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Léa H.
30 abonnés
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3,0
Publiée le 4 juin 2014
Une série B qui s’attaque au racisme à travers l’histoire d’un chien dressé pour attaquer les noirs et que l’on tente de « récupérer ». Belle idée qui rappelle que tout vient de l’éducation. Après une efficace première partie, le film tombe dans les travers d’un récit programmatique (la partie rééducation), qui souffre en plus de personnages assez insipides. Reste la force du message, la tension sourde du début et des séquences d’attaques canines très impressionnantes.
J'avais vu ce film étant adolescente et il m'avais énormément marquée (dans le bon sens). Mais j'avais complètement oublié le titre. Et aujourd'hui je suis tombée dessus par hasard. Je l'ai donc regardé de nouveau et une quinzaine d'années plus tard, il a toujours le même effet sur moi.
Je me rappelais même des scènes en détails. Et à la fin y a toujours cette petite larme ... Un bon film sur la connerie humaine qui s'exerce sur les animaux.
"Dressé pour tuer", sans être flamboyant non plus, est issu d'un scénario très honnête, notamment pour les questions qu'il renferme sur un certain aspect de la condition humaine. Ici, c'est aussi bien le racisme que l'inconscience humaine quant au dressage des animaux qui est remis en question. Cependant, ce film, qui a très mal vieilli soit dit en passant, ne sera pas loin de se retrouver dans la catégorie des séries B tant il est négligé sur de nombreux aspects. Un sujet ne fait pas tout !
Le chien n'étant par définition qu'une chose, il est plus facile de critiquer le racisme en s'en prenant à un être qui n'y est pour rien. Partant de ce principe, dressé pour tuer critique la bêtise humaine liée aux discriminations systématiques inculquées, ancrée dans l'éducation. Difficile de faire plus réaliste même si l'objet du scénar veut que chacun puisse remplacer la bête par son voisin ou son patron. Un film qui fait récléchir, à voir tant pour son sujet que pour les magnifiques scènes du chien et pour la musique remplissant son oeuvre à la perfection.
Un beau berger allemand tout blanc est recueilli par une petite nana un peu bath, un berger étrangement conditionné pour bouffer les tous les Noirs qu'il voit, car comme nous l'apprend le dresseur, il était assez usuel à une époque assez lointaine de dénicher les esclaves en fuite grâce à ce genre de clébard spécialement dressé !
Ainsi, l'ex-proprio a-t-il apparemment des idées bien arrêtées sur le sujet et surtout une nostalgie qui n'est plus de saison. Mais il se trouve que le dresseur, un homme noir, se fait un devoir de remettre le clébard dans le droit chemin au lieu de le piquer, car même le cabot a le droit à une seconde chance.
A dire vrai, l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt ni sa fin d'ailleurs, inattendue et qui ne ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil. Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de matière pour en faire un film entier, pas assez d'idées non plus et si le toutou joue considérablement mieux que les acteurs, il ne peut à lui seul sauver un film trop simpliste et rempli d'espace entre deux idées plus ou moins bien développées.
Il évite au moins l'écueil du troupeau bêlant consensuel mais en nous noyant dans une spirale d'ennui rédhibitoire. Dommage.
Avec une histoire au premier abord simple, ce film soulève des sujets bien plus profonds, comme le racisme, les rapports affectifs hommes/ animaux. Un film haletant avec de grands moments de tensions et d'émotions.
Au vu des notes que j'ai pu voir sur Allociné, vous n'avez clairement pas aimé, vous autres festivaliers. Peut-être est-ce le côté série B de l'ensemble qui vous a buté ? Le scénario un peu linéaire et abracadabrant ? Certes. Pourtant, je reconnais à cette série B de luxe non seulement une reelle ambition politique et j'y vois aussi un excellent divertissement. Le final, par son pessimisme et son nihilisme exacerbé, est tout particulièrement réussi.
Je trouve le film bien foutu jusqu'à... cette fin! Je m'explique: On a là une très belle leçon sur le racisme et plutôt originale, à travers l'animal. Les acteurs sont bons et le chien, impressionnant. Mais voilà, je n'aime pas du tout la fin, décevante et peu claire. (Attention spoiler: Déjà, pourquoi est-ce que tout d'un coup le chien pète un cable et s'en prend au papy? Puis, pourquoi est-ce que le black, qui a réussi à le faire changer et qui commençait à apprécier l'animal, le descend froidement? Tout ça pour ça? Je trouve que ce n'est pas clair du tout et c'est vraiment dommage). Du coup, je reste sur ma faim... 3/5 seulement.
un excellent film de Samuel Fuller. Ou comment un chien abandonné et recupéré par une femme s'avere etre un chien d'attaque. La jeune femme decide de l'ammener a un dresseur pour lui faire retrouver sa vie de chien normal. Une belle philosophie se degage de ce film. Les scenes de dressages sont impressionnantes.
Un sujet qui mérite d'être traité ne donne pas forcément un bon film... très très déçue, les acteurs surjouent, le montage (par ses ralentis, ses gros plans sur les grimaces des acteurs...) et la musique (belle à la base mais omni-présente !!) me font sortir de l'histoire toutes les 2 minutes...
Et bien quelle belle surprise : pensant regarder une petite série B horrifique riche en hémoglobine, jamais je n'aurais imaginé me retrouver devant un tel pamphlet anti-racisme ! L'histoire nous présente une jeune femme, Julie, qui roule paisiblement avant de renverser accidentellement un chien. Après l’avoir amené au vétérinaire, elle décide de le garder avec elle en attendant que son propriétaire se manifeste. Affectueux, l’animal se montre néanmoins curieusement agressif avec certaines personnes. Après que son chien ait agressé l’une de ses amies, Julie décide de rencontrer un dresseur professionnel qui va alors faire une terrible découverte…Basé sur un livre dont l'auteur a vécu une situation identique, "Dressé Pour Tuer" nous dévoile le phénomène des « chiens blancs » : il s'agit de chiens dressé spécialement pour n’attaquer que les personnes de couleur noire ; une pratique malheureusement assez répandue dans les états du sud des USA, où le racisme était clairement affiché et revendiqué dans les années 50 à 70. Pour soutenir son récit, Samuel Fuller fait un choix judicieux en nous proposant de vivre l'expérience à travers les yeux d'une jeune actrice en herbe afin de provoquer un véritable électro-choc en confrontant sa naïveté entretenue par la côté superficiel et idyllique du cinéma hollywoodien à la terrible cruauté du monde réel. Le décalage est d'autant plus grand et fort émotionnellement que nous sommes amenés à éprouver de l'empathie envers le brave toutou : lorsqu'il entre dans la vie de la petite Julie, c'est un énorme changement pour cette dernière. En plus d'être un compagnon affectueux, il devient même un protecteur fidèle après l'avoir sauvée d'un viol : Julie n'a plus d'autre envie que de le garder légitimement auprès d'elle. Puis le film bascule dans l'horreur : un premier meurtre qui se déroule dans le dos de la jeune fille, puis d'autres ; Julie ne comprend pas le comportement de son chien. Alors arrive la terrible révélation, tragique réminiscence d’une époque que les USA cherchent encore aujourd’hui à oublier alors que certains individus à la nostalgie malsaine souhaiteraient retrouver : utilisés pour mettre à exécution la haine de leur maître envers ceux qu'on avait finalement affranchis, les chiens blancs apparaissent donc comme des victimes d’un engrenage vicieux. C'est pour cette raison que Keys, le dresseur noir, ne veut rien lâcher : il est persuadé de pouvoir guérir le pauvre toutou de sa « maladie » et ainsi contrer à sa façon la persécution que subissent les gens à la peau noire. Un enjeu symbolique très fort qui rend les séquences de dressage très tendues, voire carrément anxiogènes ; tandis que la caméra de Fuller les rend sublimes en nous proposant des plans impressionnants où l'animal s'élance vers la caméra au ralenti, sa gueule grande ouverte dévoilant sa redoutable dentition, le tout bercé par la mélancolique et troublante musique d’Ennio Morricone : on a là toutes les caractéristiques d’une véritable tragédie. Faux film d’horreur animalier mais vrai réquisitoire contre le racisme et ses conséquences, "Dressé pour Tuer" est un film d’une cohérence peu commune : jamais il ne modère, jamais il ne tombe dans les clichés faciles et jamais il n’est complaisant. Il souligne judicieusement le caractère insidieux du racisme et sa tragique capacité à perdurer au travers des générations : sans en faire des tonnes, le film parvient à nous faire éprouver de la pitié pour un chien qui se jette automatiquement sur des noirs pour les égorger. Un film dramatique et sombre, mais définitivement beau.
Adaptant un roman de Romain Gary, Samuel Fuller réalise ici un film troublant qui dénonce le racisme et la bêtise humaine. En effet, Julie trouve un chien et le recueille chez elle pour se rendre compte par la suite que l'animal a été dressé pour attaquer les personnes de couleur noire... Le cinéaste, qui a souvent dénoncé la violence, le fait ici à travers le chien, montrant que la connerie humaine ne se limite pas qu'à eux mais à leurs animaux qui n'ont rien demandé. Sans être le meilleur film de son réalisateur, "Dressé pour tuer" est très intéressant notamment quand un dresseur Noir tente de "guérir" le chien de son racisme. Mais peut-on guérir le racisme et la violence qu'il engendre ? C'est une question intelligente qui ne peut laisser indifférent et qui démontre une nouvelle fois le talent de Fuller.
Décevant. Le plus gros point faible du film est une histoire sans aucun intérêt où on voit juste une personne passer son temps à dresser un chien. Ennuyant. Le message anti raciste est quasi invisible.
Bof ,a part le merite d'aborder le theme du racisme sous un angle original ,ce petit film n'a pas grand chose pour lui.Entre les acteurs quelconques ,les ralentis + la bande son insupportable d'Ennio Morricone qui font penser a une pub pour Royal Canin ,les scenes d'agressions peu credibles ou bien tout simplement la realisation maladroite de Fuller ,je vois pas trop quoi sauver dans cet serie B brouillonne.On a beau etre aux USA ,je me demande encore pourquoi ils nourrissent le chien de hamburgers !!! Et le black qui s'entete a vouloir "soigner" le clebs devenu un serial killer de noirs et qui pour finir le bute a la fin ,si c'est ca le message contre le racisme que veut faire passer Fuller ,c'etait pas la peine !!! On a l'impression qu'il hesite continuellement entre film d'action/gore et fable politique engagé d'ou ce sentiment a l'arrivée de film bancal.