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    Eve
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    VeganForAnimalRights
    VeganForAnimalRights

    116 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2023
    Le film eût incomparablement gagné à être moins misogyne. Le vieillissement n'afflige pas que les femmes - a fortiori dans le show business qui réclame son tribut permanent de chair fraîche - et la jalousie n'est pas seulement un défaut féminin. Pas plus que le cynisme et la soif de gloire.
    Ce n'est pas par hasard que le film s'appelle "Eve" : derrière ce qui n'est à vrai dire qu'un prétexte (la dénonciation du star system et du système hollywoodien), le réalisateur s'emploie à mettre au jour avec méthode et une haine d'une rare virulence ce qu'il croit être "la Femme" et l'éternel féminin, se plaisant perversement à souligner l'impossibilité de l'amitié féminine puisque les femmes ne sont, au choix, que des viragos jalouses ou de jeunes premières sans foi ni loi prêtes à tout pour renverser la star en place, forcément plus âgée - ou encore des poupées sensuelles minaudeuses à l'image du rôle déjà préfabriqué de Marilyn Monroe sacrifiée sur l'autel de la même implacable misogynie.
    Plus qu'"Eve", ce film porte la fatale et trop évidente marque d'Adam.
    Shawn777
    Shawn777

    444 abonnés 3 298 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Ce célèbre film du Classic Hollywood, réalisé par Joseph L. Mankiewicz et sorti en 1950, n'est pas mal du tout mais ne m'a pas plus emballé que ça pour autant. Effectivement, devant l'immense aura du film et ses très bonnes critiques, je dois bien avouer que je m'attendais à quelque-chose de peut-être un peu plus captivant. Ce qui est toujours le problème avec ce genre de film porté aux nues ; nous ne pouvons en être que forcément déçu car nos espérances sont trop grandes. Enfin bref, l'histoire n'est pourtant pas mal du tout puisqu'on y suit l'ascension d'Ève au succès. Alors oui, dit comme ça, ça ne donne pas vraiment envie. Encore un film sur le cinéma à une époque où Hollywood était très nombriliste en sortant beaucoup de films sur Hollywood (mode qui est succinctement revenue début 2023 d'ailleurs) mais c'est ici intéressant puisque nous sommes presque dans un thriller. Alors le mot est un peu fort mais, sans en dévoiler de trop, l'ascension d'Ève n'est pas uniquement dû qu'à son talent d'actrice, enfin du moins pas uniquement sur scène ! Seulement, malgré un début plutôt prometteur qui commence d'ailleurs un peu à la "Sunset Boulevard", c'est-à-dire avec une voix-off suivie d'un long flashback, le film s’enlise malheureusement quelques fois dans des longueurs. Nous avons par exemple quelques longues scènes dialoguées qui ne mènent pas à grand-chose et le film s'éternise quelques fois sur des éléments sans grande importance. Ce qui est bien dommage car le film perd alors petit à petit notre attention, notamment avec un ventre mou, enfin c'est du moins comme ça que je l'ai vécue. Heureusement, le film se rattrape sur sa fin avec ses divers twists. Côté mise en scène, c'est très classique Hollywoodien, ce n'est pas bien original, ce qui n’empêche pas au film d'être très bien réalisé. Concernant le casting, nous retiendrons surtout Anne Baxter et Bette Davis qui jouent très bien ! "Ève..." reste donc un bon film qui a mérité sa bonne réputation, même si je ne suis pas sûr qu'il restera gravé dans ma mémoire.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    109 abonnés 1 572 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2018
    Un des chefs d’œuvre d’un maître du cinéma des 50’s : une construction maline, un film qui se dévoile en douceur, un casting hors pair, des dialogues de haute volée… et bien d’autres qualités pour un film qui regarde les comédiens sans complaisance. Un film où tous les comédiens sont montrés comme des personnalités double chahutés entre leur véritable identité et l’image qu’ils renvoient. Et puis à l’image du « Citizen Kane » de Welles ; Mankiewicz tente de nous dévoiler le vrai visage d’Eve, son essence à travers le regard de ceux qui l’on côtoyé. Et pour aller plus loin dans l’analyse de ce chef d’œuvre ; Strum : « Histoire d’une comédienne arriviste, et de ceux qui observent son ascension, All about Eve (1950) de Joseph L. Mankiewicz contient des dialogues si fins, si spirituels, qu’ils laissent sur les lèvres un perpétuel sourire. C’est l’un des films les mieux dialogués de l’âge d’or d’Hollywood. Comme souvent chez Mankiewicz, le film reconstitue le parcours d’un personnage, en faisant appel à différents témoins. Un long flashback occupe le coeur de la narration, commençant lors de l’entrée d’Eve Harrington (Anne Baxter) dans le monde du théâtre new-yorkais et s’achevant sur son triomphe, l’obtention du prix Sarah Siddons (inventé par Mankiewicz), la plus estimée des récompenses de la profession. Entre ses débuts discrets et son arrivée au faîte du théâtre, Eve se sera dévoilée sous nos yeux, passant du statut de provinciale timide à celui de redoutable « tueuse » (dixit Addison DeWitt) prête à tout pour servir sa carrière. Eve, « jeune par l’âge mais dont le coeur est aussi vieux que le théâtre« .
    Mankiewicz a toujours été féru de flashbacks et on en trouve dans Chaînes Conjugales (1949), La Comtesse aux pieds nus (1954) ou Soudain l’été dernier (1959). Mais ce n’est pas le moyen narratif du flashback qui attire ici l’attention, c’est l’usage, beaucoup moins usuel au cinéma, de trois narrateurs différents, auxquels s’ajoute Eve le temps d’un monologue. Ce procédé qui vient de la littérature (premier amour de Mankiewicz) donne au film son cachet particulier, il lui permet non seulement de cerner les personnalités divergentes des trois narrateurs (DeWitt, Margo et Karen), mais aussi de porter sur Eve un regard croisé qui révèle progressivement ses agissements. Le premier maitre du récit polyphonique par la finesse des caractérisations psychologiques fut Dostoïevski, mais c’est Faulkner, Virginia Woolf, et Dos Passos qui en ont poussé la logique jusqu’au bout en destructurant les récits de leurs livres, les divisant parfois en blocs narratifs successifs appartenant chacun à un narrateur différent. C’est ainsi que procède Mankiewicz dans All about Eve (« comme dans un roman » dit Karen à un moment). Utilisant toutes les ressources de ce hors champs sonore qu’est la voix off (ici, elle informe moins qu’elle ne donne un point de vue, un ton particulier à la scène décrite), il fait alterner les narrateurs de son histoire, cette alternance de points de vue la faisant voir selon plusieurs perspectives différentes, comme si Mankiewicz nous entrainait derrière le récit de surface, dans les coulisses d’un théâtre où comédiens, metteurs en scène, dramaturges, critiques réfléchiraient à haute voix à leur propre rôle, chacun donnant de lui-même sa propre définition. Car cette description du milieu du théâtre est aussi une étude de caractères.
    On aperçoit ce procédé dès la scène introductive de remise du prix. C’est d’abord l’inimitable voix de George Sanders que l’on entend, avec cet accent aristocratique et cette pointe d’ironie qui dissimulent la brutalité et le mépris de son personnage, le critique Addison DeWitt. Ce prisme misanthrope amuse grâce aux aphorismes trouvés par Mankiewicz sur les comédiens et le théâtre mais il aurait introduit entre nous et l’histoire un écran de cynisme si DeWitt en avait été le seul narrateur. Or, de manière inattendue, sans même que l’image nous prévienne à l’avance (dans ce film, les voix ont toujours un temps d’avance sur l’image qui est un peu négligée), Mankiewicz change de narrateur au cours de la scène. C’est maintenant la voix moins assurée de Karen Richards (Celeste Holm), épouse du dramaturge Lloyd Richards, qui parle. La voix de la candide Karen, extérieure au milieu théâtral, possède un ton plus doux, le ton du regret, le ton du naïf qui s’est laissé berné et n’arrive toujours pas à le croire. C’est elle qui nous fait rencontrer Eve quand débute le flashback. Parce qu’Eve assiste à toutes les représentations de la pièce que joue la grande comédienne Margo Channing (Bette Davis), Karen, touchée de cette constance, l’introduit dans la loge de Margo. C’est l’occasion pour Mankiewicz de renverser à nouveau le point du vue du récit. C’est à présent Eve qui le narre à travers un monologue adressé à Margo, Karen et Lloyd, et on se laisse prendre comme eux (des contrechamps sur leur visage captivé amplifiant l’effet recherché) au récit de sa vie qui compose la figure d’une apprentie comédienne malmenée par les coups du sort. Seule Birdie (la toujours juste Thelma Ritter) se méfie de ce compte-rendu par trop édifiant. Et en effet, ces souvenirs se révéleront faux et les mots utilisés par Eve mensongers, alors que ce que montre Mankiewicz par l’image semble vrai. Mais même l’image ment quand il s’agit d’Eve car son sourire juvénile n’est qu’un masque.
    Ce n’est qu’ensuite que nous passons à notre troisième (ou quatrième si l’on tient compte du monologue d’Eve) narrateur, c’est-à-dire Margo. C’est une voix lasse, éraillée par le tabac, mais aussi pleine d’un orgueil blessé, la voix de la tempétueuse Bette Davis qui confère beaucoup d’humanité et de classe à son personnage de comédienne craignant les atteintes de l’âge. Une voix d’amoureuse aussi car Margo aime un homme plus jeune qu’elle, le metteur en scène Bill Sampson (Gary Merrill). La partie du film dédié à Margo est la plus émouvante, la plus attentive aux personnages, et nous libère du cynisme de DeWitt. Mankiewicz nous montre la femme amoureuse derrière le masque de l’actrice, qui craint d’avoir perdu quelque chose de féminin en répondant aux demandes d’un dur métier, la femme minée par la concurrence de plus jeunes comédiennes. Et Eve se montrera une redoutable concurrente. Toutes les scènes de dispute entre Margo et Bill sont formidables, Mankiewicz s’avérant un remarquable observateur des mécanismes de la dispute conjugale, éclairant cette étincelle qui met le feu aux poudres, et trouvant de spirituelles formules autour de la question clé de l’âge de Margo (« J’ai toujours nié ta présence sur scène le soir où Lincoln fut assassiné« ). Le sommet du film est d’ailleurs la soirée que donne Margo chez elle, où le producteur Max Fabian (Gregory Ratoff) et une jeune Marilyn Monroe, plus ravissante ingénue que jamais, complètent la galerie de portraits. Mais c’est une autre scène de dispute, entre Margo et le dramaturge Lloyd cette fois, qui contient mon aphorisme préféré du film : « Il est temps que le piano réalise qu’il n’a pas écrit le concerto ! » Mankiewicz fut un maître du duel dialogué, au point d’en abuser dans certains films. Hollywood est aussi plusieurs fois la cible du film, comme il se doit dans un récit qui se passe dans le milieu du théatre, la rivalité entre ce dernier et le cinéma n’étant pas un mythe. Même Zanuck, qui produisit All about Eve, est nommé dans le film, ce qui anticipe nombre de mises en abyme des décennies suivantes. Cela n’empêcha pas Hollywood (la profession aimant toujours que l’on parle d’elle, fut-ce en mal) de couvrir le film d’oscars.
    Par cette narration alternée, car ensuite les voix vont de plus en plus se chevaucher, Mankiewciz parvient à ses fins, qui sont les mêmes que celles des romanciers qui l’ont précédé dans cet exercice : soulever les voiles successifs des apparences, les voiles dont s’ornent par les mots et les costumes les comédiens de théâtre, pour s’approcher de la vérité, de la véritable histoire derrière le glamour des cérémonies et des magazines, à Broadway comme à Hollywood. Le récit polyphonique n’est donc pas utilisé ici pour dire l’impossible recherche d’une vérité unique comme dans Rashômon (1951) d’Akira Kurosawa qui jeta le doute une année plus tard sur la fiabilité de tous les narrateurs de son récit. Au contraire, dans All About Eve, une forme de vérité apparait : la révélation de la personnalité des trois narrateurs, que l’on devine à travers leurs mots et leurs actes, et la vérité qui finit par cerner le personnage d’Eve. Ce faisant, Eve est prise à son propre piège. Une fois le premier masque de la jeune candide enlevé, une fois le portrait de la comédienne arriviste achevé (Eve comme Evil), elle se trouve obligée de conserver sur son visage ce deuxième masque (car ç’en est un aussi), ayant trouvé en DeWitt un adversaire à sa taille, encore plus cynique et manipulateur qu’elle. Nous savons tout de la manière dont Eve est parvenue à ses fins (« All about it« ), mais savons-nous vraiment tout sur Eve (« All about Eve« ), l’avons-nous vu sans masque ? Le manipulateur trouvera toujours plus manipulateur que lui, et l’histoire se répétera encore et encore (voir cette démultiplication de l’image dans une glace à la fin), une morale toute mankiewiczienne dont on trouvera des échos dans plusieurs de ses films. »
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    konika0
    konika0

    21 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2018
    A dents de Eve. Mankiewicz aime raconter ses histoires via un personnage intermédiaire. Ici, c’est un critique qui nous présente avec une pointe de mépris et de cynisme les protagonistes de l’aventure. Il aime aussi que la notion de durée, de temps soit présente. A de multiples égards, c’est le cas ici aussi. Bref. Eve rêve de rencontrer la star des planches qui la fait rêver. Elle rêve aussi du monde des paillettes, du gotha et du succès. Pour faire sa place dans un milieu où les places sont chères, tout est bon. Vraiment tout. Bien sûr le nom du personnage principal ne peut être un hasard et la question des rapports entre hommes et femmes sera centrale dans le récit. Celui-ci est traversé par le questionnement du rapport entre la femme et le temps qui passe : La peur de vieillir, d’être moins belle, de ne plus être compétitive face à de jeunes louves aux dents longues. Il se moque aussi de ces hommes manipulables et parfois spectateurs de drames qu’ils ne comprennent pas. On pourra se demander si le propos est réellement optimiste et positif tant la férocité est de mise dans le ton employé à l’encontre de ces femmes qui semblent être perpétuellement victimes d’elles-même. Autres piques, les remarques sur le succès du cinéma hollywoodien, futile, clinquant et tellement populaire semblent trahir le regard de Mankiewicz sur son propre milieu. Belle réflexion également à propos du rôle de l’interprète … muse, faire-valoir ou simple instrument du créateur ? Tout cela est bien sûr parfaitement contestable et l’on se demande si le fond de l’affaire n’est pas une simple et féroce misogynie. Question d’interprétation probablement. Reste que ça fourmille d’idées et de pistes de réflexion, que la mise en scène est soignée et rigoureuse (belle utilisation des décors, une mise en abîme) et que l’on rit de bon cœur. Le film aurait cependant gagné en efficacité en enlevant 30 petites minutes.
    riverainpsy
    riverainpsy

    20 abonnés 377 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2021
    Réflexion fine sur l'arrivisme, le temps qui passe et le théâtre ; porté par des dialogues brillants et une interprétation brillante . Une des grandes réussites de Mankiewicz , ici tout à fait dans son univers ( psychologie féminine, réflexion sur l'art de la scène au cinéma comme au théâtre, continuité et ruptures au fil du temps et des sentiments, regard aiguisé sur la société , utilisation du flash back ...) . Une œuvre indispensable .
    yohanaltec
    yohanaltec

    86 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2017
    All About Eve est probablement l’un des meilleurs films de l’âge d’or du cinéma américain, car il a tout les éléments pour plaire au spectateur de l’époque comme celui d’aujourd’hui. La prestigieuse distribution y joue beaucoup, mais c’est particulièrement la prestation phénoménale de Bette Davis qui marquera les esprits, folle de jalousie contre Eve, jeune femme s’impliquant dans sa vie, jusqu’a y prendre sa place (Anne Baxter est également radieuse). La mise en scène est incroyable, et les dialogues cultes « Fasten your seatbealts, it’s going to be a bumpy night ». Un classique du cinéma sur le monde du théâtre (en donc, dans un sens, du cinéma).
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    61 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2018
    Film ultra moderne sur le fond et sur sa forme. D'un élégant cynisme et d'une interprétation sublime. Une tension narrative qui monte en puissance et une morale un peu immorale. Un film intelligent qui mérite sa place de chef d'œuvre qu'on lui attribue dans de nombreux ouvrages et critiques de cinéma.
    Newstrum
    Newstrum

    27 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Un film fabuleusement dialogué où Mankiewicz raconte l'ascension d'une comédienne arriviste dans le milieu du théâtre new-yorkais. Empruntant un procédé littéraire, il a recours à une narration alternée avec quatre narrateurs différents, qui jettent chacun une lumière crue sur les quatre personnages principaux du film, Margo (formidable Bette Davis dans le rôle d'une comédienne craignant les atteintes de l'âge), la Eve du titre, DeWitt (un génial George Sanders dans un de ces rôles de dandy cynique qu'il affectionnait) et la candide Karen. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    Anonyme M
    Anonyme M

    41 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2022
    film a routine et quelques histoire raconté par les actrices d'époque, d'habitude les film a routine n'avance pas et sont très long MAIS pas cette fois, c'est très sympas, la vision et le style de vie d'époque sont facinantes, la touche noir et planc donne vraiment du cachet a ce film d'époque, véritable classique comme ont en fait plus de nos jours.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    210 abonnés 2 769 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2017
    Vision plutôt cynique du monde du théâtre, de ses faux-semblants et du cruel destin des comédiennes, Eve bénéficie du remarquable tour de main de Mankiewicz pour découper au scalpel les moindres aspects de son sujet. Le titre original en dit long sur la mécanique du film: le personnage d'Eve est analysé sous tous les angles, à travers tous les regards, se dévoilant peu à peu avec une précision de chirurgien. L'ensemble du casting se régale de bons mots et répliques cinglantes, et si la mise en scène est un peu datée elle est néanmoins très habile et ne souffre aucune faute de rythme. De Bette Davis à Anne Baxter, les actrices sont à l'honneur et tirent leur épingle du jeu. Un regard incisif et une réflexion encore très d'actualité sur le fonctionnement du star-system et les ambitions dévorantes qu'il suscite.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    65 abonnés 1 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2018
    Magnifié par l'interprétation éblouissante de Bette Davis, géniale dans le rôle d'une comédienne sur le déclin capricieuse et acrimonieuse, et d'Anne Baxter, dont la fausse naïveté va se transformer en cynisme abject, Ève remporta en 1951 pas moins de six Oscars mérités. Long-métrage sur l'ambition folle d'une actrice prête à tout pour réussir, autant que portrait acerbe des coulisses du monde du spectacle et que réflexion sur le système et le cycle de la célébrité, le film bénéficie d'un scénario limpide et brillant malgré sa succession de flashbacks qui pourrait dérouter. Un classique.
    Cinémonde
    Cinémonde

    125 abonnés 1 399 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 février 2022
    J’ai pas du tout accroché à cette histoire, le récit n’a pas grand intérêt ; cela raconte une histoire tout bonnement longue, inutile et ennuyeuse. En effet, le film dure 2h10, c’est beaucoup trop, ce qui a pour conséquence d’avoir un tas de séquences superficielles. Globalement, j’ai trouvé ce film pas terrible, car le récit ne m’a pas capté.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    154 abonnés 2 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    Très bon film sur le monde du théâtre à New-York et des paillettes (et surtout de ce qui se passe derrière les rideaux).
    L'histoire capte dès le début et on ne voit pas les 2h20. L'intérêt que l'on porte à l'histoire et aux personnages est grandissant.
    Le personnage d'Eve intrigue vraiment, puis devient carrément fascinant.
    Anne Baxter est parfaite pour montrer un double-visage : modeste et innocente d'un côté, manipulatrice de l'autre. La scène de révélation sur les origines d'Eve est géniale. Anne Baxter montre les failles de son personnage, qui tout d'un coup s'effondre. Quant à Bette David est excellente en étoile déclinante.
    Le scénario est parfaitement écrit et huilé : toutes les malices sont subtilement amenées. Les relations entre les personnages sont extrêmement bien vues, les personnages devenant les uns après les autres méfiant à leur tour à mesure qu'Eve prend du galon. spoiler: La fin est excellente (Eve qui va être victime de sa propre malice par une jeune Phoebe) et tellement pour ce personnage.

    Excellent film de Joseph L. Mankiewicz.
    Housecoat
    Housecoat

    101 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    Un phénomène théâtrale, une désillusion du rêve du spectacle d'étoiles, sans la moindre séquence sur scène comme si la réalité en elle-même était la véritable mascarade, voilà telle que Joseph L. Mankiewicz créa son film le plus impitoyable mais surtout le plus expressif. On se prend volontiers à la naïveté à laquelle il nous invite à le rejoindre dans l'innocence apparente d'Eve Harrington, le talent de manipulation dont il fait preuve à travers elle est telle que l'on ne fasse plus la distinction entre la scène et la vie atypique des personnalités du théâtre, on ignore quelle est la vérité et quel est le mensonge, quel est le naturel en constatant avec quelle aisance il peut être travesti. L'arrivisme donne une dimension complètement différente au film lorsqu'il prend véritablement place, quand les masques tombent. La fin est sans nul doute la réponse la plus clairvoyante sur ce monde de faux-semblants aux soucis humains. Mankiewicz a réalisé un monument, tout ce qui selon beaucoup représente la dramaturgie, à la fois mensonge et travail de talent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 mars 2013
    Voilà un drame bien vicieux qui dénonce la manipulation dans le milieu artistique et plus précisément dans le théâtre. Pourtant la mise en scène nous berne bien et quand on commence à deviner les choses seulement lorsque le réalisateur nous y autorise et c'est tout simplement génial. De plus, comme souvent dans ce genre de film, il y a une dénonciation du star system, qui est constamment à la recherche de nouvelles jeunes beautés. Quand aux acteurs, ils sont géniaux.
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