Avis sur Anna Oz

Eric Rochant s'essaie au fantastique poétique avec Anna Oz mais ce qui aurait pu être un bon film se révèle plus ennuyeux qu'envoûtant. Dommage car Anna Oz semblait intéressant au premier abord.

Avec "Anna Oz", Eric Rochant a eu envie de raconter une histoire ètrange, dans laquelle on ne sait pas où est la frontière entre rêve et rèel! Loin du rèalisme d'"Un monde sans pitiè", il s'associe ici à Gèrard Brach, le scènariste de Polanski, pour perdre Charlotte Gainsbourg dans un labyrinthe onirique où elle affronte son double! Du luxe des palais vènitiens aux immeubles de Belleville, le cinèaste multiplie correspondances et fausses pistes dans une suite d'images poètiques! Cette idèe de départ de ce film bizarre et ètrange ètait sèduisante, mais fonctionne mal à l'écran! Reste la prestation de Charlotte Gainsbourg et la belle Venise...

Un film philosophique, psychanalytique et pictural aussi. Presque chaque plan est un tableau, avec une composition, une lumière particulière, très esthétique. Le scénario est complexe, il traite de questions universelles : la réalité, la destinée, l'absurdité de la vie. Le tout avec une certaine distanciation, un jeu d'acteurs parfois théâtral et une mise en scène mêlant l'onirisme à la vie quotidienne, tout en les différenciant clairement. Ce film n'est pas "grand public", c'est sûr. Il s'adresse à un public qui aime réfléchir (et pas se divertir) au cinéma. Mais si l'on est concentré et disposé à rentrer dans cet univers très singulier, il est très intéressant.