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    L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot
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    83 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 janvier 2012
    Si Clouzot avait fini "L'Enfer", que serait le cinéma d'aujourd'hui ? La question est à se poser, tant les images que nous montre Serge Bromberg sont incroyables. Clouzot serait-il devenu LA référence de tout un tas de réalisateurs ? Bien qu'il fut un des plus grands réalisateurs français, Clouzot est aujourd'hui très respecté mais un peu oublié. Ce documentaire nous permet de nous replonger dans cette incroyable aventure impossible : un tournage sur un lac qu'EDF souhaite vider, un acteur poussé vers la dépression, une équipe complètement perdue, et enfin le réalisateur qui fait un infarctus... Les témoignages et les commentaires sont instructifs, la reconstitution avec Bérénice Béjo et Jacques Gamblin est en revanche inutile (ils semblent totalement livrés à eux-mêmes, sans direction), mais on ne peut que remercier Bromberg de déterrer les images tournées par Clouzot. Les expérimentations visuelles menées par Clouzot en amont du tournage sont exceptionnelles. Dire que "L'Enfer" aurait pu changer le cinéma n'est probablement pas exagéré.
    Gagor
    Gagor

    26 abonnés 273 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2010
    J'ai été très surpris. L'enfer s'est révélé être un documentaire vraiment passionant. Des images récupérées du film se mêlent ainsi à des interviews des différents techniciens et collaborateurs artistiques d'Henry-Georges Clouzot sur fond noir et à des scènes lues et mises en espace avec Bérénice Bejo et Jacques Gamblin. Et ça donne un document inédit, exceptionnel et parfaitement novateur. On suit donc les avancées du film, et l'élément perturbateur qui se glisse peu à peu dans un système qui s'enraye. Du film, les réalisateurs ont réussi à retirer certaines perles. Les effets d'optiques qui ont étés voulus par Henry-Georges Clouzot n'ont rien à envier aux effets techniques de 2012... On est pris par l'artinasat de ces effets absolument géniaux. Pris par ces éblouissants jeux de lumière. On prend un réel plaisir à voir Romy Schneider prise dans des combinaisons de couleurs très particulières. Et on comprend les défis difficiles qu'ont eu à surmonter les techniciens, et les artistes. En réussissant à trouver une chronologie dans leur montage, les réalisateurs ont réussi à trouver une vraie cohérence. On voit ainsi un projet se monter dans un temps très long, et se démonter en un temps record. Les explications des techniciens et artistes sont précises, quoiqu'assez longues et ennuyantes à force. Mais un plus d'être un superbe récit chronologique de faits, le film brosse un beau portrait d'une équipe d'abord soudée, et qui se délite petit à petit. Et le portrait d'un réalisateur quasi-tyrannique. Il réussit également à donner des bribes de l'histoire du film sans pour autant, je pense, le défigurer. Les scènes parlées sont bonnes et laissent la vedette aux vrais acteurs. La voix off est très (trop, parfois) explicative, mais souvent pertinente. En fait, on assiste à un recollage des morceaux, et à un très bel hommage à un maître du cinéma. L'une des oeuvres qui aurait pu être novatrice est enfin "réhabilitée", pour notre plus grand plaisir...
    Appeal
    Appeal

    135 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2012
    Il est presque dommage que le format du documentaire ne soit pas plus osé. On voit de nombreuses personnalités, proche du staff de l'enfer où connaisseurs du sujet, livrés leurs infos sur le film. Du classique, efficace et clair certes, mais aucune imagination. Une dissertation réussi, une dissertation cependant. Les scènes rejoués par des acteurs d'aujourd'hui donnent l'impression d'une reconstitution Arte. Bref on prend pas son pied la dessus et on est pas surpris. Cela tranche par contre des images du film avorté d'Henri Georges Clouzot : quelle frustration sérieusement, les images du réalisateur sont simplement fascinantes, d'une esthétique parfaite et toujours aujourd'hui passionnantes, angoissantes. Romy Schneider et Catherine Allégret sont incroyablement belles et sensuelles, les quelques images que l'on voit dégagent une force érotique rare. Quelle frustration donc, car ce film aurait était une révolution, c'est sûr, magnifique également, peut-être à ce que l'on voit l'un des plus grands films français. Une documentaire classique donc, mais son sujet est totalement inédit et réellement passionnant. A voir.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2017
    César du meilleur documentaire en 2010, L'enfer d'Henri-Georges Clouzot revient sur le tournage chaotique d'un film inachevé du grand cinéaste français, avec Romy Schneider et Serge Reggiani dans les rôles principaux. Histoire d'une jalousie maladive tournant à la névrose, ce projet de long-métrage ambitionnait de révolutionner le langage cinématographique, notamment à travers des innovations importantes sur le son et sur les couleurs. Les images inédites de rushes de 1964 dévoilées ici nous donnent clairement le sentiment que L'enfer aurait pu être un chef-d'œuvre absolu. Instructif.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    52 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2011
    Très intéressant sur le plan historique et technique, le film se perd un peu dans ses reconstitutions sans décors où les acteurs restent dans le théorique sans prendre en compte la dimension purement cinématographique de l'oeuvre de Clouzot. Dommage, car tout le reste est parfait et redonne sa dimension incroyable à Romy Schneider, qui n'a jamais été aussi envoutante.
    eduboisgeoffroy
    eduboisgeoffroy

    42 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2009
    Serge Bromberg, en passionné du 7ème Art nous replonge dans ce qui fut l’une des plus formidables aventures du cinéma des années 60. Etait-ce le titre du film qu’avait choisi Henri-Georges Clouzot, mais le tournage se transforma très rapidement en véritable enfer pour l’ensemble des équipes et des acteurs. (...) Ce documentaire, parfaitement construit, est un petit bijou de leçon de cinéma, un moment passionnant de création cinématographique, menant jusqu’à l’obsession et l’épuisement son réalisateur, jusqu’à l’échec d’un projet de film qui n’était pas destiné à voir le jour mais répondait à la soif de ce grand réalisateur d’aller au-delà des formes narratrices utilisées jusque là.
    Pour lire la suite de la critique, http://www.images-en-cours.com/cultureblog/index.php?post/2009/11/14/L-Enfer-d-Henri-Georges-Clouzot
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2010
    Il est dans la logique des choses que la représentation de la folie, de la perte de contrôle, échoue dans l'immaitrisé. Le documentaire est une sorte de reportage prométhéen sur la limite de la création. Les rushs du films de Clouzeau sont réellement fascinants et Romy Schneider est magnifiée comme jamais. Les expérimentations sont assez comparables à celles des films de la même époque cherchant à représenter des trips toxicomaniaques.
    totoro35
    totoro35

    86 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2011
    Un doc très scolaire, alourdi de plus par une reconstitution inutile, à voir pour les séquences incroyables tournées par Clouzot.
    annereporter94
    annereporter94

    47 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2009
    Un film que tout cinéphile de ce nom se doit de voir... une vraie immersion au milieu d'un tournage interrompu... une immersion aussi au sein de la folie, celel du personnage, mais aussi celel du réalisateur perdant pied au milieu de ces fantasmes... et puis il y a Romy Schneider. Et là, c'est un tel monument de grâce...
    QBN
    QBN

    23 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2011
    Un documentaire qui laisse transparaître le grand film que L'Enfer aurait pu devenir. Mais saboté par Clouzot lui-même, par peur de l'échec?
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Comment un projet ambitieux (montrer la jalousie comme jamais) s'est brisé sur l'ego surdimensionné d'un Clouzot perfectionniste jusqu'à l'obsession. Cet "Enfer" ébauché qui (re)vit grâce au talent des deux documentaristes, on comprend donc vite que c'est d'abord de l'enfer personnel du grand cinéaste qu'il est ici question. Pour un autre "Enfer" achevé lui, voir, 30 ans plus tard, celui de Chabrol qui reprend, à la virgule près, le scénario de 1964, mais en en faisant un produit trop "chabrolien" pour trouver grâce aux yeux d'Inès, la veuve de Clouzot : c'est pourquoi le documentaire le passe totalement sous silence, condition sans doute péremptoire de son autorisation d'utilisation des essais et rushes jusqu'alors inédits. Dommage, une mise en perspective des deux "Enfers" aurait été passionnante.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2010
    à la caisse, vous demandez un ticket pour l'Enfer, vous prenez place dans votre fauteuil et le monde s'anamorphose. Un hôtel au bord d'un lac, tout le monde en maillot de bain, Hommes, Femmes, Rires, Regards, Cigarettes, Baignades, Soleil sur la Peau, ça déraille, Jalousie, Obsession, Séduction, Tension folle, nerveuse, sexuelle
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    65 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2012
    Et oui une flopée d'étoile pour ce documentaire... pour ce film inachevé... Tout passionné du cinéma doit voir ce documentaire exceptionnel sur ce film maudit d'Henri-Georges Clouzot qui en lui donnant le titre "L'Enfer" collait bien à ce qui allait advenir sur le tournage, totale bérézina ! Réflexion sur les affres de la création d'un génie de l'image, au travers de ses propres obsessions et névroses, ce documentaire nous montre que le cinéma est un Art, avant d'être un produit commercial, et fera réfléchir tout cinéaste en herbe fasciné par les techniques et effets spéciaux virtuels utilisés aujourd'hui en leur montrant que le chemin est long, très long avant de pouvoir dire: "regardez j'innove! je révolutionne l'image ! Je suis un génie !"... En exhumant les essais de Clouzot et son travail sur les couleurs, sur le son avec les acteurs de son film, les rushs du tournage en extérieur, Serge Bromberg nous donne à voir que si ce film avait été achevé, il aurait révolutionné l'image, le cinéma mondial dans son ensemble, tout en ayant de puissants détracteurs vu les tabous que Clouzot aurait fait explosé dans sa façon de traiter le sujet: la jalousie paranoïaque et ses obsessions et fantasmes érotiques. Clouzot aurait certainement fait école, aurait atteint l'aura d'un Kubrick. Il faut dire qu’il connaissait bien le sujet : il était atteint de cette névrose obsessionnelle. Des images fortes, obsédantes, des séquences sublimes, certainement les plus belles que j'ai vues chez Clouzot. Je n’ose imaginer- où je me plais à imaginer le résultat final de l’œuvre. Puis les acteurs : un Serge Reggiani, qui malgré le manque de bande son (disparue à jamais), parvient à nous faire ressentir un malaise profond, en restituant rien que par le regard sa folie galopante. Une Romy Schneider au sommet de sa beauté, érotique, obsédante... certainement objet de fantasmes chez Clouzot! Dany Carrel, parfaite en femme libérée, tentatrice fantasmée et honnie par Reggiani… Puis cette séquence où Romy fait du ski nautique sur le lac artificiel, où l’on voit Reggiani au fond du cadre courir sur la berge… Alors pourquoi « L’Enfer » est-il devenu un véritable enfer pour toute l’équipe de tournage, pour les acteurs ? Clouzot était-il dépassé par la liberté qu’on lui laissait où par le sujet du film lui-même ? Les interviews des intervenants ayant participé au tournage nous donne quelques pistes : trop perfectionniste… il devient l’artisan de son propre échec vu le poids de la production mégalo en œuvre… pas de garde-fous… une liberté totale ! Forcément un piège ! Comme son propre génie (on peut parler vraiment de génie, le mot n’est pas trop fort) le poussant irrémédiablement à l’implosion , d’où l’infarctus au bout de trois semaines de tournages… Il y a certainement une part inconsciente d’auto-destruction de l’œuvre en train de se créer par réflexe de survie car Clouzot jouait, en faisant ce film, avec ses propres obsessions… Il ne pouvait donc pas ressortir indemne de l’aventure, elle l’aurait totalement détruite si elle avait atteint son terme, comme elle aurait détruit en partie les acteurs principaux… C’est aussi pour cela que Reggiani, atteint d’une maladie mystérieuse (psychosomatique ?), quitte le tournage brutalement, à bout…
    Revenons sur la forme du documentaire en lui-même qui fait exister le film seul, il y a les interventions filmées de Jacques Gamblin et Bérénice Béjo que je trouve déplacée, c’est le seul bémol car il y a cette séquence muette où Romy va faire des courses en ville, sonorisée par Bromberg, avec la voix de Reggiani, qui nous permet de nous rendre compte concrètement de ce que cela aurait donné, suffisait amplement…
    En voyant ce documentaire, oublions la version de Chabrol avec Béart et Cluzet (superbe dans le rôle de Marcel) qui reste un film très chabrolien et très éloigné de ce que Clouzot voulait faire de ce sujet qui était son obsession personnelle…
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2012
    Si je proclame sans hésitation que L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot est un chef-d'oeuvre, c'est davantage pour le travail de ce dernier sur son oeuvre majeure que pour le documentaire en lui-même. En effet, Serge Bromberg a effectué un boulot d'une grande qualité et nous apprend ainsi tous les détails importants qui constituent la réputation de l'énigmatique film qu'est L'Enfer, par le biais de témoignages fascinants. Une fascination qui se développe minute après minute chez le spectateur, avide d'en savoir toujours un peu plus. À chaque extrait du long-métrage de Clouzot, le cinéphile atteint la volupté, en totale empathie avec l'univers atypique et inédit de cette oeuvre initialement censée bouleverser l'histoire du cinéma. Ainsi L'Enfer frustre énormément par son inaccessibilité et hante longtemps après le visionnage de l'oeuvre de Bromberg. On pense à tout ce qui aurait pu se faire. À ce qu'aurait ressemblait le résultat final. Le documentaire a beau être merveilleusement bien ficelé, on reste malgré tout sur sa faim, hélas insatiable. Cependant, cette heure et demie passée en compagnie de la magnifique Romy Schneider et autres personnages regrettés est à conseiller à n'importe quelle personne un tant soit peu passionnée de cinéma.
    diehard5
    diehard5

    19 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2009
    Serge Bromberg offre un écrin magnifique aux rushes retrouvés du film mythique, inachevé (pouvait-il en être autrement ?) de H.G. Clouzot, transcendés par la beauté éclatante de Romy Schneider. Regard passionnant sur le processus créatif d'un cinéaste hors de pair, monstrueux, à la recherche de l'image parfaite, reflet cinétique de l'état d'âme des personnages. Pour le cinéphile, L'enfer a le goût d'un paradis à jamais perdu.
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