Los Angeles 2013 est je crois meilleur que New York 1997, même si clairement Carpenter réutilise des bases posées dans l’épisode précédent.
D’abord le casting est royal. Il est difficile de parler de tous les acteurs, mais il faut reconnaitre que des seconds rôles portés par des acteurs comme Peter Fonda, George Corraface, Stacy Keach (toujours excellent second rôle d’ailleurs), Steve Buscemi (dans un type de rôle ici qui lui sied fort bien), ou encore, coté féminin, par Pam Grier (un poil caricatural) et Valeria Golino, ca a de l’allure. Même la moins connue Allison Joy Langer est convaincante. Je ne peux pas non plus omettre de parler de l’apparition de Bruce Campbell, qui s’avère peut-être finalement avec les dix minutes qui lui sont alloué l’acteur qui marque le plus une fois le générique venu (il a un personnage parfaitement dans ses cordes). Mais évidemment le leader reste Kurt Russell, avec son personnage de Snake Plissken, désormais mythique. Il est parfaitement à son aise, reprend son rôle avec brio sans essayer de lui apporter une nouvelle teinte qui peut toujours s’avérer problématique. Il a du charisme, il assure coté réplique badass et action. Franchement il fait plaisir dans ce métrage qui reste une de ses meilleures prestations.
Le scénario reprend un peu les codes du 1. Maintenant il le fait à mon sens avec un second degré plus caustique, et plus incisif, sans doute car Los Angeles est une ville d’apparence se prêtant terriblement plus à une charge acide que New York (dont témoigne d’ailleurs le passage avec Campbell). L’ensemble est très dynamique, la recette du 1 est appliquée avec toujours autant de maitrise et s’avère efficace malgré un effet de surprise amoindri. C’est plein d’humour noir, d’ironie, qui alterne parfaitement avec l’action pure. Par ailleurs les amateurs de films apocalyptiques seront aux anges car tous les codes du genre sont repris par Carpenter avec délectation. Je mets un bémol sur un ou deux passages un poil ridicule, par contre la fin est excellente.
Visuellement, le film est très solide. Carpenter livre une mise en scène racée. Elle a du punch et malgré des moyens élevés (50 millions), il conserve un style un peu « série B » qui lui va très bien. L’ensemble est vraiment propre et bien mené. La photographie reprend les codes du 1, et s’avère elle aussi tout à fait à la hauteur, avec une atmosphère sombre et post-apocalyptique très bien retranscrite. C’est pareil pour les décors, qui donnent une réelle impression de bazar ruiné et « bidonvilesque » très efficace. Alors Los Angeles 2013 n’est pas un film sanglant, mais il y a de la violence c’est certain, et des scènes qui pourront marquer un jeune public. Je ne le conseille pas aux jeunes enfants. Je termine enfin en soulignant comme souvent chez Carpenter une très bonne bande son, qui rythme parfaitement le film est colle totalement à l’atmosphère.
En conclusion Los Angeles 2013 est un excellent moyen d’accéder à l’œuvre de Carpenter. C’est un divertissement de très bonne facture, plus abouti et étudié que New York 1997. Il n’y a pas grand reproche à faire, mais comme il reprend déjà des bases de l’épisode new-yorkais, et que l’intrigue reste un peu basique, je ne lui mettrai que 4.5.