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    Le Rideau cramoisi
    Note moyenne
    3,4
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    3 critiques spectateurs

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    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    Je suis très loin d'être un fan de Barbey d'Aurevilly et d'Alexandre Astruc mais ce film d'une durée de 45 minutes fonctionne assez bien. Les commentaires de la voix-off (oui parce qu'il n'y a aucuns dialogues ce qui fait que les acteurs n'ont pas eu de difficulté à apprendre leur texte !!!) sont d'une écriture de qualité, la technique est très soignée et la beauté gracile d'Anouk Aimée et arrivent à rendre le tout convaincant et non dénué de sensualité.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Premier film que je vois du critique Alexandre Astruc (je crois que je vais essayer de voir l’Éducation sentimentale) et c'est pas si mal. Je dois même dire que j'ai adoré la première moitié du film. En effet Astruc nous raconte l'histoire d'un jeune homme, soldat, qui vit chez des bourgeois et un jour une jeune fille de dix-huit ans débarque. Le héros est le narrateur et comment souvent dans ces cas là il va donner une foule de détails truculents sur ce qu'il voit, sur ce qu'il ressent, ce qu'il comprend... et bien entendu il y va de sa petite analyse personnelle sur les situations qu'il vit.

    Et là, la manière avec laquelle il analyse toute l'indifférence que lui témoigne cette jeune fille, c'est juste génial. Le texte est sublime. Il explique que cette fille n'est même pas méprisante, car lorsqu'on est méprisant on remarque l'autre, on lui prête attention pour lui signifier son mépris.
    Soudain, il y a cette main qui se pose sur la sienne, la surprise du narrateur est totale et lui qui jusque là n'éprouvait rien pour cette fille se met à en devenir dingue.

    La construction est juste géniale et jubilatoire, comment une fille peut faire naître le désir chez un homme juste en lui montrant qu'il pourrait avoir une chance.

    J'ai adoré ce petit jeu, surtout qu'Anouk Aimée bien avant Lola de Demy, est juste sublime, et il y a tout ce jeu de séduction sadique qui se met en place.

    Cependant j'ai été un peu déçu par la seconde partie du film, notamment la toute fin qui m'indiffère. En réalité je pense qu'il y avait moyen de mieux faire ressortir la détresse émotionnelle du narrateur, de montrer qu'il ne sait plus quoi faire, de faire sentir sa panique, notamment par la mise en scène, qui était sublime lorsqu'il s'agissait de poser la caméra sur Anouk Aimée, mais qui ne parvient pas à faire sentir le désarroi de son personnage principal.

    Je lirais cependant bien le texte de Barbey d’Aurevilly, pour savoir si le film est fidèle et parce qu'il est sublime.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 décembre 2012
    Les nouvelles de Barbey d’Aurevilly sont réunies dans un recueil par lequel on aborde le plus souvent son œuvre, les Diaboliques. Auteur majeur de la littérature française du XIXe, Jules Barbey d’Aurevilly sut distiller dans un style admirable des histoires féroces où la nature profonde de l’homme était révélée dans toute sa noirceur pathétique. Alexandre Astruc, grand théoricien du cinéma et inventeur du fameux concept de la « caméra-stylo », s’empare pour sa première réalisation d’une des nouvelles les plus sulfureuses du « Connétable »… Hélas, trois fois hélas, foin de caméra-stylo mais un style pompeux avec un commentaire en voix off qui prend toute la bande sonore. C’est académique, glacé et ça suscite rapidement un désintérêt profond. On est très loin de l’âme noire de Barbey et de sa connaissance du psychisme humain. Les protagonistes eux-mêmes, joués par Jean-Claude Pascal dont ce fut le titre de gloire à l’écran (dans un rôle muet, quelle malchance !) et Anouk Aimée (qui traverse le film comme un zombie) sont dirigés comme des marionnettes et n’arrivent pas à nous communiquer cette fièvre de la passion pourtant au cœur de la nouvelle et de toute l’œuvre de Barbey. Il manque tout simplement du souffle et de l’imagination dans ce petit film d’école qui montre la différence abyssale entre la théorie et la pratique.
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