Mon compte
    Les Envoûtés
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Envoûtés" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Pascal Bonitzer a eu l'idée de faire Les Envoûtés il y a longtemps. Il avait d'abord tenté d'adapter le roman de jeunesse de Witold Gombrowicz, intitulé en français "Les Envoûtés" (dont il a ensuite repris le titre pour son film), qui est centré sur une histoire à demi sérieuse de maison hantée. Il se rappelle : "L’échec très personnel de cette adaptation m’avait laissé un goût amer, mais n’avait pas dû me dégoûter de faire une nouvelle tentative. J’avais envie depuis longtemps de me confronter au genre fantastique, ce qui en France (seul grand pays de cinéma sans cinéma fantastique populaire), je le savais, est périlleux. La nouvelle de Henry James, « Comment tout arriva » (« The Way It Came ») ou « Les Amis des Amis » («The Friends Of The Friends »), selon les deux titres sous lesquels elle a été publiée, m’a fortement ému, sans que je puisse dire exactement pourquoi. Dès que je l’ai lue j’ai pensé en tirer un film, tout en sachant que c’était très difficile."

    Film fantastique

    Le fantastique était déjà à la lisière de plusieurs films de Pascal Bonitzer, notamment Petites coupuresTout de suite maintenant ou encore Je pense à vous. Avec Les Envoûtés, ce genre cinématographique est cette fois au centre du long métrage. "Si vous voulez, j’ai passé le pont et les fantômes sont venus à ma rencontre. Encore que... Car le récit contient une ambiguïté fondamentale, sur laquelle joue aussi la nouvelle de James : il est possible de lire l’histoire de deux façons. Peut-être que tout se passe dans la tête de l’héroïne, ou de la narratrice. Est-on en face d’une réalité inquiétante et inexplicable, ou d’une jeune femme que l’amour et la jalousie plongent peu à peu dans le délire ?", confie le cinéaste.

    Cadre spatial

    Les Envoûtés nous transporte de Paris aux montagnes du Pays basque. Si la nouvelle de Henry James se passe exclusivement en zone urbaine, Pascal Bonitzer voulait pas que le film soit purement citadin. Il raconte : "Il fallait que Coline se transporte dans un autre espace, qu’elle sorte de son environnement coutumier pour aller à la rencontre de Simon", précise-t-il, en poursuivant : "Le choix des Pyrénées vient de ce que le peintre Patrick Loste, ami d’Agnès de Sacy dont nous nous sommes inspirés pour créer Simon – les peintures de Simon que l’on voit dans le film sont de lui — vit dans ces montagnes. Et puis la montagne est propice au romanesque. Il y a toujours quelque chose d’inquiétant dans la montagne, quelque chose qui me fascine et ce n’est d’ailleurs pas le premier film que je fais où la montagne joue un rôle, c’est seulement le premier dans les Pyrénées, où je n’avais jamais été avant de rencontrer Patrick."

    Une mer de nuages

    Pascal Bonitzer et son équipe ont tourné en novembre, en 25 jours, et on pu bénéficier, dans le décor qu'ils ont choisi (en altitude), de cette mer de nuages qui s’étendait dans la vallée et donnait cette atmosphère étrange au film. Il se souvient : "C’est un peu le hasard des circonstances. A l’origine, on aurait dû tourner en été et dans les Pyrénées Orientales mais suite à plusieurs refus de financement, dont celui de la région Occitanie, le film a été décalé en automne et en Nouvelle-Aquitaine et on a pu tourner dans ce magnifique Pays basque où l’on nous prédisait de la pluie tous les jours et où l’on a eu une météo de rêve, tandis que la tempête se déchaînait partout ailleurs, notamment dans les Pyrénées Orientales..."

    Film d'atmosphère

    Dans Les Envoûtés, la musique est plus importante que dans les autres films de Pascal Bonitzer, principalement parce que le long métrage joue sur de vrais moments de silence. "Ce n’est pas une comédie (même s’il y a des personnages et des moments un peu comiques) mais un film d’atmosphère, et la musique avait un rôle à jouer pour souligner, intensifier l’émotion", se rappelle le réalisateur.

    Changement de compositeur

    Ça ne s’est pas bien passé avec le compositeur que Pascal Bonitzer avait contacté en premier lieu. Le metteur en scène a alors fait appel à Bruno Coulais. Il confie : "Le film était peut-être trop différent, ou trop particulier. Alors que c’était un peu panique à bord, j’ai pensé à Bruno, dont j’aime le travail, notamment les compositions qu’il a faite sur plusieurs films de gens proches de moi : Raoul Peck, Anne Fontaine... On lui a montré le film, il l’a aimé. Il restait moins de quinze jours avant le mixage, qu’on ne pouvait pas reculer, mais comme il avait eu un coup de cœur, je lui ai fait confiance et j’ai découvert sa musique lors de l’enregistrement, à Sofia, avec le grand orchestre symphonique. Ç’a été un grand moment", se rappelle le réalisateur."

    Côté casting

    Pascal Bonitzer a voulu confier le rôle de Simon à Nicolas Duvauchelle en voyant l'acteur dans Un beau soleil intérieur de Claire Denis (où il n’a pourtant que quelques plans). Pour le personnage d'Azar, le réalisateur devait trouver une actrice espagnole, avec une dimension solaire en opposition à l’introvertie Coline jouée par Sara Giraudeau). Il poursuit au sujet du casting : "La comédienne que j’avais choisie m’a fait défaut à cause du report du film. On a organisé un casting, avec Sara pour donner la réplique (j’ai écrit spécialement une scène pour cela), et Anabel Lopez s’est facilement imposée. Elle n’est en réalité pas espagnole, mais belge ! Avec certes des origines ibériques. Nicolas Maury, je l’avais vu dans 10 pour cent. Là encore, c’est Saïd Ben Saïd qui m’en a parlé le premier. Quand il a fallu réduire le scénario à cause des problèmes de financement que rencontrait le projet, j’ai dû couper vingt pages mais ce faisant, connaissant son abattage, je lui ai rajouté deux scènes ! Deux scènes importantes, qui n’existaient pas dans les premières versions."

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Civil War (2024)
    • Nous, les Leroy (2024)
    • Pas de vagues (2023)
    • Et plus si affinités (2024)
    • Il reste encore demain (2023)
    • Back To Black (2024)
    • Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (2024)
    • Borgo (2023)
    • S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • La Promesse verte (2024)
    • Le Jeu de la reine (2023)
    • Le Mal n'existe pas (2023)
    • Challengers (2023)
    • Un p’tit truc en plus (2024)
    • Une vie (2023)
    • La Malédiction : l'origine (2024)
    • Ici et là-bas (2024)
    • Rosalie (2023)
    Back to Top