film en devient alors intriguant et puis nous retombons quelques fois dans des longueurs, dû à un rythme assez mal géré, ce qui est très dommage. En revanche, même si le film est plutôt prévisible, la dernière demie-heure s'avère être captivante et on ne sort alors plus du film jusqu'à la fin. Encore une fois, c'est un avis tout à fait personnel et je comprendrais très bien qu'il y ait des spectateurs qui n'ont pas du tout aimé ou, au contraire, qui ont adoré du début à la fin. C'est donc assez dommage que nous ayons ces quelques longueurs car le sujet est vraiment intéressant, après il faut bien-sûr adhérer au délire pour vraiment rentrer à fond dans le film. La réalisation n'est quant à elle pas trop mauvaise et notamment dans la dernière demie-heure, surtout en ce qui concerne le passage de portes. Du côté des acteurs, nous avons principalement Matt Damon et Emily Blunt, duo plutôt insolite, mais qui fonctionne finalement très bien. "L'Agence" est donc dans l'ensemble un bon divertissement !

Comment sur une bonne idée de scénario, avec des comédiens plutôt sympathiques (mention spéciale à Emily Blunt!), des décors étonnants et une réalisation très professionnelle peut-on arriver à faire un film aussi lent, plutôt ennuyeux, et finalement qui nous concerne très peu? L'idée "philosophique" qui sous-tend le scénario est que "chacun est maître de son destin", qu'on "mérite la vie qu'on vit", et autres balivernes à deux balles..est digne d'un roman de Marc Lévy. C'est la limite de la mise en images d'un petit roman de Philippe K. Dick qui n'est tout de même pas H.G.Wells.

Par principe - et fidélité à cet auteur qui a été l'un des 2 ou 3 essentiels à mon éducation littéraire quand j'avais 15 ans - je ne manque jamais une adaptation cinématographique de P.K. Dick, même s'il est avéré que le cinéma grand public a fondamentalement du mal avec ces fictions conceptuelles étranges, dénuées d'action comme de la moindre psychologie qui permettrait de s'identifier aux personnages. Une fois de plus, et ce malgré un Matt Damon à propos du talent duquel on ne sait plus trop quoi ajouter, Hollywood semble ne savoir pas trop quoi faire de cette idée géniale de "Adjustment Bureau", à mi-chemin entre interrogation métaphysique (Dieu un peu paumé entre tous ses plans et son armée d'anges bureaucrates) et empoignade philosophique entre destin et libre arbitre (soit quand même le thème majeur de la SF intelligente)... Alors, contre toute attente, George Nolfi fait le choix curieux et un peu lâche de la comédie romantique, ce qui lui évite de se "prendre trop la tête" (voir la fin bâclée,... Mais pas si bête que ça !), mais limite quand même la portée du film... Et ce d'autant que Emily Blunt n'est pas complètement crédible en couple avec Matt Damon. Reste que "The Adjustment Bureau" est l'un de ces films de divertissement globalement réussis, qui valent à mon avis mieux que beaucoup de films ambitieux et oscarisable (du "Discours du Roi" à l'abominable "Black Swan"...).

On doit reconnaitre qu'il fallait du cran pour tourner ou pour porter un tel ovni. Et cela Matt Damon n'en manque pas, il s'implique corps et âme dans ce film casse-gueule. Si sa mise en scène reste efficace elle se heurte par moment à son scénario ou plutôt les frontières même de celui-ci qui empêche le tout de devenir réellement palpitant par peur de perdre le spectateur en route. Il ne reste au final qu'une bluette romantique sympathique mais ayant perdant la saveur des écrit de K Dick.