Avis sur La Planète rouge

Un vrai plaisir toujours de voir ces vieux films de SF qui traitent aussi bien de situations politiques (guerre froide), économiques, philosophiques et religieuses (ici très présente par le sujet même!) en parlant parlant parlant... Des remarques pertinentes, d'autres totalement dépassées (et ce sont d'ailleurs les plus intéressantes) concernant le futur, l'évolution de notre civilisation etc... Vraiment à chaque fois un grand bonheur et particulièrement ici!!! Une fin qu'on sent venir mais qui est tout de même encore et toujours superbe.

Byzarre et dogmatique, un chef d'oeuvre SF. Par ailleurs l'histoire n'oublie pas de signaler la guerre froide, ces mauvaises langues aux grosses limousines noires, le danger de la normalité, ces nazis rachetés à prix d'or par la Nasa dans les 50's et puis le monstre de fin est remarquable.

Un film de propagande politico-religieuse qui, comme "La Guerre des mondes" de Byron Haskin l'année suivante en 1953, se termine par une véritable célébration de la religion chrétienne (le final de "Red Planet Mars" montre ainsi le président des États-Unis déclamer tout un tas de propos bondieusards pendant que l'on nous balance des images d'enfants de choeur chantant à gorge déployée ; cela a fait frémir le pur laïc que je suis) ; pourtant, le film commençait idéalement avec un bon principe SF (deux scientifiques parviennent à établir un contact avec des habitants de la planète Mars) auquel viennent se greffer par la suite un excellent personnage de scientifique nazi azimuté et une apocalypse économico-financière qui ne peut qu'interpeller le spectateur de 2012 ; et puis, malheureusement, le film part en cacahuète quand la foi chrétienne devient le personnage principal : non seulement celle-ci parvient dans le film à balayer le pouvoir communiste en Russie (LOL) mais, en plus, elle nous est présentée comme le ciment de la paix sociale (les scénaristes auraient dû mettre leur nez dans un bouquin consacré à l'histoire du christianisme, et à celle des religions en général...).