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    Le Plus dignement
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    LBDC
    LBDC

    85 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    Peu familier du cinéma de Kurosawa, difficile pour moi de relier LE PLUS DIGNEMENT au reste de sa filmo. Je ne peux chroniquer le film qu’avec ce que j’en vois, et ce que j’en sais…
    Produit en 1944, ce second long-métrage de l’auteur milite par conséquent pour l’effort de guerre, l’augmentation de la production, le communautarisme et le sentiment patriotique. Le message est clair, aucun doute là dessus.

    Pourtant, à l’image de Barberousse (un des seuls autres Kurosawa que j’aie vu), il y a une vraie bienveillance au-delà du motif nationaliste. On observe ainsi dans les deux œuvres, une certaine philanthropie requérant de grands efforts personnels, pour le bien commun. Dans LE PLUS DIGNEMENT, Kurosawa compose quelques portraits de femmes, constamment magnifiés par une certaine dualité. L’honneur et le patriotisme s’y confrontent aux capacités physiques et aux devoirs familiaux… Il y a ainsi une vraie tragédie qui filtre à travers le film, ramenant la nation japonaise à l’individu et à ses choix personnels et motivations humanistes.
    On ressent vraiment la présence d’un auteur et de ses propres valeurs, au-delà de la commande et des impératifs de production.

    Puis formellement, LE PLUS DIGNEMENT est un bijou. La technique est ici au service du pouvoir évocateur, donnant encore plus de force au film. Chaque scène, majoritairement filmée en plans fixes, fascine par sa composition : en sus du travail sur la photographie et les ambiances (ces brumes !), le sens du cadrage resserre l’action et les décors autour de ce groupe de femmes, rendant compte de l’enfermement et de cette entraide/rapprochement/communautarisme qui définit ce petit groupe de femmes. Ces plans de groupe permettront ensuite d’isoler quelques femmes, rappelant par l’absence à quel point l’autre est nécessaire pour se construire. Il y a quelque chose d’immédiat qui ne passe que par la suggestion, et à quoi j’ai été très sensible.

    Simplement par la puissance de sa mise en scène, Kurosawa insuffle ses obsessions humanistes dans ce pur objet de propagande. Le Plus Dignement, déjà fort.

    Chroniqué dans le cadre d'une rétrospective Kurosawa proposée par le festival Lumière 2015
    --> Critique issue du Blog du Cinéma
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2012
    «Le Plus Beau», parmi les premiers films d'Akira Kurosawa, confirme une fois de plus le talent dont disposait dès ses débuts le grand cinéaste japonais. Bien évidemment, on ne peut parler de ce long métrage aujourd'hui difficilement trouvable sans évoquer ses conditions de tournage : Kurosawa était alors clairement sous la coupe des autorités nippones et «Le Plus Beau» est un film de propagande, c'est indéniable. Toutefois, si l'on peut émettre un quelconque jugement quant à la responsabilité du cinéaste, on peut tout autant remarquer son angle d'approche : bien rares sont les films d'alors à faire de combatives ouvrières des héroïnes! Simple détail ou ingénieuse façon de détourner le propos, chacun se fera son avis. Mais à l'image de nombre de films d'Eisenstein (à vrai dire peut-être tous), c'est un long métrage qui possède des qualité réelles, permettant tout à fait de faire abstraction de son côté propagandiste : Kurosawa était certainement sincère quand il faisait l'apologie de ces femmes courageuses. Le côté relativement « bon enfant » et mélo (tous ces rires et ces pleurs) de l'ensemble en exaspérera certains, néanmoins Akira Kurosawa livre une histoire prenante de bout en bout ainsi qu'un joli portrait collectif. Plus encore, la virtuosité de sa mise en scène, extrêmement maîtrisée tout en faisant preuve d'une légèreté bienvenue rend le visionnage de ce film indispensable pour tout admirateur du Sensei. La photographie est comme toujours de qualité, le montage impeccable et l'interprétation excellente (figure d'ailleurs parmi les actrices sa future femme). «Le Plus Beau» est même digne d'intérêt ne serait-ce que d'un point de vue historique et sociologique grâce à son aspect semi-documentaire : Kurosawa tenait à ce que les conditions de tournages collent au plus près de la réalité, et le tableau qu'il brosse rend parfaitement compte des conditions de vies difficiles d'alors. Un film mineur certes, mais tout sauf mauvais! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2016
    Le deuxième long-métrage de Kurosawa est une oeuvre de propagande pure, époque oblige. Où l'on suit le travail d'ouvrières d'une usine d'armement qui se sont engagées à accroître leur productivité de 50%. A coups de slogans patriotiques et de chants qui ne le sont pas moins, ces jeunes femmes oublient leur fatigue et leurs problèmes personnels pour contribuer à l'effort de guerre. Les éléments de fiction sont pauvres et hautement symboliques de leur dévouement à la cause. On n'en voudra pas à Kurosawa d'avoir réalisé ce film de commande édifiant, qui a au moins le mérite de ne pas être trop mal réalisé, il a heureusement prouvé par la suite quel était son véritable talent.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2017
    Jalon mineur dans la filmographie d'Akira Kurosawa, "Le Plus dignement" est un film de propagande peu subtil mais qui ne manque pas d'intérêt. D'abord parce que c'est l'une des rares fois où Kurosawa s'intéresse à un groupe de femmes, elles qui furent souvent diaboliques ou érigées en victimes dans sa filmographie. Ici, le réalisateur filme des ouvrières travaillant dans une usine fabriquant des lentilles pour l'artillerie en 1944. Alors que les combats font rage dans le Pacifique, on demande à l'usine d'accélérer sa cadence de production. Les ouvrières, enthousiastes et acharnées, décident d'obtenir le même rendement de production que les hommes. En dépit des difficultés, les voilà donc décidées à tout faire pour l'effort de guerre...

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    maxime ...
    maxime ...

    196 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mai 2018
    J'avais déjà quelque a priori avant même de voir ce long métrage surtout lorsque des termes comme " Propagande " ou bien " Efforts de Guerre " sont lâchés ! Les premières secondes n'ont fait qu’amplifié cette crainte, la suite aussi d'ailleurs ... Enfin, pas tout à fait. Akira Kurosawa est un cinéaste, il se défait à mesure de l'emprise de tout cela pour s'approprier son film, il n’empêche que l'ombre pèse au-dessus de tout cela ! La solidarité, les liens et toute bienveillance de ce film est ternit par son sujet, son asservissement en quelques sortes même si la encore il y'a une recherche pour s'en affranchir. Akira Kurosawa est un faiseur d'images et amène un peu de cinéma dans ce climat enjolivée, il altère la terreur, la camoufle, pouvait-il d'ailleurs faire autrement ? Je ne connais pas encore assez sa filmographie, d'ou le fait qu je soit un peu partagé ... J'ai pourtant vu L'Ange Ivre il y'a de cela moins d'un mois et la générosité et la délicatesse de ce long métrage me reste encore un peu en tête ... C'est pourquoi il me faut poursuivre mon incursion dans son cinéma, il y'a des choses à voir et à ressentir, a coup sur !
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2016
    Un film de propagande que Kurosawa fut obligé de réaliser, l'effort de guerre d'un cinéaste profondément pacifiste et dont l'humanisme affleure déjà dans cette oeuvre mise en scène avec justesse. Malgré le caractère indéniablement mélo de ce long-métrage, c'est surtout le portrait de ces femmes sincèrement patriotiques qui émeut, une forme d'abnégation magnifiée par des comédiennes superbement dirigées qui ne peut laisser indifférent, malgré le caractère artificiel du propos.
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Alors enlisé dans la Seconde Guerre Mondiale, le Japon commande quelques œuvres de propagande et Akira Kurosawa signe Le Plus Beau (ou Le Plus Dignement selon les traductions) où il est question des efforts des ouvrières japonaises pour produire des armes.

    Clairement sous la coupe du régime d'Hirohito, Akira Kurosawa ne peut guère se permettre de faire ce qui lui plaît, et il propose ici une oeuvre impersonnelle, où il montre des femmes souriante et contente d'augmenter la production d'armes alors que leur mari/ami/famille sont surement quelques parts à souffrir dans le pacifique. L'oeuvre est souvent édifiante, manquant d'intérêt et dont Kurosawa peine à faire oublier la propagande qui se cache derrière, on ne s'attachant jamais vraiment à Le Plus Dignement.

    Bien que très limité, on trouve tout de même un certain intérêt à l'oeuvre lors de certaines séquences, notamment lorsqu'on découvre l'abnégation des ouvrières, magnifiée par des comédiennes remarquables. Le travail sur les plans fixes ainsi que certains aspects techniques méritent là aussi un coup d’œil, même si il est évident que l'intérêt de ce film est uniquement historique et que sans le nom de Kurosawa se cachant derrière, il aurait été oublié depuis bien longtemps.

    On n'en voudra évidement pas au futur metteur en scène de Dersou Ouzala d'avoir réalisé ce film de commande édifiant, lui qui a tellement brillé par la suite, alors que là il se perd dans de la propagande rarement intéressante.
    Lenalee23
    Lenalee23

    34 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2010
    Un film particulièrement intéressant au vu de sa date de conception. 1944 en pleine seconde guerre mondiale Kurosawa ne peut que se plier à la tendance cinématographique spécifique au temps de guerre : la propagande. Il est intéressant de noter que le choix de Kurosawa s'est portée non pas sur le terrain militaire mais sur la production ouvrière féminine. Façon habile de ne pas s'engager totalement dans une voie trop collaboratrice et même déjouer l'angle de vision du spectateurqui peut y voir un film à valeur documentaire.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2022
    Deuxième film de Kurosawa, qui soutient à sa manière l'effort de guerre de tout un peuple , que la propagande yankee a toujours présenté comme fanatisé. De très beaux portraits de groupes de femmes assez proches visuellement des vignettes du réalisme socialiste. Une superbe curiosité inédite.
    Tom Bombadil
    Tom Bombadil

    5 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mai 2020
    Après ce premier film plutôt réussi qu’était La Légende du Grand Judo, Akira Kurosawa revient dans l’époque contemporaine avec Le Plus Dignement, qui suit l’histoire de plusieurs femmes ouvrières volontaires dans une usine de production d’armement durant la seconde guerre mondiale.

    Il est inutile de dire que ce film sera loin des futurs classiques du cinéaste, qui n’est ici pas maître de son œuvre à 100 %, destinée à être un pur produit de propagande anti-américaniste comme beaucoup d’autres long-métrages commandés par le Japon en ce temps de guerre (cette nation n'étant d'ailleurs pas la seule à utiliser le cinéma pour diffuser et idolâtrer ses propres idées).

    La maître non encore auréolé de ses grands succès futurs et encore débutant, signe ici un des films (sinon le film) les moins forts de sa carrière, une "erreur de jeunesse" pour ainsi dire, tant le résultat transpire de gentillesse hypocrite et de propagande militariste pure et dure.
    Si les acteurs restent plutôt corrects, et si d’un point de vue visuel, on sent que Kurosawa a fait un léger bond en avant depuis le long métrage précédent, à savoir ce travail plus maîtrisé au niveau du cadrage, qui rapproche des personnages, au niveau du montage, moins brouillon, et une beauté des paysages (effets brumeux) plus mise en avant qui manquait à La Légende du Grand Judo, le grand reproche quant à ce film sera centré non sur sa forme qui reste correcte mais sur son fond.

    Avec la délicatesse d'un pain dans la tronche, le cinéaste dépeint un portrait de femme prête à tout pour assurer une productivité satisfaisante, allant même jusqu’à prendre l’initiative elle même d'augmenter les quotas de production (ce qui pourrait paraître un avant-goût de féminisme mais si seulement le film s’arrêtait là...) et à renoncer à sa vie privée pour le travail, pour la nation.
    Le résultat prend la forme de 85 minutes de discussions (trop) passionnées de femmes luttant contre leurs propres faiblesses, leurs aléas physiques et moraux, les imprévus familiaux et le stress afin de produire des armes, toujours en plus grande quantité, à faire des heures supplémentaires, à travailler la nuit, tout en oubliant que derrière le travail, il y a une vie.

    La naïveté de ces femmes qui se fait sentir sur la totalité du long métrage est un peu agaçante à la longue et il devient de plus en plus difficile au fil des minutes de toucher le bout de ce film.
    On sent que le propos du cinéaste est flou même inexistant (Kurosawa étant maître dans l’art de raconter les histoires mais pas dans celui de la propagande bien déguisée) derrière ce flot de «travail», de «patriotisme», de «sauvetage de vies japonaises grâce à nos lentilles de précision !».
    Un film qui sans son message purement patriotique et nationaliste à l’extrême aurait pu mériter la moyenne (ça me fait mal de mettre un 4/10 à un Kurosawa !) mais qui est, à contrario de la quasi-totalité de la filmographie du cinéaste, est un film impersonnel, un pur produit de propagande aseptisé, qui plus est t’attaque comme un tank au lieu d’utiliser une manière subtile pour diffuser son propos, contrairement au prochain film, La Nouvelle Légende du Grand Judo, qui lui, également outil de propagande, se verra plus subtil et moins "grande-gueule" dans son approche.

    On pourrait quand même trouver une consolation dans ce film, car Kurosawa, plus psychanalyste que réalisateur sur Le Plus Dignement, vient nous montrer avant l’heure le premier cas de «burn-out», plusieurs décennies avant que les médecins se penchent sur cette maladie.
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