Avis : La Merditude des Choses - Page 5

Je crois que le thème de comédie dramatique n'a jamais été aussi bien représenté que dans ce film plein de sens. Une pléiade d'acteurs remplis de talent, mention au jeune protagoniste qui arrive particulièrement à nous toucher, un scénar' bien ficelé et très originale et beaucoup d'émotions entourées d'une bande originale à couper le souffle. De belles images, des scènes d'anthologie mais aussi du drame ... très bien fait, percutant, touchant, parfois drôle. Certaines longueurs viennent déranger tout au long de ce film belge-néerlandais mais sans grand impact. Se qui est intéressant, c'est le parallèle entre la jeunesse et la vie d'adulte du "gamin", ou l'on voit comment il retranscrit toute son éducation, qui disons le, est assez ... spéciale et décalée. En bref, un film à voir, j'ai failli en être triste (notamment la scène de la course à pied, je ne serai pas vous dire pourquoi, c'est un enchainements d'évènements), j'ai été capté du début à la fin. A voir ou revoir. 15/20.

Le titre du film est étonnant et pousse à la curiosité. Cependant, c'est une grosse déception. On s'attend à un film loufoque à l'humour omniprésent. On est finalement en présence d'un film social sans grand humour.
L'univers est déjanté mais surtout glauque et poisseux.
Il n'y a pas vraiment d'histoire c'est un moment de vie, l'évolution d'un garçon voulant réussir malgré tout. Complétement désenchanté puisque le schéma social se reproduit finalement (lorsque Gunther adulte va à la fête). Il y a d'excellents dialogues et monologue comme le monologue de la fin lorsqu'il parle à sa grand mère ou celui dans le train. Superbe tous les deux.
La mise en scène superpose l'enfance de Gunther à sa vie actuelle, la voix off racontant les faits.
Émouvant par certains aspects mais ne tient pas ses promesses quand à l'humour présent sur l'affiche ou dans la bande annonce.

un film qui prouve que wallon ou flamand il existe un cinéma original belge vraiment intéressant et humain. Ici on ne sait plus si on doit rire ou pleurer.

Il faut voir la famille Strobbe (bistro en verlan ?)
pour se souvenir dans quelle impasse, vivent certaines familles...
Sans la grand-mère et en ville...tout le monde serait devenu sdf...
Y a t'il une autre possibilité pour le jeune Günther, que d'échapper à "cette vie de famille" ?
On rit.....mais jaune! c'est bouleversant, désespérant et pourtant on a de la compassion et de l'attachement pour les personnages. film "physique, agressif, dérangeant, nimbé d'espoir ????

D'où vient on? Ou va t'on? C'est à ces questions que tente de répondre le héros de la Merditude des choses. Jeune et paumé dans cette ambiance festive et poisseuse, drôle et derangeante, le réalisateur nous dévoile l'intimité des Strobbe par l'intermédiaire de ce petit bonhomme et expose presque à la manière de l'émission strip tease, cette famille de marginaux bourrus, degueulasses et débordants d'exces. S'enchaînent ainsi des moments à vocation cultes comme le lien entre la chanson et cette famille,l'épisode des pigeons et des draps ou cette pauvre Madame Fockodei! Et ces instants, ces flash-backs, sont entrecoupés de moments de sa vie actuelle, confrontés à ce passé et ses impacts sur le futur qui s'impose à lui. La merditude des choses, c'est un peu comme si Ken Loach venait s'incruster dans la trame de Dikkenek.

Un film sur la misère sociale ordinaire, l'alcolisme, la violence, la marginalité. Les personnages sont pathétiques et vulgaires, mais aussi attachants et unis dans l'épreuve. Les acteurs sont géniaux, le film touchant et triste. Une très bonne surprise que cette chronique sociale criante de vérite. Du bon cinéma.

La merditude des choses s’annonçait déranger, dérangeant, et trash. Mais voila il est bien plus que cela, il ne s’arrête pas à un coté provocateur, il va là où chaque film doit aller, vers cette tendresse symbolique. Avec une réalisation zigzagante et un jeu d’acteur superbe, cet ovni de 2009 et une bonne surprise. On pourrait simplement lui reprocher un manque d’ouverture sur la vision écrasante de la paternité.

Avec La merditude des choses Felix Van Groeningen livre une oeuvre décalée et étonnante. Le titre résume très bien l'histoire et le film lui même. Véritable comédie sociale, l'humour est omniprésent mais laisse une grande place à la gravité. Provocant et satirique, il décrit avec humour la réalité que vivent certaines familles sans pour autant sombrer dans le misérabilisme même dans les scènes les plus poignantes (la dispute entre Gunther et son père par exemple). Avec un début qui nous montre le quotidien de Gunther et sa famille, on se croirait presque dans un documentaire décalé style Groland, le dramatique en plus. La suite, qui nous montre ce qu'est devenu Gunther, est plus conventionnelle mais tout aussi intéressante. Le réalisateur a trouvé la distance parfaite entre lui et son sujet. Assez proche pour rendre compte au mieux du quotidien de ses personnages et assez éloigné pour garder un regard critique sur eux. Van Groeningen n'est en effet pas tendre avec eux. Si ces gens n'ont pas eu de chance dans la vie, ils ne font rien pour s'en sortir. Pourtant malgré leurs nombreux défauts, difficile de ne pas éprouver de la sympathie pour eux. Les acteurs sont si naturels, tellement d'ailleurs que c'est presque inquiétant pour eux, qu'ils donnent une vraie humanité aux personnages. Difficile donc de ne pas succomber aux "charmes" de La merditude des choses. Les problèmes de la famille Strobbe parlent à tout le monde et leur histoire méritait bien un passage à Cannes et l'amphore d'or du festival de Groland.

La misère humaine noyèe dans le dèsordre...On n'a longtemps rèflèchi pour savoir s'il y avait un style propre au cinèma belge ? "La Merditude des Choses" contient de nombreux èlèments de rèponses! Basè sur le roman èponyme de Dimitri Verhulst, le film de Felix Van Groeningen accumule les sèquences de beuverie et de dèlicate rèflexion sur ce que reprèsente la transmission qui s’entremêlent dans un cocktail pètaradant! Le cinèaste aborde des sujets lourds et importants comme la paternitè et l'alcoolisme! Et ce village flamand (et fictif), Reetveerdegem, dans lequel il se passe toujours quelque chose se fait le porte-parole de ce foutoir organisè filmè camèra au poing! Le mètrage est narrè sobrement mais avec justesse! Et les comèdiens sont tous irrèprochables...

Je ne connaissais rien de ce film, j'ai profité d'une rétrospective au cinéma pour le découvrir. Du cinéma belge je ne connaissais que Dikkenek qui ne m'avait vraiment pas plu mais là pour le coup on peut dire que j'ai beaucoup aimé ce petit film venu tout droit de Belgique flamande.

La Merditude des choses... Un titre bien étrange qui résume pourtant assez bien l'esprit du film. Ca parlera de choses assez graves mais avec une légèreté qui fait plaisir. On y suit des morceaux de vie d'un personnage, Gunther Strobbe à plusieurs instants de son existence, une fois adolescent, et une fois adulte. L'histoire est centrée sur sa vie en famille, entouré de son père et de ses oncles, de vrais marginaux ne pensant qu'à boire et à écumer les bars.
Le film de Félix Van Groeningen sous ses allures de drame sociologique se révèle pourtant être très drôle. Cette famille est amorale, composée de gros cas sociaux mais ils sont juste attachants car on sent quand même en eux ce soupçon de réalité et leur authenticité leur confèrent ce capital sympathie. Ces acteurs méconnus sont d'ailleurs très bons, la qualité de l'interprétation est au rendez-vous.
Ce film parle de la vie, vu surtout sous un angle d'enfant coulissant un peu brutalement dans le monde adulte. Il y a quelque chose de poétique, de sincère, sur la découverte de l'amour, du désir et sur l'esprit de famille qui anime tous ces personnages hauts en couleur. Ce film aborde aussi ce problème de l'entrée dans la vie adulte, où l'impasse sur l'innocence du passé semble inévitable et où on se rend compte que progressivement on s'enlise dans cette "merditude des choses", ces petits aléas de la vie qui rendent l'existence pourtant si savoureuse. Ce film présente un drôle de contraste entre la comédie et le drame, entre l'espoir et la misère, il en résulte quelque chose de fort. Certains passages comme le concours de vélo, de bière et la visite de l'assistante sociale sont hilarants. Sur la fin c'est plus rude mais la séquence géniale se révèle être touchante et porteuse d'espoir.
La réalisation est correcte, ça reste plutôt inventif mais l'intérêt du film réside ailleurs je pense. Assez bouleversant, frais et original, cette curiosité vaut le détour.

Le cinéma Belge nous offre encore un film comme seul eux savent les faire avec une histoire qui se veut réaliste et pessimiste. On suit des personnages qui sont au bord du gouffre, pathétique et désemparé mais qui représente le peuple. La réalisation presque amateur joue avec les filtres et les flash-back renforce l'impression de désespoir. L'émotion est au rendez-vous grâce à une b.o. sublime et certains dialogues du narrateur qui sont touchant par leur vérité. Les personnages sont plus dingues et perdus les uns que les autres et les acteurs qui les incarnes sont convaincants. La Merditude des choses est un bon film mais aurait gagné à nous offrir une histoire plus développer, malgré cela c'est un film que je conseil.

Bel essai sur les questions de filiation, transmission, de déterminisme... les thèmes de la condition sociale désastreuse, les petits bourgs ou la campagne, l'alcoolisme, la patriarcat et son machisme, les moeurs... Superbe travail de mise en lumière de réalisme social sans surcharge émotionnelle artificielle et moralisatrice, c'est là la plus grande qualité du film, qualité rare de surcroît, à montrer l'humain dans ses défauts sans le condamner d'avance d'office et de manière rédhibitoire à demeurer dans son état, et à montrer que que l'amour fraternel a d'autres formes que celles du diktat du modèle sociétal.

Un film belge qui montre le quart monde flamand, une famille où tous les membres sont alcooliques, obsédés et vulgaires. Le réalisateur montre la vie du plus jeune qui veut s'en sortir et trouve des moyens pour ne pas devenir comme toute sa famille. J'ai trouvé que c'était drôle mais aussi parfois effrayant. Un bon film

Tirée d'un best-seller autobiographique, une véritable petite merveille émotionnelle, par instants difficile mais toujours drôle, foutrement attachante, parfois poétique et d'une tendresse incommensurable envers ses personnages fracassés, tous interprétés par des comédiens talentueux.

La merditude des choses est tiré d’un roman autobiographique, et ça se sent. A son parfum de nostalgie douce-amère, à sa musique mélancolique et son grain de photo souvenir. A son caractère un peu vain aussi. A travers la reconstitution de Felix Van Groeningen, l’auteur nous décrit une jeunesse singulière. Mère en fuite, père alcoolique, il vit avec ses oncles braillards et tire-au-flanc chez sa mémé qu’il vénère. La pauvre vieille est admirable d’abnégation. Elle est le ciment qui resserre les liens familiaux, le cœur qui irrigue la fratrie de son sang. Le quotidien offert par le quatuor se passe principalement dans les troquets. Sur les tables, des verres de Chimay, de Carlsberg ou d’Affligem, des cendriers Ricard et des plateaux Stella. Avec leurs potes d’un soir, ils enfilent les pintes, pissent dans les couloirs, vomissent sur les paliers. C’est ici qu’a grandi le petit Dimitri Verhulst – Gunther Strobbe pour l’histoire – dans la débauche de quatre poivrots violents et fusionnels, avec pour seule image de la femme leurs brèves et méprisées conquêtes de beuveries, et leur exacte opposée grand-mère courage. Alors quand il est seul, il lit, il compose, il écrit. Et il raconte comment il est devenu un homme. Intéressant.