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    Boogie Nights
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    3,8
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    176 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 septembre 2014
    Cadre : Années 70-80. Acteurs : Mark Wahlberg, Julianne Moore, Burt Reynolds. Réalisateur : Paul Thomas Anderson. Sujet : Hommage à une époque haute en couleurs. Résultat : Boogie NightsTous ces éléments réunis, un film choral magique et transcendant nous ouvre ses portes. Du pure bonheur pendant 2h30, accentué par une musique qui à elle-seule nous transporte de 1977 aux débuts des années 80. Paul Thomas Anderson signe ici incontestablement un de ses meilleurs films en nous pondant un long-métrage à la Les Affranchis, et l'on sent bien que cette époque marquée par sa musique psychédélique et le boom de l'ère pornographique lui tient particulièrement à cœur.Le film ouvre sur un plan-séquence des plus mémorables, encore culte de nos jours, et ce n'est pas tout, puisqu'il en contiendra encore quelques-uns tout au long de cette longue épopée. Rarement j'ai pu voir un soin aussi maîtrisé de l'art de la caméra. Chaque plan est sublime, magnifié par une photographie splendide et traitée avec précaution. Chaque image est millimétrée et rend le récit fluide comme rarement réalisé.A la manière des Affranchis de Scorsese, Thomas Anderson retrace la montée en puissance de la popularité jusqu'à son apogée et enfin la chute de Dirk Diggler, acteur porno interprété par un Mark Wahlberg au plus haut de sa forme, c'est d'ailleurs navrant de se dire que ce même acteur joue maintenant dans des films comme 2 Guns... Bref, il est ici magistral tout comme la sublime Julianne Moore, qui n'a aujourd'hui plus rien à prouver. Boogie Nights repose donc également sur son casting, car il en fallait un de taille pour pouvoir interpréter les rôles du film. Un grand hommage également à Seymour Hoffman, qui, malgré son inutilité quant à l'avancement du récit, est toujours aussi incroyable.Bien que Boogie Nights possède un réalisateur qui livre ici tout son génie ainsi qu'une flopée d'acteurs tous excellents, le scénario reste basique, à savoir la vie normale d'un jeune homme se rendant compte de son potentiel jusqu'à sa rencontre avec un homme qui va le pousser au premier rang du podium, puis enfin sa cupidité et son égoïsme qui le feront chuter de haut. C'est d'ailleurs avec un joyeux happy end que le film se clôture, ce qui m'a à première vue plutôt surpris dans le mauvais sens, mais que je peux maintenant comprendre, après plus de 2h d'une qualité pareille, cette fin ne peut qu'entacher minime ment le film.Si ce long-métrage fonctionne toujours aussi bien aujourd'hui, c'est évidemment grâce à l'addition de tous ses éléments ainsi qu'à une reconstitution parfaite de l'époque, avec ses boîtes de nuit branchées au rythme du Boogie toute la nuit et ses villas exotiques, lieux de tournages de films X où la démesure est reine. Cette immersion en pleine période disco à la sauce Américaine nous en met plein la vue tout au long du film. Ne pas apprécier ce film, c'est renier une époque culte que beaucoup de personnes encore nostalgiques de nos jours aimeraient revivre. Thomas Anderson ne glorifie pas le porno, il ne le critique pas non plus totalement, le but du film n'est pas là. Aucun parti n'est pris pour que le spectateur ait la réelle impression de se glisser intimement pendant la projection dans la vie de Diggler et des autres protagonistes.Boogie Nights est un film multi facettes, à regarder aussi bien pour se détendre que pour voir une reconstitution hors-norme. Tout cela sublimé par une caméra faisant le tour des choses. Les nombreux plans-séquences en témoignent, ces derniers sont si bouleversants d'ingéniosité qu'on en décroche presque du film, fixant bouche bée ce tour de maître magistral. On en ressort heureux et nostalgique, même pour des personnes comme moi qui n'ont pas eu l'occasion de vivre durant ces années-là.Magique serait le mot approprié pour ce film, Paul Thomas Anderson nous fait ici une vraie démonstration et réalise son film de gangsters version boom pornographique pour se démarquer et proposer un contenu original. Boogie Nights , c'est le bonbon qu'on est si content de recevoir étant gamin, qui nous fait ressortir plein d'émotions et de tendresse dans un enrobage pourtant solide, mais qu'on aime tellement. Un grand classique du Cinéma à revoir et revoir autant de fois que possible, sans jamais en être lassé ou même dégoûté, juste pour le plaisir des yeux et des oreilles.
    Abarai
    Abarai

    110 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2013
    Surprenant et passionnant, "Boogie Nights" nous plonge dans le cinéma porno des années 70/80.
    Loin de toute vulgarité outrancière, Paul Thomas Anderson signe une fable drôle et osée, emmené par un casting de haute volée - Marc Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore, William H. Macy, John C. Reilly ou encore Philip Seymour Hoffman.
    Un bon film, qui même s'il n'échappe pas à certaines conventions abusives (porno = alcool + drogue), reste maîtrisé et parfois hilarant.
    The Claw
    The Claw

    58 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2018
    Ca devait bien faire plus de 15 ans que je ne l'avais pas vu, et pourtant, je n'en avais quasiment rien oublié! Un excellent film, à la fois osé, drôle, triste, sexy, avec du suspense. Un film qui dure plus de 2h30 et pourtant on ne s'ennuie jamais. Les acteurs sont tous excellents dans leurs rôles, avec mention pour Burt Reynolds et Julianne Moore. La bande son est colossale, du début à la fin du film : on a l'impression de revivre ces années, de 1977 à 1983. Le film est déconseillé aux moins de 16 ans, mais on est d'accord : vous avez tous plus de 16 ans ?! Donc si vous ne l'avez pas encore vu, je vous le recommande chaudement!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2012
    Franchement, on peut voir en un seul film l'éblouissant talent d'un réalisateur. "Boggie Nights" est en apparence un film totalement casse gueule : comment traiter un sujet sur le monde du porno au tournant des années 70-80 : on pourrait se dire qu'on en fait une comédie à la "Zack et Miri font un porno" ou un film sur la fin d'une certaine époque avec ses codes et sa manière de vivre, qui est un aspect beaucoup plus dramatique.
    La force de Paul Thomas Anderson est de parvenir à réunir les deux dans "Boggie Nights", le comique et le dramatique sans que ça sonne faux. Mais surtout, le plus étonnant est d'arriver à faire un film sur le porno sans être vulgaire et tomber dans la facilité.
    On sent que le cinéaste a le plus grand respect pour son sujet et a réussi à mettre parfaitement en images ce qui était posé sur le scénario. Il faut à ce titre saluer le travail de tous les acteurs qui collent tous très bien aux personnages.
    Je reste impressionné par la justesse de la mise en scène, car malgré la longueur du film (2h30), je n'ai pas la sensation que la moindre scène soit inutile. Une belle leçon de cinéma dans une oeuvre qui reste trop méconnue compte tenu de sa qualité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 janvier 2017
    Du Grand Art. Pour son second long métrage, le réalisateur Paul Thomas Anderson nous emmène dans l'ambiance décadent et déchanter de l'industrie de la pornographie dans les années 70 a travers son nouvel ovni cinématographique. Pour Commencer la Mise en Scène est éblouissante en regorgeant de sublimes Plans Séquences sans coupure assez hallucinant tout en disposant d'une belle reconstitution des années seventies et qui accompagné d'une BO disco endiablé qui contribue énormément au long métrage. Ensuite le Scénario est quand a lui Passionnant du début à la dernière seconde en suivant l’ascension a la gloire ainsi qu'a la chute d'un jeune acteur de porno ainsi que les dessous industriels du cinéma pour adultes a travers un rythme maîtriser au cours des 2h30 de film,Ajouter a cela une multitude de Séquences Mémorables qui sont rester dans les annales en passant par des Dialogues parfaitement ciselé qui sont digne d'un Scorcesse ainsi qu'une bonne dose d'Humour grinçant mais aussi quelques scènes de nudités et de sexe particulièrement explicites sans oublier quelques moments particulièrement dérangeant a réserver a un public avertie qui n'oublie pas pour autant d'y apporter quelques notes d'émotions lors des moments intimistes. Enfin le film regorge d'une galerie de Personnages hauts en couleurs grace notamment a l'interprétation impeccable de son Casting de haut vol qui permis entre autres de faire connaitre au grand public le talentueux Mark Whalberg qui explose totalement a l'écran pour son premier grand role au cinéma en campant le personnage de Dirk Diggler un jeune acteur débutant dans les films pour adultes dont on parvient a suivre son évolution au fur et a mesure que le film avance, a ses cotés le comédien est épaulé par une impressionnante galerie de Seconds roles comme Julianne Moore,Burt Reynolds,Heather Graham,John C. Reilly,Don Cheadle,Luis Guzmán,Philip Seymour Hoffman,William H. Macy,Alfred Molina et Nicole Ari Parker qui complete cette distribution de luxe. En Conclusion, Boogie Nights est un véritable perle dans l'histoire du Septième Art qui confirme que Paul Thomas Anderson a tout d'un grand cinéaste et qui livre ici une oeuvre a la fois Jouissif,Sulfureuse,Entraînant,Corrosif et Poignant qui rentre incontestablement au panthéon des plus grands films des années 90 a voir impérativement et qui confirmera par la suite le génie incroyable de Anderson pour ses autres films suivants.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2013
    Excellent film, maîtrisé de bout en bout, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Très scorsesien dans sa mise en scène, PTA arrive à encrer malgre tout sa patte dans le film et nous fait passer un très bon moment. Le sujet du film est très intéressant et ne pouvait pas être mieux traité. Très bon !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 août 2009
    Un film qui relate la vie d'un acteur porno sur fond de disco fin des années 70 début 80. Le film est quasiment en deux parties, assez dérangeant et violent parfois, en tout cas surprenant. C'est finalement assez réussi pour un sujet aussi délicat, malgré quelques longueurs. Le tout reste quand même insuffisamment approfondi. L'interprétation des acteurs est réussie notamment celle de Burt Reynolds.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 octobre 2013
    Après un Hard Eight en demi-teinte, il était logique que je continue ma rétrospective du cinéma de Paul Thomas Anderson avec son deuxième film, le sulfureux Boogie Nights, à la fois intrigué par ce que le film semblait proposer mais aussi un peu inquiet quand à ce sur quoi on aurait pu tomber.

    En effet, pour résumer, le film avait tout pour être casse gueule. Franchement, un film qui parle de l'ascension d'un acteur ... porno ... et des soucis qu'il va rencontrer en fréquentant ce milieu ... pendant 2 putains d'heures 30 ... Autant dire que le risque de tomber sur un film longuet, prévisible, chiant, vulgaire et bourré de clichés était quand même non négligeable. Il s'en sort pourtant de manière magistrale !

    Le film ne tombe dans aucun de ces pièges, Anderson jouant avec eux en permanence, et parvenant à tirer profit du moindre obstacle qu'il rencontre. Boogie Nights est un film à la structure narrative d'un Scarface ou d'un Barry Lyndon (une ascension colossale suivie d'un violent déclin ... une structure qui marche quasiment à chaque fois sur moi et que j'adore !) passionnante et très fine, absolument pas vulgaire et au contraire de ce que le sujet de base pouvait laisser croire, très humain, qui se joue des clichés pour mieux mettre en avant la réalité. Il réussit aussi à échapper à l’écueil de la prévisibilité en évitant de tomber dans cette dernière autant que possible, et en arrivant malgré le fait que, dans un tel contexte, certaines grandes directions scénaristiques se devinent (en même temps, y’avait pas 36 manière de faire avancer l’intrigue) à rester passionnant de bout en bout et a tout de même conserver quelques beaux retournements de situation dans sa poche. Et puis, pour ceux qui comme moi ne connaissait rien à l’histoire de l’industrie pornographique des années 70-80, ça donne aussi au film un certain aspect documentaire qui le rend d’autant plus intéressant.

    La vraie réussite du film réside sans doute dans l’universalité des innombrables sujets abordés qu’il arrive à atteindre au final en partant d’un univers si réduit et privé qu’est le monde de la pornographie des années 70-80. Car à travers cette industrie, ses règles, son évolution, ses réalités et ses risques, c’est au cinéma en général, voir parfois même au commun des mortels qu’Anderson touche, tant pas mal des aspects qu’il met en avant sont autant vraies dans d’autres milieux sur lesquels, contrairement au porno, ça ne choque personne (on notera d'ailleurs que le réalisateur n'émet aucun jugement vis à vis de l'activité de ses personnages, sans les défendre pour autant).

    Non content d’être parfait sur un plan narratif, le film se paie aussi le luxe d’être un diamant sur le plan technique, avec une réalisation magnifique, une bande originale magnifique et un casting tout simplement parfait. Tellement parfait que même l’inutilité vis-à-vis de l’intrigue de certains personnages passe comme une lettre à la poste tant chacun d’entre eux sont parfaitement interprétés et utilisés (William H. Macy est magique, Wahlberg est parfait, Phillip Seymour Hoffman est culte en cadreur gay qui en pince pour Diggler, et Burt Reynolds est génial en réalisateur porno).

    Le seul petit bémol que j’aurais à exprimer vis-à-vis du film (et encore, c'est vraiment très mineur vis à vis du résultat global) ce serait en fait la toute fin.

    Je dois avouer que j’ai du mal à comprendre pleinement le pourquoi de ce happy ending, que je trouve assez en décalage avec le reste du film.

    Bien sûr, je comprends qu’il n’est que partiel, puisqu’il montre que c’est un milieu qui emprisonne définitivement ses membres en son sein sans possibilité de pouvoir en sortir (surtout pour Dirk) autrement que par un coup de chance extraordinaire ou un miracle (le cas de Buck, qui même malgré ça, finit par y retourner d'ailleurs), mais au regard des événements de la fin du film, je trouve la manière dont tout se résout tout de même un peu trop rapide (voire facile sur certains points) …

    C’est toujours mieux que la fin de Hard Eight car au moins ça conserve une vraie cohérence, mais je trouve la rupture de ton entre ce déclin et cette renaissance est bien trop abrupte et soudaine (et, dans le cas de cette dernière phase, bien trop courte et survolée) pour être pleinement efficace.

    Mais bon, comme je l'ai dit plus haut, c'est tellement du détail qu'on excuse sans le moindre problème cet empressement final, qui ne ruine en rien tout ce qu'avait apporté le reste du film.

    Bref, pour ce qui n'est seulement que son deuxième film, PTA nous livre un chef d'oeuvre très original et couillu, vraiment pas loin de la perfection. Un film impressionnant à voir absolument

    Ma Note : 18/20
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Deuxième long-métrage de Paul Thomas Anderson, "Boogie Nights" réalise une plongée dans le ciné porno des 70' et 80' selon le modèle ascension-chute qui se superpose sur les deux décennies occultées. Léger et burlesque dans un premier temps, le film parvient à déployer un univers singulier et à rendre ses personnages attachants, tous remarquablement interprétés. Mais la mise en scène d'Anderson, qui lorgne sur le style scorsesien, devient progressivement pesante et vaine, se désintéressant du destin de ses personnages au profit d'effets clinquants et pompeux. Quant au scénario, il perd lui aussi en intérêt et finit par proposer des situations de plus en plus inégales car pas toujours bien écrites. Le film traîne en longueur, ne sait plus quoi dire dans sa partie finale et tente bien de combler son absence de vision par un rythme en surrégime et une musique omniprésente qui ne permet aucune respiration. "Boogie Nights" avait pourtant bien commencé mais demeure au final creux et inabouti.
    blacktide
    blacktide

    39 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2013
    Film très osé vu qu'il aborde le domaine des films pornographique ce qui est rarement abordé au Cinema. Mark Walhberg signe une incroyable performance en Dirk Diggler star du porno et les autres acteurs sont aussi très bons. Le film comporte deux grandes parties: la première avec l'ascension de Dirk Diggler dans le domaine avec ses récompenses, la drogue, sa voiture de sport... Puis Dirk connait une descente au enfer où il ne représente plus rien et vit dans la rue. La réalisation est maîtrisée à la perfection par Paul Thomas Anderson et la mise en scène est incroyable. Une excellente BO également au rendez vous. Le casting est impressionnant: Mark Walhberg, Julianne Moore, Burt Reynolds, Don Cheadle, Heather Graham, Luis Guzman, John C Reilly, William H Macy, Thomas Jane, Phillip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman, Alfred Molina... Film à voir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    Après un premier film prometteur, Paul Thomas Anderson s'impose ici comme le cinéaste le plus talentueux de sa génération avec ce film que Robert Altman n'aurait pas renié, tant les personnages sont nombreux et décortiqués par la caméra virevoltante de son réalisateur qui ne cesse de prouver son sens de la mise en scène à grands coups de plans-séquences d'une incroyable virtuosité. Il nous plonge dans le monde du porno des années 70 et 80 et parle non seulement de cette industrie à part mais aussi de celle du cinéma (le succès et le bonheur dans les années 70 avec le Nouvel Hollywood, le retour des studios et l'industrialisation de la vidéo dans les années 80), nous attachant à des personnages sympathiques mais qui sont tous des losers (le réalisateur de porno qui veut faire un film artistique où les gens seraient aussi attachés à l'histoire qu'à leur masturbation, l'actrice paumée qui projette son désir materne vers les autres, l'acteur qui ne cesse de changer de look, le technicien qui se fait cocufier par sa femme en public). D'une durée de 2h30, "Boogie Nights" est enivrant, surprenant (l'hallucinante scène avec un Alfred Molina déjanté), aussi drôle que dramatique et porté par un casting exceptionnel (Mark Wahlberg, Burt Reynolds dans le meilleur rôle de sa carrière, Julianne Moore ou encore Philip Seymour Hoffman).
    Shephard69
    Shephard69

    280 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2014
    Comme dans tous les films de Paul Thomas Anderson, l'écart entre fond et forme est marquant. Ici, la forme se révèle être tout à fait impressionnante où la mise en scène et la photographie sont de sacrées perles techniques, une superbe science du cadrage, l'utilisation et l'analyse du monde du cinéma pornographique pour la narration de cette success story typiquement américaine est une excellente idée, les acteurs livrent des prestations de grande envergure à l'image de Mark Wahlberg, Julianne Moore magnifiée comme rarement ou encore de William H. Macy (je trouve personnellement Burt Reynolds un ton en-dessous) et surtout une bande originale riche qui booste encore davantage le film. Après, il y a le fond et là on se demande où veut en venir le réalisateur car l'ensemble, beau, bon, poignant est au final un peu creux et manquant cruellement de fond et d'envergure. A l'image de la filmographie de P.T. Anderson, génial mais vide.
    LBDC
    LBDC

    84 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2015
    (...) Amoureux de ses personnages, PTA pose également un regard nostalgique sur une époque révolue qui baignait dans l’insouciance. Une fois arrivés au sommet, Dirk et Jack ne peuvent plus grimper. Alors, inexorablement, la chute s’amorce, annoncée par l’arrivée de Philip Baker Hall (Hard Eight, Magnolia) proposant une association à Jack que le spectateur n’aurait pas refusée. Pressentant l’explosion d’autres médias quant au développement du X dans la société, il invite Jack à passer avec lui à la vidéo en délaissant le cinéma, sous peine de définitivement disparaître. Une offre non acceptée. Le film bascule alors, devenant sombre et désenchanté, loin de l’excellent travail photographique de Robert Elswit qui ne cessait de nous balancer ces couleurs aussi chaudasses que Rollergirl et d’une BO d’enfer regroupant les fameux tubes de cette kitchissime et ô combien aimée période culte. Paul Thomas Anderson marque ce passage quasi-obligé dans la déchéance, en nous gratifiant d’une des séquences les plus impressionnantes du métrage, un montage alterné accompagné cette fois-ci non pas par la BO mais la musique originale lourde et grave de Michael Penn. Le sexe est alors mis en scène d’une manière totalement opposée au joyeux enthousiasme qui nous contaminait jusqu’alors.

    Pour son deuxième film, c’est un tour de force que réalise le jeune prodige. Certes, la construction scénaristique n’est pas vraiment originale (l’ascension vers la gloire, puis la chute du héros) et je conçois que la virtuosité formelle dans la mise en scène peut apparaître bling-bling ou lassante aux yeux de certains. Mais ce PTA est un excellent élève, prétentieux peut-être, mais indéniablement talentueux. Et si l’on gratte un peu, on découvre par delà la séduisante enveloppe, des discours aujourd’hui encore très raisonnants : l’égocentrisme et le narcissisme autour du talent ou encore l’adaptation artistique aux nouvelles technologies. Pour tout cela et bien d’autres éléments précédemment cités, on ne pourra pas reprocher au film son manque de profondeur. Surtout quand on choisit de s’engouffrer dans un tel sujet.

    L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
    TheBar
    TheBar

    4 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 janvier 2009
    Ce film ressemble à un documentaire très réaliste sur le marché du film porno dans les années 70 & 80, mais c'est assez simpliste, indigeste, vulgaire et parfois choquant. Les 30 dernières secondes du film sont assez surprenantes, on comprend pourquoi le personnage a été 'choisi' pour ce métier-là.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 février 2014
    Je reproche à ce film d'avoir anéanti toute objectivité chez moi par une approche alléchante du sujet, et en usant de thèmes sulfureux. Je dénonce également le recours abusif à l'identification au personnage principal, jeune, beau, et bien membré. Quant aux autres acteurs, dotés d'un humour irrésistible, je ne les remercie pas d'avoir délibérément engourdi les derniers neurones pré-frontaux, dans l'unique but de me faire passer un bon moment.
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