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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 novembre 2013
Le scénario de Gustave Kervern et Benoît Delépine est absolument magnifique, la critique sociale mêlée de poésie est finalement très inspirée. L’interprétation de Dépardieu est exemplaire, que dis-je magistrale. On à par moment l'impression de retrouver le héros des Valseuses, fatigué après une vie d'effort. Un film 5 étoiles à voir absolument.
Décidément, après "Louise-Michel", cette peinture du sous-prolétariat en abrutis sans fond ne me fera jamais rire. Pendant 40', passe encore, Depardieu habite son personnage. La quète de "Mammuth" pour un peu de reconnaissance, pour une réhabilitation de sa jeunesse et de ses travaux non déclarés est empreinte d'une certaine dignité. Mais la scène de branlette mutuelle avec son cousin signe la fin de l'espoir et ce patron qui l'assaille de question pour mieux lui signifier qu'il n'est qu'un con semble être le porte parole des auteurs. Quel public (parisien ?) se réjouit de cette image délabrée d'une province hébétée d'imbécilité, où derrière la drôlerie supposée, les pauvres bougres n'ont pas l'once d'humanité qui pourraient les sauver, et finalement >. A rapprocher du bourgeois qui en 1936 raillaient les "congés payés" loquedus qui osaient venir polluer les plages par leur présence.
Un bon petit road-movie plaisant à suivre avec son lot de personnages loufoques avec un Depardieu en grande forme. On pourrait repprocher toutefois à "Mammuth" son manque de souffle, des rencontres pas toujours marquantes qui nous empêche de tomber corps et âme dans cette aventure.
Ce film est la preuve que les grands acteurs ne font pas toujours de grands film. Je n'irais pas jusqu'à dire que ce film est une pure nullité car quelques scènes satyriques sauvent la mise. Néanmoins ce film demeure définitivement trop sombre et trop pathétique, aucun personnage n'est attachant et ne donne envie de s’intéresser à son histoire. On dirait juste que leur vie est une vrai plaie , et je n'ai éprouvé à leur égard ni pitié ni compassion. Le protagoniste rencontre des gens tous plus étranges les uns que les autres et rare sont ceux qui esquissent un sourire. Pour être honnête, je ne suis pas aller jusqu’à la fin a cause du manque total de rebondissement, des longueurs, des personnages à qui on a du voler leur âme et du fond totalement affligeant du film, sans compter des scènes TOTALEMENT INUTILES ET INCOMPRÉHENSIBLES , que je laisserais au courageux le plaisir de découvrir, tellement elles sortent du contexte, du ton et de l'histoire même du film.
En bref ce film manque cruellement de rythme, c'est comme si il avait été écrit par un dépressif alcoolique sociopathe névrosé et pessimiste. Une vrai machine à casser le moral, voir à se pendre si on est déjà dans une mauvaise passe.
Un bonheur de revoir cet immense acteur qu'est Depardieu dans un rôle qui lui va comme un gant. Un film à la fois déjanté à souhait et beau! L'histoire de ces "petites gens " m'ont beaucoup ému
C'est sans doute possible le film français le plus hargneux qu'on ait vue depuis très, très, très longtemps. Merci Kerven et Delépine. En trois mots : malade, outré, viscéral.
Tout simplement le meilleur premier rôle de Depardieu depuis très longtemps. Alors qu'il n'incarnait que des gros porcs vulgaires dans des comédies françaises à deux balles, il semble renaître dans "Mammuth", un film définitivement écrit pour lui. Delepine et Kervern ont encore une fois réalisé une merveille de poésie et d'humour.
Quelques scènes amusantes (la scène du puzzle, la scène du caddie ou les scènes avec Benoit Poelvorde), quelques scènes poétiques (la scène à moto quand les feuilles s'envolent) et décalées (le meurtre imaginé de la voleuse de portable) une bonne interprétation de l'ensemble des acteurs mais une photographie dégueulasse (même si c'est voulu), une absence de structure narrative, quelques scènes franchement dispensables (la branlette du cousin) et quelques longueurs. Du bon et du moins bon !
Quel navet!!! Et pourtant, le début laisse espérer un scénario intéressant, et j'ai même ri pour la scène du puzzle, mais après... quelle catastrophe, quelle nullité, encore une fois, les gens se gargarisent en disant que c'est super, c'est décalé ?!?! Mais non, c'est juste totalement débile et sans aucune logique, alors si c'est ça faire du cinéma intello, et bien ça ne m'intéresse pas. A éviter absolument.
Un road movie complètement déjanté. L'un des films les plus barré qu'il m'ait été donné de voir.
On a presque l'impression de se retrouver devant un film de Gaspard Noé, avec un Gérard Depardieu aux airs de Philippe Nahon dans "Seul contre tous" : A moitié psycopathe, qui erre sans véritable but mais auquel on s'attache malgré tout.
Le film est très déstabilisant. On y rencontre des personnages tous plus tarés les uns que les autres et les situations semblent tout droit venues d'une autre dimension. Un film dans la droite lignée des autres tournages des 2 réalisateurs. Si ce film est à l'image de la France, ça fait vraiment flipper...! On se croirait au coeur de la principauté! Si vous hésitez et que vous n'aimez pas les autres réalisations de Delepine et Kervern, ne le regardez pas. Par contre, si vous appréciez leur côté décalé et que vous avez envie de voir un "autre" cinéma, foncez!
Mammuth, Depardieu en rôle principale, Yolande Moreau en caissière, Gustave Kervern en charcutier, Miss Ming en attardé, Benoit Poelvoorde en chercheur d'objets perdu sur la plage et Isabelle Adjani en fantôme ! Le duo Delépine/Kervern signent là un pure concentré de delirance, du déjanté total, du Made in Groland !
S'il faut retenir un film seulement dans la carrière de Depardieu, le voilà. Sans doute le film qui a porté la personnalité du brave Gégé au cinéma à son niveau le plus extrême. Du pur Depardieu sans fard. C'est gras, débile (au sens médical), grossier, choquant. Terriblement humain, aussi. Quand on est conscient d'ailleurs que l'acteur était encore assez fraîchement endeuillé de son fils à l'époque du tournage, le film prend une dimension d'autant plus forte. Sa performance est servie à merveille par le travail des metteurs en scènes, avec ce climat dépressif et ce filtre visuel volontairement laid. Pas la garantie d'un divertissement facile. C'est le moins qu'on puisse dire. D'ailleurs, les âmes sensibles feraient tout simplement mieux de passer leur chemin. Et moi-même en l'occurrence, je ne savais pas trop quoi en penser sur le coup. Mais avec le recul, j'ai carrément tendance à revoir cette soirée de novembre 2012 comme une des expériences les plus fortes de ma vie de cinéphile. Enfin, voilà. Un film très fort dans le parcours à la fois cinématographique et humain du grand Depardieu.