Avis sur Jude

Ce film est l’adaptation du dernier roman de Thomas Hardy considéré comme son chef-d’œuvre par Michael Winterbottom, il reprend en grande partie l’intrigue du livre, mais de façon assez allégée. En effet il passe quasiment sous silence deux faits majeurs du livre à savoir l’envie désespérée de Jude d’intégrer un des prestigieux « colleges » de la ville de Christminster et les irrésolutions de Sue face à son envie d’être avec Jude sans l’épouser tout en souffrant du regard de la société sur leur concubinage. Il raccourcie également toute la fin du roman notamment les motifs et les péripéties qui amènent et suivent la séparation de Jude et Sue rendant la fin du film un peu bâclée. En fait le film fait pâle figure à côté du roman il perd en effet ce qui faisait tout le sel du livre à savoir la critique du mariage dans l’Angleterre du XIXème siècle. Il est donc réduit aux tribulations un peu atones d’un couple dont l’absence d’union maritale est le fait de mariages précédents non rompus (alors que dans le livre ils divorcent tous les deux) plutôt que d’une volonté, tel que c’est exprimé dans le livre, de ne pas se laisser enfermer dans le carcan marital. Les raccourcies, peut-être nécessaires pour son adaptation cinématographique, ont à ce point affadit le récit qu’au final on a un joli film en costume mais à la dramaturgie un peu grossière et à l’interprétation pas toujours très subtile qui lui donne un caractère un peu vain et artificiel. Une vraie déception en conclusion

Jude est un bon et beau film. En 1895, l'écrivain anglais naturaliste Thomas Hardy crée le scandale avec la parution de Jude l'obscur. Sa critique du mariage et de la religion heurte l’Angleterre victorienne. Le livre est brûlé en place publique. Cent ans plus tard, le cinéaste Michael Winterbottom reprend le flambeau et s'attaque aux conventions sociales qui limitent les libertés individuelles, notamment celle de s'aimer avec l’adaptation du presque éponyme roman du romancier anglais qui parle donc d’un jeune homme et de sa cousine qui s’éprennent l’un de l’autre dans l’Angleterre victorienne. Je ne pourrais juger en terme d’adaptation pure car ne vous énervez pas les copains, une fois encore je n’ai pas lu le bouquin.
Il manque clairement une puissance émotionnelle à ce film pour nous emporter vraiment, car très peu d’émotions passent à travers nous et c’est ce qui est le plus navrant dans une histoire pareille, une très belle histoire bien contée qui plus est.
Par contre la magnifique bande son de Adrian Johnston dans un style de musique classique, elle nous transporte et apporte splendeur aux images.
Le cinéaste Michael Winterbottom nous fait part d’une très bonne réalisation où la beauté de l’image fait ressortir notamment la très bonne prestance de la belle Kate Winslet ici dans l’un de ses premiers rôles où elle était déjà merveilleuse dans l’excellent Raison Et Sentiments, son précédent rôle. Il ne faut pas oublier Christopher Eccleston et Rachel Griffiths qui sont tous deux excellents également. Liam Cunningham très bon et à noter le tout premier rôle au cinéma de David Tennant que l’on voit assez brièvement ici mais qui est super.
Jude (fruit), se laisse voir avec un certain charme et plaisir.
Ma note : 7/10 !

Une adaptation difficile d’un roman très sombre de Thomas Hardy qui fit scandale dans l’Angleterre victorienne de par ses positions sur le mariage et la religion. Winterbottom en donne une vision personnelle, apportant sa patte reconnaissable entre toutes, faite à la fois de rigueur et de lyrisme. Au lieu de se fixer sur le destin d’un homme, Jude (l’obscur), il choisit de centrer son film sur la relation passionnelle entre Jude et Sue, interprétés magnifiquement par Christopher Eccleston et Kate Winslet. Le drame final et le dénouement sont exposés avec un réalisme terrible mais sans que jamais le spectateur soit mis en position de voyeur. Du très bon cinéma.

C'est un tout petit peu longuet par moments. Mais sur la fin, l'histoire devient vraiment bouleversante et originale.

Il est dommage que la longueur de la moitiée du film deconecte de l'histoire car le meilleur du film se trouve dans la conclusion. Cette dernière, très noire est sans aucun doute choquante et triste mais contribue fortement à la valeur du film. Doit on suivre son coeur à tout prix et quel est la place de dieu et de la société dans cela. Voilà dont il est question à travers cette vie de deux êtres liés malgré eux.

Pas mal ! A voir pour les interprétations de Jude Law et de Kate Winslet qui sont excellents, d'ailleurs c'est très intéressant de voir cette dernière jouer avant le succès mondial de 'Titanic' (avec ce film elle montre qu'elle crevait déjà l'écran bien avant sa reconnaissance). Sinon, je n'ai pas adoré ce film, mais je l'ai quand même apprécié dans l'ensemble. 'Dune' est assez intense à regarder, mais c'est vraiment le genre de film que je regarderais qu'une seule fois dans ma vie !

Une belle photographie mais le réalisateur n'a pas du tout su rendre l'histoire prenante. On connait le but du héros mais mais cela ne pèse pas sur le film et pour l'héroïne on ne comprend pas toujours ses motivations.

Belle épopée à hauteur d'homme, tragique et dont on fleure les effluves littéraires à plein nez (les situations, les dialogues et l'évolution des personnages sentent le roman), Jude est un film intéressant bien que long, les deux heures se voient passer de minutes en minutes (au milieu du film principalement). La fin reste dure, marquante, et constitue la meilleure partie du film (pauvres gosses !) qu'on quitte de façon un peu abrupte, dommage car l'on aurait aimé connaitre la suite des événements après le drame bouleversant des dernières minutes. Pour les fans de la série Doctor Who, vous aurez une très bonne surprise : l'unique rencontre filmique de Christopher Eccleston (le Neuvième Doctor) et David Tennant (le Dixième Doctor) le temps d'une dispute au pub, bien avant la série ! Christopher Eccleston est d'ailleurs bon dans son rôle, émouvant, et Kate Winslet (l'éternelle actrice des drames) est comme d'habitude convaincante en éplorée. La mise en images est soignée, la musique est réfléchie, et le final est marquant. Même si l'on s'ennuie bien vite au milieu du film, les dernières minutes sont émouvantes, la réalisation est maîtrisée et l'entrevue unique d'Eccleston et Tennant ravira les fans de la série Doctor Who.

Un film qui à le mérite de décrire de façon plutôt habile les mœurs de l’Angleterre victorienne mais de trop nombreuses longueurs alourdissent le déroulement du récit , reste la fin , terrible et bouleversante .

Loin des romances mielleuses, ce film n'est vraiment pas loin de ce qu'on peut appeler un "chef-d'oeuvre", ils sort du lot de tous ces films d'époque qui se ressemblent dans les années 90. Kate Winslet, à l'aube de sa carrière, ne se contente pas d'être ravissante, elle nous offre une performance de comédienne très juste et émouvante. Ce film contient une scène-choc qui reste dans les esprits, ainsi qu'une belle scène finale... Le tout à voir en VO bien sûr, pour tout le charme et l'ambiance de l'Angleterre victorienne.

Avec un synopsis comme ça, on s'attend à un film plutôt chiant... eh ben je peux vous dire que c'est réussi. J'applaudis quand même le travail de Winterbottom qui a rendu cette adaptation du roman Jude l’Obscur de Thomas Hardy quand même moins gavante que celui-ci ( l'oeuvre en question etant une critique des conventions sociales de l'Anglettere Victorienne, axée principalement sur l'opprobre qui frappait les unions illégitimes, les enfants naturels et les femmes en quête d'indépendance, comme la si bien dit Vodkamartini). Il a également construit une mise en scène imppecable et le travail des deux acteurs (qui étaient de parfait débutants à l’époque) est assez époustouflant. On peut voir ça particulièrement lors du "drame"(scène parfaitement jouée avec des plans longs ce qui la rend assez choquante).

Quatre ans avant RÉDEMPTION aka THE CLAIM, sa deuxième adaptation d'un roman de Thomas Hardy, Michael Winterbottom, cinéaste se diversifiant à chaque nouveau film, signait JUDE une œuvre poignante qui ne peut laisser de marbre. Une œuvre à la fois sobre et sombre doté d'une photographie d'un ton bleu froid rappelant inexorablement la mort, car c'est bien de ça qu'il s'agit ici. L'un des autres thèmes forts soulevé par Winterbottom étant la religion et la place de l'Homme dans de telles circonstances. Évitant à tous prix le drame tire-larmes, facilité dans laquelle il aurait été si facile de tomber avec un tel sujet, et enrichi d'une mise en scène minutieuse, le réalisateur signe l'une voire peut-être son œuvre la plus pessimiste. A noter que Kate Winslet et Christopher Eccleston livrent chacun une prestation sans faille (dé)montrant déjà à l'époque leur immense talent. >>>>>> 8,5/10

A priori, le roman de Thomas Hardy ne se prétait que faiblement à une adaptation cinématographique "emballante", l'oeuvre en question étant une critique des conventions sociales de l'Anglettere Victorienne, axée principalement sur l'opprobre qui frappait les unions illégitimes, les enfants naturels et les femmes en quête d'indépendance. Avouons-le, la plupart de ces sujets engendrent bien moins de drames de nos jours, et la majorité d'entre nous (je parle des hommes ici) serait surpris de se réveiller à 50ans sans avoir vécu au moins 10ans en concubinage, avoir deux ou trois enfants naturels frappant à la porte pour taper dans le futur héritage et n'avoir pas pris au moins une fois dans sa vie une rouste monumentale par la femme qu'il aime. Et pourtant, "Jude" est emballant car Winterbottom centre son film sur la relation fusionnelle, dévorante et destructrice de ces deux personnages principaux (remarquables Eccleston et Winslet au demeurant) et sur le tragique du sort qui frappe une enfance sacrifiée au conformisme, dépassant ainsi la critique sociale sans l'oublier. Du cinéma qui rend moins bête en somme. C'est déjà ça, non?

Quand j'ai lu le très beau roman de Thomas Hardy «Jude l'obscur», je crois que je n'avais jamais lu un roman aussi noir, aussi désespéré et aussi pessimiste. Autant il y avait des bouffées d'air dans un autre roman d'Hardy «Tess d'Uberville», autant là rien si ce n'est une atmosphère étouffante de noirceur de la première jusqu'à la dernière page. Donc il fallait un sacré cran pour réussir à adapter ce roman aussi noir sur grand écran. Ce qui est le cas ici, c'est même l'adaptation la plus réussie au cinéma d'un roman de l'auteur, beaucoup plus convaincante que celle qu'a fait Roman Polanski avec «Tess d'Urberville». En effet, la noirceur du roman original n'est en rien atténuée et en conséquence certaines scènes sont franchement à la limite du supportable. L'interprétation quand à elle y est magnifique, avec une mention spéciale pour Kate Winslet très émouvante et qui joue ce qui est un de ses meilleurs rôles. L'époque de l'histoire y est très bien restituée et les images sont belles sans pour autant que le film tombe dans le piège «de vouloir faire une belle image à tout prix». Le scénario lui est dans l'ensemble très fidèle au roman qui fait juste une petite entorse à la fin de celui-ci en ne faisant pas mourir le personnage éponyme mais en le laissant dans une position désespérée, ce qui atténue en rien la noirceur du propos. Une des meilleures adaptations au cinéma d'une oeuvre littéraire.

Film assez inégal dans son ensemble avec un début prometteur, un milieu un peu pénible je dois l'avouer mais une fin à vous couper le souffle avec des scènes poignantes et très dures ! J'en garderai un bon souvenir d'autant que les acteurs sont remarquables ! Je vous conseille de vous accrocher car la fin vaut le détour !