En adaptant le roman éponyme de Raymond Chandler, Howard Hawks signe un classique du film noir, peut-être l'un des meilleurs des années de l'âge d'or d'Hollywood. Malgré la complexité de l'intrigue dans laquelle on se perd parfois, "Le Grand Sommeil" est un bijou qui ne cesse de briller au fil des années. Dans la peau de Marlowe, détective cynique qui a toujours une sacrée répartie, Humphrey Bogart est excellent, se retrouvant pour la deuxième fois face à l'envoûtante Lauren Bacall. Leurs échanges dans le film sont particulièrement savoureux, riches en sous-entendus qui ont échappé à la censure. Sans pour autant que toute l'histoire du film soit claire, on ne s'ennuie pas une seule seconde, Marlowe ne cessant de tomber sur des canailles, des escrocs et des assassins en tous genres sans compter les nombreuses femmes séduisantes qui croisent son chemin. Entre assassinats, chantages et séduction, ce film noir respire la maîtrise de bout en bout et pour cause ! Derrière la caméra, Howard Hawks fait du beau boulot et nous offre un sommet du genre.
Une référence du genre film noir, tous les éléments qui ont fait le succès du mouvement sont réunis mais aussi sublimés. Grâce à la réalisation feutrée et rythmée et aux images d'un beau noir et blanc. Bogart et Bacall le couple mythique fonctionne à merveille dans un scénario compliqué et mystérieux, un classique indémodable.
Classique, c'est le moins que l'on puisse dire de ce "Big Sleep" réalisé par Howard Hawks en 1947 et réunissant pour vedette le couple mythique Humphrey Bogart-Lauren Bacall. Vous avez ici tous les éléments qui firent la renommée du film noir au cours de l'âge d'or Hollywoodien, en bien comme en mal. L'ambiance tout d'abord est vraiment prenante : sombre, de studio certes mais à la lumière et la photographie si travaillées que le nocturne censé se dégager formellement en vient à carrément occuper le devant de l'affiche. L'esthétique est donc brumeuse, servant une atmoshère envoûtante bien amenée refermant ses griffes sur un spectateur captivé. Hawks a une fois de plus du savoir-faire, chose qu'il démontre en s'accomplissant de sa mise en scène sans difficulté aucune : son cadre est soigné, ne souffre pas de fautes techniques, recrache les bases de la grammaire cinématographique dans la facilité la plus totale et s'appuie sur un montage conventionnel mais efficace. Le cinéaste tire de Bacall un superbe portrait de femme fatale pendant qu'il laisse Bogart lui répondre avec un charisme impressionnant. Les interprètes sont bien intégrés à l'écran et répondent convenablement aux rôles attendus. Pas de grosses surprises donc mais un plaisir inégalable correspondant à l'apogée du genre. Ici, l'intrigue s'intéresse à un détective privé peu académique, séducteur, violent. Les rebondissements sont prévisibles, la tension et le suspense ne connaissent pas de réelles montées et finalement, si le scénario est bien mené il ne parvient jamais à surprendre. La faute peut-être à des situations trop bavardes, trop explicatives, ne parvenant jamais à aller plus loin que le divertissement. "The Big Sleep" s'avère effectivement tantôt ennuyant car ne s'affranchissant pas de la commande, tantôt réjouissant car très plaisant. Cela dépendra surtout de notre humeur et le regard que l'on veut bien lui accorder. Jubilation totale ou ennui profond, c'est selon.
Il n'y a rien à dire, c'est un très bon film. Mais même si les acteurs sont merveilleux et les dialogues alléchants ! l'histoire est beaucoup trop compliqué, faut vraiment rester très concentré pour tout comprendre... et ce n'est pas toujours facile...
Encore un grand film noir réunissant le duo bogart/bacall . La complexité du scénario le rend cependant difficile d'accès, et on peut lui préferer key largo voir le port de l'angoisse. Mais pour les fans de films noirs habitués au script tortueux , le chef d'oeuvre est bel et bien au rendez vous.
Après le sublime "Port de l'angoisse" (1944), Howard Hawks réunit à nouveau le couple mythique, Humphrey Bogart et Lauren Bacall pour le plus grand plaisir des cinéphiles. La réussite de "The Big Sleep" tient à ces trois noms : un metteur en scène chevronné, un acteur charismatique et une actrice talentueuse. L'intrigue est alambiquée et les rebondissements incessants, plus l'histoire se déroule, plus elle devient embrouillée, plus les meurtres se succèdent, plus le spectateur est tenu en haleine. L'homme à l'imperméable aux dialogues impertinents devient amoureux d'une Bacall captivante à l'insolence insouciante et finit par la sortir d'une ténébreuse affaire. Il maîtrise la situation même si celle-ci lui échappe parfois mais ses déductions sont implacables et finiront par avoir raison de l'énigme. Hawks a réalisé un petit bijou de cinéma qui en fait l'un des meilleurs films noirs des années quarante.
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1,5
Publiée le 12 mai 2021
Bogard et Bacall sont évidemment un plaisir à regarder et partagent une merveilleuse alchimie comme dans tous leurs films ensemble. Leurs performances sont aussi fortes que ce que j'ai vu. L'intrigue essaie juste d'en faire beaucoup trop. J'étais tellement confus que j'ai dû chercher l'intrigue sur Google après coup pour comprendre ce qui s'était passé dans cette histoire et cela a nui au film. J'avais aussi l'impression que le film durait 3 heures. Le Grand Sommeil n'a jamais été un titre aussi approprié pour un film malgré une intrigue complexe est souvent lente. Oui il y a des acteurs classiques qui jouent bien. Oui il a cette sensation classique de noir et blanc. Oui il contient des répliques mémorables. Mais toutes ces choses rendent-elles nécessairement un film agréable à regarder. Je suis un peu déçu par ce film car il avait commencé de manière si prometteuse. Après que le spectateur ait enduré tant de confusion tout au long du film la fin n'a rien fait pour le satisfaire et la fin était plutôt faible...
Malgré un intrigue complexe, dans laquelle il est impossible de ne pas se perdre, ce film noir signé Howard Hawks se regarde avec un plaisir de tous les instants, un peu comme on déguste un bon whisky. L'atmosphère qui s'y dégage est remarquable. Le tandem Lauren Bacall / Humphrey Bogart, à nouveau réuni par le même metteur en scène, deux ans après Le port de l'angoisse qui marqua leur premier rencontre à l'écran et dans la vie, n'est pas pour rien dans cette réussite.
The Big Sleep a tout pour être (et est d'ailleurs) considéré comme un chef d'oeuvre absolu du film noir pour beaucoup de monde. Il faut dire que celui-ci semble avoir été fait sur mesure pour obtenir ce titre, en particulier avec la présence de Humphrey Bogart au casting, le détective en imperméable par excellence dans le hollywood des années 40 ainsi que Lauren Bacall, la femme fatale que tout bon film noir se doit d'avoir pour rentrer dans les normes. Cependant, le film n'est qu'une succession de péripéties plutôt compliquées à suivre (d'ailleurs, beaucoup de noms qui se ressemblent, ça porte à confusion des fois). En résulte des longueurs assez nombreuses. L'intrigue de base, de son côté, est loin d'être mauvaise. Elle est même plutôt bonne. Mais rien à faire, impossible d'être aussi pris dedans que dans Le Faucon maltais (qui, lui, est un véritable chef-d'oeuvre du film noir) où Bogart n'en était que plus brillant.
L'un des sommets du film noir. Bien que tout le monde soit d'accord pour reconnaitre les immenses failles au niveau du scénario, ce film 'en reste pas moins fascinant, grace a une mise en scène de Howard Hawks plus magistral que jamais, et quelqiues scènes vraiment remarquables. Surtout que le couple Bogart-Bacall est au sommet. Un gran classique.
Un grand classique du film noir des années 40. Intrigue assez obscure et complexe, pas toujours évidente à suivre mais servie à la perfection par un Humphrey Bogart, que je découvrais à l'époque, très séducteur et une Lauren Bacall tout aussi charmeuse malgré une timidité apparente. Un film qui donne vraiment envie de découvrir les romans de Raymond Chandler. Une œuvre au charme intemporel.
Le film porte bien son titre... Je me suis ennuyé profondement au risque de m'endormir pour la raison suivante: on ne comprend rien à l'intrigue, beaucoup trop compliquée et confuse.