Avis sur Le Mystère de la section 8

il s'agit bien èvidemment, même si ce "Dark Journey" du britannique Victor Saville a pour dècor la guerre 14-18, d'attirer l'attention sur le danger que peut toujours reprèsenter l'Allemagne! Espionne la nuit, femme d'affaires le jour, Vivien Leigh joue le plus dangereux des « double jeu » . Celui qui mène à l'amour ou à la mort! Sa boutique de prêt-à-porter, c'est sa couverture! Une espionne au visage angèlique qui fait partie des services secrets français en s'amourachant d'un officier allemand, en charge des activitès de contre-espionnage à l'ambassade d'Allemagne! Au dèpart, le personnage de Madeleine Goddard devait être confiè à Myriam Hopkins qui refusa le rôle! Mais incontestablement, la rèussite de cette hèroïne d'origine suisse est due pour beaucoup à la maligne composition de Vivien Leigh face au distinguè et froid Conrad Veidt! Un petit film d'espionnage tout à fait honorable au final spectaculaire avec une bonne distribution qui, comme souvent dans la production anglaise, ajoute à l'intèrêt de l'ensemble...

Tourné à la veille de la seconde guerre mondiale, ce film rappelle aux spectateurs sous couvert de faits historiques de la guerre 14-18, qu'il faut toujours se méfier de l'Allemagne. Si l'histoire ne brille pas par son originalité, on peut toutefois y apprécier ses répliques souvent piquantes et typique de l'humour anglais interprété par un solide casting.

On sent bien qu'on était en plein dans l'époque des gouvernements Baldwin-Chamberlain, époque où l'Angleterre caressait le Hitler dans le sens de la moustache espérant ainsi éviter un second conflit mondial, car l'ensemble évite tout manichéisme dans cette opposition entre anglais et allemands dans ce film d'espionnage sur fond de Première Guerre Mondiale.
Mais l'ensemble est trop embrouillé, autant sur le plan de l'intrigue d'espionnage que sur celle sentimentale, pour réussir à convaincre.
Reste le duo d'acteurs principaux, Conrad Veidt, qui n'a aucun mal à imposer sa présence, et surtout de l'immense et superbe Vivien Leigh qui, avant d'enfiler les robes à crinoline de Scarlett O'Hara, montrait déjà un talent et un charisme qui n'appartiennent qu'aux très grandes stars, et dont la présence suffit à rendre un film, aussi mineur soit-il, intéressant.