Avis : La Merditude des Choses - Page 6

Je n'ai pas eu l'impression de voir un film, mais plutôt une sorte de reportage, les acteurs sont vrais, jouent à la perfection et l'histoire est simplement belle. Une petite leçon de vie, je dirai même plus.

Ne surtout pas se fier au titre du film, ce long-métrage n'a rien d'une merde... un film qui nous montre tout simplement la vie telle qu'elle est avec des personnages, pas glamour du tout, mais pourtant, on sort de la salle de cinéma, le coeur ému... Bon film !

Drôle mais dramatique, subtil mais brusque, touchant mais révoltant... un film poignant qui présente habillement les contradictions de la Vie, entre avoir l'envi de s'éloigner de son environnement sans pouvoir jamais sans affranchir totalement, entre avoir l'envi d'être quelqu'un d'autre sans jamais pouvoir annihiler totalement celui que l'on est, entre le fait d'en vouloir à la Vie de ce qu'elle nous donne tout en s'en réjouissant ! Voilà ce qu'est le nouveau long-métrage de Felix Van Groeningen, un pur délice qui joue avec ce que la Vie peut nous donner et nous reprendre, entre les inégalités à la naissance, les bons et les moins bons moments, la Merditude des Choses quoi...

"La merditude des choses" est un poème filmique atypique où les mots sont crus mais la sonorité étonnante, où les strophes mêlent une absurdité hallucinante à un réalisme trash percutant, où les ver(re)s vous enivrent alors que l'ivresse nocive semble ici incurable et repoussante, où les métaphores sont brutales mais et les allégories poignantes. Sous ses aspects crasseux et d'un réalisme social tiré à son paroxysme, ce film ne verse jamais dans la caricature et se permet même un humour corrosif et efficace, teinté de joie et de bonne humeur. La "belgitude" de l'ensemble apporte une générosité, du coeur, une innocence et une empathie propre à ce plat pays, qui ne font pas oublier les difficultés et les impasses de la vie sans renier un certain art de vivre, heureux et soudé. Les interprétations sont impeccables de naturel et touchantes. Felix Van Groeningen, réalisateur-poète, fait mouche narrant la "merditude" insoluble en une ode émouvante et sensible à la vie.

Ce genre d'authenticité en cinéma est rare et j'en ai savouré les moindres scènes, drôle, triste, ennuyeux, honteux, navrant.. Tout y passe de toute façon dans ce film, les émotions ne cessent de diverger. Grotesque mais réaliste, certaines scènes peuvent prêter à exagération mais le message final est plus puissant que tout le reste, ce film peut réussir à nous remettre en question.. Je n'en attendais pas grand chose mais je serais passé à coté de quelque chose si je ne l'avais pas vu.

Un film inspiré d'un episode de strip tease. Tout comme la série réaliste de france télévision, la merditude des choses est un voyage dans la Belgique profonde par le biais d'une famille flamande. Un film qui fait du bien et qui donne envie de se mettre une grosse mine à la fin.

Bien loin des idéologies cinématographiques actuelles, ce film à dimension populaire est une belle surprise, une humble réalisation mais réussie! La Merditude des choses, titre bien étrange qui résume pourtant assez bien l'esprit du film dans la belgique flammande, trop oubliée et parfois dénigrée... Mais l'atmosphère est réaliste, et en ça la réalisation y est intéressante, entre humour glauque et questionnement déangeant : quel est le vrai héritage que l'on va reproduire...

Une plongée au coeur des classes plus que moyennes dans un trou perdu au fin fond de la Belgique qui choque au début et émeut ensuite. On se demande dès le départ si c'est du lard ou du cochon tant tout semble exagéré mais au fur et à mesure, on est prit par le destin tragi-comique de cette famille marginale qui survit tant bien que mal dans un climat social des plus déplorable. Le récit est d'une tristesse infinie mais chose incroyable, on se prend à rire de temps à autre et on se retrouve en totale empathie avec tous les protagonistes, plus amoraux les uns que les autres. Cette merditude des choses est un véritable tour de force selon moi et le réalisateur arrive à filmer au plus près des acteurs époustouflants, une oeuvre forte à découvrir sans plus tarder.

avec son air drôle et déjanté, ce film m'a ému, je l'ai trouvé triste d'un côté...super film.

Une histoire pas facile, mais une touchante représentation de ce que peuvent être parfois les difficultés de la vie, on reste curieux sur le devenir de la famille Strobbe et de Ghunter, les acteurs transpirent de réalité et de générosité nous mêlant au tragico-comique avec émotions. La voix off apporte le plus à certains moments, du bon ciné !!

Difficile de ranger ce film dans une case. Parfois drole, souvent dramatique, dérengeant, quasi-documentaire (hélas). En tout cas, très émouvant.

L'histoire pourrait être bien... le scénario avait l'air intéressant... mais je vous présente le premier film où je me suis endormie au cinéma. Plus ennuyant c'est impossible, l'inaction est à son comble. Un film qui représente parfaitement son titre.

Encore un film issu de l’excellent cru Cannes 2009. En y allant je craignais de tomber en plein misérabilisme mais que nenni. S’il n’épargne aucun de ses personnages, ce film évite les clichés et ne juge pas ses personnages malgré la misère qui les accule à une certaine violence. Que demande le peuple ? ‘’C’est autobiographique ?’’ Oui et non. Non car ce n’est pas l’histoire du réalisateur mais oui puisque La merditude… est adapté d’un roman bel et bien autobiographique de Dimitri Verhulst.

On oscille entre le paillard et le trash, séduit tout le long du film par des pesonnages tellement drôle dans leurs tribulations mais tellement triste socialement. Un film qui ne laissera personne indifférent! Bravo au cinéma flamand pour produire un cinéma si original.

Entre beuveries et gaudriole, et parfois à l'école, un gamin se construit à Trouduc-les-Oyes ; on le retrouve quelques années plus tard adulte, écrivain en herbe, dans un deuxième récit qui s'imbrique (subtilement) au premier. Séduisant et déplaisant, enthousiasmant et écoeurant, cet ofni (objet filmique non identifié) développe une ambiance spéciale faite de mauvais goût et d'intelligence, de poésie et de facilité. Paillard et rêveur, il a le don de faire déboucher la beauté de l'abjection. On aime ou on n'aime pas. On aime.