Avis sur Les Diamants de l'Amazone

Film d’aventure plutôt réussi et méconnu que Les Diamants de l’Amazone, dans lequel je me suis lancé surtout pour Donald Pleasence, acteur que j’aime bien, mais qui a plus d’atouts que prévus.
Le casting déjà, au-delà de Pleasence a quand même fier allure, avec quelques bons acteurs ayant souvent campés des seconds rôles dans des productions prestigieuses, à l’instar de Stuart Whitman ou de Bradford Dillman. L’interprétation s’en trouve singulièrement à la hauteur pour un film aussi peu connu, et Whitman surtout est mémorable ici en héros bourru qui cherche à se refaire dans l’enfer vert après une déconvenue. Il crève littéralement l’écran, et cela malgré la solidité de ses acolytes, notamment les deux acteurs mexicains campant les aventuriers avides d’or. Pleasence finalement se voit doté d’un personnage qui n’a pas un rôle majeur, mais sa présence en vilain ex-nazi est un petit plus. Le casting féminin crève moins l’écran, mais les actrices restent plus qu’honorables.
Le scénario joue à fond la carte de l’aventure exotique, et sous ses soi-disant dehors vrais, on évolue plus dans un roman d’aventure du XIXe siècle que dans une histoire réelle. On a le droit à une sacrée panoplie de surprises, des réducteurs de têtes aux crabes anthropophages, des anacondas aux crocodiles, des sables mouvants aux tortures les plus excentriques, ce film est une galerie de tout ce que l’on peut voir dans un film d’aventure généreux. Comme en plus le spectacle sait se montrer violent, finalement Les Diamants de l’Amazone est un divertissement musclé et sans temps mort qui réjouira les amateurs du genre. Reste des trucs peu crédibles (le nazi qui se balade sans le moindre porteur ou acolyte en forêt, la méthode de torture à la crédibilité discutable…) qui viennent un peu nuire au métrage.
La réalisation est signée d’un artisan mexicain zélé du nom de René Cardona Jr. qui n’a malheureusement pas la maitrise d’un Ruggero Deodato pour le film de jungle violent. Se montrant un peu trop planplan, il a aussi la facheuse tendance d’utiliser toujours le même type de plan pour le même type d’évènements (genre une décapitation est filmée ainsi et bien pour la suivante on se mouille pas on fait la même chose). C’est dommage, et il faut avouer que niveau punch j’ai vu mieux, les courses poursuites dans la jungle n’étant pas des plus efficaces. J’imagine ce qu’un Deodato aurait pu faire, d’autant que les décors sont hautement crédibles, que la photographie à de l’allure, et que les petites bêtes, en particulier un spectaculaire serpent géant ne sont pas stock shoté ! Bon le serpent géant apparait visiblement en pleine digestion certes, mais quand même ! Il y a pas mal de scènes sanglantes aussi, mais enfin rien d’atroces non plus. Il ne faut pas vous attendre à assister à un film gore italien, non, c’est violent quand il le faut mais sans excès non plus. La bande son est honnête, mais ne laisse pas une impression tout à fait mémorable.
En fait Les Diamants de l’Amazone laisse une impression convaincante au final. A mon avis avec un soin accru dans la mise en scène, avec des corrections sur certains points notables du scénario, une bande son plus percutante à l’instar de la mémorable musique de Cannibal Holocaust, on tenait là un petit chef-d’œuvre du genre. On reste avec un film d’aventure divertissant, c’est déjà bien. 3.5.

Et bien, j'ai été agréablement surpris par ce film. De très belles vues, un beau film d'aventure avec des passages assez rigolo, d'autres assez gore. Film qui laisse des surprises pendant son visionnage.

Film mal connu à tort, très amusant, avec des personnages hauts en couleur,de l'érotisme, de l'aventure, une petite dose de cruauté et un scénario bien construit