Lorsque l'on voit les tonnes d'avis positifs, voir même dithyrambiques à propos de ce mastodonte destiné à écraser la concurrence et empocher le pactole, au final, c'est inquiétant. On se dit que les films "à formule" auront toujours le vent en poupe, et continueront à nuire au genre qu'ils exploitent, et au cinéma en général. Alors, oui, ce "Into Darkness" est un très joli voyage et visuellement, il emmène autre part, et emporte le spectateur vers le dépaysement garanti. Sauf qu'à part ce cahier des charges très bien rempli ;
une nana en sous-vêtement ? Check ! Un méchant à la Dark Knight qui lui aussi se fait capturer pour mieux réaliser son plan ? Check ! L'éternel bataille entre la tête bien pensante et la tête brûlée ? Check ! Les incohérences dantesques propre aux films d'action décérébrés ? Check ! Les calambours qui ne feront plus rire à la troisième vision du film ? Check ! ... et ainsi de suite pendant plus de deux heures.
, le film n'a strictement rien à proposer. Tout s'enchaine à cent à l'heure, avec les incohérences qui vont avec, la gravité de certaines situations n'est jamais vraiment prise en compte, tout est expédié pif-paf-pouf histoire de bien remplir ce fameux "cahier des charges" justement. C'est du space opéra en pilote automatique, dont chaque plan fait regretter amèrement la première trilogie de la guerre des étoiles, ou d'autres spaces opéras du même genre. De la surenchère, des "objets féminins", des explosions toutes plus "awesome !!" les unes que les autres, et à côté de ça une vague exploitation de thèmes et de sujet déjà vu et revu. Et le plus étrange, c'est que le public, pourtant très intelligent, se satisfasse de ces formules toutes faites et hurle "au génie, à la révolution, au blockbuster total". Ça pour enflammer la toile et éteindre le cerveau il n'y a pas mieux, mais on est quand même en droit, encore une fois, d'attendre autre chose du cinéma. L'auteur était beaucoup mieux appliqué sur "Super 8" et lorsque l'on voit son évolution, le pire est à craindre concernant la suite (l'épisode 7 de Star Wars par exemple).