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    Qu'elle était verte ma vallée
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    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    Chronique familiale sise dans un contexte politique charbonneux, cette fresque dramatique oscille entre satire et lyrisme pour fournir une photographie dynamique des mineurs irlandais, de leurs espoirs, de leur quotidien, de leurs frustrations sociétales ou morales. A travers les souvenirs nostalgiques d'un enfant de l'Irlande, John Ford instille son amour de ces terres sublimées par une réalisation symbolique où les verts paysages se teintent d'un noir funeste. Rendant hommage au chant gaélique, ce mélodrame ne se complaît pas dans l'élégie malgré l'opposition générationnelle latente opposant valeurs ancestrales et élan révolutionnaire qui questionne la fatalité naturaliste, la hiérarchie des préceptes et l'appartenance tellurique. Il faut certes s'habituer à ces voix de doublage arides et à ces dialogues parfois surannés mais se dégagent de cette oeuvre sincère un harmonieux panel émotionnel ainsi qu'une force d'action dynamique portés par d'excellents interprètes. Une bien riche vallée!
    Philcroc
    Philcroc

    37 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2021
    Ne nous y trompons pas, on a bien affaire là à un chef d'œuvre capital du 7ème art. John Ford a totalement repris à son compte le projet de ce film porté par Darryl Zanuck en recastant certains rôles en amenant son équipe fidèle avec qui il travaillait parfois depuis 25 années. Il faut préciser qu'il ne s'était pas trompé car le scénario, l'histoire de cette famille de mineurs est émouvante et raconte à elle seul de façon intemporelle, les drames que rencontrent les communautés ouvrières lors de crises économiques ou de mutations. En cela elle est toujours d'actualité. C'est un drame profond qui dépasse le drame social qu'il décrit aussi avec ces moments forts de critiques du cynisme, de la calomnie, de l'hypocrisie et de la lâcheté des hommes. il parle aussi de ce drame si irlandais de l'obligation d'émigrer afin de survivre qui vient déchirer les familles. On n'arrive pas à croire que le tournage a eu lieu en Californie près de Malibu, tellement on est immergé dans ce village minier du pays de Galle au sein de cette vallée qui fait aussi penser à l'Irlande chère à John Ford et Maureen O'hara . La photographie en noir et blanc est tout simplement sublime et fait penser à des tableaux. Tous les acteurs sont excellents et totalement crédibles sans parler des très nombreux figurants plus vrais que nature. Là où John Ford est un génie c'est que l'on ne trouve aucun détail anachronique ou inutile et lorsque l'on sait qu'il ne faisait le plus souvent qu'une prise, parfois 3 au maximum, on ne peut être que subjugué par le maître. Les 5 oscars à Hollywood malgré la concurrence incroyable ( Citizen Kane, le faucon maltais...) de cet âge d'or du cinéma américain sont largement mérités. On comprend qu'il soit encore visionné dans les écoles de cinéma.
    idagnidif
    idagnidif

    3 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Encore un film qui m'a touché,  une véritable fresque cinématographique.
    Histoire d'une famille dans un petit village minier . Les bonheurs,les malheurs, les grèves,les amours,les destins..... s'entremêlent dans ce film et les acteurs sont sublimes.
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2018
    Un des chefs-d'oeuvre de Ford qui est ici au sommet de son art. Tout le film ou presque est vu au travers des yeux d'un enfant, ce qui explique la candeur de certaines scènes. Mais cela n'empêche jamais Ford de montrer l'envers du décor, la dissolution de la communauté familiale, et les mauvais côtés de la tradition lorsqu'elle se fait intolérante. Pourtant, l'enfant, dernier tenant de la tradition, continue d'y croire, c'est ça qui rend le film si émouvant. Sur un plan visuel, Ford trouve de sublimes diagonales et la grande profondeur de champ lui permet d'amener tout un peuple dans le plan. Quant aux acteurs, ils sont tous exceptionnels. Voir mon analyse complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    Thibault F.
    Thibault F.

    44 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2017
    Qu'elle était verte ma vallée. Une citation qui résume l'intégralité du film de John Ford, un metteur en scène qui par les mots et les images constituent un film majeur des années 40. Et quel charme ! Quelle bouffée de nostalgie et de mélancolie ! D'après les anecdotes qui découlent de ce film, l'intégralité du casting se revoyait régulièrement, année près année, comme si les acteurs et actrices constituaient une famille. Cette notion propose une telle authenticité dans ce film que c'est la première fois où je ressens une telle sensibilité à l'égard de cette famille d'ouvrier. En 3 actes, Qu'elle était verte ma vallée sublimée par la réalisation de John Ford propose une succession d'émotions : de la joie à la tristesse, du confort à l'incertitude. Finalement, le film retrace les habitudes quotidiennes d'une famille des années 40 sans fioriture qui pouvait paralyser l'oeuvre. La première demie-heure fait office d'une exposition bien ficelée, présentant le cadre, le contexte et les personnages qui composent ce village au sommet d'une colline. Puis, rapidement, l'élément déclencheur, la mise en grève par un syndicalisme bouscule les habitudes de chacun ; le voisinage n'est plus familier, la cupidité des hommes effacent ce "paradis vert". C'est certainement le troisième acte qui m'a le moins convaincu malgré une fin très émouvante où on sent une certaine volonté de traîner en longueur certains passages. Cela n'enlève en rien la qualité exceptionnelle du film et de sa restauration. Une oeuvre qui traverse les âges sans prendre une ride avec un casting parfait, une trame narrative simple mais complexe. Alors oui, Qu'elle était verte ma vallée mérite un visionnage (et plus, si affinité). Point positif également du côté de la BO.
    this is my movies
    this is my movies

    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2017
    Voilà donc le film qui rafla l'Oscar du meilleur film au nez et à la barbe du "Citizen Kane" de Welles. Pour autant, si la récompense fut hautement téléguidée en sous-main (le film de Welles ne pouvant être récompensé à cause des pressions de Hearst), cet Oscar n'est pas non plus à prendre au rabais car c'est aussi un film de J. Ford, un Ford qui venait de signer "Les raisins de la colère" l'année précédente. Donc autant vous dire que la mise en scène est d'un très haut niveau, avec quelques plans fabuleux, une extase plastique de presque tous les instants, un enchaînement de séquences axées sur l'émotion, une description de la vie des ces ouvriers proprement bouleversante, toujours portée par le regard sincère et compatissant que leur porté le cinéaste. Le casting est au poil, avec de belles prestations, le tout sur un scénario qui tire vers la sensiblerie mais qui évite la mièvrerie grâce au talent de conteur du cinéaste. Un très beau film sur la classe ouvrière, sur la vie et la mort, sur la nostalgie, un grand film tout simplement. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 août 2017
    Quel film ! Et quel réalisateur que John Ford ! « Qu'elle était verte ma vallée » est un long métrage très émouvant, contant l'héroïsme des mineurs du siècle dernier, l'action se déroulant au Pays de Galles. L'histoire de la famille Morgan nous est transmise à travers le regard du petit dernier d'une fratrie de plusieurs frères et d'une sœur, élevés par un père et une mère bourrus, mais aimants et généreux. La vie des Morgan tourne autour de la mine, véritable antre sans cœur, qui recrache les hommes tantôt sans vie, tantôt noirs comme du charbon, éreintés par un labeur épuisant. Néanmoins, ils trouvent leur honneur dans l'exercice de ce métier pénible, et surtout regardé de haut par la bourgeoisie de l'époque. Rien n'épargne les Morgan, ni la maladie, ni la mort, ni l'opprobre des habitants de leur bourgade. Pourtant, ils se relèvent toujours, et continuent à vivre en souriant, confiants et pleins d'espoir en une vie dure mais belle. L'interprétation est ici exceptionnelle, du premier au dernier rôle : chaque acteur semble plus vrai que nature. Il faut dire que John Ford est un sacré directeur d'acteurs. Il a le sens du détail qui fait mouche, de ce petit mouvement, de ce regard en plus qui en dit bien plus qu'un long discours. Chez Ford, en effet, le scénario est primordial. C'est le tronc d'un chêne massif, beau, large et puissant, aux ramifications infinies. Mais l'image est plus encore première : c'est la sève de l’œuvre, ce sens de l'image, si belle dans les mains de Ford, cette image qui dit tout. Ce sont cette famille à table, ce pasteur attristé dont la silhouette se détache sous un arbre, ce regard de l'enfant au réveil du printemps... Est-il long métrage plus simple et à la fois plus riche qu'un film de John Ford ? Nulle théorisation, pas de symbolique excessive, plutôt un art de la parabole, de l'histoire universelle qui touche par delà les âges et les frontières. Car il faut bien le dire, les personnages de John Ford paraissent nettement plus vivants que dans bien des films récents ou d'aujourd'hui. Encore une fois, je m'incline avec respect devant Ford, grand parmi les grands, et le remercie pour son art si appréciable.
    Eselce
    Eselce

    1 196 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2016
    Description de la vie des mineurs face au patronat. Grève chez les mineurs, patriarcat, évolution d'une époque, avenir pour le petit frère... C'est un peu lent et à l'eau de rose par moment, surtout pour les aspects dramatiques avec la musique du genre mais l'aspect familial, paternel et fraternel est magnifique. Un beau film qui méritait d'être restauré.
    overlook2
    overlook2

    19 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juin 2016
    Film absolument bouleversant, « Qu’elle était verte, ma vallée » prouve définitivement que le formalisme fordien est un humanisme. L’incroyable force visuelle du film (qui évoque l’âge d’or du cinéma muet dans son intensité et sa puissance d’évocation) est en effet au service d’une poétique et d’une politique. La grande idée du film est d’adopter le parti-pris d’un enfant, ce qui permet au récit de sortir de tout manichéisme - le patriarcat à l’ancienne est autant critiqué pour sa capacité à reproduire la figure de domination capitaliste qu’il est montré sous un angle attachant et nostalgique pour son aspiration à une éthique de vie. De la même manière, la religion est montrée sous l’habit généreux du pasteur qui soutien et guide cette communauté dans ses épreuves (il va jusqu’à défendre le syndicalisme naissant !) et sous celui détestable de la bigoterie du diacre – qui d’ailleurs gagne la partie et contraint le premier à l’exil. Cette dimension féérique lié à l’enfance permet aussi à Ford de donner à son film la dimension du conte, lui insufflant une puissance d’expression visuelle inégalée : le village, très expressionniste, construit en pente vers la mine, plantée comme un Dieu colérique qui libère ses flots d’ouvriers, tantôt vibrant comme un ruisseau printanier, tantôt asséché, véhiculant les cadavres du monde industriel. Ou encore cette nature à la fois édénique (le miracle de la guérison du gamin, dans une scène hallucinante aux tonalités bibliques, ou l’évocation, dans la première partie, d’une harmonie spirituelle que l’homme peut trouver dans la nature) mais aussi assimilée à un enfer dantesque (la colline qui se noircit avec l’activité minière, les montagnes menaçantes qui enserrent le village, illustrant l’asphyxie du monde ouvrier). La mise en scène chez Ford atteint un tel niveau d’incandescence qu’il suffit de penser à la séquence où les fils Morgan, mécontents de leur situation professionnelle, osent parler à table et rompre le silence imposé par le père, pour voir comment, par la seule force de son découpage, le cinéaste parvient à déployer toute la puissance révolutionnaire qu’un mouvement politique comme le socialisme peut avoir sur l’ordre établi. A travers cette scène, c’est la nature même de son geste de cinéaste qui s’illustre, mêlant la peinture nostalgique d’un monde qui bascule avec celle d’un combat dont l’importance dépasse le destin et la tranquillité individuelle.
    Cette dimension du conte permet aussi à Ford de faire passer la pilule d’un récit d’une noirceur terrible, où chacun se brise contre la violence sociale (la désagrégation de la famille, la mort comme compagnon pour toutes et tous) et contre la bêtise humaine (l’hypocrisie des uns, l’avidité des autres). Une noirceur qui, comme c’était le cas dans les « Raisins de la colère » est pondéré par une croyance absolue sur la possibilité de s’unir et de lutter pour une cause supérieure, pour le bien de la communauté. Cet humanisme vibrant, Ford parvient à le laver de tout moralisme simplisme et de tout optimisme béta en le transcendant par la poésie qui est la force de son art. Nous proposant ainsi la plus haute idée qu’on puisse se faire du cinéma.
    Kiwi98
    Kiwi98

    241 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2016
    Initialement produit pour William Wyler, « Qu'elle était verte ma vallée », finalement passé sous la main de John Ford, rafle en 1942 l'Oscar du Meilleur Film face à « Citizen Kane » et « Le Faucon Maltais ». Et sans renier la qualité ainsi que la réputation indélébile de ces deux long-métrages, on serait toujours tenté de récompenser « Qu'elle était verte ma vallée » aujourd'hui. C'est tout d'abord, pour son réalisateur John Ford, un retour au source, le film de débagoulant dans l'Irlande minière dont le cinéaste est d'origine. Quitte à délaisser les grands espaces de la Monument Valley, seulement un an après « Les Raisins de la Colère », le réalisateur de « La Poursuite Infernale » dresse un portrait des rapports familiaux, évoquant les luttes sociales contre l'exploitation capitaliste. Une lutte sociale qui n'est qu'un prétexte pour analyser les rapports complexes d'une famille chrétienne traditionaliste, et notamment les rapports de domination, le respect et l'amour.

    Radical, le film s'étend sur divers moments et intrigues, lui inspirant une intense richesse. Nous pourrions citer cette hilarante leçon de boxe, cette séquence merveilleuse où le jeune Huw réapprend à marcher, le final magique, voire cette chaleureuse fête, où Walter Pidgeon et Maureen O'Hara chante en cœur pour finir dans un éclat de rire complice. Un instant de bonheur que l'on sait trop beau pour durer, puisque la grève des mineurs amerrit dans la petite ville, entrainant un chaos social. Un chaos tenant plus au récit biblique qu'au portrait sociétal, tournant autant autour d'une comédie burlesque que de la tragédie. « Qu'elle était verte ma vallée » adopte alors une universalité messianique inédite, abordant une vive critique de deux institutions : l'église et l'école, ici inadaptées à la modernité. À cotés, l'humanisme et la poésie de John Ford évite au film de sombrer dans l'académisme, pour se tourner vers une touchante sincérité.

    Film de personnages, « Qu'elle était verte ma vallée », parvient donc à mêler un propos politique à l'histoire d'un passage à l'âge adulte, tout cela entre les querelles d'un village isolé. Non content de livrer un film courageux doté d'une réalisation géométrique et d'une précision sensationnelle, John Ford offre en plus une oeuvre universelle et intemporelle. On rêverait de se lover encore et encore dans un tel triomphe humaniste, remettant en cause les valeurs pré-établie et lançant dans nos regards un intense cyclone d'émotions.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Tourné avant que John Ford ne parte filmer les combats durant la seconde guerre mondiale, je découvre ce film le lendemain des "Raisins de la colère". Transporté au Pays de Galles, dans les mines de charbon, l'idée de s'unir solidairement entre ouvriers pour contrer la fragilisation des travailleurs trouve ici toute son amplitude : la grève s'organise entrainant des conflits familiaux entre père et fils. Certains donneront leur ve à la mine, d'autres émigreront aux Etats-Unis. Le pasteur s'engagera également. Dans "Les raisins de la colère", le pasteur avait perdu la foi, ici il l'articule à la réalité. Voilà ce qu'il faudrait projeter Place de la République ces jours-ci...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 avril 2016
    Encore un bon film de Ford, porté par des acteurs convaincants, très bien filmé et photographié et bien écrit, que ce soit au niveau des personnages ou de l'histoire qui dégage une grande nostalgie. Dommage que par moment le tout manque de rythme, car ça reste dans l'ensemble réussi.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2015
    Quelque chose à quitté cette vallée que nous ne pourrons jamais remplacer".
    Un film sur les valeurs et les traditions familiales irlandaises avec les sacrifices obligés de la femme dûs aux différences de rangs sociaux à l'aube du 20ème siècle et en toile de fond le travail de la mine et le début du déclin de cette activité avec les grèves et les problèmes sociaux comme dans Germinal. Le film va se développer autour de ce jeune garçon qui voit la société changer; il a l'ampleur d'"autant en emporte le vent". Il est dense et émouvant car attaché à la famille et au travail.
    Vixare
    Vixare

    27 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juin 2015
    Qu'elle était verte ma vallée est l'occasion de découvrir un autre aspect de l'oeuvre de Ford, le réalisateur lyrique et presque engagé auprès de la condition ouvrière, poète et esthète visuel comme à l'accoutumée. Rarement un film n'a évoqué avec autant de justesse la nostalgie d'une enfance heureuse et perdue et même si le film est très ancré dans les codes cinématographiques des années 40, le ton de l'ensemble, entre bonheur et fureur contenue oscille entre Dickens et même Zola. L'ensemble est particulièrement touchant, les personnages interprétés de façon shakespearienne avec beaucoup d'intensité donnent une pointe de magie supplémentaire.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    La réussite du film tient essentiellement à la spécificité de son décor et à la simplicité de ses personnages. La mine située en hauteur du village est autant le besoin nécessaire de ses habitants que la menace perpétuelle. Ainsi, le film possède une dimension socio-politique complexe et émouvante puisqu'elle finit par déchirer les foyers. Et ce sont bien ces derniers qui sont le sujet principal du film. Ford parle de tout ce qui unit et éloigne les êtres, c'est-à-dire la solidarité, l'amour, le pardon mais aussi l'hypocrisie ou encore l'arrogance, le tout dans un langage cinématographique d'une efficacité et d'une intelligence redoutables, avec un travail de cadrage précis mais jamais étouffant. "How green was my valley" est un retour dans le passé, mais un retour inconfortable, où le réalisme et la cruauté prennent une place importante et n'épargnent jamais des personnages qui suscitent aussi bien l'attachement que la détestation. Classique, beau et lucide.
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