Un thème déjà abordé et de façon plus habile par d'autres fait que ce film trop long et malgré une bonne palette d'acteurs tombe dans de gros clichés avec des passages bien poussifs. Un sujet qui mérite plus d'intelligence au niveau écriture et dialogue et non un traitement purement holywoodien avec son lot de stéréotypes et de séquences sentimentales ridicules.
A Time To Kill est l'exemple d'un livre et d'un film qui marchent ensemble. Laissant juste la bonne place à l'écrivain, Schumacher parvient à concevoir un véritable roman interactif où chaque acteur a autant sa place que le moindre élément d'intrigue. Mais est-ce un bien ?
La conséquence est à attendre : le sentiment qu'il y a parfois du bourrage d'idées. Difficile de faire autrement quand on manie simultanément un prétoire, la vie de famille, la politique, la morale, un drame et un récit qui se veut satisfaisant à lire comme à voir. Schumacher manque de peu faire un film qui combinerait une épopée judiciaire jouissive à un drame bien épais où la satisfaction, coupable cette fois, serait de voir les protagonistes surmonter une pluie d'épreuves injustes.
Ces limites qu'il faillit à transcender ne l'empêchent pas de savoir tout contrôler à la fois, un peu comme s'il était écrivain lui-même. Et pour cause, souvent il semble simplement surligner le roman, lui donner une substance sans partir du principe que le lecteur en était démuni. C'est de ce principe que partirait un adaptateur comme Darabont, mais Schumacher préfère révéler que substituer.
En conséquence, le film n'est presque pas assez film. Il semble se contenter d'être l'image et le scénario sa légende, et c'est à se questionner sur les mérites qu'il faut accorder, et à qui, pour parler de l'œuvre comme il se doit. Best-seller devenu best-screener, l'œuvre est brillante à bien des égards et surtout pour l'intégration d'un casting fantastique qui, lui, a droit à tous les éloges les plus cinématographiques. Mais n'en est-ce pas, justement, le seul aspect purement cinématographique ?
Chef-d'œuvre timoré, le film est le frère siamois du roman. Difficile dès lors de les séparer en quelques mots, et surtout de savoir à qui les adresser.
Un excellent film sur les tensions raciales dans le sud des USA, et aussi sur le fait de se faire justice soi-même: jusque où peut-on aller? L'histoire est très solide, la réalisation soignée, et le casting est absolument époustouflant.
Joel Schumacher est un cinéaste assez hétéroclite dont la carrière est émaillée tout à la fois de succès publics et d'échecs retentissants. La critique est logiquement très divisée à son sujet. Il porte comme un fardeau d'avoir plombé la saga Batman en livrant après les deux opus réussis de Tim Burton deux films "kitchissimes" avec des hommes chauves-souris pour le moins improbables, Val Kilmer tout d'abord et George Clooney ensuite pour finir de décrédibiliser complètement la série qui ne s'en relèvera pas avant l'arrivée en 2005 de Christopher Nolan aux commandes. "Le droit de tuer ?" arrive juste après le flop de "Batman forever". Schumacher se lance dans un film de procès dans la lignée de ses illustres prédécesseurs que sont Otto Preminger ("Autopsie d'un meurtre"), Sidney Lumet ("Douze hommes en colère") ou Robert Mulligan ("Du silence et des ombres"). Comme Preminger et Mulligan profite de l'occasion pour dénoncer le racisme qui gangrène encore l'Amérique de cette fin de siècle. Il adapte un roman de John Grisham auteur à succès, chouchou des scénaristes d'Hollywood. Schumacher réussit à attirer à lui une pléiade d'acteurs en vue ou en devenir tels Kevin Spacey, Samuel L Jackson, Donald Sutherland et son fils, Patrick Mc Goohan, Sandra Bullock, Ashley Judd et Matthew Mac Conaughey. C'est ce qu'on appelle un casting d'enfer. Schumacher s'en tire plutôt bien,arrivant à trouver une place à chacun. Le péché mignon du réalisateur est d'en faire souvent un peu trop en appuyant immodérément ses effets, on pouvait donc craindre le pire avec un sujet à forte densité dramatique. S'il frôle souvent la correctionnelle sur ce film, il parvient à garder une forme de cohérence à l'ensemble sur les quelques deux heures vingt du métrage. Bien sûr aucun des clichés du genre ne nous est épargné, comme l'avocat déchu alcoolique qui fait directement écho à "Autopsie d'un meurtre" où James Stewart était cornaqué par un impayable Arthur O'Connell . Patrick Mac Cooghan quant à lui en ligne directe du juge Weaver d'"Autopsie d'un meurtre" (joué par un véritable juge) donne comme Sutherland la touche de légèreté bienvenue à une démonstration d'un formalisme un peu trop manichéen. Schumacher n'a pas la finesse de Mulligan et on ne pouvait attendre de lui toutes les nuances introduites par ce dernier dans son magnifique " Du silence et des ombres" qui reste la référence dans le genre. Enfin on peut se demander pourquoi la critique est si sévère avec Sandra Bullock dont la plastique irréprochacle s'accompagne d'un jeu qui en vaut bien d'autres ?
Très bon film mêlant le jugement humain (que l'on ose encore appeler "justice") face à l'acte de vengeance et le racisme. "Le droit de tuer" propose de forts moments émouvants grâce à la puissance de certains dialogues et notamment le discours final de McConaughey troublant de réalisme.
bon film qui reste sur la bonne voie mais la réalisation reste assez fade,manque de panache ,d'explications,de flashs bref de quoi faire un résumé et porté le spectateur.
Un titre en forme d’interrogation. A-t-on le droit de se faire justice soit-même pour un crime aussi répugnant que le viol d’une jeune gosse. Samuel L. Jackson ne s’est pas trop posé cette question dans cette adaptation du roman de John Grisham, il a appuyé sur la gâchette en toute connaissance de cause. Le contexte géographique et raciale du film rend le sujet particulièrement intéressant même si son déroulement, un peu longuet toutefois, aborde un bon nombre d’aspect caricatural et un parti pris cousu de fil blanc. Servi par un excellent casting sous la caméra de Joel Schumacher, « le Droit de Tuer ? » à l’avantage de lancer le débat.
Ce film dont une grande partie se passe dans un tribunal avec de longue plaidoirie est avant tout un film contre le racisme dans un état du sud au États-Unis. Les acteurs sont bons mais le film cherche à émouvoir et comme ce genre est déjà connu, le suspense n'est pas vraiment fort.
Un bon sujet, le racisme apparemment encore très virulent dans les états du Sud, et le droit à l'auto-justice pour les citoyens après un drame épouvantable. J'ai trouvé le traitement très manichéen, pas assez subtil de la part du réalisateur, l'amourette entre le personnage de Sandra Bullock et celui de Matthew Mac Conaughey inutile et encombrante, ainsi que le personnage (Bullock), (de toute façon, il retourne avec sa femme, c'est un film américain), et la fin, que dire? Catastrophe, mais courue d'avance, peu crédible, (si l'on pouvait éradiquer le racisme avec de la guimauve, ce serait fait depuis longtemps,) bref, en avant les violons et la démagogie à pleins tubes. A part cela, le casting est époustouflant, c'est un assez bon film, bien que traité comme un mélo larmoyant. ( Critique parue en visiteur en 2012, mais c'est la mienne, j'essaie de retrouver toutes mes anciennes.)
Ce film ravive les tensions et les vieux démons du sud des Etats-Unis. Ils n'ont jamais complètement disparu et c'est partout pareil. J. Schumacher livre un très bon film, une belle adaptation d'un roman de Grisham. La réalisation est de qualité et ça se sent dès les premières scènes. Il y aussi une belle brochette d'acteurs avec le jeune et fringant McConaughey te la non moins jeune et fringante Bullock, avec pas mal de seconds rôles, Jackson, Sutherland, Spacey pour ne citer que les plus connus. Donc c'est un film à voir!
Une fillette de 10 ans est violée et laissée pour morte par deux néo nazis . Le père de cette dernière décide de se faire justice lui même en les tuant avant le procès. Un jeune avocat inexpérimenté prend sa défense
Le film est interprété par une quirielle de star et parvient à intéresser. Il soulève des questions sur le racismes, la peine de mort , se faire justice soi même, mais par son côté trop manichéen et son manque de subtilité sur la majeure partie de ces questions, il ne provoque pas de véritable réflexion chez le spectateur, mais tente plutôt de convaincre aux idées du metteur en scène.Joel SCHUMACHER ( metteur en scène à la filmographie en dent de scie). La fin est prévisible dès le début , et le film comporte de belles incohérences , ainsi on voit un KLU KLU KLAN manifester devant le tribunal, sans que cela ne choque qui que soit, alors qu'il est normalement interdit, la plaidoirie est elle aussi une belle incohérence, puisque l'avocat ne peut parler durant le procès de ce que les deux assassinés ont fait avant , mais son histoire raconte exactement ce qui s'est passé dans le moindre, sans que cela n'interpelle le juge .
Si la première partie est intéressante, la seconde avec ses scènes de procès ronronne et est beaucoup trop longue.
Le droit de tuer est donc un film inégal qui aurait mériter pour les questions qu'ils développe à exprimer une confrontation entre deux point de vue, plutôt que d'imposer celles de son metteur en scène.
Deux ans après "The Client", Joel Schumacher revient adapter John Grisham. L'auteur spécialisé dans le polar judiciaire / film de prétoires, très à la mode dans les années 90/2000. "A Time to Kill" se déroule dans un Etat du Sud et évoque l'histoire de Carl Lee, un homme noir dont la petite fille est sordidement violée par deux rednecks blancs. Ne faisant pas confiance à la justice, notre homme exécute les deux violeurs, et se retrouve ainsi accusé de meurtre. Avait-il le droit de faire justice lui-même ? Le pitch pose de vraies questions éthiques, et ouvre des pistes intéressantes. Le problème c'est que le film est assez superficiel. Le débat sur l'auto-justice est noyé dans un trame assez primaire de sudistes ultra-racistes et membres du KkK, contre des pauvres noirs marginalisés. Même s'il y a quelques critiques sur les mouvements de récupération politique. Tout ceci reste pauvre en terme de réflexion, faisant au passage pratiquement l'apologie de l'auto-justice. Ce qui vaudra au film un accueil glacial à sa sortie en France... Néanmoins, sur la forme c'est plutôt bon. S'il on excepte quelques séquences très américaines (la plaidoirie finale), et une violence visuelle très atténuée compte tenu des faits (le livre est à ce sujet beaucoup plus cru - non pas que je cherche à comparer l'un à l'autre, cela n'aurait pas de sens). La mise en scène de Schumacher tient la route. On retrouve l'ambiance crasseuse et suante du Sud. La distribution est prestigieuse, pleine de stars de l'époque ou en devenir. Les séquences de prétoire font leur effet. Les personnages ont de la couleur (sans mauvais jeu de mots !). Bref, on ne voit pas les 2h30 passer. C'est juste que le fond aurait mérité plus de rigueur.
Critique : Le droit de tuer Un bon thriller judiciaire qui aborde plusieurs thèmes qui sont la vengeance, le racisme et la violence. Le film nous embarque dans cette histoire troublante. La mise en scène est simple et classique. Les acteurs Samuel Lee Jackson, Mc Conaughey et K. Spacey ont sorti une magistrale prestation scénique, par contre j'ai trouvé que le personnage de Kiefer Sutherland peu convaincant. 3/5